Tout commence avec un cœur bien abîmé
Tu n'en avais jamais eu l'envie avant. Pour toi, avant, le suicide était synonyme de peur de vivre, de lâcheté et de tout ces adjectifs qui ne t'amènes que toujours plus bas. Oui, c'est cette idée que tu avais du suicide.
Tu te faisais insulter, au collège. Enfin, depuis le premier jour où tu es entré dans un établissement scolaire, tu te fais harcelée. On te traite de gros(se), alors que tu es fin(ne) comme un squelette. On rigole sur toi parce que tu n'arrives pas à te faire des amis. Tu es trop timide et tu as peur. Tu n'es pas parfait(e), mais tout le monde ne voit que tes défauts et te le disent. Tu portes des lunettes? Et bien on te le reproche, tu es un(e) binoclard(e) alors. En classe, tu te met au fond, tu ne parles pas et tu te renfermes dans un monde qui est loin d'exister et qui n'existera jamais. Tu te fais harceler par ta propre famille qui est dans la même école que toi. Tout va mal mais tu te fais l'illusion que tout va bien. Tu as peur de la désillusion dans laquelle tu tomberas un jour mais tu t'en fiche car tu as l'impression d'être heureux/heureuse et tu en profite.
Ton cœur est endommagé. Il est bien abîmé mais tu ne veux plus le sentir. Tu as trop peur. Elle est toujours là, la peur. Elle te torture, te tue à petit feu mais tu te caches. Tu caches tout tes sentiments et émotions dans le plus profond de ton esprit et de ton âme. Tu es en guerre dans ton cœur.
Dans ta tête? Et bien dans ta tête c'est, également, la guerre. Les problèmes empire avec l'âge qui s'élèvent.
10 ans, 11 ans, 12 ans, 13 ans, 14 ans.. Tu tiens bon pensant que tout cela s'arrêtera...15 ans, tu entres au lycée. Pas celui de ta ville, de peur que tout continue. Mais celui d'une ville à trois heures de chez toi. Tu es en internat, mais c'est pas grave, parce que tout ça c'est terminé.
Enfin.. C'est ce que tu penses, hein? Mais ce n'est pas le cas. À peine le premier jour arrive que tout empire. En 10 fois pire même. Tu n'as aucun amis. Tu es seul(e) et on te le répète toujours.
"- Tu es moche."
"- Tu es gros(se)."
"- Tu devrais mourir."
"- Suicides-toi."
Le week-end, tu rentres chez toi en larmes, comme toujours. Comme tout les soirs. Mais tu essaies de tenir bon.
Un jour, au lycée, ils l'apprennent. Oui, ils apprennent que tu es bisexuelle. Et alors là, tu meurs, littéralement.
Ton cœur est bien trop abîmé.
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