Tous ces grands bâtiments, cette étendue de terre immense, tout cela, juste pour un lycée. Après tout, c'est normal, on est pas dans un univers fictif. Ce n'est qu'un monde imaginaire. Mais Comment ai-je atterri ici ? Cette question me hante comme pas possible. Cependant, une autre question me perturbe encore plus: comment se fait-il que je sois encore en vie ? Qui plus est, dans un monde imaginaire. Je devais plutôt être dans un cercueil. Tout semble indiquer que j'ai été réincarné en une certaine Mei Takahashi, personnage d'animé. Peut-être que c'est une deuxième chance que la vie m'offre, qui sais. Mais par manque de chance, j'ai atterri dans un monde où l'intelligence règne en maître, où le bon sens est une qualité essentielle. En gros dans le célèbre animé *classroom of the elite*. Et comme pour couronné le tout, le personnage que j'incarne est admis dans le fameux lycée d'excellence de Tokyo, le lycée kodō ikusei. Celui qui a été conçu pour éduquer des jeunes élites, ceux qui assureront l'avenir du pays, les futurs piliers. En plus le taux de réussite dans ce lycée est de 100%. Soudainement, une vague d'angoisse m'envahit. Je me sens comme écrasé par la pression que cela implique d'être élève ici.

Sans prévenir, je me retourne, décidé à faire démi tour.

Une main s'aggrippe à mon bras, m'empêchant d'avancer.

- Que fais-tu ?

Je me retourne et fais face à celle qui joue le rôle de ma mère dans cet univers fictif. Je prends ses mains entre les miennes en affichant une expression de tristesse.

- Maman, laisse-moi rentrer avec toi. J'ai pas l'étoffe pour être élève dans ce lycée, déclaré-je d'un ton plaintif.

- Ne dis pas n'importe quoi, tu as réussi l'examen d'entrée, ce qui signifie que tu mérites ta place dans ici.

- Moi, je veux juste rester avec toi, ma maman chérie d'amour, dis-je en feignant d'être au bord des larmes.

- Voyons, arrête de faire l'enfant, rétorque-elle en retirant ses mains des miennes.

- Tu te rends compte que si j'y vais, on ne se verra presque pas pendant 3 ans.

- Je survivrai, dit-elle en me poussant vers l'entrée.

Je soupire de lassitude et fini par abandonner toute résistance. Toute cette scène n'aura servi à rien.

- Je t'aime, crit-elle avec un gros sourire.

* * * *
Après le discours ennuyeux du président du BDE et une longue marche, j'arrive enfin devant ma classe. Et comme par pure coïncidence je me retrouve dans la 2nd D. Au final, rien de plus normal, je n'ai pas les qualités requises pour être admise dans l'une des autres 2nd. J'entre et me place juste devant la fameuse suzuné horikita. Elle semble absorbée par sa lecture, donc vaut mieux ne pas la déranger, elle et son caractère bien trempé. J'aurai bien aimé éviter de m'asseoir ici, mais c'est soit ça, soit je me retrouve tout au fond de la salle.

Le voilà, il vient de faire son apparition, le fameux kiyotaka Ayanokôji. Le gas nonchalant, au visage impassible pour la plupart des gens, mais en vrai il est bien plus complexe qu'il ne le paraît. N'empêche, j'avoue qu'en regardant l'animé, j'ai tout de suite eu un coup de foudre pour lui, enfin, un simple crush. Mais, je crois qu'il est préférable d'éviter de le côtoyer. Fréquenter un gas comme lui ne serait pas sain pour moi. Le mieux serait de ne jamais lui adresser la parole et de rester simple figurante.

Tout en réfléchissant, je l'ai suivi des yeux sans même m'en rendre compte jusqu'à ce qu'il s'installe.

- Il y a un problème ? Me demande t-il.

Gênée, je me mets à bafouiller.

- Ah.. euh.. non il n'y a pas de problème.

-Ok, dit-il avant de se mettre à regardé par la fenêtre.

Ah là là, c'est foutu pour ma résolution. Je laisse tomber ma tête dans la paume de ma main. Soudain quelqu'un prend la parole dans la salle.

- Excusez-moi ! Vous avez une seconde ? Je me disais qu'on pourrait faire un tour de classe, non ? On se présenterait les uns après les autres. J'aimerais apprendre à vous connaître . . .

Le leader, c'est quoi déjà son nom, euh yosiké hir... Non yosuké hira.. et puis on s'en fiche. C'est pas un peu naze comme idée ? Mais bon, la classe à l'air enthousiaste à cette idée.

Et c'est parti pour des présentations bien chiantes. Comptez pas sur moi pour me présenter.

Ah, tiens, c'est au tour de kiyotaka.

- Euh... Alors, je m'appelle kiyotaka Ayanokôji. Euh... Je suis ravi de faire votre connaissance. Euh... J'ai pas vraiment de talent partic...

C'est vrai qu'il est nul, en ce qui concerne les intéractions avec les autres. Mais bon je vaux pas mieux que lui. Tout à coup, un bruit inattendu me fait sursauter, je fais volte face vers l'origine du son. Ouf, Ce n'est que ken, le jugé cancre de la salle. Il vient tout juste de poussée la table devant lui avec son pied.

- Les présentations, c'est en maternelle. Quoi ? On n'est pas des bébés, sérieux, faites mumuse à un autre moment, dit ken, l'air irrité.

Je suis grave d'accord avec toi, mon cher ken. Tout ça, c'est d'un ridicule !

- Bonjour à tous, dit la prof en entrant dans la salle.

Après sa présentation, elle commence alors un long discours rempli de blabla interminable.
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Hum? Toute la classe a l'air surprise sans raison on dirait. Je crois que je devrais arrêter de rêvasser comme ça. Je me perds trop dans mes pensées.

- Votre admission dans ce lycée prouve que vous avez déjà une grande valeur. Cette somme en est la récompense, déclare la prof.

La fameuse fausse récompense de 100 000 yens, enfin,100 000 points chacun. Ahah, les pauvres ! si ils savaient ce qui les attend. Ils vont en baver. Allez-y dépensez tout, ça me fait rire d'avance.