Chapitre 3
Il est 3h46 lorsque je me pose sur mon lit en soupirant. Mes pieds me font un mal de chien et je regrette de ne pas avoir pensé à prendre des chaussures plates dans mon petit sac.
Je me motive pour me mettre en pyjama, et enfile un débardeur et un short. Je me démaquille et me fait une queue de cheval avant de m'installer à mon bureau, mes jambes en tailleur sur ma chaise. J'attrape une feuille dans le tas sur l'étagère prévue à cet effet, un stylo dans mon pot à crayon et me met à écrire.
"Bonjour Maman.
Hier, c'était mon anniversaire, j'ai eu 18 ans. J'aurais vraiment aimé que tu sois là. Chloé, Arthur et Graham m'ont organisé une petite soirée surprise, et je me suis vraiment bien amusée, et j'étais tellement heureuse de revoir Graham ! Ton fils à bien grandi et c'est vraiment un bel homme. Tu serais fière de lui, tu sais. "
J'hésite à parler de l'homme que j'ai vu, et je frémis en repensant à ce regard qu'il affichait et de la froideur de sa main. Je passe mes mains sur mes épaules et secoue la tête pour me sortir ces images du crâne, mais mon esprit divague sur le garçon du café et à ses magnifiques yeux verts.
Mais je ne peux pas en parler à ma mère, après tout, ce garçon ne représente rien sachant que je ne le recroiserai jamais. Soudain quelque chose bouge dans ma chambre et attire mon attention. Mon regard se pose alors sur la petite boule noire et blanche qui fait la découverte de ma chambre. J'ouvre la porte de la cage d'Olympe pour qu'il puisse sortir et se familiariser avec les lieux. Comme il n'a que deux mois, c'est la première fois qu'il se retrouve séparé de sa mère et de ses frères et sœurs, dans un environnement qu'il ne connait pas. Mais ça a l'air de lui plaire de pouvoir se promener comme il veut.
"Ils m'ont offert un magnifique petit lapin. Il n'a que deux mois, et il est trop mignon ! Il est noir et blanc. Je l'ai appelé Olympe. Je suis sûre que tu le trouverais mignon. J'étais tellement heureuse quand je l'ai vu, tu n'imagines même pas. Je crois qu'ils n'auraient pas pu me faire de meilleur cadeau. "
Soudain, un bruit se fait entendre près de la fenêtre. Je me lève pour voir ce que c'est et ouvre la vitre. Je vais pour me pencher par-dessus pour voir ce que c'est lorsque deux mains s'accrochent sur le bord du mur. J'étouffe un cri en faisant un pas en arrière et tombe les fesses par terre. Je ne sais pas pourquoi mais je retiens mon souffle, jusqu'à ce que j'entende une voix...
Celle d'Arthur.
- Eli, aide-moi !
Je saute sur mes pieds et me penche par la fenêtre et je le vois accroché aux montants de ma fenêtre, comme une grenouille. Je rigole et finis par attraper ses poignets pour le tirer vers moi. Ce que je n'avais pas prévu c'est qu'il pousse aussi de son côté et que, de ce fait, il tombe sur moi, sur le sol de ma chambre.
- Aie... je marmonne.
J'ouvre les yeux et je vois le visage d'Arthur, un seul œil ouvert, à quelques centimètres du mien. Il se frotte l'arrière du crâne comme s'il s'était cogné et je sens le rouge me monter aux joues. Il ouvre son deuxième œil et me regarde dans les yeux. Je sens son souffle sur mes lèvres lorsqu'il s'approche lentement de moi. Je ferme les yeux dans l'attente de sentir ses lèvres se poser sur les miennes.
- Elisabeth ça va ? J'ai entendu un gros bruit.
Arthur et moi nous redressons aussi vite que nous sommes tombés en nous éloignant instinctivement l'un de l'autre, pour faire face à mon père, qui arbore un regard qui se veut sévère, mais qui ne l'est pas du tout.
- Je vous dérange les jeunes, peut-être ?
Je dois ressembler à un feu de circulation tant je suis rouge, et Arthur à l'air vraiment gêné de s'être fait surprendre par mon père. Nous ne répondons pas sous l'effet de la gêne et mon père se met à rire.
- La prochaine fois, continue mon père, passe par la porte Arthur. Tu es venu en voiture ?
Il nous sourit et je détourne la tête de leur conversation. Est ce qu'il m'aurait embrassée si mon père n'était pas arrivé ? Cette question me taraude.
- Non, je suis venu à pied.
-Bien, tu me diras quand tu t'en iras. Je te ramènerai.
Il me sourit en me faisant un sourire entendu, avant de sortir, puis de passer la tête dans l'encadrement de la porte.
- Ne faites pas de bêtises je suis juste dans la pièce d'à côté !
- Papa !
Il rigole et s'en va, cette fois pour de bon. Nous nous regardons silencieusement, avant de se mettre à rire doucement à notre tour. Puis je me lève et l'aide à se relever et nous nous asseyons sur mon lit, gardant tout de même un minimum de distance entre nous. Je le regarde et laisse échapper un nouveau rire nerveux auquel il me répond.
- C'est plus stylé dans les films... me chuchote t'il en tournant la tête de l'autre coté en rougissant.
- C'est vrai.
S'en suis un long moment de silence où nous n'osons pas nous regarder. Je le vois du coin de l'œil suivre Olympe du regard - qui vient de sortir de sous le lit où il s'était réfugié à cause du bruit que l'on a fait en tombant.
- Je ne te dérange pas j'espère, me demande-t-il au bout d'un certain temps qui m'a semblé durer une éternité.
- Non, je réponds. J'étais en train d'écrire à ma mère.
Ma voix devient plus faible sur la fin de ma phrase.
- Oh, dit-il quand il aperçoit la lettre non terminée qui m'attend sur le bureau. Tu veux que je te laisse la finir ?
-J'ai presque terminé, ne t'inquiètes pas.
- Je peux lire ?
- Bien sûr.
Il se lève et s'installe à mon bureau alors que j'attrape Olympe qui me passait entre les jambes et le pose sur mes cuisses, que je croise sur mon lit. Je me mets à lui caresser doucement la tête, juste derrière les oreilles, en observant le garçon qui est assis à mon bureau, et qui sourit d'un air satisfait lire la lettre adressée à ma mère.
- Content de voir qu'il te plait.
Il me jette un regard en coin et je lui souris.
- Evidement, il est trop mignon !
Il revient s'assoir à côté de moi et se tourne vers moi. Je laisse Olympe se sauver de mes jambes et je me place en face du garçon dont je suis amoureuse.
- Pourquoi tu es là ? Je lui demande.
- Pourquoi, je gêne ? Tu veux que je m'en aille ? dit-il en prenant un air faussement vexé.
Il commence à se lever mais je l'attrape par le bas de son t-shirt qu'il a mis à la place de sa chemise blanche, sûrement pour être plus à l'aise pour escalader mon mur.
- Non ! Reste...
Il se réinstalle à côté de moi en arborant à nouveau son sourire satisfait.
- J'avais seulement envie de te voir, encore.
Je rougis et baisse légèrement la tête. Il n'a pas idée de l'effet qu'il me fait quand il me dit ce genre de choses. Il m'attrape par le menton pour me forcer à le regarder dans les yeux et approche son visage du mien.
- Ça te dérange ?
J'arrive à articuler un "non" tellement faible que je ne sais pas s'il m'a entendu. Mais il se rend soudain compte que l'on est que tous les deux, assis sur mon lit, en plein milieu de la nuit et qu'il est à deux doigts de m'embrasser s'il avance encore son visage à moins de cinq centimètres du mien. Le rouge lui monte aux joues très rapidement, mais il ne bouge pas, ne se recule pas pour autant. Il est encore plus beau de près que de loin.
Je réalise que je n'ai jamais été aussi proche de lui qu'à cet instant. Il ferme les yeux et s'approche de moi, jusqu'à ce que nos nez se touchent. Je lève la main pour lui caresser les cheveux et m'approche encore plus de lui. Au moment où nos lèvres vont se frôler, son téléphone se met à sonner et on ouvre les yeux en se reculant. Il s'excuse en s'éloignant et répond. Je tourne la tête pour regarder Olympe. Il est assis prêt de sa cage, tourné vers moi, et me regarde l'air de dire " J'ai tout vu".
- Oui maman, à tout de suite, dit Arthur à son appareil.
Il raccroche en soupirant et se tourne vers moi. Il ne me regarde pas dans les yeux et j'avoue que j'ai du mal aussi.
- C'est ma mère, me dit-il en désignant son téléphone en soupirant. Elle veut que je rentre.
Il me jette un regard gêné.
-Je suis vraiment désolé, je ne sais pas ce qu'il m'a pris...
- Ce n'est pas... grave... je réussis à prononcer assez fort pour qu'il m'entende.
Il me regarde quelques instants avant de soupirer une nouvelle fois.
- Bon, j'y vais.
Il s'approche de moi et m'embrasse le front. Il se dirige vers la porte et je me lève pour le suivre. Nous passons la porte et nous nous dirigeons vers le salon où mon père est installé dans le canapé.
- Papa, je l'interpelle. Arthur s'en va.
Il se lève et viens vers nous. Il porte un bas de pyjama et un t-shirt mais il prend le temps d'enfiler une veste et des baskets avant d'avancer vers la porte, suivit de près par Arthur, qui me lance un dernier regard et un sourire avant de disparaitre à son tour. Je soupire.
L'espace d'un instant, je maudis sa mère.
Je retourne dans ma chambre et me poste à ma fenêtre. Les lampadaires sont éteints et la seule source de lumière est celle de la pleine lune. Je remercie mentalement mon père d'avoir proposé à Arthur de le raccompagner, parce que je me serais inquiétée s'il avait été seul dans la rue. Je regarde mon jardin en bas de ma fenêtre, et me fige un instant.
Je crois apercevoir une ombre, la même ombre que dans la salle lors de ma soirée. Je fronce les sourcils et plisse les yeux pour voir si ce n'est pas une impression, mais je me rends compte que cette ombre est en réalité celle du chêne de mon jardin. Je soupire de soulagement. Je suis fatiguée et je pense qu'il est temps d'aller dormir. Je m'assieds à mon bureau dans le but de terminer ma lettre, je rentre Olympe dans sa cage et je vais me coucher. Je regarde un instant mon téléphone et vois que j'ai un message d'Arthur.
"Encore désolé pour tout a l'heure, j'aurai aimé rester plus longtemps, mais je ne voulais pas que ma mère s'inquiète d'avantage...Gros bisous et encore bon anniversaire ma Eli."
Je ne peux m'empêcher de sourire. Et de m'interroger également. Est-ce que le " j'aurai aimé rester plus longtemps" signifie "j'aurai vraiment aimé t'embrasser" ? J'aurai vraiment aimé le savoir, mais je n'ose pas le lui demander.
Je lui réponds juste :
"Ce n'est pas grave ne t'inquiète pas, moi aussi j'aurai aimé que tu restes plus longtemps... Bisous, merci encore, pour tout."
Puis je verrouille mon téléphone, le branche, le pose sur ma table de chevet, m'enfouit sous ma couverture et éteint les lumières. Les rayons de la lune filtrent légèrement à travers mes rideaux ébène, comme s'ils tombaient pile dessus. Je ferme les yeux et me remémore cette journée : Ce matin dans le café, cette après-midi shopping, mon petit lapin, la soirée, ce soir avec Arthur... J'évite de repenser au garçon aux yeux verts et à l'homme lors de la soirée, car l'un m'intrigue et l'autre m'effraie. J'essaye de me convaincre que le deuxième était une illusion mais le souvenir de sa peau froide contre celle de ma main me fait penser le contraire. Je regarde l'heure sur mon réveil, il va bientôt être 5 heures du matin. Je soupire. Nous sommes samedi et lundi c'est la rentrée. Je me tourne face au mur, et ferme les yeux, en attendant le sommeil.
************
Je marche, seule et à pieds nus dans un grand désert de sable blanc. Je ne sais pas où je suis et encore moins où je vais, mais je marche sans m'arrêter. Je vois soudain à ma droite, une forêt.
Je m'y enfonce et suis le chemin de terre. J'ai les pieds sales mais je continue d'avancer. J'arrive devant une cascade d'eau, et je me rends vite compte que ce n'en est pas réellement une. L'espace qui se trouve devant moi ressemble à une étendue d'eau, mais à la verticale. Je me regarde et voit mon reflet. Je porte une longue robe blanche à manche mi longues. Je n'ai jamais vu cette robe dans mes affaires, ni jamais, d'ailleurs. Les coutures sont parfaites et la robe semble avoir été cousue juste pour moi tant elle épouse mes courbes. Mes cheveux sont retenus en arrière par une pince dorée ornée d'une rose bleue. Je n'arrive pas à détacher mes yeux de cette rose, tant elle étincelle. Pourtant quelque chose d'autre attire mon attention.
Quelque chose qui me fait frémir.
Je sens un courant d'air et mes cheveux s'envolent. Je retiens mon souffle. Sur mon épaule se pose une main, aussi froide que de la neige et derrière moi apparait un homme aux yeux rouge sombre, profonds, qui épient chacun de mes mouvements de cils. Je n'ose pas bouger lorsque son regard se pose dans le miens à travers le reflet de l'eau.
"Bonsoir Elisabeth".
Il me parle mais je ne le vois pas bouger les lèvres, comme s'il me parlait par télépathie, directement dans ma tête. Je ne réponds pas, trop pétrifiée pour ouvrir la bouche. Il se met à rire, dévoilant des dents incroyablement blanches. Je le trouverai réellement attirant s'il n'avait pas cette attitude aussi froide que son corps et ces yeux brulants de haine.
"As-tu perdu ta langue, Elisabeth ?"
Il s'amuse à prononcer mon nom d'une façon appuyée, comme s'il voulait me prouver quelque chose. Peut-être sa présence ?
Je décide de me retourner pour le regarder en face, et je ne sais pas d'où j'ai trouvé le courage, mais toujours est-il que lorsque je tourne la tête vers lui, il a disparu. Je ne sens plus sa main sur mon épaule et il n'est plus là, à côté de moi.
Je me retourne vers le miroir aquatique et je pousse un cri en tombant par terre. Il est là, en face de moi, ses prunelles brulant d'un feu provenant tout droit des Enfers, un sourire carnassier sur son visage. Mais lorsque j'ouvre les yeux suite à ma chute, il avait disparu. Encore une fois. L'ambiance de la forêt autour de moi a changé, et il fait maintenant sombre. Je me lève et jette un regard à mon reflet, et m'aperçoit avec effroi que je suis dans un sale état. Ma robe est déchirée de partout et est couverte de boue, comme si j'avais couru dans les bois et que j'étais tombée plusieurs fois en raccrochant le tissu aux branches.
Soudain je me fige : J'aperçois du mouvement derrière moi qui bougent, comme si quelqu'un ou quelque chose était à l'intérieur. J'entends des bruits de pas qui se rapprochent de plus en plus. Et au fur et à mesure je me rends compte que ce ne sont pas des bruits de pas, mais les bruits de sabots au galop.
Une ombre passe au-dessus des branchages et s'écrase de l'autre côté. J'aperçois ses quatre pattes et ses bois, et distingue un magnifique cerf. Lorsqu'il se relève, j'ai peur qu'il ne me fonce dessus, mais il me jette un bref regard et reprend sa course. Je suis étonnée de voir qu'il semblait effrayé. J'entends de nouveau des bruits et je recule par réflexe dos à l'eau quand soudain je sens des mains m'attraper les cheveux, les épaules et même les bout de tissus qui dépassent de ma robe. J'arrive à me dégager en hurlant et me retourne pour voir avec effroi ce qui m'a attrapé : Trois corps, ou plus exactement trois cadavres en décomposition sortent de l'eau à partir du buste, et tentent désespérément de m'attraper pour m'entrainer avec eux. Je retiens un nouveau cri lorsque je reconnais les visages de ces personnes. Celui de droite est mon père et celui de gauche est Graham. Quant à celui du milieu, je retiens mes larmes quand je vois le visage décomposé de ma mère faire une grimace.
Un nouveau cerf passe à côté de moi, sans tomber cette fois, mais s'arrête pour me jeter un regard. Je détache le regard des cadavres pour le regarder et il repart dans la même direction que le précèdent. En regardant d'où il vient je me rends que la forêt derrière moi est en feu et qu'il se rapproche de plus en plus. Je me mets à courir à sa suite, sentant la chaleur augmenter à chaque pas. Il fait bientôt une chaleur étouffante et, à bout de souffle, je m'arrête. Je m'attends à me faire rattraper par les flammes et ferme les yeux en pensant que je vais mourir ici, mais lorsque je les rouvre, je me trouve dans la même forêt. Elle n'est plus en feu mais a été ravagée par les flammes : le magnifique bois dans lequel je me trouvais ne se trouve être maintenant que cendres et poussières. J'entends des rires et me décide à les suivre. Je suis le chemin que j'ai emprunté en sens inverse et découvre en face de moi un endroit très éclairé par rapport au reste de la forêt. Comme une clairière, tout est fleuri, l'herbe est d'un vert éclatant et au milieu se trouve une couverture, celle qu'utilisait ma mère lorsqu'on sortait manger dehors, du temps où elle était encore là. J'avance encore plus près et je vois des personnes, que je reconnais immédiatement. Je vois ma mère, comme elle était encore peu de temps avant son accident de voiture, c'est à dire souriante, débordante de joie. Je vois mon père et Graham, comme ils étaient avant la disparition de ma mère, soudés, comme une famille. Sur l'autre bout de la couverture, je vois Chloé et Arthur tous sourires. J'aperçois quelqu'un d'autre avec eux, que je ne reconnais pas tout de suite. Mais lorsqu'elle se tourne vers moi, je manque de tomber. Je me vois, moi, tout sourire avec eux. La seule différence qu'il y a avec moi, ce sont mes yeux. Alors que mes propres yeux sont bleus/ verts, ceux de la personne en face de moi sont rouges. Des yeux rouges que je commence à connaitre et à redouter. Mon second moi me remarque, plonge ses yeux dans les miens, ce qui me fait frissonner, avant de me sourire du même sourire carnassier qu'arborait l'homme dans l'eau. Je comprends alors que c'est lui, qu'il a pris possession de mon corps. Il lève la main, -ma main, et me fait signe. J'aperçois avec horreur qu'il a un couteau dans la main, et je comprends qu'il a l'intention de se servir de ce couteau et que ce n'est pas en coupant de la nourriture qu'il compte le faire. Je me mets à hurler et à courir vers eux en espérant l'en empêcher, mais j'ai la sensation de courir dans le vide. Sois lorsque je cours, je le fais dans le vide et n'avance pas, ou bien à chaque fois que j'avance d'un pas la clairière s'éloigne de moi.
Je vois mon second moi se lever et s'approcher de mes amis avec son couteau. Je hurle dans l'espoir que quelqu'un m'entende mais ils ne m'entendent pas. Je me mets à pleurer et hurle une nouvelle fois. Quelqu'un hurle mon nom et soudainement je m'arrête. Je ne suis plus dans la forêt mais dans une grande salle, toute blanche. Je me retourne vers la personne qui m'a appelée.
Et je me retrouve devant le garçon aux yeux vert du café.
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