Succomber à la tentation

Sarah pose l'index sur ses lèvres et recule jusqu'au couloir sans lâcher ma main. Docile, je la suis, curieux de connaître son plan. Avec le plus de discrétion possible, ma guide referme la porte de la chambre et avec un soupir nerveux, elle tourne les talons et m'amène dans ma chambre. La curiosité laisse place au doute.

— Je ne suis pas fatigué.

Mon ton est aussi plaintif que celui d'un enfant, mais je m'attendais à ce qu'on passe encore quelques heures devant la télé ou quelque chose comme ça, juste tous les deux, avant qu'elle ne décide de dormir. Je ne peux pas la voir aussi souvent que je le voudrais et ces instants avec sont précieux. À quoi ça sert de dormir face au temps passé à la regarder ?
Mais sans un mot, et seulement un roulement exagéré des yeux, Sarah pousse la porte de ma chambre et attrape mon t-shirt pour me plaquer contre le mur. Son geste est aussi sexy que surprenant, mais je n'ai pas le temps de protester, ses lèvres sont déjà sur les miennes. Avides. Affamées.
Je réponds à son baiser en laissant courir les frissons qui roulent dans mon dos et témoignent du plaisir que je ressens de l'avoir contre moi.
Mes mains attrapent ses hanches, mes lèvres deviennent un sourire contre sa bouche. La dernière fois que nous avons couché ensemble, c'était à nouvel an. Il y a des mois. Avant que son état ne se dégrade autant et qu'elle ait à peine assez d'énergie pour me taquiner.
Elle a repris quelque forces, oui. Ses parents la laissent sortir de la maison sans être accompagnée. Il la laisse même dormir chez moi ce soir. Mais de là à me sauter dessus, c'est un grand pas.
La presser contre moi est si bon, sentir ses soupirs, entendre ses plaintes impatientes, me rappelle nos étreintes. La fougue de nos unions. Je ne sais pas si j'arriverai à lui faire l'amour autrement qu'en la poussant à bout, autrement qu'en épuisant jusqu'au dernier orgasme qu'elle puisse me donner. Mais lorsque sa main descend sur mon jean et commence à caresser ma queue, je me fige.
Mes mains cessent de caresser sa peau et s'accrochent à ses hanches. Mes lèvres s'écartent des siennes et mon regard croise celui surpris de Sarah.

— Qu'est-ce que tu fais ?

Elle a le souffle court et je suis sûr qu'elle ne tient debout que parce que mes mains la garde pressée contre moi.

— Je...

Sa main recommence à me caresser, lentement, mais je l'arrête, son poignet entre mes doigts.

— Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.

Son regard s'assombrit pour cacher la lueur de doute et le rouge de ses joues.

— Tu ne veux plus de moi ?

Sa question sonne comme une accusation et résonne dans ma poitrine comme un coup de poing. Si seulement elle savait. Je ne peux juste pas envisager de baisser ma garde. Je ne peux pas me laisser aller tant qu'elle n'a pas retrouvé toutes ses forces.

— Sarah...

— Non ! me coupe-t-elle avant tant de peine et de rage que j'en agonise. Ne cherche pas d'excuse, j'ai compris. Je ne suis plus...

Elle essaye de faire un pas en arrière, mais je la ramène bien trop facilement contre moi, son poignet toujours entre mes doigts. Il est hors de question que je la laisse tourner ça en une excuse pour s'en aller. Son souffle se coupe sous l'impact avec mon torse et je passe ma main libre dans son cou, saisissant sa mâchoire pour l'obliger à me regarder. La peine dans le bleu de ses yeux me torture. Elle doute vraiment de mes sentiments pour elle ? Après tout ce qu'on a traversés ?
Sans trop de force, je presse sa paume contre mon sexe qui se fiche pas mal qu'elle soit si faible et rapproche mon nez du sien. Mon corps reprend immédiatement feu sous sa main, pourtant je maîtrise chacun de mes muscles.

— Tu crois vraiment que je n'ai plus envie de toi ?

Ma voix est sombre, aussi menaçante qu'une arme. Sarah frissonne et me laisse faire quand je balade sa main le long de mon érection. Son souffle lui échappe par saccade, sa main accrochée à mon poignet pour s'assurer que je ne vais pas retirer mes doigts de sa gorge.

— Tu crois que je ne passe pas chaque seconde en ta présence à agoniser tellement j'ai envie de toi ?

Je laisse mes lèvres frôler sa joues et souris de l'étendre soupirer alors que j'approche un peu plus ma bouche de son oreille à chaque mot.

— Tu crois que je n'ai pas envie de ton corps ? De tes soupirs ? De tes orgasmes ?

Sarah tremble et ses doigts se serrent autour de ma queue alors que ma langue vient goûter les pulsations dans son cou.

— S'il te plaît...

Je ferme les yeux et contracte mes muscles pour ne pas succomber aussi facilement à sa supplique. Mon pouce frôle ses lèvres et elle en profite pour le sucer sans hésiter à utiliser ses dents pour m'obliger à le laisser dans sa bouche. Mes veines s'enflamment.

— Tu joues avec le feu, Sarah.

Son regard est déjà illuminé par les flammes et sa main parvient à glisser sous ma ceinture alors qu'elle sourit.

— Une chance que tu sois bientôt pompier.

Je gronde et perds ma lutte un instant. Mes mains sur ses hanches, je la soulève et prends possession de ses lèvres alors qu'elle enroule ses jambes autour de ma taille. Avec une douceur dont je ne pensais pas être encore capable, je la dépose sur mon lit et me délecte de son goût, de son baiser qui me fait perdre la tête.

— Tu parviens toujours à avoir ce que tu veux, pas vrai ?

Je m'écarte pour lui retirer son pull et son t-shirt dans un même mouvement, ravi de voir qu'elle ne porte pas de soutien-gorge. En jean sur mon lit, ses tétons pointés vers le ciel, elle est aussi diabolique que magnifique.

— C'est parce que tu m'aimes.

Sa réponse sonne avec moins de conviction qu'elle ne le devrait. Ose-t-elle encore en douter ? Mon index court entre ses seins et vient encerclé un téton, les frissons se propageant sur sa peau.

— Oh oui, je t'aime, mon démon.

Je referme ma bouche son son autre sein et suce et lèche, joue du bout de la langue jusqu'à ce qu'elle s'accroche à mes cheveux. C'est comme ça que je sais qu'elle en veut plus.

— Déshabille-toi, m'ordonne mon démon dans un soupir impatient.

— Non.

Je secoue la tête et m'écarte pour m'agenouiller entre ses jambes. Ses sourcils froncés me font sourire, mais elle ne m'arrête pas alors que j'ouvre son jean et commence à le faire descendre sur ses cuisses.

— Tu ne vas pas garder tes vêtements pour le faire l'amour !

— Si.

Sa culotte disparaît avec le reste et il me faut une seconde pour me remettre de cette vue. Son corps nu sur mon lit est une vision divine. Un signe que le paradis existe peut-être.

— Enlève ton t-shirt. Maintenant !

Son ordre fait courir le feu dans les veines. Elle sait parfaitement quel ton prendre pour me soumettre. Mais si j'enlève mon t-shirt pour le lui lancer à la figure, je ne compte pas exécuter tous les ordres qu'elle ne va pas manquer de me donner une fois que j'aurai attaqué les chose sérieuses.
Avec un rire, Sarah presse mon t-shirt contre son nez, inspire profondément, et gronde lorsque j'empêche ses cuisses de ses resserrer. Mes mains sur ses genoux, je dresse un sourcils d'avertissement et m'allonge en posant mes lèvres sur sa cuisse.

— A partir de maintenant, mon ange, c'est moi qui donne les ordres.

Elle frissonne et je me délecte du gémissement qui passe ses lèvres quand je fais courir ma langue jusqu'à la lisière entre sa cuisse et son sexe. J'en ai déjà l'eau à la bouche. Le corps tendu, le sexe à l'agonie. Il n'aura pas ce qu'il veut ce soir, mais je compte bien m'amuser un peu.

— Dis-moi, Sarah...

Je mordille sa peau et me redresse pour ouvrir le tiroir de ma table de chevet. Le claquement du métal lui fait écarquiller les yeux avant que je ne sorte les menottes.

— T'es vraiment prête pour ce qui t'attend ?

Son cou devient rouge en même temps que ses joues. Elle se lèche les lèvres en inspectant les menottes qui pendent à mon index et à ma plus grande surprise, elle lève les mains vers moi, ses poignets joints en offrande. Je manque de jouir rien qu'à cette soumission totale, cette confiance qui brille dans son regard.
Un sourire sur les lèvres, je referme la première menotte et guide ses bras vers la tête de lit où je passe le chaîne entre les barreaux avant d'emprisonner son second poignet. Pendant tout ce temps, Sarah ne quitte pas mon regard. Et pour la remercier de cette confiance sans faille, je lui offre un long et lent baiser rempli de tout l'amour qui brûle mes veines.

— Ne tire pas trop, je ne voudrais pas que ça laisse des marques.

Mes doigts courent le long de son bras, sa poitrine, j'attrape des cuisses pour poser ses jambes sur les épaules alors que je m'allonge en déposant des baisers sur la peau tendre et douce de son mont de Vénus. Sarah commence déjà à gigoter, ses cuisses se resserrent, essayent de me guider. Mais sans la laisser s'agiter, je prends tout mon temps pour embrasser et lécher sa peau, m'amusant de ses plaintes.

— Kyle !

— Tu n'as plus d'ordres à me donner.

— S'il te plaît !

Je souris et passe lentement le bout de ma langue entre ses lèvres. Les bruits qui sortaient de sa bouche s'interrompent et son corps se fige.

— Oui...

Je recommence. Assez lentement pour la torturer. Mes doigts s'enfoncent dans sa peau, mon bassin roule lentement pour soulager mon sexe en manque d'attention.

— J'en veux plus ! S'il te plaît !

Sa voix tremble d'impatience. Sa poitrine se tend alors qu'elle roule des hanches pour provoquer la friction, pour intensifier mes caresses. Je gronde et me laisse aller au plaisir de la dévorer. J'arrête de jouer, bien trop impatient de sentir son corps rendre les armes. D'une main, j'ouvre mon jean et le descend sous mes fesses pour empoigner mon sexe et me caresser au rythme des coups de langue que j'assène à son corps. Sarah gémit de plus en plus fort et étouffe ses cris contre son bras. Ses hanches deviennent incontrôlables et je presse encore plus ma bouche contre ses lèvres, suce la boule de nerf sous ma langue. J'abandonne mon sexe pour plonger deux doigts entre ses lèvres et me délecte de sa soudaine inspiration. Je la dévore comme si c'était mon dernier repas, recourbe mes doigts et presse ce point magique qui la fait décoller. Mes hanches roulent contre le lit, mon sexe tendu, prêt à jouir, ma poitrine en feu, mes muscles à l'agonie. Je n'attends qu'elle, que la délivrance de sa passion pour jouir et perdre connaissance contre son corps.

— Kyle !

J'augmente le rythme, la pression, j'ai envie d'elle. D'être en elle. Je sais que je ne devrais pas, que j'ai dit qu'elle n'aurait pas ce qu'elle veut, mais je ne peux pas résister, je n'ai pas la force de résister. Alors que ses soupirs sont de plus en plus forts et saccadés, je remonte sur le lit, ma queue dans une main et prend juste le temps de me placer entre ses lèvres avant de m'enfoncer d'un cou, le corps tremblant sous le plaisir de sentir son sexe si chaud autour du mien. Ma bouche s'écrase contre la sienne, son goût encore sur ma langue. Je me retire et m'enfonce une nouvelle fois, le coup de grâce pour nos corps qui se mettent à trembler, son nom accroché à mes lèvres, son sexe pulsant autour du mien dans un orgasme qui arrache les dernières lueurs de sanité de mon esprit.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top