Une drôle de cybernétisation (page 3 - fin)


Il se retrouva allongé sur une table, entouré par toute l'équipe de chirurgiens. Ceux-ci le toisaient amèrement ; leur regard semblait hésiter entre deux états d'esprit. Le jeune homme tourna faiblement la tête et eut tout juste le temps de voir le directeur d'opération se rasseoir sur son siège, comme s'il avait eu à se déplacer. Sentant qu'il avait également retrouvé la parole, il demanda, d'une voix faible et encore rudement épuisée :

« Est-ce que c'est bon ? »

Les roboticiens se regardèrent tristement entre eux, mais bizarrement l'un d'eux ne put empêcher un rictus de venir changer l'allure de sa face. Lyajia s'avança un peu plus vers son patient, et lui avoua d'un ton monotone :

« Nous... Je suis vraiment désolée, mais au moment où nous avons essayé d'extraire votre cerveau, nous avons constaté qu'un virus très dangereux se baladait dans les réseaux encore inactifs de votre nouveau corps. Nous ne pouvions nous permettre de vous transplanter dans un organisme infecté, voyez-vous, donc nous avons dû annuler toute l'opération, refermer correctement votre boîte crânienne, et vous réveiller complètement. »

« Ah... Ah bon... »

Ætyon n'était pas convaincu.

La première chose qu'il se promit en sortant de cette salle d'opération malsaine fut de trouver immédiatement un autre centre plus certifié, et certainement plus officiel. Lorsqu'il retrouva sa petite-amie, il la déçut à son tour et lui réexpliqua mot pour mot ce que la cyberchirurgienne rousse lui avait déjà affirmé, néanmoins il n'osa pas revenir sur ses ressentis et ses intuitions personnels devant cette femme qu'il aimait. Maintenant, le jeune adulte savait que les roboticiens lui avaient menti. Une chose dont il était désormais sûr était que ceux-ci n'avaient même pas réellement essayé de l'opérer. Ils n'avaient pas pris la peine, il étaient trop occupés à faire d'autres choses.

Ces tubes déversant un liquide étrange n'étaient certainement pas artificiels ; et ça,Ætyon en avait eu confirmation en repérant du coin de l'œil le directeur d'opération se lever une seconde de son siège, le temps de remonter correctement son pantalon.

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