• Sixième douleur •

Je suis si pathétique, dans ces miroirs, je vois tout le temps la même chose. Un bout de chair qui vit sans vraiment vivre, une âme qui se hais, et qui se délecte de se voir faire du mal.

Et même quand tu t'éloignes de moi, je le vois, je le sais, je le sens. Pourtant je ne réagis pas, j'ai arrêté de réagir depuis si longtemps que je ne sais même plus ce que vraiment réagir fait. Est ce que c'est une émotion qui te possède et qui t'aide à te donner du courage comme dans tout ces films qui le montrent ? Ou bien c'est un sentiment qui t'aide juste à avoir ce déclic qui te fait tout réaliser, et qui te fais dire « Mais vas y ! Bouge ! Parle ! Réagit bordel ! »

Quand je pense à ce mal que je vais ressentir, quand je pense à tout ces moments ensemble et qui ne deviendront plus que des souvenirs, quand je pense à ce futur qui ne sera plus qu'un fragement d'avenir, quand je pense à ces pleurs, à ces douleurs, à ces regrets, à ces scènes qui repasseront en boucle dans ma tête et qui me fera tant souffrir.

Je vais perdre un morceau de ma vie, parce que je me suis tant attaché à toi en si peu de temps. Et je me demande, pourquoi ? Pourquoi je te laisse filer alors que tu es entre mes doigts sans rien faire ?

Mais tu sais, j'essaye déjà de t'oublier, parce que c'est trop tard. Regarde, plus le temps passe, plus je sens le moment de la séparation apparaître.

Alors au revoir, et merci d'être devenu un autre de mes souvenirs un peu douloureux. Je te saluerai après, lorsque je recollerai un autre morceau de mon coeur brisé.