Dans les tréfonds des Enfers, se trouvait un château, un roi et une reine..
Son regard perçant suivait ses mouvements de bassin, avec appétit.
La salle dans laquelle ils se trouvaient était grande, spacieuse, ouverte sur les côtés par des arches en marbre noir taillé, laissant place derrière à des balcons vernis de fleurs pourpres etdorées. Il s'agissait d'une pièce remplie de tapis, de sofas, et autres meubles luxuriants servant à relaxer ses occupants. Une douce musique flottait dans l'air parfumé, agréable et fruité.
Une pénombre semi-constante régnait, tamisée par quelques lumières de ça et là posées sur de grandes et longues tables en marbre également, dans différents coins de la pièce. Il faut dire qu'aux Enfers, la lumière du soleil n'éblouissait pas souvent dans le château de Lucifer. Et pourtant ses habitants n'en était pas dérangé, bien au contraire. C'était dans la lueur chaude et terrifiante du noir qu'il se passait les meilleures choses qui soient.
Elle dansait de pas endiablés, sur une descente en plein milieu de ce hall sulfureux. De légères chaînes noires brillantes, attachées à ses trois chignons, à son collier en or pur recouvrant son cou délicat ; à ses fins poignets ; et à la brillante ceinture qui descendait avec élégance sur ses hanches souples et ondulantes, se mouvaient tout comme elle s'agitait. Ses yeux, d'un vert tantôt brillant, tantôt teintés de noir, de rouge et de doré, restaient entrouverts, comme sa bouche qu'elle ne fermait pas par pur plaisir.
Il était assis nonchalamment un peu plus loin, sur une grande chaise d'un bois sombre et solide, tellement décorée, travaillée et apprêtée qu'elle ressemblait presque à un trône. Mais ce dernier était encore plus imposant et époustouflant que cette pâle copie. Cette dite copie en était même plus confortable, à vrai dire.
Il était posé, les jambes ouvertes, un bras accoudé, sa main relevée sur laquelle il laissait reposé son menton fin mais anguleux. Ses bras étaient couverts d'un tissu noir épais, strié horizontalement sur toute la longueur de la manche, qui épousait parfaitement ses muscles. A son cou pendait un collier leste, des chaînes similaires à celles que portaient sa femme au centre de la pièce. Un bas lustré et souple recouvrait ses jambes puissantes, tandis que la peau de marbre blanche de son torse était exposée à la vue detous. Quelques grains de beauté la parsemait, et sa bien-aimée aimait les relier avec ses longs ongles noirs tard le soir en pensant à des constellations. Une cicatrice intriguante le parcourait de son front à sa hanche. Juste sur son pectoral gauche se trouvait une marque, une sorte de rune, la sienne. Celle qui faisait de lui celui qu'il était, celle qui disait son nom, celle qui le rendait puissant, celle qui faisait partie de lui à jamais. Il la sentit chauffer, saigner, brûler, et pourtant il ne put faire autre chose que de sourire légèrement, faisant briller ses canines à la faible lumière. Il avait eu un nom autrefois, mais depuis cette marque la, il n'était plus que ça.
Lucifer..
Il roula des épaules, réajustant machinalement la longue cape sur sesépaules, le col garnis d'une épaisse fourrure ébène. En basculant lentement sa tête sur le côté, des mèches noires légèrement ondulées, parfaitement soyeuses, glissèrent sur son front, mais sa vue n'en fut pas altérée. Il la regardait toujours danser, son corps gracieux virevoltant au rythme de la musique qui se saccadait. Une étrange aura enveloppa la jeune femme, et même si elle la remarquait, elle ne fit qu'augmenter sa volupté.
Ses pas étaient réguliers, légers. Elle dansait comme si sa vie en dépendait, comme si elle l'avait toujours fait. Et pourtant, elle ne le faisait en aucun cas pour se donner en spectacle. Elle dansait par pur plaisir, par envie, car elle aimait ça. Et lui ne l'aimait sans jugement, il la prenait entièrement pour ce qu'elle était et ce qu'elle avait pu faire pour lui.
Le roi des Enfers décida de se lever. Pas après pas, il s'avança vers sa reine, qui du coin de l'œil le voyait approcher. Elle souri, une moue satisfaite se dessinant sur son visage fin, ses pommettes constellée de fines tâches de rousseur brunes s'empourprant.
Sa longue jupe grise, d'une matière transparente, scintillant à la lumière d'un éclat dorée, continuait de bouger en rythme, ses hanches ne s'arrêtant pas dans leur mouvement. On pouvait voir au niveau de son entre-jambe, une fine étoffe noire le masquer, et pourtant laissait visible la courbe parfaite de ses fesses. Sa poitrine était vêtue d'une chose similaire, mais seulement la partie arrondie en était recouverte. Au dessus de sa hanche droite, était discernable, tracé, marqué, une rune également. Cette marque n'était pas triangulaire et aussi sanglante que celle de son époux, elle était circulaire, plus fine, et plus grosse. Elle indiquait qui elle avait toujours été depuis être chassé d'Eden, qui elle était devenue, l'omnipotence de ses pouvoirs, sa place aux Enfers, et enfin, son nom.
Lilith..
Il ne pouvait s'empêcher de la contempler. N'avait-il pas l'éternité pour le faire ? Cela ne lui paraîtrait jamais assez, tant il était en extase devant elle, et elle le savait depuis toujours. Elle aurait pu en jouer, à bien des reprises, mais il y avait eu dans ce tendre ange déchu quelque chose qui l'avait, paradoxalement, attendrie.
La reine des Enfers lui avait succombé, et s'était ce qui faisait de l'un et de l'autre tout pour se haïr qui les avait rapproché.
Il n'était plus qu'à quelques pas d'elles, ce qui la fit venir à lui en un tour sur elle-même, d'une pirouette gracieuse, et elle lui serpenta tout autour, jouant avec sa cape, continuant de danser, sentant la tension qui les liait s'intensifier de plus belle. Elle finit par se retrouver sous son menton, lui qui était battit comme un roc, et elle si frêle et moindre face à lui. Tout en continuant à balancer son corps et son bassin avec le son apaisant de la doucemusique, elle caressa à l'aveugle le cou, la mâchoire et les joues de son bien-aimé.
- Kylo.. Kylo, Kylo, Kylo..
Il frissonna de plaisir. Elle était la seule à connaître ce nom, son nom, le premier de tous. S'ils l'avaient tous oublié, elle le connaissait toujours ; et si quelqu'un d'autre avait osé le prononcé, les choses auraient tournées au carnage. Mais quand il s'agissait d'elle.. Il y avait quelque chose de nostalgique dans sa voix, mélodieuse, caressante et pourtant tranchante.
- Mon beau Kylo, finissa-t-elle par dire en se retournant vers lui, redressant lentement la tête vers la sienne qu'il baissa, dévoilant son sourire charmeur.
- Ma tendre Rey, lui répondit-il, prenant une de ses mains et la baisant avec douceur.
Elle lui souri et fit découvrir timidement ses canines blanches. Il lui leva le bras et la fit tourner, souriant comme un enfant, puis elle se retrouva collé à lui, ses légères mains croisées sur les siennes puissantes posées sur ses épaules tannées. Ils dansèrentd'un même geste, d'un même mouvement, d'une symbiose étonnante. Le moment était intime, et ils en profitaient chaque instants.
Ils avaient vécus tant de choses, tant de vies, et leur union ne faisait que de renforcer la puissance qu'ils avaient. Ils étaient prédestinés l'un à l'autre, depuis toujours, par une chose mystérieuse qu'eux-même n'avaient pas tenté à vraiment connaître la source. Et au fil du temps, la connaître était devenue la dernière de leurs occupation.
Ils régnaient sur le monde des morts d'une main de fer, mais avec justesse et rigueur. Malheur arrivait à quiconque aurait pu oser s'en prendre à l'un ou l'autre, car les foudres des Enfers se seraient sans aucuns doutes, abattues sur lui.
Kylo descendit posément ses mains sur les hanches de Rey, et ils continuèrent de danser, elle mettant les siennes sur ses joues qui rosirent à son contact. L'étrange aura qui n'enveloppait que la jeune-femme finit par les envelopper tout deux, une puissance ténébreuse s'émanant de leurs corps. Il pencha sa tête et son dos de façon à pouvoir poser sa mâchoire sur l'épaule gracile de Rey, et cette dernière accrocha la fourrure douce de sa cape qui lui chatouillait le cou. A son oreille, il glissa quelques mots qui la fit rougir de plus belle, et elle sentit un léger fourmillement dans son entre jambe. Un doux rire s'échappa de sa gorge, et d'un sifflementde sa langue, les lumières orangées prirent une couleur incandescente, laissant planer un rouge constant dans la salle. Kylo souffla de contentement et déposa un tendre baiser derrière sa nuque, avant de ne la prendre dans ses bras, ses bras la soulevant sans peine, et l'un portant ses jambes, l'autre soutenant son dos. Rey s'agrippa à lui, et lui lécha, joueuse, les lèvres, remontant jusqu'à sa pommette. Il s'en mordit la lèvre inférieure et tourna sa tête vers elle, posant son front contre le sien.
Il sentait leurs cœurs, du moins, ce qui s'en rapprochait le plus, battre à l'unisson. Il la porta, de la manière que les humains qualifieraient de « porté de mariée », jusqu'à la chaise d'où il la contemplait depuis toute à l'heure, et l'y déposa avec attention. Lilith y pris ses aises, et se redressa dessus, la tête haute. Elle avait toujours régné. Et lui, à ses côtés. Elle plissa son regard vers Lucifer, qui était à présent toujours devant elle, un genoux à terre, l'autre le maintenant à sa hauteur, et elle empoigna sa cape pour l'amener à lui et l'embrasser avec fougue. Il lui rendit son baiser avec intensité, faisant joindre sa langue avec la sienne. Il continua de l'embrasser, et elle de se cramponner à lui, se rapprochant toujours plus, quand il la colla à lui en prenant son dos avec ses mains. Ils durent se détacher de l'un et de l'autre pour reprendre respectivement leur souffle, mais leurs embrassades continuèrent.
Instinctivement, elle fit monter ses mains à ses cornes noires, accrochées, implantées à sa tête, aussi imposantes et élégantes qu'il était, et elle commença à les caresser avec frénésie. Lucifer fut prisde tremblements, mais ces tremblements n'étaient que la suite logique des événements quand on savait à quel point leurs cornes étaient sensibles et reliées directement à un certain organe de leur personne. Il fit glisser l'une de ses mains dans ses cheveux bruns, et détacha avec minutie un premier chignon, puis le deuxième, et enfin le troisième, et se décala avec béatitude pour les voir se poser majestueusement sur les épaules de sa femme. Elle lui souri une fois de plus, non pas avec fierté, ni arrogance et encore moins orgueil, mais de ce sourire franc et si beau qu'elle avait, que ses petites canines embellissaient joyeusement, ses douces pommettes creusant ses joues. Rey profita de ce moment pour donner au visage de son bien-aimé milles et unes attention, en le câlinant tendrement, baisant ses joues et son front, le bout de son nez, son menton, faisant parcourir ses fines griffes noires sur ses traits bizarrement grossiers mais aussi délicats, passant sa main dans ses cheveux, et effleurant ses cornes du bout des doigts, caressant la cicatrice.
A genoux toujours, il se rapprocha d'elle, et la pris dans ses bras, la serrant fort contre lui. Elle représentait tout, tellement tout pour lui. Elle était sa raison de vivre, et la seule personne pour laquelle il pourrait se donner la mort. La chose allait de même pour elle, qui n'avait aucune idée comment elle aurait pu si bien se contenir sans avoir déchaîner les Enfers sur Terre où les autres royaumes s'il n'avait pas été là, à la conseiller sagement, héritage maudit de son passé angélique. Lourde était la couronne qu'elle portait, mais avec lui elle retrouvait force et rigueur, et savait enfin ce qu'elle faisait.
- Je te sens bien câlin cette nuit, mon amour, dit-elle dans son cou, appréciant malgré tout cet élan d'affection qu'il savait si bien donner.
- Hmm, marmonna-t-il, j'avais envie de toi.
- Comme tout les autres soirs ?
- Et comme tout ceux à venir, ma bien-aimée.
Sa voix elle-même était caressante et agréable. Elle était profonde, au ton de baryton, et calme comme une berceuse. Kylo tenait Rey comme s'il pouvait, d'un moment où un autre, la perdre, et une chose pareille il ne voudrait qu'elle n'arrive jamais. Rey resserra son étreinte, sentant sa chaleur se diffuser en elle, de ses bouts d'orteils jusqu'en haut de son crâne, lui donnait de faible picotement plus qu'agréable dans ses cornes toutes aussi graciles qu'elle ne l'était. Kylo commença à redescendre, embrassant le bout de sa joue, le coin de sa mâchoire, et continua tendrement jusqu'à sa gorge, qu'il lècha délicatement jusqu'aux os ressortant de sa clavicule. Le tour de cou de la jeune femme en or était très fin, et le goût métallique qu'il avait sur le bout de la langue lui fit tracer un sourire en coin du bout des lèvres. Il se décala un instant, la voyant poser sur lui un regard, un de ses regards où un feu incandescent brûlait à l'intérieur. Sa prunelle ne reflétait pas seulement lui, mais aussi le désir insoutenable qui augmentait en elle, et en lui-même. Il ne faisait que de jouer, il était aguicheur avec elle. Elle le savait. Et cela lui plaisait.
Elle posa son front contre le sien, le petit diadème reposant sur le haut de son crâne tenu par ses deux cornes se collant au front mêlé de belles boucles noires de son époux. Ils respirèrent à l'unisson, calmement. Elle pris son visage entre la paume de ses mains et déposa sur son front un baiser, un baiser affectueux et doux, un de ceux qui redonne force, et confiance, montrant bienveillance et amour pur.
Il fut transcendé par cette attention, qui le fit sourire une nouvelle fois. Un sourire faisant à son tour sortir ses canines, mais il démontrait son plaisir, son bonheur partagé.
Lucifer prit à nouveau Lilith, cette fois-ci elle entoura son torse de ses jambes et l'embrassait langoureusement pendant qu'il la portait, sans même à avoir où il mettait les pieds, vers un coin de la salle où se trouvaient de grands coussins en tissu de soie, moelleux et confortables, aux couleurs chaudes prune et rouge, orangé.
Il l'y déposa en douceur, et en se redressant sur les genoux pour ôter sa cape, elle qui était allongée à présent ne laissa pas un centimètre de sa peau ne pas être observé par ses yeux brûlant. Elle se redressa sur ses coudes, ses fines jambes entre ses cuisses, toujours couverte de son pantalon, et en remonta une en caressant l'intérieur de sa cuisse. Il soupira en souriant, et en lançant sa cape vers une table, il lui tira la jupe pour découvrir le tissu fin qui couvrait son entre-jambe, la lança loin derrière, et prit sa femme d'un bras en le glissant dans son dos. Il fit parcourir sa main libre sur son corps, tacheté de tâches de rousseur sur ses épaules et ses hanches. Ils s'embrassèrent passionnément, et Rey garda une de ses jambes repliées, faisant toucher son genoux avec l'entre-jambe de son époux.
Kylo, qui la soutenait toujours, fit balader sa main jusqu'à la poitrine de Rey, et d'un geste connaisseur lui retira le tissu qui cachait sa poitrine, qu'il prit dans ses mains et malaxa du bout des doigts. Rey mordit les lèvres de son bien-aimé, ses joues ; son entre-jambe, se chauffant de plus en plus. Elle agrippait son dos et y passait ses mains de haut en bas, de bas en haut.
Le jeune homme, en continuant de masser le doux sein qu'il avait dans la main, glissa sa langue sur le menton de Rey, qu'il sentait irradier d'une chaleur incandescente sous lui, et il sentit à nouveau en descendant sur son cou, le goût de métal du tour de coup en or de sa femme. Il se redressa un peu, pour dégager ses deux mains, et avec grâce lui ôta l'ornement, puis ses chaines noires, afin d'aller coller ses lèvres sur la peau dénudée qui s'offrait maintenant à lui. Intérieurement, il se sentit bouillonner à son tour, et petit à petit son entre-jambe se durcit.
Lilith, qui gardait toujours son genoux tenu à cet endroit, ne puts'empêcher de sourire sournoisement en se rendant compte de ce qu'il se passait dans le corps de son âme sœur. Après tout, ne commençait-elle pas à s'humidifier à un certain endroitégalement ? Elle sentit ses griffes noires lui pousser au bout des doigts, plus longues qu'elles ne l'étaient déjà. Elle savait ce que cela signifiait, que inexorablementils allaient tout deux changer de forme, stimulés l'un par l'autre, dévoilant leur véritable allure de dieux des ténèbres au fur et à mesure qu'ils prenaient du plaisir. Se mordant les lèvres, elle frémissait aux baisers, aux suçons que Kylo lui marquait dans le cou, jouant avec les chaînes qu'il avait autour du cou, avant de les lui retirer pour ne pas les déranger dans ce qu'il allait advenir. Il ne resterait pas longtemps sur sa nuque, comme d'habitude, mais ce sentiment de se faire marquer et d'appartenir à la personne qu'elle aimait la comblait à chaque fois. Sans réfléchir, elle commença à agripper son dos et le griffer, sans le blesser pour autant. Son plaisir à lui n'en était que décuplé. Il finit par reprendre son souffle, effleurant le haut de sa joue.
Il fit balader sa main un peu partout sur son corps, la couvrant de caresses. Jamais il ne pourrait autant lui dire à quel point elle comptait pour elle, que dans ce genre d'instants, intimes. Elle lui pris les épaules et l'incita à se mettre sur le côté, afin de pouvoir, elle aussi le toucher. Elle passa le dos de sa main sur son visage et cela le fit tressaillir. C'était toujours aux attentions les plus banales, simples, qu'il fondait intérieurement le plus.
Ils se regardèrent droit dans les yeux, et la même flamme y dansait. C'était un chaos sans nom, une succession d'incidents terribles, de brasiers immenses, de catastrophes terrifiantes. Mais cela leur donnait envie plus encore. Ils voulaient déchaîner les enfers, se donner corps et âmes, enfin en avaient-ils jamais eu une, afin d'atteindre le paroxysme émotionnel et physique de tout être.
Leurs caresses mutuelles se firent plus pressantes, plus pénétrantes. Leurs souffles augmentaient en vitesse, ils en voulaient plus. Puis Rey se redressa, sentant ses cornes s'allonger d'un coup. Elle vit le même changement se passer sur Kylo, et il lui rendit un sourire tout simplement carnassier. D'un geste, d'un unique mouvement, elle le fit rouler sur le côté pour se mettre à califourchon sur son torse. Lentement, avec aise et assurance, elle se fit glisser sur ses cuisses. Elle lui lança un regard, et il hocha la tête, en accord avec ce qu'il allait se passer, et elle lui déchira le pantalon, Lilith le lui arracha sans aucun scrupule, il en avait tout une garde robe. Se découvrit alors son sexe, droit comme un piquet. Ce fut à son tour de sourire, presque avec appétit, révélant ses canines. Elle y déposa un baiser à son extrémité, et l'attrapa entre ses doigts, commençant alors, progressivement, à l'agiter, passant sa main de bas en haut, toujours en le regardant. Lucifer échappa un premier gémissement, ses doigts griffus commençant à noircir s'agrippant sur les coussins puis les cuisses de la démone. Consciente des modifications qui se produisaient en lui, le plaisir qui se mouvait sur ses muscles épais et endurcis. Elle s'activa encore et encore, augmentant le rythme. Il se tordait de plus en plus, et avant qu'il ne puisse crier sa réjouissance il se remonta d'un coup sur elle et l'embrassa à pleines lèvres.
Ils se dévoraient comme cela un instant, la chaleur grandissant encore, et encore, et encore, faisant tourner leurs langues.
Il lui fit alors échanger de place, et recommença avec sa langue à descendre sur son corps. Kylo redressa la tête un temps, plongeant son regard dans le sien, lui posant une question muette, et elle hocha la tête. Continuant ce qu'il avait commencé, il lui arracha à son tour le dernier vêtement qu'elle portait sur le bas du corps, et continua le cheminement de sa bouche jusqu'à son entre-cuisse. Il lui ouvrit en douceur les jambes et continua à y faire glisser sa langue. Rey commença à sentir un chatouillement, puis sa langue dansa et elle se tint à la tête entre ses jambes, attrapant les mèches de cheveux soyeux, faisant parcourir ses mains sur tout son crâne en gémissant de plaisir. Elle sentit le bout de ses orteils trembler, tandis que son sexe à son tour s'humidifia de plus en plus, glissant encore plus.
Il n'eut qu'une pensée en tête : qu'elle était délicieuse.
Leurs corps prenaient petit à petit une forme plus grande, plus allongée. Leurs extrémités se noircissaient, les doigts se plantaient partout et laissaient des traces de leurs passages. Ensemble, ils eurent en tête de nombreux souvenirs qui semblaient remonter à des siècles de maintenant. Des souvenirs qui pourtant transcendaient le temps et l'espace. Ils étaient liés, par leur marque, par ce qu'ils étaient au plus profond de leur être. Cela en avait toujours été ainsi.
Les souffles accélérés, les pouls battant la chamade, leur chair était en feu et luisait, ils se rapprochaient de plus en plus du moment tant attendu. Ils étaient à bout de souffle, mais il y avait encore une chose qu'ils devaient faire. Une chose qui leur donnait plus envie encore. Les corps frissonnaient, mais ne tremblaient pas d'extase encore. Ils ne s'ébranlaient pas l'un avec l'autre encore. Mais bientôt, bientôt, cela allait être fait.
Le roi des enfers s'éleva, essuya d'un revers de la main sa bouche, l'envie la plus profonde dans les yeux. Et sa reine le compris plusque tout. A nouveau, ils changèrent de position.
Elle le domina du regard et commença à se positionner sur lui. Il ne restait plus qu'une chose à faire, et ils ne seraient bientôt plus qu'un. Au loin, la musique se faisait plus saccadée, rythmée. C'était comme si tous savaient ce qu'il se passait là, dans l'obscurité de cette salle, au fond des tas de coussins, dans le creux de leurs ventres affamés et remplis de pulsions. Les passions se galvanisaient.
Et puis enfin, ils entrèrent en contact. Progressivement, il entra en elle. Chaque centimètre, l'un après l'autre, s'enfonçait plus profondément.
Lilith s'exaltait. A chaque fois, tout semblait parfait. Trop parfait peut-être. C'était écrit, ils étaient liés, et ce jusqu'à cet acte. Puis ce fut comme un éclair qui s'effondra sur eux. Le calme du moment se brisa, les corps se consumaient. Les mouvements de bassins commencèrent. Cela voulait sortir, au plus profond d'eux. Des deux amants maudits s'éleva une aura informe, qui empestait pouvoir, plaisir et domination. Plus ils y allaient, plus ils ne ressemblaient plus qu'à deux formes démoniaques, noires, cauchemardesques, mais glorieuses et à plein de leur potentiel. Une vague d'émotion, de souvenirs, passa entre eux.
Leurs premiers ébats, premières guerres, premières conquêtes.
Premiers secrets, mensonges.
Premières caresses, attentions, compassion.
Inéluctablement, les deux allaient exploser tant ils étaient transcendés par ce qu'ils vivaient au plus profond de leurs entrailles. Ils tremblaient, surchauffaient. Des craquements se firent entendre autour d'eux, mais en cet instant plus rien ne comptait.
Leurs doigts se plantaient dans la chair, les dents claquaient entre elles, ils n'étaient plus que deux êtres hors de contrôle . La jouissance était éminente.
Ily eu un échange de regard. Ils se rapprochèrent subitement des lèvres de l'un et de l'autre, et s'embrassèrent pour un ultime baiser, tandis que leurs corps se mirent à convulser. Pendant un bref instant, le temps sembla s'arrêter. Et au milieu, il y avait eux. Un pivot dans le temps, un nexus où tout se retrouvait, s'entremêlait, repartait. En un ultime souffle, ils arrêtèrent de danser, et finirent ensemble leur acte.
Tête contre tête, ils sentirent leurs corps toujours chaud et tremblant retrouver une apparence plus humaine.
- Pas mal pour cette fois encore, dit-elle dans un souffle.
- Je pense que nous pourrions faire mieux, rétorqua-t-il, un sourire illuminant son visage clairsemé de grains de beauté.
- Demain peut-être, mon amour.
Ils s'ôtèrent de l'un et de l'autre, et Lucifer claqua des doigts.
Comme par magie, ils furent téléportés dans leur grand lit à baldaquin, plus loin que la salle dont ils venaient. Etre roi des enfers avait du bon. Il ramena un drap sur leurs corps, une fatigue tranquille s'emparant d'eux. Ils étaient nus cette fois, leurs vêtements et parrures quelque part par terre. Très près l'un de l'autre, allongés sur le côté, ils se regardaient avec satisfaction. Rey posa une main tressaillante sur la cicatrice qui parcourait le corps de son bien-aimé, commençant à sa joue. Ils respiraient tous deux encore fort, mais étaient content de ce qu'ils venaient de faire. Chaque fois était une nouvelle expérience. Kylo lui prit sa tête entre ses grandes mains, et déposa un baiser sur son front. Une flamme nouvelle brûla en elle, à petit feu. A nouveau ils s'étaient unis dans cette nuit, tout comme ils le feront pendant bien d'autres. Et cela ne les lasseraient pas avant un bon moment.
Par des gestes aux allures d'habitudes, Kylo se tourna pour dévoiler son dos à Rey. Elle s'approcha de lui, et entoura son torse de ses bras fins. Il prit ses mains graciles entre les siennes, tous deux s'apaisant de la respiration de l'autre, qui commençait à se calmer après leur effort commun. Leurs entre-jambes respectifs étaient encore bouillant, et leurs esprits toujours ailleurs. Mais ne comptait plus que l'autre, s'endormant, apaisé, dans les bras de celui qui comptait le plus à ses yeux.
La musique au-dehors se calma, se changeant en berceuse. Les corps danseront à nouveau demain...
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