Mensonges.
J'étais sortie de la chambre de Stan, tête basse. Je m'interdisait de pleurer.
Qui aurait cru que je perdrais ma virginité cette nuit ? Il me répugnait... Je pris le peu de force qui me restais pour regarder ma montre. 3h17 du matin, j'avais cours dans 5 heures. Je n'arriverais jamais à m'endormir.
J'étais dans un sale état.
Il fallait cependant que je me reprenne.
Je mis ma capuche et me remis en direction de ma chambre. Les couloirs étaient terriblement calme. On entendait quelques ronflements provenant des plus chanceux qui arrivaient à dormir et les rires de quelques amis lointains certainement insomniaques, mais c'est tout.
J'étais toujours la tête basse, dans mes pensées. Quand soudain je me heurta contre quelqu'un.
«Oh ! J-je suis désolé !»
Je relevai la tête. C'était le fameux mec au t-shirt blanc et au boxer noir. Il avait enfaite de magnifique yeux bleu saphir, des cheveux châtains légèrement frisés, quelques tâches de rousseurs, il était grand, fin (sans avoir la peau sur les os) et peu musclé. Sa présence était rassurante, apaisante.
«Ça fait rien.» Disais-je.
Je rabaisse ma tête immédiatement, car mes yeux étaient rouge.
«Mais...Mais t'es une fille ?»
Je commençais à me sentir mal à l'aise. Merde, quelle connerie ! Si il le disait à qui que ce soit, j'étais foutue !
«Ou...Oui. Mais s'il te plais n'en parle pas.»
Je relève maladroitement la tête.
Il me regarde, comme choqué.
«Ah... Euh... Nan t'en fais pas.
Il avait l'air timide et très sympa. Je lui fis un sourire.
-Merci.»
Il scruta mon regard et la dégaine globale que j'avais. Je flippais déjà rien qu'en pensant à la question qu'il allait me poser.
«Tu...T'as pas vraiment l'air en forme...Sans être indiscret, qu...Qu'est ce que t-
-Insomnie.» Le coupai-je avec un mensonge des plus banale.
«Ah bah...On est deux !»
Dit-il en se grattant le derrière du crâne.
Autant dire que je n'étais pas du tout convaincue...Il avait du fricoté avec une des filles.
«Au fait, mon nom c'est Michaël, mais tu peux m'appeler Mika.» Me fit-il avec un clin d'oeil.
Je n'étais pas vraiment d'humeur à sourire mais je lui en fis tout de même un.
«Laly, j'ai pas vraiment de surnom.»
Il me tapa sur l'épaule.
«Eh...Eh bien on t'en trouvera un.»
Il regarda l'heure sur son téléphone qui était complètement cassé.
«Oh la vache ! Il est déjà 3h30 ?!
J'dois y aller, à plus Laly !» Il me tapa la bise avant de s'en aller en courant tout en me faisant signe de la main, un grand sour sur son visage.
Tout alla si vite que je marmonnais un
«S-Salut Mika...»
Ça faisait un bien fou d'être en compagnie de quelqu'un de bienfaisant et de calme. Je l'aimais déjà bien ce Michaël.
Mais maintenant, il fallait rentrer. Ce qui n'allait pas être une mince à faire...
Je me remis à courir en direction de ma chambre le plus vite possible.
Dans les couloirs on entendait mes pas et ma respiration régulière.
J'évitais à plusieurs reprise les surveillants qui traînaient dans les couloirs, une cannette à la main.
Ceux-ci avaient prient l'habitude de boire de l'alcool et de fumer dans l'enceinte de l'établissement. De toute façon s'il étaient virés, personne ne voudrait de leur poste. Cependant, il valait mieux ne pas se fâcher contre eux, sous risque de punitions plutôt inhumaines. Donc nous, internes, devions nous cacher si nous faisions quelques chose d'interdit.
Bref.
Je dévalais les escaliers en courant, cherchant ma chambre. J'y arrivai enfin. La chambre 96...Un peu plus et c'était 69...
Maintenant, je devais être deux fois plus discrète. Si Ella se réveillait, j'étais morte. Elle allait me poser masse de questions. Et je sais intimement que je ne pourrais jamais lui mentir en la regardant dans les yeux.
Je pris la clenche en main, inspirais profondément et ouvris la porte le plus délicatement possible.
Tout était beaucoup trop noir et d'un calme intense. Je n'entendait cependant pas la respiration d'Ella, ce qui me donna un stress en plus.
Je me mis doucement à marcher, refermant le plus silencieusement possible la porte, évitant les obstacles tels que des vêtements, sous-vêtements, paquets de chips vides, canettes...
J'avais presque atteint mon lit, je me disais que la mission était accomplie.
Quand la lumière de chevet s'alluma.
"Merde !" Gueulais-je intérieurement.
Je tournai lentement ma tête pour voir la coupable.
Ella était là, en culotte, les seins à l'air ne dédaignant même pas me regarder. Elle alluma une clope, tira une taffe et bu une gorgée dans sa canette. Le temps passait si lentement.
Cette putain était vraiment trop belle ! Je me tuais mentalement à ne pas penser ça, mais c'était plus fort que moi.
Je me retournai vers mon lit, faisant comme si je ne l'avais pas remarqué. Ce qui, oui, était totalement débile.
Je m'allongeais sur le flan, face au mur. J'étais rouge de honte. Et je me mis à lâcher une larme, repensant à ce que Stan m'avait fait.
Bizarrement, avec Ella dans la même pièce que moi, les larmes remontaient. C'est inexplicable.
Je l'entendis reprendre une taffe de sa cigarettes et l'expirer.
«T'étais où ?» Dit-elle avec sa voix cassée qui me faisait à chaque fois fondre.
Je ne répondis pas.
Elle attendit un long moment, sans un bruit.
«Tu faisais quoi ?»
Je sentais la colère venir à grand pas. Mais je ne trouvais pas d'excuse.
Je l'entendis se lever de son lit. Oh non... Vite trouve une excuse !!
Elle me retourna comme un vulgaire bout de viande, à califourchon sur moi, attrapant le col de ma chemise.
«Dit moi où t'étais.»
Elle était terriblement énervée. Mais moi, je la trouvais magnifique. C'est sûr. Je l'aime, c'est obligée. C'est pas possible autrement.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top