Chapitre 9

Elsa

— Elsa ?! hurle Nicolaï

Je souffle. Il ne veut pas me lâcher la grappe, juste une seconde ? Apparemment, c'est trop demander. Je reste persuadé qu'il le fait exprès ... Je laisse en plan mes affaires sur mon lit, je chercher désespérément l'inspiration mais la fatigue était en train de me gagner. Je finis par quitter ma chambre et dévaler les escaliers. Lorsque j'arrive à sa hauteur, une jeune femme est à ses côtés. Une longue chevelure rousse, qui ferait des envieuses. Une bouche pulpeuse, des yeux de couleurs verts, enivrant... Elle a une taille digne d'un mannequin et sa façon de s'habiller ne permets aucunes critiques. Elle est magnifique, n'a aucun défaut et le sait pertinemment.

Je pourrais même en être jalouse ...

Tandis que j'arrive à la dernière marche, Nicolaï s'approche de moi avec cette fille qui ne daigne pas le lâcher d'un pouce. Elle s'accroche à son bras comme une sangsue ...

Ça pue le cliché ...

— Elsa, j'te présente Anita, c'est une de mes amies d'enfance !

La fameuse Anita lui fait les gros yeux pendant une fraction de secondes, mais pas assez rapidement pour que je ne le remarque pas. Ensuite, elle se retourne vers moi et m'adresse un sourire forcé.

— Ravie d'enfin vous rencontre ! Mon cher Nicolaï, ne cesse de tarir d'éloge à votre sujet. Il parait que vous êtes la meilleure dans votre domaine, me complimente-t-elle tout en m'observant d'un regard glacial.

— Le plaisirs est partagé Anita ! En l'occurrence, Nicolaï ne m'a jamais parler de vous ...

Intérieurement je jubile une microseconde car elle perd son faux sourire instantanément. Si ses pupilles pouvaient m'assassinée, je serais déjà morte.

— Je suppose qu'il ne mélange pas sa vie privée avec de simple employé. Car rappelez-moi, vous êtes ici pour combien de temps ?

— Jusqu'au fameux bal de Noël, grand maximum.

— Au moins, il ne s'ennuiera pas jusque-là. Ensuite, je reprendrais le Relais, après tous les fêtes de fin d'années se déroulent uniquement en famille.

Touché. Coulé !

Nicolaï nous observe l'une après l'autre, puis fini par se tourner vers moi l'air désolé. Heureusement que nous sommes dans un palais royal et qu'elle est protégée ... Car ça fait belle lurette que je lui aurais sauter dessus pour lui refaire le portrait.

Elle se prend pour qui ?!

— Anita, que dit-tu d'aller saluer la Reine ? la questionne-t-il.

— Oh ce serait une superbe idée ! Mais j'ai un peu froid, j'avais oublié que la température d'ici n'est pas la même que chez moi ... Serait-il possible que tu me rapporte une de mes vestes que j'ai laissé dans la voiture ?

— Oh, bien sûr je vais demander à l'un de nos major d'homme de s'en charger. Surtout, soyez sage toute les deux j'en ai pour quelques minutes !

Il s'éloigne rapidement, comme s'il était conscient qu'il ne fallait pas nous laisser seules trop longtemps.

— Maintenant qu'il est parti, on va pouvoir parler sérieusement toi et moi ! me lâche-t-elle tout en posant chacune de ses mains sur ses hanches.

— Je ne suis pas sûre de comprendre ?

— Je vais être très clair ma p'tite. Nicolaï m'appartient ! Il n'est à personne d'autre. Alors fais ta valise et dégage de là !

On rembobine, j'ai loupé un épisode entre Anita la potiche et Xéna la guerrière ?!

— Rêvé c'est bien ! Mais la réalité est souvent très dure à accepter ... Franchement, je vous plains !

— Comment ose ...

— Au faite, vous arrivez trop tard. On a déjà tenté de me faire partir, résultat ? Je suis toujours ici ! Si le cœur vous en dit, faites-vous plaisirs. J'ai hâte de voir les stratagèmes que vous allez élaborer. Sur ce, vous m'excuserez auprès de Nicolaï, mais je ne voudrais surtout pas empiéter sur vos plate-bande !

Elsa : 1 – Anita : 0