Tu ne sais plus comment en sortir. Tu ne vois pas d'autres sorties possible que la mort.

  Oui, cette sortie est peut-être la plus douloureuse, pour tes amis, ta famille et toutes les personnes que tu aimes. Mais c'est aussi douloureux pour toi. Quelqu'un sans soucis? Non, tu ne penses pas. Tu ne le sais pas. Et tu ne veux pas vraiment le savoir.

   Savoir que des personnes tiennent à toi ? Non. Personne ne peut tenir à toi. Pourquoi? Parce que personne ne peut aimer et tenir à une personne comme toi.

  Chaque jours, quand tu vas te laver, quand tu va te coucher ou quand tu te lève tu as besoin de fumer et de te mutiler. C'est la chose la plus habituelle qui soit, pour toi.

  Tu n'as pas envie de parler. Tu veux juste rester dans ta bulle. Celle où, à présent, tu as tes amis. Enfin..amis..pas vraiment. Tu ne sais pas comment les appeler. Amis ou ennemis? Anges ou démons? Tu ne trouves pas les bons mots. Mais, eux, ils sont là pour toi, enfin, tu crois.

  Tu n'attaches plus trop d'importance à la vie. À quoi sert-elle ? Tu ne le sais pas et tu n'as pas trop envie de le savoir.

  Maintenant tu ne veux qu'une chose, que, le soir, quand tu te mutile et que tu t'endors, que jamais tu ne te réveille. Que tu ne ressens plus le mal qui t'amines. Tu veux juste être bien, sans problèmes mentales et sans qu'on te prennent pour un fou/folle. Oui, c'est ce que tu désires le plus au monde.

  Tu ne rêves plus d'avoir des enfants, d'être heureux/heureuse. À quoi cela servirai de te mettre encore plus dans l'illusion la plus douloureuse qui puisse avoir ? Tu ne veux pas de désillusions. Mais tu sais qu'elles sont là et elles sont imminentes.

  Tu te caches mais tu es, en fin de compte, piégé(e) dans ce cycle sans fin. Ce cycle sans fin qu'on appelle si bien la dépression.