Bonus : Date night

Ce chapitre est écrit du point de vue de Drew. C'est un bonus, qui ne change rien à l'histoire de Kyle, mais une adorable lectrice m'a dit que Drew et Tess lui manquait alors voilà de quoi le retrouver 😉 enjoy !

L'air du printemps est encore frais, emmitouflée dans son manteau, Tess s'accroche à ma main pour ne pas tomber du haut de ses talons sur les pavés du centre ville. Je ne sais pas si elle a voulu me faire plaisir ou si elle a voulu se faire plaisir en sortant le grand jeu ce soir, mais je ne risque pas de m'en plaindre. Depuis la naissance de Rose, c'est la première fois que nous sortons à nouveau sans elle et je ne m'étais pas rendu compte à quel point j'en avais besoin.
Nous venons de quitter le nouveau restaurant italien que Tess voulait essayer depuis des semaines sans trouver le temps. Je regrette de ne plus avoir autant la possibilité de sortir juste avec elle, comme des amoureux commençant à peine leur relation, mais je ne regretterai pour rien au monde la naissance de notre petite Rose. J'avoue que j'ai envoyé quelques messages à Kyle quand Tess est allée aux toilettes, pour m'assurer que tout va bien. Je sais qu'il s'occupe parfaitement d'elle, mais j'ai l'impression d'avoir abandonné ma fille en la laissant à la maison pour sortir avec sa mère.

— Je peux t'entendre réfléchir, gronde Tess en serrant ma main.

Le regard espiègle et moqueur qu'elle lève vers moi me fait sourire.

— Et à quoi je pense ?

Ses paupières se plissent, mes pas s'arrêtent pour lui faire face alors qu'elle se mord la lèvre.

— Tu penses à Rose, et tu meurs d'envie d'appeler Kyle pour savoir si tout va bien.

Un son moqueur sort de ma bouche avant que je ne le retienne, essayant de tout prix de nier. C'est difficile d'oublier ce rôle de parent le temps d'une soirée.

— Je suis sûr que tout va bien, j'ai pleinement confiance en Kyle. Mais si tu veux appeler...

Ses yeux s'écarquillent et son rire perce la nuit alors qu'elle attrape les pans de mon manteau pour se rapprocher.

— Je l'ai appelé quand j'étais aux toilettes. Tout va bien, il s'apprêtait à la changer pour la faire dormir.

Je ne peux m'empêcher de jeter un œil à ma montre.

— C'est un peu tard.

Tess lève les yeux au ciel et tire sur mon manteau pour poser ses lèvres sur les miennes. J'oublie instantanément de quoi nous parlions. Mes bras encerclent sa taille, mes mains partent à la conquête de son cul caché sous son manteau et je commence à regretter de ne pas avoir réservé une nuit d'hôtel comme mon frère me l'a suggéré.

— Je ne veux pas rentrer tout de suite.

Ses mots me font sourire, surtout la moue boudeuse qu'elle affiche et son regard suppliant.

— Que dis-tu d'une glace ?

Je pointe le glacier du menton, une petite boutique très coloré où je suis sûr de trouver la glace préféré de Tess. Je ne compte plus ne nombre de fois où j'y suis venu, tard le soir pendant sa grossesse, parce qu'elle avait envie de sa glace à la pistache. Le visage de ma femme s'illumine si vite que je me demande pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt. Sans me répondre, elle attrape ma main et se précipite de l'autre côté de la rue.
La clochette au-dessus de la porte retentit quand nous entrons. Aussitôt, la vendeuse lève la tête et m'offre un large sourire en me reconnaissant. La main de Tess se resserre juste assez pour devenir possessive. Ma fierté s'en décuple. Passant un bras autour de ses épaules, j'embrasse ses cheveux et me délecte de la sentir fondre contre moi.

— Bonsoir les amoureux ! La même chose que d'habitude, Drew ?

J'ignore le regard en coin de Tess, j'avoue que j'aime la sentir jalouse, et hoche le menton.

— Oui, merci Lily. À moins que tu ne veuilles autre chose, ma puce ?

Lily garde son sourire, prenant déjà un petit pot en carton et sa cuillère à glace pour faire une boule de glace au chocolat noir pour moi.

— Juste une glace à la pistache. Lily.

Je me mord la lèvre pour ne pas éclater de rire au ton mordant de Tess et fourre mon nez dans ses cheveux. La vendeuse prépare nos pots avec un large sourire, son regard flottant plus que nécessaire sur le visage de ma femme. Si je ne la connaissais pas, je dirais qu'elle la provoque. Lorsque Tess me pousse pour payer, le menton haut et fier, je gronde mais attrape nos pots et attends que nous soyons ressortis pour éclater de rire.

— Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ? s'étonne-t-elle le regard sombre.

Je ne lui laisse pas le temps de mettre sa cuillère en bouche et attrape sa mâchoire d'une main, mes doigts juste assez pressés pour faire ressortir ses lèvres.

— T'es parfaite.

Je pose un baiser sur ses lèvres mais ne la relâche pas.

— J'ai envie de te ramener dans un coin sombre et te faire l'amour comme un adolescent.

Je ponctue ma phrase d'un autre baiser et souris de la voir rougir.

— La glace va fondre, souffle Tess sans lâcher mon regard.

J'éclate de rire et la relâche, non sans un dernier baiser et prend le temps d'absorber cette joie et cet amour qui m'enveloppe quand elle est près de moi. Sa simple présence suffit à repousser tout le stress et l'angoisse qui peut me gagner.

Nous sommes presque arrivés à la voiture, Tess lèche les dernières gouttes de sa glace et jette le pot dans une poubelle avant de se tourner vers moi en passant sa langue sur ses lèvres.

— T'en as partout.

Elle repasse sa langue, mais ça n'enlève pas tout. J'arrête sa main avant qu'elle n'essuie son menton et lèche la glace sur sa peau. Ses frissons me font sourire, mes bras l'emprisonnent et si nous n'étions pas au beau milieu de la rue, se petits gloussements seraient déjà des gémissements sous mes doigts.

— T'as encore des forces ? me demande ma femme entre deux rires.

— Ça dépend pour quoi.

Elle gronde et me repousse pour pointer le bar de l'index d'où s'échappe les basses d'une musique rythmée.

— Tu veux danser ?

Elle agite le menton, un sourire enfantin sur les lèvres. Comment je pourrais y résister ? Sans me faire prier, je l'emmène vers le bar et laisse échapper un soupir de surprise face à la chaleur qui boue à l'intérieur. Il y a du monde, beaucoup de monde, mais nous parvenons sans mal à atteindre le bar. Tess retire immédiatement son manteau et j'en fais de même avant de saisir ses hanches pour la percher sur le tabouret de bar. Mes bras autour d'elle, je fais signe au barman de nous apporter un soda. Quand je baisse les yeux, mon regard tombe directement dans le décolleté en cœur de Tess.

— Vous êtes sublime, madame Jacobs.

Son large sourire rend mes jambes plus molles.

— Vous n'êtes pas trop mal non plus, monsieur Jacobs. Et je ne suis certainement pas la seule à le penser.

Son regard sournois m'amuse.

— Seriez-vous jalouse ?

Elle secoue la tête, ses mèches me chatouillent le nez. J'en dégage quelques unes de son cou et pose un baiser sur son épaule.

— Je suis fière d'être ta femme et de montrer à tout le monde que t'es à moi. Surtout aux jolies blondes que t'appelle par leur prénom.

Je dresse un sourcil et mets tout de même une seconde pour savoir de quoi elle parle. Son regard ne lâche pas le mien quand elle porte le verre de soda à ses lèvres et cette fois, je ne retiens pas mon rire.

— J'aime te voir jalouse.

— Je ne suis pas jalouse.

Nous savons tous les deux qu'elle ment, mais je m'en fiche. Son menton entre mon index et mon pouce, je pose un baiser sur ses lèvres et souris quand elle s'accroche à ma chemise.

— Lily est une ancienne collègue, elle a démissionné il y a quelques mois pour changer totalement de vie et vendre des glaces.

— C'est elle l'officier Lowenport ?

Je vois qu'elle écoute ce que je dis même quand je rentre tard et qu'elle semble dormir les yeux ouverts tant elle est fatiguée.

— Elle n'est plus officier, maintenant.

— Je croyais que c'était un homme, grimace-t-elle. Tu sais quoi ? Elle irait très bien avec Jensen.

Je gronde et pose mon front contre son épaule, suppliant silencieusement qu'elle n'essaye pas de les mettre ensemble tout en sachant qu'elle est déjà en train d'élaborer un plan.

— Emmène-moi danser avant qu'il ne soit l'heure de rentrer.

J'attrape son verre pour le vider et l'aide à descendre du tabouret, ravi qu'elle change de sujet. Sa robe noire virevolte autour de ses cuisses quand je la fais tourner et ma main se plaque sur ses fesses pour éviter que tout le monde ne voit sa culotte. Le rire de Tess est une mélodie merveilleuse à mes oreilles. Sur le rythme déchaîné de la musique, j'essaye de la suivre, mes yeux oubliant tout autour de nous. Je ne vois qu'elle, ses courbes, ses yeux, ses mains qui me caressent et s'accrochent à ma chemise pour repartir aussitôt, la joie sur son visage, ses lèvres brillantes du rouge à lèvres si sexy qu'elle porte.
Les musiques s'enchaînent, la foule diminue, et lorsque je regarde l'heure, Tess à nouveau perchée sur le tabouret, je gronde avec regret. Nous avons promis à Kyle de rentrer avant minuit, mais il est presque une heure du matin.

— Il faut rentrer, Cendrillon.

Tess essuie le dessous de ses yeux, mais ça n'efface pas la fatigue. Ce soir, nous ne sommes plus seulement les parents de Rose mais nous avons beau nous amuser, la fatigue d'avoir un bébé nous rattrape. J'embrasse sa joue et passe son manteau sur ses épaules avant de l'emmener dehors. L'air froid lui arrache un soupir et sa main se resserre autour de la mienne.

— J'ai mal aux pieds, se plaint-elle sans ralentir. Ces chaussures sont magnifiques mais pas faites pour la danse.

Son petit rire me fait sourire. Je me retourne et la balance sur mon épaule, son cri de surprise résonnant dans la rue pratiquement déserte.

— Ça faisait longtemps ! s'amuse-t-elle en claquant sa main sur mes fesses.

Je ris et caresse sa jambe en remontant sous sa robe, son halètement mettant fin à ses gloussements. Je ne m'attarde que sur ses fesses, tirant juste un peu sur sa culotte pour la faire haleter. Mais nous sommes déjà à la voiture et je suis bien obligé de la reposer. Son corps glisse contre le mien, ses mains sur son manteau et son regard si lourd de désir que j'envisage sérieusement de la prendre contre le capot en cet instant.

— Il faut faire ça plus souvent, décrète-t-elle en saisissant mon visage.

— Quelle partie exactement ?

Je la presse contre la voiture et repasse ma main sous sa robe, mes doigts sur son sexe cette fois. Tess halète et presse ses lèvres contre les miennes. Sa langue n'attend pas de permission pour envahir ma bouche, son baiser est désespéré, si bon et sensuel qu'il est définitivement hors de question de rentrer avant que je ne me sois enfoncé en elle.

— Tout, souffle ma femme contre mes lèvres alors que j'ai déjà oublié ma question. Cette soirée est parfaite, tu es parfait. Je t'aime tellement.

— Entre dans la voiture.

Mon ordre est si grave qu'elle sursaute et ne se fait pas prier. D'un regard circulaire, je m'assure que le parking est assez isolé et désert. L'éclairage est loin et les vitres sont assez teintées. Si on ne fait pas trop bouger la voiture, ça devrait aller.
Je fais le tour du véhicule et m'amuse de voir Tess enfoncée dans son siège comme une enfant prise sur le fait. Sans un mot, j'attrape son visage et reprend notre baiser. Le soulagement de son corps me fait sourire. Sa culotte est humide et je n'ai aucun mal à la lui retirer. Mes doigts en profitent pour la caresser encore, ses soupirs me font perdre la tête. Avant que je n'enfonce mes doigts entre ses lèvres, Tess gémit et s'accroche à ma ceinture qu'elle vient d'ouvrir. Je continue à l'exciter, lèche son décolleté jusqu'à ce qu'elle ait enfin ouvert mon pantalon.

— Et si on se fait prendre ?

L'inquiétude dans son regard me fait sourire. J'écarte ses cheveux de son visage et retire ma main d'entre ses jambes pour lécher mes doigts.

— J'en ai rien à faire. J'ai déjà passé une nuit en garde à vue pour toi.

Elle rit et secoue la tête.

— C'était seulement parce que t'étais ivre et irresponsable.

J'attrape ses hanches et la ramène sur mes cuisses, mon sexe contre le sien. Nos souffles se coupent, son regard plongé dans le mien alors qu'elle glisse lentement jusqu'à ce que je sois entièrement en elle.

— Je plaiderais la même chose, dis-je dans un gémissement. Je ne peux pas être tenu pour responsable face à une créature si sexy.

Tess gronde et se mord les lèvres en ondulant sur ma queue.

— Je dirai que j'ai perdu l'esprit dès que tu m'as embrassé.

Son rire se coupe quand je rejoins son bassin, mes mains pressées sur ses hanches. C'est si bon d'être en elle, de sentir sa chaleur, son corps rien qu'à moi.

— Fais-moi jouir, mon cœur. Je suis tout à toi.

Sa main s'accroche dans mes cheveux et ses mouvements deviennent plus frénétiques. Une main sur ses fesses, je remonte l'autre dans sa nuque et l'attire à mes lèvres pour aspirer chacun de ses gémissements pendant que ma langue entre en duel avec la sienne. Nous sommes tous les deux habillés, peut-être sur le point de se faire prendre et c'est sans doute ce qui rend notre étreinte si intense. Il n'y a que le bruit de nos vêtements et nos gémissements qui remplissent l'habitacle. J'ai l'impression de ne pas pouvoir être assez près d'elle, ne pas pouvoir lui montrer à quel point mon cœur vit pour le sien.

— Je t'aime tellement, gronde-t-elle contre ma bouche.

Ma main presse un peu plus sa hanche, nos corps se répondent plus vite, plus fort.

— Plus que tout.

Ma réplique vibre contre sa bouche et son corps se met à trembler. Je m'enfonce encore plus loin, plus fort, mes bras l'encerclent pour ne plus jamais la laisser partir et l'orgasme me terrasse d'un coup. Mes oreilles sifflent, mes muscles se tétanisent, les étoiles dansent derrière mes paupières alors que son nom flotte sur mes lèvres. Son visage est enfouit dans mon cou, je sens encore ses muscles se contracter, les spasmes faisant trembler une dernière fois son corps sous nos souffles saccadés.

— Cette soirée est définitivement parfaite, marmonne ma femme contre ma peau.

Je ris et écarte les cheveux de son visage quand elle se redresse. Si elle avait le regard fatigué tout à l'heure, cette fois elle peine à garder les yeux ouverts.

— Je t'aime, mon cœur.

Tess sourit avec tellement de joie que je pourrai la prendre à nouveau, dans cette voiture, sur ce parking. Mais il y a la plus magnifique création de notre amour qui nous attend à la maison.

— Il est définitivement temps de rentrer. Que je mette ma princesse au lit.

— Rose dort déjà.

— Je parlais de toi.

Tess glousse et m'embrasse une dernière fois avant de se glisser sur le siège passager, sa tête sur mon épaule. Je parie qu'elle se sera endormie avant qu'on soit arrivés au bout de la rue.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top