Chapitre 10 - Le pire doit arriver
Hayley
Le soleil tape à plein fouet et m'aveugle lorsque je me réveille. J'ai oublié de fermé les rideaux hier soir alors je subis !
Je me prépare comme tous les matins et me dirige à la piscine. Nathan et Clem se trouve au fond posé sur des transats en train de discuter. Je marche jusqu'à eux. Voir Clem me donne envie de le bomber, ce mec est au service de Arejay, et je ne le supporte pas. Il faut que je découvre qui il est surtout. Je tire un transat près de Nathan après leur avoir dit bonjour de la main. Au loin se tient les trois blondes qui n'arrêtent pas de dévorer Oliver du regard. Et c'est dommage, il n'est pas encore là.
— Alors t'as fait quoi hier soir ? Me demande Nathan en observant une petite brune en train de nager.
— Rien du tout. J'ai dormi.
Clem ferme les yeux et à mon avis nous écoute bien parler. J'espère qu'il ne rabâche pas tout à Arejay. Je sens que cette histoire va finir très très mal...
Mon téléphone vibre alors derrière mon dos. Je le sors de mon panier et le déverrouille. Encore un message de Arejay. Il ne va pas me laisser à la fin! C'est trop à lui demander de comprendre que je n'ai aucun sentiment envers lui ?
« Alors comme ça on traîne avec un certain Oliver ? Je sais tout. »
Oh là là. Je ne vais pas m'en sortir. Du tout. Il faut que je conditionne ce mec de suite. Je ne réponds pas et jette mon téléphone dans mon sac. Je me lève d'un coup.
— Qui que tu sois Clem. Tu cesses ça de suite !
Oliver arrive à cet instant.
— T'es complètement folle Hayley, il se défend.
Je soupire et quitte la piscine. Pourquoi rester ici ? Je me rhabille et prends mes chaussures puis claque la porte de la piscine. Une main me propulse alors loin derrière la piscine.
— Qu'est-ce qu'il se passe Hayley. Me chuchote Oliver en me collant contre le mur.
— Rien du tout. T'en fais pas.
Je lâche sa main de mon bras. Je n'ai pas besoin de pitié.
— Tu peux tout me dire tu sais ?
— Oui, mais ça va aller. Je vais rentrer me reposer.
Je pars et le laisse en plan tout seul. Je n'aurais pas dû mais revenir à la piscine aurait été une mauvaise idée. Et lui raconter serait le faire culpabiliser pour rien et je ne veux pas le mêler à mes problèmes qu'un ex me cause. Et surtout à distance...
*
Je suis restée toute la journée dans mon bungalow et ça m'a fait du bien. Ne voir personne et encore moins parler m'a soulagé également. Je décide de sortir un peu pour prendre l'air vers quatre heures, au moins je sais que là je ne risque de croiser personne c'est certains. Je marche quelque pas lorsque j'entends des cris de colère et un ballon taper. Je me tourne et vois une silhouette faire des paniers sur le terrain. Je rentre par le petit chemin de terre et découvre Oliver en train de jouer : tout seul. Il n'est avec personne aussi ?
Je m'installe sur la barre en fer pour ne pas le déranger au milieu du terrain. Il me regarde du coin de l'œil mais fais semblant de ne pas m'avoir vu davantage. Je le fixe en train de jouer pour le déstabilisé. Ça ne marche pas mais au moins il n'arrive pas à faire entrer le ballon dans le panier. Après bien cinq minutes à m'ignorer il pose le ballon à ses pieds et reprend son souffle en baissant son torse vers ses pieds. Je ne bouge pas et attends qu'il vienne. Mais peine perdue. Il ne s'approche pas. Je me lève alors et me rapproche de lui. Quelques mètre nous sépare. Je l'observe pendant qu'il reprend toujours ses esprits. Lèves la tête bordel ! J'appuie mes mains à mes hanches et rompe enfin le silence.
— Qu'est-ce qu'il y a encore! Tu vas m'ignorer encore ?
Il ne répond pas et crache sa salive à terre. Il se relève enfin, le ballon contre lui.
— Oliver ? Je te parle.
Il soupire comme si je l'ennuyais. Super, encore une fois !
— Tu vas m'ignorer c'est ça ? Très bien. Je crois que c'est une mauvaise idée que je sois venue ici.
Je le fixe encore un instant puis je commence à m'éloigner.
— Pourquoi Hayley ?
Je me tourne. Il se rapproche.
— Quoi ?
— Clem m'a tout dit.
Tout raconté ?
— Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
— Les choses que tu lui as dites à mon sujet lorsque vous dansiez Dimanche dernier.
— Je ne lui ai même pas...
— Arrêtes de te trouver des excuses, me coupe-t-il.
— Je ne me cherche aucune excuse merde !
— Mais oui. Il soupire encore.
— Crois le, de toute manière les con reste con.
Puis je m'élance pour partir quand Clem entre sur le terrain.
— Tu n'es qu'un con, hurle-je.
Il sourit puis part rejoindre Oliver. Très bien, Arejay va en baver.
Oliver
Hayley est parti en trombe de la piscine ne voulant pas m'expliquer ce qu'il se passait. Sans vouloir trop entrer dans les détails, je rerentre rejoindre les gars qui sont toujours assis tranquillement. Je prends la place de Hayley et les regarde alors.
— Qu'est-ce qu'il y a eu les mecs ? Je demande.
Nathan se lève alors pour aller discuter avec une de ses conquêtes. Mauvais présage pour lui. Le grand blond qui collait Hayley se redresse sur le transat et m'observe.
— Hayley est une conne.
Ce mot « conne » me fou les nerfs. D'où il la traite comme ça ? Savoir qu'il l'insulte dans son dos me donne envie de le tabasser et le noyer ensuite. C'est comme s'il on venait de me poignarder le ventre. Personne n'a le droit de l'insulter de cette manière !
— Comment oses-tu la traiter ainsi petit con ? Je serre les poings. L'envie me prend de le frapper.
— Calme mec. Laisse-moi t'expliquer. Dimanche, on a dansé et elle m'a dit des tas de trucs sur toi.
Quoi ?
— Elle m'a dit que t'étais quelqu'un qui se servait des gens. Qu'apparemment tu aurais même insulter Nathan. Pas très sympa pour lui. Ah oui et que tu mentais beaucoup, donc...
La colère m'envahit alors. Hayley qui me connaît à peine me juge et invente des choses sur moi ? Alors elle n'a toujours pas réussi à voir qui j'étais ? Pour quelle raison est-ce qu'elle dit ça ? Et à lui ? C'est pas possible. Cette fille dont j'ai déployé des sentiments me trahit. Je le savais. Les filles se servent de leur charmes pour nous poignarder dans leur dos. Et moi qui la pensait autrement... Je ne peux pas rester ici à rien faire. Je suis trop nerveux et il ne faudrait pas que je vide ma colère en blessant ou insultant qui que ce soit. Je pars en trombe de la piscine et pars rejoindre mon bungalow. J'enfile un t-shirt et un short. Je prends un ballon et me dirige au stade. Il faut que je me défoule comme je le peux. Trahit par elle... J'en reviens pas !
Des pas claque au sol. Du coin de l'œil je peux la voir. Dans ce mini-short noir et son petit débardeur jaune je n'ai qu'une envie : la découvrir. Mais comment continuer à tomber amoureux quand elle m'a salit auprès de toute la bande ? Elle s'installe sur la barre en fer poussant ses cheveux noirs sur le côté. J'essaie de mettre des paniers mais son regard me fixant me déconcentre. J'arrête. Elle se lève et vient à moi. Ne t'approches pas je t'en prie je vais craquer...
Je ne la regarde pas mais me relève.
— Qu'est-ce qu'il y a encore! Tu vas m'ignorer encore ? Lâche-t-elle la voix tremblante.
Je l'ignore même si ça me fait du mal.
— Oliver ? Je te parle.
Elle me supplie presque.
— Tu vas m'ignorer c'est ça ? Très bien. Je crois que c'est une mauvaise idée que je sois venue ici.
Elle commence à s'éloigner mais je ne peux pas la laisser comme ça.
— Pourquoi Hayley ?
Elle se tourne et ses beaux yeux marrons me dévisagent.
— Quoi ?
— Clem m'a tout dit.
Son visage devient interrogateur.
— Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
— Les choses que tu lui as dites à mon sujet lorsque vous dansiez Dimanche dernier.
Je me crispe.
— Je ne lui ai même pas...
— Arrêtes de te trouver des excuses ! Je la coupe.
— Je ne me cherche aucune excuse merde !
Ses yeux deviennent larmoyant. Quel con je suis.
— Mais oui. Je soupire déséspéré
— Crois le, de toute manière les con reste con.
Puis elle quitte le terrain. Clem entre à cet instant. Devant mes yeux elle l'insulte puis disparaît. Il sourit puis vient me rejoindre.
— Tu lui as dit ?
Son regard semble vainqueur, comme s'il avait réussi quelque chose. Je ne comprends plus rien.
— Ouais, je lâche.
Puis je pars chez-moi me préparer pour ce soir. Cette journée est bien la pire de la semaine.
*
Hayley
Lorsque vingt-et-une heure sonne, mes parents quittent le camp pour rejoindre leurs amis. Ils vont passer la soirée tous ensemble. Je suis toujours dans mon bungalow. La porte ouverte pour que l'air entre. J'ai pris mon drap et me le suis entourée sur le corps. J'allume la télé et regarde un film d'amour qui passe sur la six. Des pas passent devant. Des jeunes rejoignent la soirée. Est-ce que je devrais y aller ? Sûrement pas. Mon téléphone s'allume: Arejay.
« J'ai réussi, plus de Oliver. »
Alors... Clem a dû inventer des choses sur mon compte ! Je pars m'habiller. Je vais bien les faire jalouser ! J'enfile un t-shirt rouge avec un pantalon noir et mes chaussures hautes comme tous les soirs. Puis je pars me maquiller. Lorsque je reviens dans le salon je me stoppe net. Oliver se tient devant la porte. Le bruit de mes talons résonne sur le parquet. Je ne le regarde pas et range quelques affaires.
— Qu'est-ce que tu fais là Oliver ? Je demande sans le regarder.
— Je veux te parler Hayley.
Je lève le regard sur lui. Son sweat noir qui doit être tout chaud lui colle au torse. Son jean et ses baskets lui vont à merveilles. Mais pourquoi penser ça tout à coup ? Je dois me le chasser de la tête. Il me hait à cet instant.
— Entre, je lui dis.
Mais il ne bouge pas et reste planté dans l'encadrement de la porte.
Je me mets devant lui et l'observe.
— Dis maintenant que tu es là.
— Est-ce vrai tout ce que Clem m'a dit ? Tu m'as humilié devant tous ? Dire que j'insulte, que je mens, que je me sers de vous ? Vraiment Hayley ?
Sa mâchoire se crispe et il serre les poings.
— Ne fais rien s'il te plaît.
— Je ne vais rien faire, je suis énervé, c'est tout.
— C'est faux, crois-moi...
Les larmes montent et coulent seules.
— Comment je peux te croire Hayley ?
— Je sais pas, de toute manière j'ai d'autres choses plus importantes à régler Oliver !
Je prends mon sac posé sur la table et le pousse pour qu'il sorte. Je ferme à clef la porte.
— Je vais à la fête, je veux profiter. Il me reste bientôt plus qu'une semaine et je veux pas la passer à me disputer par prétexte que des gens inventent des choses sur moi !
— Et moi ? T'en as pas inventé ?
Alors que nous commençons à marcher dans les allées je me stoppe pour lui faire face.
— Je n'ai absolument rien dis, et je ne lui ai même pas parlé. Compris ? Si c'est pour te disputer avec moi tu ferais mieux de partir.
Il me regarde dans les yeux. Pendant quelques secondes il ne dit rien. J'en conclue donc qu'il ne me croit pas. Je pars vers la soirée où la musique résonne. Oliver me rejoint et s'assoit à mes côtés sur le muret.
— Si tu veux encore tout savoir, je ne dirais rien Oliver.
Il soupire jouant avec les manches de son sweat.
— Je voulais pas que ça arrive. Mais le mal l'a emporté. Et je sais plus qui croire là.
— Je veux rien dire... Je veux pas que tu te retrouves seul, alors je préfère que tu profites avec eux et moi je vais me retirer quelques jours histoire d'atténuer la situation.
— Quoi ? Non, ne fais pas ça.
— Le problème vient de moi Oliver, pas de toi.
— Ne dis pas n'importe quoi.
— Oh je le sais, sinon Clem n'aurait pas...
Puis je me coupe un instant. Je ne veux pas expliquer qu'il est en quelque sorte l'espion de Arejay. Je ne sais même pas qui il est... Vraiment. Et si j'appelle Arejay pour lui demander il ne me le dirait même pas.
— N'aurait pas quoi ? Me demande encore Oliver.
— Rien oublie, je m'enfonce !
Je souffle un grand coup. Je me lève d'où je suis installée et me dirige vers la sortie du camp toujours suivi par Oliver.
— Laisse-moi. Je lui dis alors qu'il marche à mes côtés.
— Je veux pas que tu te sentes responsable.
— Comment ne veux-tu pas que je me sentes responsable quand on met la faute sur moi ? Tu ne sais pas ce qu'il se trame dans mon dos encore à cette heure-ci Oli.
— Alors dis-le moi bordel !
— Jamais, je ne veux pas que tu sois confronté à mes histoires !
Il s'arrête.
— Si tu ne me dis pas ce qu'il se passe, comment veux-tu que je te crois alors ?
— Tu n'as qu'à te faire une raison, un opinion...
Puis je cours vers la plage. Cette fois il ne m'a pas suivi et c'est mieux ainsi. Parfois ne pas parler et réfléchir seule et mieux que de devoir se justifier.
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