Chapitre 8 : Qui es-tu ?



Hayley

Lorsque je me réveille et me dirige dans le petit salon, je découvre une petite feuille posée sur la table en bois. Je la prends et la lis. Dessus il y est inscrit que mes parents sont parti au marché avec leurs amis de la veille. L'écriture est illisible, on voit qu'il se sont presque enfui d'ici. Je souris et la dépose. Je me prépare ensuite une bouteille d'eau glacée que je mets dans mon panier de plage. J'y mets aussi ma serviette de plage ainsi que ma crème solaire. J'enfile mon maillot noir deux pièces, mon short et mon débardeur ; mes écouteurs, mes chaussures et sors. Je ferme à clé le bungalow et marche dans le camping. Je monte côté accueil près du portail où les voitures sortent. Je tape le code de celui-ci et me retrouve en dehors du camping. Sur ma droite où se tient quelques véhicules garés – se trouve des escaliers. Je les prends. Après une marche de vingt minutes je me trouve enfin à la plage. Je pars vers le côté gauche, heureusement qu'il n'y a pas encore grand monde et que je peux facilement repérer les têtes familières. Mais bien sûr, il n'est pas de ce côté. Je reprends mon tracé laissé dans le sable et pars du côté opposé – donc du côté droit. Je le trouve enfin. Il est placé au milieu de quelques femmes d'un certain âge derrière lui et de familles sur ses côtés et de trois jeunes filles devant. Il sort de l'eau quand j'installe ma serviette. Il s'ébouriffe les cheveux de ses deux mains. Ses cheveux sont bien plus noir que quand ils sont sec. L'eau dégouline sur tout son corps et ça le a don de me faire fondre... Il est si attirant. Je ne peux m'empêcher d'observer son corps bien fait.

— Oh Hayley ! S'exclame-t-il en s'approchant. J'avais peur que tu ne me trouves pas.

— J'ai reconnu ta serviette.

Il sourit.

— Tu m'observes alors.

Il fait sautiller ses sourcils. En effet je l'observe, mais une serviette rouge déposée sur un transat en face de moi chaque jour où je vais à la piscine ne passe plus inaperçu non.

Je souris en levant les yeux au ciel.

— Mais oui bien sûr ! Ta serviette est voyante, point final !

Il sourit de plus bel et s'assoit sur sa serviette les pieds dans le sable les bras semi-croisé contre ses jambes. Il m'observe m'enlever mes vêtements ce qui me déstabilise légèrement, mais je n'y porte pas d'attention.

— Je vais nager je reviens, je dis en partant vers l'eau.

— Je viens avec toi.

Il se lève et me rejoint. Toujours trempé il rentre normalement, pendant que moi, je grimace rien qu'a la température glacée qui chatouille mes pieds.

— Tu crains l'eau froide ? Il m'interroge assis dans l'eau.

— Un peu.

Je marche tant bien que mal dans cette eau congelé. Enfin c'est comme ça que je ressens la température du moins. L'eau en est au niveau de mes hanches. Je souffle un énorme coup et me mouille à l'aide de mes mains mes bras, ma nuque et mon ventre. Je m'assieds à mon tour dans l'eau pendant qu'il nage vers le fond. Je plonge sous l'eau et remonte l'observant revenir à moi.

— Tu vois, l'eau est pas si froide que ça.

— Bof, c'est froid quand même mais bon...

Il se met à rire.

— T'es une frileuse.

— C'est vrai, dis-je en riant à mon tour.

— Tiens ça t'empêchera d'avoir froid.

Il m'éclabousse à plusieurs reprise.

— J'y crois pas ! M'écris-je. Alors là !

Je me tourne toujours aspergés par ces jets d'eau. Je l'éclabousse aussi en me rapprochant de lui. Je le pousse alors dans l'eau et il tombe à l'envers dans l'eau quand je cours vers le bord et m'arrête.

— T'as gagner, il dit en levant les bras comme si j'étais une policière qui lui avait ordonné de lever les bras.

— On va se sécher un peu ?

— Allez !

Nous sortons tous les deux. Les trois filles le dévore du regard lorsqu'il passe devant moi. Il s'assied sur sa serviette. Je fais de même et souris.

— Bon alors. Il est temps d'apprendre à se connaître, lance-t-il en s'appuyant sur ses coudes regardant les gens sur la plage.

— C'est vrai. Commences.

— Honneur aux demoiselles. Il me regarde avec insistance et je ne peux rien dire.

— Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Je demande en riant.

— Tout. Ton âge, tes passions, tes rêves, tes musiques préférées... Tout.

— Ok, Ok. Je suis Hayley, je vis à Montpellier avec mes parents. J'ai dix-sept ans, j'ai réussi mon bac français, l'année prochaine je suis donc en Terminal. Je n'ai pas de frères ni de sœurs. J'aime beaucoup la musique, surtout le rock. Je voudrais devenir tatoueuse ou bien travailler avec les enfants. Mon rêve, voyager et je pense que c'est tout.

Il me regarde comme ébahit par tout ce que je venais de lui dire.

— Beau projet. Bon goûts musicaux. A moi ! Je vis à Reims avec ma mère et mon beau-père. J'ai un petit frère de huit ans. J'ai dix-huit ans, j'ai fini le lycée (il se met à sourire). J'adorerais vivre aux États-Unis, devenir un célèbre joueur de batterie. J'aime aussi le rock et la pop.

— Je joue de la guitare, finis-je en tirant la langue.

— Deux musiciens. Il me fait un clin d'œil.

— Ça te dis qu'on aille manger une glace puis qu'on re-rentre au camping ? Il me propose en regardant l'heure. Là y a tout les jeunes qui vont arriver et foutre le bordel, puis le soleil va taper plus fort.

— Super ! Ça ne me dérange pas, mes parents ne sont pas là de la journée de toute manière.

Nous commençons à ranger nos affaires. Il secoue sa serviette pendant que je finis de ranger la mienne dans mon panier. Les trois filles de devant qui n'arrêtait pas de le dévorer du regard n'arrête pas de pouffer comme des dindes. Une blonde aux mèches caramels se lève alors. La peau bronzée par le soleil, les ongles peint de bleu qui pète, un petit maillot jaune à ficelle sur le côté et bien lâche en haut pour qu'on y voit bien tout, pourquoi est-ce qu'il ne craquerait pas ? Elle se lance vers lui, toujours au bord occupé avec sa serviette. Vu le beau garçon qu'il est, c'est sûr qu'il a toutes les filles à ses pieds, et toutes sans aucune exception. Je les vois discuter. Je fais comme si de rien était et continue à tout ranger. J'enfile mon mini-short et mon débardeur. Je sors mon téléphone qui est éteint depuis hier soir au moment de l'appel inconnu. Je le rallume alors et vois un message. J'ouvre le message et découvre encore le même...

« J'espère que tu ne t'amuses pas trop ? Je finirai par savoir où tu es et te pourrir la vie. Comme ça tu seras que je suis mieux que les autres. Tu m'aimes encore, avoue le un peu. Moi oui. Comprends le MAINTENANT ! Arejay. »

Oliver revient alors à cet instant. En lisant ce message un filet d'eau voile mes iris et des gouttes d'eau en sortent par dizaines. Je ne peux pas me contrôler et dieu sait que je n'aime pas pleurer qui plus et en public.

— Quelle folle ces filles, il dit en s'abaissant vers son sac pour y ranger sa serviette.

Je me tourne pour effacer mes larmes et souffler un bon coup.

— On y va Hayley ? Il me tapote l'épaule et je me tourne face à lui.

— Bien sûr allons-y.

— Tout va bien ? Il me demande en voyant mon visage qui ne cache rien.

— Oh oui, c'est la chaleur.

— En mangeant la glace ça ira mieux tu vas voir !

Je souris. Je suis contente d'être ici, mais avec ce Arejay qui commence à me pourrir mes vacances même à distance, ça ne va pas très bien.

*

Nous rentrons au camping vers quatre heures de l'après-midi. Je lui dis de me laisser à mon bungalow le temps de me prendre une douche.

— On se rejoint après être prêt ?

— Oui, à plus tard.

Je lui lance un signe de la main et rentre. Je prends une bonne douche, m'habille d'une jupe et d'un t-shirt simple le temps d'attendre la soirée du soir.

Nous nous rejoignons au plateau bien une heure plus tard. Il est vêtu d'un jean et d'un t-shirt noir qui lui colle au torse.

— Déjà prêt pour ce soir ? Je lui demande en m'installant sur le muret où il est assit.

— Oui, je mange à la brasserie ce soir.

Il me sourit et je lui rends. Il est si gentil.

— Oh ! Les deux potes là-bas !

Je tourne ma tête et découvre Nathan avec une petite brune qu'il tient par la taille.

— Comment ça va ? Il nous demande en tapant dans la main de Oliver et en me faisant la bise.

— Bien, je réponds.

— On est allé à la plage, dit Oliver.

— C'est pour ça qu'on vous a pas vu à la piscine.

— Tout à fait ! Répond celui-ci en souriant.

— Sinon je vous présente Marie. C'est ma « petite copine ». Il fait sautiller ses sourcils et en regardant du coin de l'œil Oliver, nous comprenons ce qu'il veut dire. Bon on vous laisse, à plus. Puis il s'éloigne toujours accroché à la jeune fille plutôt mignonne.

— Ce mec est hors du commun, dit alors Oliver.

— C'est peu de le dire, je dis en riant.

— Au moins toi il t'a pas fait comme à toutes ses filles.

Je le regarde alors.

— Et tant mieux. Je réponds.

Il sourit.

— Oui !

Je vois alors la voiture de mes parents entrer dans le camping. Mon père ouvre la fenêtre.

— On a prit à manger Hayley, rejoins-nous dans dix minutes.

Je hoche la tête puis ils partent.

— Je crois qu'il n'a pas vu que tu étais là, désolée.

— C'est rien. On se rejoint à la soirée ?

— Bien sûr ! Bon appétit.

Je m'éloigne alors, suivit par le regard de celui-ci.

*

Oliver

Mes parents sont enfin revenu pour l'heure du repas, heureusement, je croyais qu'ils allaient être en retard. Quand nous avons fini de manger je me retire du plateau et voit alors au loin Hayley approcher. Elle est vêtu d'un haut blanc et d'un slim bleu foncé. Le tout compensé par des chaussures à talons noir. Ses cheveux bouclés noirs virevoltent au-dessus de ses épaules à chacun de ses pas. Je l'observe venir vers moi. Lorsque son regard se pose sur moi, j'en oublie le reste des gens. Tout ce qui compte c'est ce halo de lumière qu'elle est. Je ne la connais que depuis presque vingt-quatre heures et je ressens des choses inexplicables. J'étais déjà attiré quand je la voyais à la piscine, mais là, les sentiments se développent. Je ne pensais pas un jour pouvoir me dire que j'allais éprouver ça pour une fille. Depuis que mon père avait abandonner ma mère, mon frère et moi pour une autre je ne vivais plus que pour eux. Je ne voulais pas les décevoir. Puis quand un nouvel homme est venu à la maison ça m'a fait bizarre mais j'étais heureux pour ma mère. Mais avec cet image là de mon père, j'avais laissé de côté tous ce qui était pour ainsi dire – pour moi. Je ne bossais plus, je travaillais pour ramener des sous à ma famille. Aujourd'hui ça va mieux et grâce à elle, tout va mieux.

— Je suis désolée si j'ai mit un peu de temps, mais je ne retrouvais plus mon t-shirt. Dit-elle en souriant. Elle est si mignonne quand elle sourit.

— C'est rien, le principal c'est que tu sois là maintenant.

Nous partons vers les chaises installées devant la scène où le spectacle des animateurs va commencer. La nuit tombe peu à peu et les lampadaires commencent à s'allumer. Je me tourne vers Hayley. Son regard est concentré sur la scène où le jeune DJ monte les dernières enceintes. Peut-être lui plaît-il ? Belle comme elle est, elle a du succès auprès de tout le monde, c'est certains... Et moi, est-ce que je lui plais ? Comment je peux le savoir ? C'est trop tôt de lui avouer qu'elle me plaît, rien que ça, elle se dirait que je suis un mec qui se précipite. Alors que j'en suis bien l'opposé de ce genre.

Le spectacle commence enfin. Elle approche sa chaise de la mienne et pose sa main sur le fin accoudoir. J'aimerai lui prendre la main et la serrer dans la mienne. Savoir qu'elle m'aime et qu'elle sache combien je la trouve magnifique. Mais ces pensées n'ont rien à faire entre elle et moi. On ne se connaît que depuis un jour bientôt et mon attirance se transforme en amour ! J'ai bien vu son regard à la plage. Elle ne sait même pas préoccupé qu'une bande de pimbêche en chaleur se jetait sur moi. Mais pourquoi elle devrait être jalouse d'un mec qu'elle apprend à connaître ? Et puis si elle est venu me parler c'est pour qu'on soit ami et qu'elle passe de bonnes vacances. Point. Pourquoi je pense ça d'un coup ?

Je me reconcentre sur le spectacle. Lorsqu'il fini, nous poussons les chaises et Hayley se dirige vers Nathan et le reste qui danse sur la piste. Elle ne me propose même pas de venir ? Hier j'ai refusé normal qu'elle ne me demande pas. Tous en rond, ils dansent. Un grand blond se met à ses côtés, tout ça me donne les nerfs. Je souffle, la regarde un dernier instant et me barre de la soirée. Je ne sais même pas pourquoi je réagis comme ça, et c'est mal parti pour moi si je pense ainsi. J'ai peut-être besoin de repos. Je marche jusque dans les allées devenu noirs. Je croise mes parents et mon frère en train de rejoindre la fête.

— Tu ne restes pas fils ? Me demande mon beau-père.

— Je crois que je suis crevé, désolé. Demain sûrement. Amusez-vous bien.

Je leur souris et continue ma lancée. Ils ne doivent pas se douter que c'est une fille qui me donne envie de rentrer chez moi...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top