-C'est bon tu peux venir, tu me dérange pas, j'ai presque fini et en plus tu va finir par tremper mon appartement si tu reste mouillé comme ça.
Chris:
J'avais pas compris qu'elle était si peu vêtu quand elle m'a dit qu'elle "s'essorait". J'espère qu'elle s'est habillée pendant ce temps, ce n'est pas le fait de la voir comme ça, c'est le risque je ne puisse pas me retenir. J'ai tellement peur de lui faire mal, de ne pas pouvoir m'arrêter.
Bon. Je tourne la poignée.
Oh non! Comment je vais faire! Elle est si belle, penchée sur le lavabo, ses beaux cheveux châtains jetés d'un côté de sa nuque, ses sous-vêtements noirs contrastant avec sa peau laiteuse, sa taille fine et cette...
Je grimace, une longue cicatrice serpente du haut de son soutien gorge gauche et s'arrête à son nombril. Elle est d'une couleur bleue/violette avec des croûtes de sang séché. Elle doit avoir terriblement mal!
-Cette cicatrice, c'est...?
-Une opération. Me coupa t'elle.
-Mais ça te fait mal?
-Un peu...
-Attends mais...
Elle m'interromps en mettant ses bras autour de mon cou.
-Ne t'inquiète pas, vilaine est dans ses bons jours! Même si les médicaments que je prend la rendent un peu plus sensible...
-Vilaine?
-Son nom. A force, je l'ai adoptée.
Après avoir attendu que je calme mon fou rire, Ethel repris.
-Elle a été pire. Par exemple, une semaine après l'opération, quelques points ont sauter et elle s'est réouverte. Du sang partout et on voyait l'intérieur de moi...J'ai cru qu'Ilian allait s'évanouir. Et ensuite elle s'est infecté, c'est pour ça qu'elle a cette tête là.
Tu vois, je suis passée par plus douloureux que ça.
-Mais c'est horrible!
-On s'y fait...tu sais quand tu as frôler la mort de près, plus rien ne t'étonne... Je veux dire par là que j'ai eu extrêmement mal mais ce n'était pas comparable à un chandelier dans la poitrine.
Je reste sans voix. Comme ça on pourrait croire que c'est une petite chose fragile, une petite fée ou une aile de papillon, qui n'a rien à faire ici bas, à qui la place est au dessus de nos têtes. Au paradis, comme un ange ou une créature gracieuse et bienveillante. Mais elle a traverser tellement de chose ces dernières années, elle est plus courageuse et plus forte que moi qui m'enfuis au lieu d'affronter mon problème. Elle a les pieds sur terre même si elle rêve de la lune. La lune! Je pourrais la décrocher pour elle!
-A quoi tu pense? Tu bouge plus.
-Je réalisais comme tu étais forte et courageuse.
Elle souris et se retourne. Son dos nu est à présent collé contre mon torse.
Je pose mes mains sur ses hanches. Mais mon coude appuie sur sa cicatrice, je le retire tout de suite et grimace, je sens tous ses muscles qui se contractent. Elle porte sa main à sa bouche pour étouffer un cris.
Un peu mal? Tu est sûre?
-Pardon! Dis-je affolé.
-Non...c'est bon je gère. Elle me répond en serrant les dents! Elle ne gère pas du tout.
Elle s'assied sur le rebord de la baignoire et je me m'agenouille pour être à sa hauteur.
-Tu sais, tu n'est pas obligée de toujours être forte. Je t'admire pour ça mais si tu ne me dis pas que tu as mal, comment je fais moi? N'ai pas peur de me le dire...
Elle hoche la tête et je la prend dans mes bras.
Soudain, elle se détache de mon étreinte et elle me regarde.
Puis elle m'embrasse fougueusement.
J'oublie tout. Même l'interdit. Je rêvais de regoûter à ses lèvres douces et sucrées, mais je m'étais résigné.
On prolonge le baiser jusqu'à ce qu'on ne puisse plus respirer.
Lorsqu'on se sépare je demande quand même:
-Mais...tu n'étais pas censée attendre une semaine? Tu n'a pas mal ni rien?
-Je sais pas. C'est étrange, je sens plus rien. Ni Vilaine ni mon cœur. Enfin si mais il ne va pas aussi vite qu'il serait censé aller après ça.
-Bonne nouvelle alors! Heureusement que tu l'a fait, je ne sais pas comment j'aurais tenu jusqu'à la semaine prochaine.
-Oui je sais pas ce qu'il m'a pris, j'avais irrésistiblement envie de t'embrasser. En fait, j'ai toujours irrésistiblement envie de t'embrasser mais là c'était comme vital. Et je me sens mieux maintenant. Merci!
On fini ensuite de se changer dans la salle de bain.
Lorsque j'en sort, Ethel, qui est déjà dans la cuisine, me demande de l'aider. On fini donc de faire la pizza maison à deux.
On mange notre "création" devant la télé.
Ethel dort. Ses médicaments sont soporifiques, elle les prend avant d'aller se coucher car, quelques minutes après, elle dort profondément.
Mon amour est blottie tout contre moi, sa respiration est rapide mais, même quand elle dort, son cœur ne s'arrête pas de lui mener la vie dure.
Bercé par les lumières changeantes du film et par sa respiration, je m'endors moi aussi.
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