Quinzième douleur

Q u i n z i è m e - d o u l e u r

Est ce qu'on peut être rêveuse en étant pessimiste ?

Est ce qu'on peut être en heureuse en étant triste ?
Est ce qu'on peut espérer en étant désespérée ?

J'ai longtemps hésité et douté envers moi même. J'ai souris, j'ai pleuré, j'ai souffert et j'ai eu peur, et quand je regarde derrière moi je me dis que rien n'était laissé au hasard. Regretter et repenser à ce qu'on aurait dû faire en se disant « C'est trop tard » c'est longtemps ce que je faisais.

Me chercher, regarder mon corps, me juger et me haïr, tout ça dans un profond silence, un moment je me suis vu et je me suis dis, si un jour j'ose enlever mon masque que se passerait-il ? Serait-il beaucoup trop enfoncé dans ma chair pour être enlevé ? Serait-il beaucoup trop gravé à travers ma peau ?

Je me dis, « ok tu sais quoi, t'es vraiment pathétique, arrête de penser, arrête de te poser des questions, arrête de douter et pleure juste. » mais j'y arrive pas. Je suis dans le qui vive à chaque seconde, trop de problèmes si on découvre que je suis triste, beaucoup trop de problèmes, et moi, je déteste les problèmes. Ironique en sachant que je vis avec elle à tout le temps n'est ce pas ?

Les gens disent que je suis difficile, je ne me rends peut-être pas compte, c'est vrai. Les gens disent que je réfléchis beaucoup trop, ça aussi c'est peut-être vrai. Les gens disent que je ne sais jamais rien, c'est vrai. Les gens disent aussi que je devrais faire ceci ou cela.
Moi je dis que je m'en bas les couilles et que c'est juste ma vie. À moi de la vivre à ma façon, comme un chapitre éphémère noirci par une plume unique, certe laide et tordu, mais une plume quand même.

Il y a énormément de choses intéressantes dans la vie, mais moi j'y arrive simplement pas. Je regarde, j'y goûte, je teste, et je grimace puis j'abandonne.
Parfois j'ai des pics d'énergies, et d'autre fois j'ai seulement une grosse baisse de morale. Et c'est comme ça.

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