Quatrième journée: samedi

Lorsque je me réveilla, Coryne était près de la fenêtre et regardait à l'extérieur. Elle était souriante. La déprime d'hier semblait être partie aussi magiquement qu'elle était arrivée. Je m'étira et m'assis sur mon lit. Je salua Coryne, qui sursauta.

-Qu'est ce que tu avais hier?

-Une petite déprime passagère. Maintenant je suis en pleine forme, ne t'inquiète pas.

-Si je m'inquiète. Tu as dormis toute la journée hier, et tu n'allais vraiment pas bien. Il est normal que je m'inquiète! Dit moi ce que tu avais et ça me rassurerais.

-Je déteste quand les gens s'inquiète pour moi...

-Il n'y a pas que moi qui était inquiète... Tous nos amis l'étaient... Même Gabriel a remarquer ton absence.

Sur ces mots, elle rougit. Gêner, elle me dit:

-Ne dit pas de bêtise.

-Je ne plaisante pas haha. Mais bon... Aller, dit moi ce que tu avais hier!

-J'avais... eh... un coup de chaleur!

-Ne me prend pas pour une idiote!

-Bon ok... Hier, on était le 13 septembre...

-Et puis?

-Le 13 septembre, c'est la date ou le cancer de ma petite sœur l'a vaincu... C'est la date de sa mort...

Coryne commença à pleurer. Je la serra très fort dans mes bras en essayant de la réconforter et en lui faisant mille excuses. Après environ 30 minutes, j'avais enfin réussi à la faire rire un peu. Il était d'ailleurs l'heure d'aller déjeuner. Nous descendîmes donc en plaisantant. Le reste de notre petit groupe ne posa pas de question à Coryne. Tant mieux! J'aimais bien les samedis matin. On pouvais prendre tout notre temps pour déjeuner. Nous n'avions aucune obligation. Nous pouvions aller partout. Même l'écurie était ouverte à tous. Par contre, le manège n'était disponible qu'en avant-midi, car un professeur d'équitation devait nous surveiller. Robert nous proposa me faire visiter tout le domaine de l'école. Coryne refusa, prétextant vouloir aller voir sa jument. Les autres dirent qu'il n'avais pas envie de marcher tout ce trajet. Effectivement, l'école était très grande, mais ils avaient tous ce petit sourire en coin étrange. Je compris donc qu'ils voulaient me laisser seule avec Robert. Ils avaient bien remarquer notre grande complicité. G plaisantais souvent sur le sujet d'ailleurs.

Je partis donc avec Robert, à la découverte des lieux. Je n'avais malheureusement pas eu le temps de tout voir depuis mon arrivé ici. Nous commençâmes notre visite par le bâtiment principal. Je réussi a me repéré parmi le dédale de couloir du dortoir des filles, mais aussi dans celui des garçons. Je connaissais maintenant le chemin entre ma chambre et celle de Robert. Nous passâmes ensuite par les cuisines, ou mon guide m'apprit que nous pouvions demander quelque chose à manger à la cuisinière au cheveux blonds, si nous rations un repas. Il m'amena ensuite au écurie. J'alla tout de suite caresser Boule. Ensuite, il me présenta Léo, son beau cheval bai. Il était petit, mais bien bâtit. Il avait un large poitrail et des fesses bien rondes qui lui donnaient tout son charme. Nous allâmes ensuite visiter le second manège intérieur. Il était identique, hormis des lettres accroché au parois des murs. Robert, qui avait demander leur utilité à Coryne, m'expliqua qu'elle était utilisé en dressage. Bien que je ne connaissais pas cette discipline, comme tout les autres d'ailleurs, je savais que c'était une discipline d'équitation classique. Nous nous trouvions donc dans le manège réservé au cours classique. Nous allâmes ensuite vers un autre manège plus petit que les précédents. un affiche à l'entré m'informa qu'il était utilisé pour les cours de voltige. Je ne savais pas du tout ce que c'était. J'avais ce cours le lundi après-midi. Je ne tarderais donc pas à découvrir cette discipline. Nous continuâmes la visite en allant vers les jardins. Ils était magnifique avec le léger brouillard. C'était tellement paisible. Nous arrivâmes sous un grand chênes (voir média). Robert se rapprochait de moi, petit à petit. J'observait le soleil qui perçait entre les branches du grand arbre pour éclairer mon visage. Robert était maintenant très près de moi. Le soleil était bien haut dans le ciel. Il avait passé son zénith. Robert allait m'embrasser lorsque je repris conscience de la réalité. Je recula et regarda ma montre. Il était 12h45. Luke me donnait mon cours d'équitation à 1h! Et je devais préparer mon cheval avant. Robert avait l'air complètement déboussoler. Il s'excusa. Je lui expliqua que j'avais un cours d'équitation de rattrapage à 1h et que je devais y aller. Ses yeux s'ouvrirent d'étonnement.

-Merde, moi aussi j'ai cours avec Luke! Le temps passe si vite en bonne compagnie!

Je rougit. D'un signe de tête, nous fîmes la course jusqu'aux écuries. Haletante, je regagna la stalle de mon cheval. J'ouvrit la case à l'avant du boxe, qui contenait ses équipements et ses brosses. Je le brossa rapidement, non sans le caresser, puis mis la selle western. À 1h précisément, Robert et moi arrivâmes dans le manège. Il n'y avait que nous deux. Luke arrive quelques secondes plus tard. Nous étions donc les seuls débutant de toute cette école...

Luke commença par nous expliquer la position que nous devions avoir. Luke nous corrigeait pendant que nous avancions au pas. J'avais déjà beaucoup de difficulté à contrôler mon cheval, alors devoir réfléchir à ma position était un vrai calvaire. J'avais beaucoup de difficulté à garder mes talons vers le bas, alors que Robert avait plus de difficulté à avancer. Par contre, nous avions tout eux une facilité à garder le dos droit. Après quelques temps et beaucoup de conseil, je contrôlais plutôt bien ma monture. Ensuite, nous allâmes au trot assis. Pour ma part, c'était très chaotique. Je rebondissait sans cesse dans ma selle. Luke nous expliqua que nous devions suivre les mouvement du cheval en balançant notre bassin et en serrant les jambes. Il nous expliqua que notre assiette était notre capacité à bien rester en selle en suivant les mouvements du cheval. Que la seule façon de l'améliorer était la pratique. Décidément, j'avais une très mauvaise assiette. Par contre, à la fin de la leçon, je m'étais beaucoup améliorer. Je ne dirais pas que j'étais bonne, mais j'étais moins nul. Je parvenais à contrôler ma bête, ce qui était un exploit. Je remercia Luke d'avoir pris de son temps pour m'aider. Il nous donna rendez-vous, à Robert et moi, ici même et à la même heure, samedi prochain. Je désella boule, le brossa,et le remis dans son boxe, en lui donnant plein de caresse et de bisou. J'étais fière de moi, et de lui! Il avait été exemplaire. Il faisait de son mieux pour comprendre mes demandes, qui étaient imprécises et mal coordonnées. Ce cheval était tout simplement parfait. Coryne passa devant mon box.

-Coryne!

-Ah, c'est la que tu te cache! Tu n'est plus avec Robert...?

-Oui, mais on avait un cours avec Luke. J'ai oublier de t'en parler ce matin. Il nous trouve trop mauvais alors on a droit à une leçon privé haha

-Oh, j'ai donc manquer une bonne occasion de rire!

Nous partîmes dans un fou rire incontrôlable. Je referma la porte du boxe de Boule et lui dit au revoir. Nous rejoignîmes la stalle de Léo. Robert s'y trouvait encore. Ensemble, nous cherchâmes Cadieux et G. Nous les trouvâmes en train de discuter sur le gazon à l'avant du bâtiment principal. Nous nous assîmes avec eux. Rapidement, une guerre de gazon éclata. Nous nous lançâmes de l'herbe en riant et en nous bagarrant. Je me jeta sur Coryne et nous roulâmes sur le sol. Venu l'heure du souper, nous allâmes manger, tous de bonne humeur. À table, les fous rire éclataient sans cesse. G allait de plaisanterie en plaisanterie. Cadieux argumentait avec Robert sur la véracité des allégation de G. Coryne et moi écoutions le tout en riant et en commentant. Cela dura jusqu'à tard le soir. Lorsqu'il ne resta que nous dans le réfectoire, nous nous décidâmes à aller nous coucher. J'était épuisé. J'avais mal au abdominaux et au joues tellement j'avais ris. Coryne aussi semblait fatigué. Elle se lança sur son lit en soupirant de contentement. Nous étions toute deux heureuse. Sans un mots, nous allâmes sous les couvertures. Coryne s'endormi rapidement.

Je repensais à ma journée: mon presque baisée avec Robert, ma monte formidable avec Boule, mes fous rire mémorable avec Coryne et le restant de notre groupe, etc. Ce séjour dans cet endroit m'aura au moins permis de rencontrer des gens formidables... Et des animaux incroyables! Je me surpris même à apprécier ce que je considérais être ma prison il y a à peine quatre jours. C'est fou comment on peut changer rapidement lorsque quelque chose nous tiens à cœur. Au début, je voulais simplement partir le plus rapidement possible, mais maintenant j'ai réellement envie de bien agir, pour profiter pleinement d'une passion grandissante en moi: la passion des chevaux.


Il était là. il m'observait au loin. Je rejoignit ce magnifique appaloosa en courant. Je grimpa sur son dos, sans selle. Majestueusement, il se cabra et partie dans un grand galop effréné. Nous ne formions qu'un. Je tenais très facilement sur son dos, comme si j'y avais été collé. Il ralenti ensuite au pas. Nous passâmes une rivière au torrent tumultueux, une forêt au arbres gigantesque, un champ s'étendant à perte de vue... Nous arrivâmes devant une horde de chevaux sauvages. Des poulains jouaient près de leur mère. Ils étaient magnifique.

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