Tu es seul(e). Beaucoup trop seul(e) à ton goût mais tu t'en fiche, royalement. Tu préfères cela que des personnes qui ne voient même pas tes douleurs. Ça ce dit "amis" mais ils sont jamais là quand tu en as besoin. Toi tu dois être là quand ils ne vont pas bien mais l'inverse n'est pas possible? Alors maintenant, tu envois balader tout le monde.

Tu en avais pourtant. Tu avais des amis et même plusieurs personnes qui voulaient sortir avec toi. Mais tout cela ne t'intéresses plus. Aujourd'hui, tu viens de perdre ta dernière amie, c'était celle que tu appellais ta meilleure amie. Tu refuses de paraître ce que tu as au fond de toi.

  Tu es brisé(e), oui. Tu as mal. Vraiment. Tu ne savais pas qu'une telle souffrance existait. Mais bon, maintenant c'est fait. Tu n'as plus d'amis. Entre les récréation ou le midi, tu es seul(e). Mais cela ne t'affectes pas véritablement. Tu es juste blessé(e) et déçu(e) de ta sois disant meilleure amie que tu viens de perdre une bonne fois pour toute. Au fond de toi tu es blessé(e), mais vraiment beaucoup, parce que personne n'a réellement vue ton mal être. Mais tu es tout aussi rassuré(e) car tu seras enfin libre, et comme tu disais, personne ne pleurera ta mort et ils t'oublieront tout aussi vite qu'ils t'ont croisés. Tu te dis alors que tu n'es que de passage dans leur vie, mais, tu es aussi de passage dans la vie en général. Un bref passage.

  Tu y penses, mais, bien avant de perdre toutes ces personnes, tu étais seul(e), personnes ne s'occupaient de toi. Tu as beau crier, pleurer, hurler, demander de l'aide, personne t'entends. À croire qu'ils ont tous les oreilles bouchés ou alors ils sont sourds. Mais il y a plus simple et plus réelle comme supposition, hypothèse. C'est quand faite, personne ne veut entendre ton appels, ton mal être et ta dépression, personne veut t'aider. Tu as toujours été seul(e) mais ce n'est pas grave. Tu en as pris l'habitude.

  Tu te rend compte que tu n'es pas vraiment seul(e). Elle est là, elle sera toujours là. Peu importe que tu sois triste, malheureux/malheureuse, en larme ou n'importe, elle est là, à t'épauler. Mais, ce n'est pas un humain, ce n'est pas un être vivant. On pourrait l'appeler un fantôme ou une âme volante. Mais toi, tu ne la vois pas ainsi. Et, celle qui n'a pas de prénom, tu lui en donne un, tout aussi simple que toi ; Alone.