"Des nuits entières..."
Ça y est... Il était l'heure... Oh non pitié ! À chaque fois qu'elle pensait à lui, c'était comme si on lui arrachait une côte.
Elle était dans le couloirs totalement vides de l'internat. S'appuyant sur le mur tant bien que mal, le regard rivé sur sa montre.
Je ne veux pas...Je ne peux pas se disait-elle sans cesse depuis maintenant six minutes. 22h30 afficha la montre.
Laly prit une longue et grande respiration, puis elle marchait dans les couloirs au ralenti, longeant les mur.
Elle arriva devant le côté des garçon.
Elle peinait à voir le fond du couloir où se trouvait la légendaire chambre de Stan Jeffreyson. Si certaines filles avait un mal fou à, ne serais-ce que, tenir une conversation avec lui, moi j'étais gentillement invité à venir dans sa chambre suite à une brutale rencontre avec celui-ci.
Mais bordel qu'est-ce qu'il me veut ?
Du sexe ? Mais il aurait pu en avoir avec n'importe qui !
J'étais là, à me mordre les doigts assez violemment, quand je me souvins de ce que j'avais à faire.
Je laissai donc mes doigts en paix et je me remis en route le plus silencieusement possible.
On pouvait entendre les gars se marrer dans leur chambres respectives, écouter de la musique, crier. Tout ceci me laissais penser que, moi aussi, j'aurais aimé participer à tout ceci plutôt que de souffrir ce soir.
Peut-être pourrais-je simplement me laisser aller ? Mais non ! C'est un viol.
Je marchais lentement jusqu'à arriver devant la porte de sa chambre, là où la légère lumière provenant de la lune disparaissait.
Rien ne me retenais de faire demi-tour. Mis à part ce qu'il avait dans sa chambre.
J'allais me mettre à pleurer, mais je me repris. "Sois forte Laly."
Je releva la tête, et toqua sur la porte en bois.
Je n'attendais pas longtemps, celui-ci ouvris la porte rapidement.
Sa grandeur impressionnante (dû à ma petite taille) me surpris, tout comme hier.
«- Je t'attendais avec impatience Lily.»
Ce surnom me surprendra toujours autant. Il me regardait avec un petit sourire en coin, comme un prédateur face à sa proie.
La question était: comment allait-il me cuisiner ?
«-Eh bien... Je suis là.»
Sûrement parce que tu ne me laisse pas le choix, connards.
Il me fit signe d'entrée, ce que je fis.
Et mes yeux résistaient aux larmes... Cette pièce m'était horrible.
Il y avait son lit deux places au milieu, avec de chaque côtés, une lampe de chevet, donnant une lumière tamisée à cette chambre qui, sur un coup d'œil furtif, semblait chaleureuse.
Le papier peint noir, chics, classes, des tapis doux au sol, un petit canapé, une porte donnant sur la salle de bain et...
Ces armes... Dans un coins de la pièce, ce qui semblait être des fusils, des guns, des couteaux... Toute une panoplie de cauchemars.
Tout était là pour effrayer.
En les voyant je fermai les yeux, me tenant droite, raides comme un piqué, une larme à l'oeil menaçant de couler.
Il fallait absolument que je garde mon sang froid.
Flancher n'allait rien changer à ce qui allait m'arriver.
Met toi ça en tête Laly, tu n'es qu'un repas de plus pour ce loup.
Alors s'il te plais, montre toi forte, fais en sorte que ta chair soit plus dure à mordre que celle des autres.
J'étais toujours là, plantée face au lit. Stan se comptentait de passer derrière moi en caressant mes cheveux noirs cendre.
J'avais la chaire de poule, ses mains effleurant mon dos et mes épaules, j'étais foutue. L'agneau était foutu.
Une larme coula et je n'arrivais désespérément pas à la retenir.
Il embrassa ma nuque, puis il dit d'une voix basse et rauque:
«Tant de fille voudraient être à ta place, pourquoi toi, tu n'apprécie pas ce moment ?»
Il avait pourtant toute les réponses sous les yeux, le crétin.
Toute ces armes qu'il détenait. Le fait que je sois assimilé à un objet. Et.... Ella...
Je pensais si fort à Ella... Son parfum citronné revenait encore jusqu'à mon nez. Je pouvais encore percevoir ses cheveux d'un rouge intense.
Stan caressais mon corps tout entier. Ses mains baladeuses couraient là où elles en avaient envie.
Son souffle chauds le long de ma nuque, celui-ci déboutonna ma chemise, se tenant toujours derrière moi.
Aidez moi... Aide moi... Ella, je t'en supplie...
Pouvait-elle entendre ma détresse ? Que faisait-elle ? Elle devait être avec Vicky. La seul amie qu'elle avait.
J'espère au moins.... Qu'elle, elle va bien ?
Mes yeux humides se fermaient. Je ne voulais pas voir ce qu'il allait me faire pour la seconde fois.
Stan me tourna vers lui et m'allongea doucement sur son lit.
Je me laissais faire, priant désespérément pour ne pas mourir. Oui, j'en avais si peur. Il devait être malade mentalement, capable de me tuer.
Il me couvrit de baisés de mes lèvres jusqu'au ventre. Il est si éprouvant de se laisser toucher par quelqu'un que nous n'aimons point.
Tremblante comme une feuille, je croisais les doigts pour ne pas que tout ça ne dure trop longtemps.
Stan ricana légèrement.
«Je pourrais sentir ton corps trembler... Des nuits entières...»
Dit-il de sa voix grave.
Non... Je ne voulais pas... Je ne pouvais certainement pas.
Je ne pourrais pas supporter ça des nuits entières.
Que quelqu'un vienne à mon secours. Je vous en supplie...
Il caressait mon corps gelé pour passer ses mains dans mon dos, prenant l'initiative de dégrafer mon soutien-gorge. Le loup avait attaqué l'agneau.
Il releva la tête avec un petit rictus au coin des lèvres.
Puis il s'attaqua, sans trop se faire prier, à ma faible poitrine.
Par le biais de cette action, je ne pus m'empêcher de relever ma tête en lui attrapant les épaules.
Il s'arrêta net.
«Pitié !» me plains-je une larme à l'oeil.
Il me regardait, intrigué.
«Pitié, arrête !»
Il se figea quelques instants. Me fixant avec regard auquel je n'arrivais pas à y mettre un sentiment.
Finalement ce malade mentale se mit à rire. J'étais là, scotchée par son attitude.
Je lui pris les épaules un peu plus violemment, essayant désespérément d'arrêter son rire maladif.
J'avais les nerfs en vrac, il fallait me comprendre.
«POURQUOI MOI ?!!» Lui hurlais-je à répétition, pleurant comme je n'aurais sans doute jamais pleuré au paravent. J'avais horreur d'être vulnérable, mais avec lui, je l'étais plus que tout.
Stan s'arrêta dans son euphorie pour ne garder qu'un simple sourire malsain sur son visage.
«Tu sais ma belle Lily...
En plus d'être adorable, tu as cette relation avec elle que l'on ne peut pas nier.» Dit-il alors.
Je ne comprenais pas. De qui il parlait ? Ne me dites pas qu'il parle d'elle ?!
J'étais dans un tel état de désespoir, je ne voulais en aucun cas que l'on touche à ma Ella.
Je préparai mon poing, prête à lui foutre en pleine mâchoire. C'est pas comme si je n'en avais pas l'habitude, mais il me coupa dans mon élan en me saisissant le poignet.
Il avait une sacrée force celui-là. Impossible de l'approcher pour ne serais-ce lui mettre une pichenette.
«Sacrée détermination.
-Seulement quand il s'agit des gens que j'aime.» Repris-je.
Pour moi, ma réponse étais une victoire. Mais celle-ci fut courte puisque je reçus un coup de poing en plein dans l'arcade, me faisant perdre connaissance.
J'avais la sensation d'être dans un bocal, mais je pus entendre ce que Stan me dit.
«Ne m'en veux pas Lily... Mais je ne peux pas me la laisser te voler.»
Sur ces mots étranges, il se remit à ses activités. Je ne savais même plus si mon corps avait mal. Ce qui était sûr en revanche, c'est que mon coeur était souffrant.
Qu'est-ce que tout cela voulait dire ?
Je fus restée jusqu'à 1h13 du matin dans la chambre de Stan cette fois-ci.
Je ne comprenais toujours pas pourquoi celui-ci avait pris le temps de me soigner, le plus délicatement du monde, mon arcade.
Il répétais de temps en temps, le plus bas possible :
«Pardonne moi, je n'aurais pas dû...»
J'avais tellement envie de lui répondre, mais je ne le fis point.
Je me contentais simplement de me faire soigner par cette même personne qui m'avais violé et frappé quelques minutes auparavant. Ce mec était vraiment malade. C'était dans un hôpital psychiatrique qu'il fallait le mettre, pas dans un internat.
Je pensais simplement à rentrer dans ma chambre. Juste pour voir Ella. Ne serais-ce que quelques minutes. Toucher ses cheveux, la savoir près de moi, hors de dangers.
Stan avait finit de me soigner, me donnant le feu vert pour me lever brusquement. Il se leva de même et me suit. Je me dirigeais vers la porte et pris la poignet en main. J'étais fatiguée, exténuée.
Quand je sentis des bras autours de ma taille.
«Tu reviendras quand même ?»
Dit Stan de sa voix rauque.
Mon regards se tourna furtivement vers la panoplie d'armes qu'il détenait.
Une larme coula le long de ma joue.
Comme si j'en avais le choix.
«Bien sûr.» Dis-je d'une voix faible.
Il embrassa ma nuque, et je me laissai faire, comme à mon habitude.
Quand il se détacha enfin de moi, j'ouvris la porte, le regard tourner vers lui, et ferma la porte. Me retrouvant ainsi, dans la pénombre du couloir.
Je restais immobile un long moment, pour ensuite me laisser tomber au sol, laissant un flot de larmes couler sur mon pauvre visage.
Je restais longtemps dans cette position de faiblesse, pour me reprendre finalement. Il fallait rentrer maintenant.
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Bon bah voilà à quoi ressemble une nuit avec Stan Jeffreyson.
Youpiiii !
Poutous sur le cul !
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