Chapitre 17 - Panique
Oliver
Je me dirige vers ma voiture. Son père reste campé sur ses positions. C'est tout de même la vie de sa fille qui est en jeu. Il n'en a pas l'air si effrayé que ça. Que ses parents viennent ou non, j'irai quand même seul. Je m'enferme à clé et cherche sur mon téléphone les adresses possibles en fonction du nom et prénom. Je n'ai malheureusement aucune autre information le concernant... Il s'appelle donc Arejay Carson. Je tape ça dans la barre de recherche du site et trouve des millions d'adresses différentes. Et aucune n'appartiennent à Montpellier. Génial. Comment je vais pouvoir le retrouver ? Si je lance une alerte enlèvement les parents de Hayley vont vouloir m'interner et j'ai quand même une famille...
Je démarre le moteur lorsqu'une main tape à mon pare-brise. Je lâche la pédale et m'arrête.
— Laisse-moi entrer petit.
La mère de Hayley se tient droite devant la voiture.
— Monter.
Elle grimpe et je démarre.
— Mon mari ne sait pas que je suis là. Il est reparti dormir.
— On voit l'importance qu'il donne pour sa fille.
Elle soupire.
— Si tu savais...
— Je suis là pour sauver Hayley. Rien d'autre.
— Merci à toi jeune homme. Hayley m'a parlé brièvement de toi et je suis contente que ce soit toi.
Je souris.
— Où veux-tu aller voir en premier ? Reprend-elle.
— Chez Arejay. Passez-moi son adresse s'il vous plaît.
Elle n'ose pas me la donner je le vois à sa main qui essaie de viser la poignée pour fuir.
— Je le sais que c'est lui.
Elle souffle et me la donne puis m'ordonne de m'arrêter.
— Je veux prendre l'air...
— Je viendrai vous chercher plus tard.
Elle acquiesce puis je fonce jusqu'à l'adresse.
*
Arejay
— Tu veux bien me défaire un poignet... La mine de Hayley est bien plus fatigué qu'hier.
— Juste un. Lequel ?
— Peu importe.
Je lui détache le poignet et m'assied près d'elle ;
— J'espère que ce n'est pas un plan que tu trames derrière mon dos. Je dis impassible.
Elle secoue la tête. Je lui rattache alors le poignet et me lève lorsque des lumières aveuglent la petite chambre. Ils proviennent de la fenêtre. Paniqué je ferme les volets. Qui ça peut bien être ?
— Où est ton téléphone Hayley ?
Elle ne répond pas. Je fouille dans ses deux poches et le sort. Je le jette par terre et le casse à l'aide de mon pied.
— Je savais que j'aurais dû t'attacher les deux poignets dès le départ.
Je lui fous une claque et elle s'évanouit. Je détache ses poignets et la prend. Je sors par la porte de derrière et la met dans la voiture.
J'entends des coups incessants derrière la porte principal. Je ferme celle de derrière et grimpe dans la voiture. La porte par laquelle je suis partis s'ouvre et je démarre en trombe. Tu ne pourras pas l'avoir.
*
Oliver
J'arrive après bien trente minutes de voiture à l'adresse exacte. Je me gare devant la maisonnette. Tout à coup, la fenêtre se ferme. Bingo. C'est lui.
Je sors le plus vite possible de la voiture et tape. Personne ne me répond mais j'entends une agitation, des pas de plus en plus rapide, des objets qui se brisent au sol et une porte qui se claque puis le néant. Je défonce la porte après mes trois coups de pieds. Personne n'est là. Je regarde dans la pièce où la porte est légèrement ouverte. Personne, juste une paire de menotte brisé au sol. Je ressors et découvre une porte près de la petite cuisine en parallèle au salon. J'ouvre et vois la voiture s'éloigner à toute vitesse. Il a réussi à s'enfuir et je n'ai pas réussi à l'avoir...
Il faut que je mette la police au courant... Que l'on puisse la sauver. Je remonte dans ma voiture et accélère. Je contourne la maison et suit le chemin qu'il a emprunté. Si seulement j'avais pu l'attraper...
*
Arejay
Il croyait pouvoir m'avoir mais sans succès. Je suis bien trop fort pour lui. Personne ne me retrouvera là où je suis partis. Personne.
**
Oliver
Je fais marche-arrière, je ne connais pas assez la ville pour m'aventurer plus loin. Je retourne à la maison où il cachait Hayley. Je découvre à l'entrée des petites photos de montagne, les mêmes sous angles différents. Et s'il était partie là-bas ?
Je trouve alors à terre le téléphone émietté de Hayley. J'essaie de le rallumer avec un peu de charge. Il se rallume et je cherche dans ses derniers messages. Un numéro non-enregistré. C'est lui. Je l'enregistre dans mon téléphone et pars en direction de cette montagne. Selon mon GPS c'est à environ trente minutes d'ici.
J'espère juste ne pas me tromper... La retrouver morte dans ses bras, je n'en me remettrai jamais...
Mais avant de partir, il faut que je retourne convaincre ses parents de m'accompagner. Une fois sur les lieux nous n'auront plus qu'à contacter la police...
Je prends mon téléphone et appelle ma mère pour lui dire que tout va bien, que j'ai presque retrouvé Hayley. Ma mère me dit qu'ils viennent me rejoindre à Montpellier. Tant pis pour le temps qu'ils mettront.
Je me gare devant la maison de Hayley et sonne. Le père m'ouvre, mais lorsqu'il aperçoit mon visage il s'empresse de fermer.
— Monsieur, écoutez au moins ce que j'ai à vous dire...
Je bloque la porte avec mon pied. Seul un bout de son visage ne dépasse de l'entrebâillement.
— Votre fille est en danger, en ce moment dans les bras d'un psychopathe. Alors aidez-moi !
— Chérie. Il crie. Appelle la police. On est en présence d'un coéquipier.
Putain, je siffle entre mes dents. A croire qu'il préfère la mort de sa fille à de l'aide.
— Non. Sa mère vient de contester. Ce jeune homme est le copain de Hayley.
Son regard se perd dans les yeux de sa femme et dans les miens.
— Vous devez me dire où Arejay passe le plus clair de son temps. Je l'ai aperçu dans un studio délabré dans un endroit perdu dans la verdure.
— Pourquoi Arejay ? Recommence son père.
— Car il harcelait votre fille pendant les semaines où nous étions en Espagne.
Il soupire.
— Ce studio, c'est celui que son Oncle lui a payé. Enfin, son Oncle est venu vivre ici et préfère la campagne, d'où ce studio. Je sais qu'il tient un commerce si tu prends la route boueuse. Elle te renvoie sur la ville et tu dois continuer bien dix minutes. Arejay passe le plus clair de son temps là-bas il nous avait dit.
— Appeler la police, on se rejoint là-bas.
*
Je prends direction le studio de Arejay lorsque je reçois un appel.
«Maman».
Je m'empresse de décrocher.
— Allô, Maman, tout va bien ?
— Je m'inquiète, la télé n'arrête pas de passer l'alerte enlèvement, je voulais savoir où tu étais.
Sa voix est si paniqué que je n'arrive pas à placer une phrase.
— Oui, calme-toi, je vais bien Maman, avec ses parents on croit savoir où ils sont. Ils appellent la police et je vais sur les lieux. Quand tout sera fini je t'appelle d'accord ?
— Oui mon grand.
— Tu peux me faire confiance je suis majeur !
Elle rit.
— Majeur ou pas, tu restes mon enfant. Sois prudent.
Puis elle raccroche. A cet instant précis je reçois une balle sur le pare-brise. Alors je suis arrivé ?
J'arrête le moteur et descend à pas de loup. Comme ça il ne verra personne dans la voiture. Je me cache derrière un immeuble en face du dépôt. J'essaie de joindre sa mère mais sans succès le réseau n'est pas de mon côté.
J'entends alors des voix.
— T'as eu des nouvelles de C...? Demande une voix grave.
— Je l'ai buté. Répond une autre voix sans pression.
— Qu'est-ce que tu vas faire d'elle ?
— Je vais l'enmmener avec moi. J'ai payé un deuxième billet pour l'Amérique. Personne ne nous retrouvera.
Il écrase sa cigarette et rerentre dans le soi-disant commerce. C'est une famille de trafiquant, rien d'autre. Un immense grillage gris est planté au milieu du trottoir et le dépôt est bien plus grand qu'un commerce. C'est un quartier mal fréquenté où la plupart des gens vendent les mêmes merdes.
Je sors de ma cachette et observe la devanture. Il faut que j'entre. J'aperçois une fenêtre entre-ouverte. Je marche doucement vers là. Il n'y a personne. J'escalade et me retrouve en un rien de temps à l'intérieur. Il n'y a que des cartons où se trouve de l'herbe, de la drogue et pleins d'autres choses. C'est leur stock. Il faut que je me dépêche de sortir de là, retrouver Hayley et déguarpiller de cet endroit. C'est bien trop dangereux. Je veux bien faire preuve de courage, mais ça me fou un peu la trouille.
J'entends des pas résonner. Merde. C'est vers moi. Je me cache derrière une pile de carton contre le mur. La porte s'ouvre. Ils parlent et rient fort. J'entends des bruits de sachet bouger. Ils doivent sûrement s'amuser à fouiller pour en choisir un. A ce moment, alors que les pas s'apprêter à partir, un bruit retentit. C'est dans la pièce. Je baisse ma tête vers ma poche. C'est mon téléphone qui s'est mit à vibrer. Les pas s'approchent de ma cachette. Je vois de la lumière alors que j'étais complètement dans l'obscurité.
— Tiens, un espion. Ravi de faire ta connaissance.
Et son poing s'éjecte dans mon visage.
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