Chapitre 18 - A l'aide
Oliver
Je me réveille dans un endroit noir. Personne, du moins pas les mecs qui m'ont roués de coup avant que je tombe dans les pommes. J'aurais préféré crever, mais je suis là pour sauver Hayley. Un corps, de dos à moi, rivé contre le mur en pierre gris, allongé me tient compagnie. On dirait un corps d'homme. Mains attachés derrière le dos, les pieds nus, vêtements sales. Il a dû subir le même sort que moi. Je me lève à bout de force, ne tenant plus droit à cause de mes mains emprisonner et me rapproche du corps. Je découvre des cheveux mi-longs et blonds. Des yeux ouverts et une bouche semi-ouverte. J'essaie de tourner à l'aide de mon pied le corps. Et ce que je découvre me fait horreur. C'est Clem. Alors c'est lui qu'il a tué. Même si je ne l'aimais pas, voir un cadavre de quelqu'un avec qui j'ai parlé – même avec qui je me suis pris la tête – me donne mal au coeur au point de vouloir me venger. Il ne faisait que suivre les ordres pour s'en sortir, finalement il ne s'en ait pas sortie. Je n'ai pas envie de finir comme lui. Que deviendrait ma mère ? Mon frère ? C'est là que je culpabilise... A deux pas de la mort... Si je n'ai déjà pas le pied dedans à vrai dire...
Je me rassieds contre le mur. Quelques heures ont dû s'écouler et je n'ai vu personne, ni même entendu de sirène disant qu'enfin on viendrait nous chercher. Rien. Juste des pas d'hommes barbares qui ouvre enfin la porte et me traîne jusqu'à une autre pièce où un gars vêtu de cuir se tourne de son siège à petite roue. Il ne m'impressionne pas vraiment. C'est plus son flingue qu'il doit cacher dans son tiroir et les gars barraqués derrière moi qui me fait peur.
— Que me vaut votre visite ? Me questionne-t-il.
Tien sil fait sembler de bien s'exprimer, quelle belle blague !
— Rien d'exceptionelle. Je lâche.
Il se lève, contourne la table en bois et me fou en coup.
— Parle petit con. T'es venu pour Hayley ? J'ai bien reconnu ta tête de lèche-cul premier de la classe.
Je lâche un rire. Quel insulte.
— Cherche autre chose la prochaine fois, t'es pas crédible mec.
— Collé lui un truc sur sa gueule de merde.
Les deux bêtes s'excécutent et me colle un bout de scotch sur la bouche.
— Si t'es venu pour elle, dis-toi que tu la reverras jamais. Elle est morte.
Des larmes et de la colère s'empare de moi.
— Remettez-le dans sa cave avant qu'on fiche le camp d'ici.
Putain mais où sont les autres ?
*
J'essaie de garder mon calme et de trouver une solution à comment me défaire de ces menottes. Il n'y a rien qui puisse m'aider. J'essaie de les frotter contre le mur assez solide pour pouvoir les couper mais ça ne fonctionne pas... Mon téléphone n'arrête pas de vibrer dans ma poche. Heureusement ils ne me l'ont pas enlevés.
Un homme entre encore. Il faut que je m'échappe. Il s'approche de moi. Je lui fou un coup de pied dans le tibia et il tombe à terre. Je m'enfuis à toute vitesse mais une main me stoppe net. C'est Arejay.
Il me jette dans une nouvelle pièce cette fois plus éclairé.
— On venait juste récupérer le corps à côté de toi. Fais pas de bruit maintenant.
J'ai l'impression d'être un jouet qu'on déplace sans cesse. Je tourne ma tête partout et un clous dépasse du mur. J'enfonce mes menottes et elle se casse enfin. Libéré de ça c'est déjà bien. Je prends mon téléphone et envoie un message à la mère de Hayley. J'indique tout. Vite je vous en prie.
Quelques minutes plus tard, on revient me chercher et on me traîne jusqu'à une pièce qui se trouve au dernier étage.
— Tu dois assister à ça.
Le corps de Hayley est attaché autour d'une chaise. Il va la tuer, elle n'était pas encore morte. Il m'attendait...
J'entends alors les sirènes de police. Enfin. Je soupire intérieurement mais on me pousse à terre près de la chaise. Hayley à le regard somnolant.
— Oliver...?
— C'est presque finit.
Arejay pointe son flingue en face d'elle.
— Tire enculé. Je cris. Mais sur moi !
— Non arrêtez tout ! Hurle un homme en costume.
Mais Arejay tire.
**
Hayley
Des lumières, des personnes, un lit, du blanc. C'est comme si je me réveillais d'un cauchemard.
— Oh Hayley... Ma mère me prend dans ses bras.
— Où on est ?
— A l'hôpital, répond mon père.
Je soupire.
— Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
— On te racontera plus tard, il te faut du repos.
Je regarde autour de moi.
— Oliver n'est pas là ?
— Oliver ? Demande ma mère. Il n'y a jamais eu de Oliver. Tu délires. Dors un peu.
Je ferme mes yeux avec une petite larme. Mais qu'est-ce qu'il s'est passé à la fin ?
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top