Chapitre 38 : Société.
Hermione détestait laisser Draco seul le samedi, mais il l'avait tiré par la main et lui avait dit qu'elle devait être présente lorsque le magasin de blagues allait ouvrir ses portes au public. En outre, le temps commençait à s'améliorer et il n'avait pas joué au football depuis des mois. Draco avait imaginé que certains des coéquipiers qu'il avait rencontrés l'automne précédent seraient dans le parc aujourd'hui.
C'est ainsi qu'Hermione alla à la boutique de blagues portant l'un de ses meilleurs ensembles. Elle arriva avant l'ouverture des portes. Il y avait des panneaux sur les fenêtres montrant un hibou laissant des traces d'excréments dans la lettre d'une personne visiblement ennuyeuse. Un autre type d'affiches montrait un garçon attendant des jours qu'un hibou revienne en lui pour lui apporter une lettre de sa petite amie. La lumière du garçon clignotat plusieurs fois, montrant le jour et la nuit qui passaient avant que l'hibou ne revienne.
-Je me sens un peu mal à propos des hiboux avec tout cela, dit Lee, faisant un geste vers les affiches.
-Oh, je ne pense pas que les hiboux sont en faillite. Les gens auront toujours besoin d'envoyer des lettres sur papier ou d'envoyer des objets. Nous avons dû faire quelque chose pour montrer qu'il y a des problèmes avec ce média et que nous avons la solution, il afficha un un sourire blâmant.
Ils avaient rempli les étagères des miroirs et installé une barrière magique devant la porte. George ne pouvait pas attendre pour l'ouvrir, annoncer le nouveau produit et ensuite laisser les gens dépenser tout leur argent dans le magasin. Le nouveau commis de magasin, Michael, venait d'être averti par miroir ce matin-là. George avait donné un miroir à Lee et Hermione et leur avait expliqué ce qu'il voulait qu'ils fassent après l'annonce initiale. Il se frotta les mains, l'air plus joyeux que ce qu'Hermione avait vu depuis longtemps.
Enfin George ouvrit les portes avec un mouvement de sa baguette magique. Lee rejoint la foule et Hermione prit place à la gauche de George.
-Merci à tous d'être venus. Je pensais à ça l'autre jour, et vous savez ce qui m'irrite vraiment ?
-Avoir à écouter un discours ennuyeux quand tout ce que tu veux est d'acheter des feux d'artifice ? Une voix d'adolescent répondit de l'arrière dans la foule.
George ne perdit pas son rythme.
-Effectivement. Mais j'ai bien peur que vous deviez attendre. Il regarda autour de lui et désigna un jeune homme dans la foule au hasard. Combien de temps a-t-il fallu pour que ta dernière dernière lettre arrive à ta petite amie pour arriver en utilisant une chouette ?
-Je... Je n'ai pas de petite amie.
-Quoi ?? Un type qui a l'air aussi bien que toi ? George pointa du doigt une femme dans le public. N'est-il pas beau, chérie ?
Elle le regarda un instant avant de répondre à sa question.
-Je préfère les roux.
-Tout le monde nous préfère n'est-ce pas ? Dit George en souriant. Il essaya d'aller plus loin dans la présentation. Pouvez-vous imaginer que, étant loin de quelqu'un que vous aimez, vous pourriez parler à cette personne en temps réel ? Toi et moi pourrions parler et tu pourrais regarder mes cheveux roux aussi longtemps que tu le voudrais, fit remarquer George avant un clin d'œil drôle, secouant ses cheveux.
Hermione roula les yeux vers George.
-Nous pouvons déjà le faire avec les appels de Cheminette, ou tu vis encore en 1700, avant que le réseau ne soit assez stable pour cela ?
-Oh non, Hermione, je vis dans le futur, et l'avenir est maintenant. Attends juste que j'explique de quoi je parle. Il eut un son sourd venant de la poche de George, qui fronça les sourcils. Pourriez-vous m'excuser un instant ? Ce ne sera pas plus d'un instant. Il passa sa main dans sa poche, sortit un miroir à main compact et l'ouvrit. Quand il appuya sur le bouton pour l'ouvrir, la voix de Lee sonna haut et clair des les murmures de la foule.
-George, mon pote, tu meurs là-bas. Vas-y et dis-leur ce que tu as à leur dire pour une fois.
-Nous avons déjà eu cette discussion, je le fais à ma façon.
-D'accord, c'est ton enterrement, dit Lee. Il se tourna vers son voisin parmi la foule et haussa les épaules. Tu ne peux rien faire avec certaines personnes, n'est-ce pas ?
Et c'est là que son voisin dans la foule a dit:
-Hé! C'est le visage de Weasley dans son miroir ! Les gens commencèrent à marmonner et essayèrent de se rassembler autour de Lee, ils voulaient être si proches qu'il était même en danger d'être écrasé.
George sourit.
-Eh bien, c'est une communication en temps réel sans avoir à être attaché à une cheminée. Vous pouvez voir et entendre la personne à qui vous voulez parler de n'importe où.
Hermione fit de son mieux pour paraître naturel tout en suivant le script de George.
-Oh, grâce à Merlín. Si j'avais à m'agenouiller devant une autre cheminée pour appeler ma mère et lui dire que je ne rentrerai pas dîner, mes genoux ne le supporteraient plus.
-Et bien, tu ne vas pas rentrer dîner... Parce que nous allons rester ouverts jusqu'à minuit! Il commença à parler plus en détail de ce que les miroirs pouvaient faire et combien ils étaient faciles à utiliser.
Hermione regarda son poignet, comme si elle vérifiait l'heure. Puis elle prit son propre Miroir d'Appel et elle appela George, le montrant à la foule.
-Je pense qu'ils en ont assez entendu. Mieux vaut les laisser passer.
-Tu as raison, Hermione, dit George dans le miroir. Il le ferma ensuite. Maintenant, je vais abaisser la barrière, mais je voudrais une rangée ordonnée. Toute personne intéressée par les miroirs, s'il vous plaît, venez voir Lee, la belle Hermione ou moi-même à l'avant de la boutique pour les mettre en place. Pour ceux qui sont ici pour l'un des autres produits du magasin, Michael sera chargé de vous facturer. Avec un geste de baguette, la barrière descendît et la vente commença.
Malgré l'affirmation de George selon laquelle tout le monde travaillerait jusqu'à minuit, chacun prit quelques heures pour se reposer. Un deuxième et troisième groupe de personnes entrèrent ensuite dans le magasin, après avoir entendu parler des miroirs de la première foule. Vers dix heures du soir, Hermione dit au revoir, épuisée. George et Lee avaient pris une potion pour se donner un peu d'énergie supplémentaire, ils étaient déterminés à résister jusqu'à minuit.
Chaque fois que quelqu'un achetait un miroir, leur adresse de domicile (comme le numéro de téléphone dans la méthode moldue) dû être mis en place afin qu'ils puissent commencer à l'utiliser pour communiquer avec les gens.
Hermione quitta le magasin avec le miroir que George lui avait donné le matin, ainsi qu'un autre pour Draco. George y avait noté : « Pour dans quelques mois, quand le Ministère décidera finalement de le laisser faire un vrai travail à nouveau ». Pour s'assurer que Caffrey et Burke ne tombent pas dessus et le considèrent comme une violation de sa libération conditionnelle. Cependant, Hermione allait garder le miroir dans son appartement pour le moment.
Arrivant enfin à son appartement, elle laissa son sac à main sur le cintre, enleva ses chaussures et prit la peine de regarder autour d'elle pendant un moment avant de traverser le couloir pour voir Draco.
Il l'attendait avec la télé allumée, mais sans vraiment y prêter beaucoup d'attention. Quand Hermione arriva, Draco la regarda et sourit.
-Tu sembles fatiguée, dit-il en enveloppant sa taille par ses bras.
-Par Merlin, je pense que George va en finir avec moi si je dois continuer avec ça. Je lui ai dit que j'irai quelques heures demain, mais c'est tout ce que je pouvais promettre. Cet appareil va vraiment être un grand changement pour le monde magique, je pense.
-Oh, je sais.
Elle se détourna de lui pour aller s'asseoir, il la suivit.
-George a présenté toute la documentation au Ministère. Tu es déjà accrédité en tant que contribuable. Il a aussi donné un miroir à chacun de nous. Il a dit que le produit n'aurait pas existé sans l'idée et qu'il serait encore en train de penser à la façon de le créer si nous n'avions pas travaillé ensemble il y a quelques semaines.
Draco se raidit.
-Je n'ai pas besoin d'argent.
-Tu en auras peut-être besoin un jour, dit-elle. Dans le cas où ta mère te déshérite, pensa-t-elle.
Il fronça les sourcils.
-Attends, suis-je sur la liste du ministère comme l'un des créateurs? Par Salazar. Et s'ils se disent que je viole ma condamnation ? Et si je ne récupérais pas ma magie ?
Il survivait à cette condamnation moldue, mais il savait qu'il y aurait un jour où tout reviendrait à la normale. C'est exactement le genre de chose qui pourrait leur donner envie de l'étendre de façon permanente. Ou pire, l'envoyer à Azkaban. Tout son corps était raide.
Hermione prit une profonde respiration.
-George et moi pouvons attester que tu n'étais pas en violation des termes. Tu as eu une discussion avec nous sur la théorie magique pour créer quelque chose comme ça. Tu n'as pas vraiment fait de magie. Tu n'aurais pas pu le faire. Le ministère le sait.
-Le Ministère trouverait n'importe quelle excuse pour m'enfermer, grogna-t-il.
Hermione serra le poing et respira profondément à nouveau.
-Eh bien, ton nom est sur la paperasse. Nous avons deux options. Nous pouvons espérer que l'office des brevets n'aura jamais l'intention de dire au bureau du Ministère que ton nom est sur la feuille... Ou on peut le dire à Burke et Caffrey pour prouver que tu n'as pas fait de magie à travers un sort. Si nécessaire, cela pourra être vérifié au Veritaserum.
Draco resta très immobile. Il allait devoir y réfléchir. Les paris étaient contre lui. Mais le Ministère ne tardera pas longtemps pour décider que sa punition n'a pas été assez grave, même si Potter témoignait à nouveau en son nom comme il l'avait fait l'été dernier.
-Tu n'as pas à te décider maintenant. Je ne pense pas que George ait réalisé qu'il allait causer un problème. Il voulait juste donner crédit à ceux qui le méritent.
-Cela pourrait me supprimer la magie pour toujours, dit-il, l'air un peu amer.
-Tu n'as enfreint aucune des règles.
Il leva un sourcil. Il y avait tellement de gens qui avaient tant de raisons de le haïr que cela n'avait guère d'importance. Il avait besoin d'un bon comportement cette année-là pour être irréprochable, et maintenant son nom apparaissait sur les papiers d'une réalisation magique majeure alors qu'il était censé vivre sans magie.
Hermione laissa échapper un soupir et secoua la tête. Elle savait aussi bien que lui que les règles n'étaient pas toujours appliquées équitablement.
Draco fit un léger mouvement de la tête.
-Eh bien, qu'est-ce que tu veux faire maintenant? On ne peut pas changer ce qui a déjà été fait. Y a-t-il quelque chose à manger ?
-J'ai commandé un plat supplémentaire. J'ai pensé que tu serais affamée. Il fit un geste vers la cuisine, et Hermione alla chercher les boîtes de nourriture japonaise. C'était l'une des choses qu'il avait découvert, il appréciait la culture moldue.
Hermione rapporta la nourriture, puis elle se blottit sur le canapé pour manger.
-Comment s'est passé ta journée? En dehors de moi apportant de terribles nouvelles...
-Et bien. Je suis allé au parc, plus tard je me suis arrêté à la bibliothèque. J'ai appris à utiliser l'imprimante. Tu connaissais son existence ?
Hermione fit de son mieux pour ne pas rire.
-Oui. Tu n'as pas eu la chance d'en utiliser une jusqu'ici ?
La discussion passa des imprimantes moldues au fait qu'il était plus rapide de modifier quelque chose sur l'ordinateur que de le réécrire. Bien que Draco ait dû admettre qu'il n'était pas particulièrement rapide dans l'écriture par clavier et qu'il continuerait à travailler pour son écriture de livres à la main... Pour l'instant.
-Mais j'ai vu des gens qui semblent être capables d'écrire un paragraphe en une minute, dit-il, émerveillé.
-Eh bien, tu ne vas certainement pas aller plus vite si tu ne t'entraînes pas, pointa Hermione.
Ils restèrent à parler assez longtemps pour distraire un peu de leurs esprits de la possibilité que la volonté de George de saboter les chances pour que Draco retrouve sa magie dans quelques mois. Il n'y avait rien qu'elle puisse faire jusqu'à ce qu'il décide s'il préférerait le dire au Ministère ou attendre de voir ce qu'il se passerait. Il restait presque une semaine avant que les aurors ne reviennent.
. . .
Hermione avait ses notes en pile ordonnée à ses côtés et avait apporté des tas égaux pour Percy et Arthur. Elle avait dit à Tom de faire rentrer le père et le fils Weasley dans la chambre privée du Chaudron Baveur dès leur arrivée. Elle prit une profonde respiration et expira lentement. Non pas qu'elle avait l'habitude de demander des conseils. Arthur avait toujours était d'une grande aide pour Remus, il serait donc probablement prêt à l'aider, et autant qu'elle le sache, Percy n'avait rien en particulier contre les gens atteints de lycanthropie. Draco n'avait pas tout à fait compris le désir d'Hermione de les aider, mais, encore une fois, avec Greyback vivant dans sa maison et le fait qu'il fut utilisé comme une menace contre lui... Était-il vraiment surprenant qu'il pensait cela ?
-Hermione, dirent soudain deux voix masculines.
-Percy, M. Weasley. Je suis content que vous soyez venu.
-Nous avons dû nous battre toute une foule pour arriver ici. Que se passe-t-il dans le magasin des jumeaux ? L'endroit semblait bondé.
Hermione le regarda. Les vieilles habitudes ne meurent jamais. À bien des égards, ce magasin serait toujours celui de Fred et George, même si Fred n'était plus parmi eux.
-George ne vous l'a pas dit ? Vous avez déjà entendu parler des téléphones mobiles ?
Arthur fronça les sourcils.
-Ils ne sont pas les mêmes que les téléphones conventionnels ?
-Un téléphone portable peut être emmené partout, expliqua Hermione.
-Cela n'a pas besoin... De... Comment tu dis...?
-Câble électrique, continua Hermione. Ils ont trouvé un moyen de l'éviter. Les téléphones mobiles sont connectés grâce à un signal d'ondes. Il faut juste le brancher tous les deux jours pour le charger, mais ça veut dire qu'il est possible de passer des appels jour et nuit, n'importe où.
Percy avait l'air réticent.
-Ça a l'air un peu... Intrusif.
-Tu peux éteindre le son quand tu le veux, mais je comprends ce que tu veux dire. En tout cas, le monde des sorciers n'a pas vraiment quelque chose d'équivalent à cela. Je suppose qu'un appel par Cheminette n'est pas différent d'un appel téléphonique, mais il faut être attaché à une maison et sa cheminée. Elle fit une pause pour respirer. Eh bien, nous avons travaillé sur quelque chose de similaire à un téléphone mobile, qui fonctionne dans le monde magique. Nous l'avons annoncé samedi. Elle rentra une main dans son sac. Ce miroir permet aux gens d'être appelés, vus, pour leur parler où qu'ils soient, tant qu'ils en ont un aussi.
Arthur regarda l'invention, surpris.
-Personne n'a fait grand-chose avec les miroirs au cours des dernières décennies.
-On l'a fait maintenant, dit Hermione. Mais ce n'est pas vraiment ce dont je voulais parler aujourd'hui... Elle tendit à chacun une pile de manuscrits. Je suis en attente afin d'amener des améliorations à la qualité de la vie des lycanthropes. Pour de nombreuses raisons. Remus Lupin était l'un d'eux. Il a eu la possibilité d'avoir une éducation et il n a pas laissé la maladie le définir, même avec ses transformations... Il était l'un des plus gentils hommes que je n'ai jamais rencontré. Imaginez comment cela aurait pu être s'il n'avait pas été discriminé dans sa vie adulte. Et pour parler de tous les autres gens atteints de lycanthropie qui ont combattu avec Voldemort parce qu'ils n'ont pas été acceptés dans le monde magique... Ils n'ont pas demandé à devenir des loups-garous. La société magique ne voulait pas les éduquer, ils n'étaient pas autorisés à trouver un emploi... Où pouvaient-ils aller ? Il faut un changement et je veux que ça arrive. Il y a la potion Tue-Loup, je suis prête à les concocter et à les distribuer sans aucun prix... Mais je n'ai pas trouvé un moyen de les distribuer ou d'atteindre les gens qui en ont besoin. C'est juste la pointe de l'iceberg. Ils ont besoin d'éducation et de lois anti-discrimination et je ne sais pas quoi d'autre. C'est pourquoi j'ai besoin de votre aide. Je ne sais pas où ni comment commencer. Elle réalisa qu'elle avait parlé trop longtemps, alors elle ferma sa bouche.
-Tu ne fais jamais les choses à moitié, n'est-ce pas ? Dit Percy.
-Il n'y a aucune raison de le faire comme ça. Je pourrais mettre en place une annonce qui dit que je propose des potions Tue-Loup gratuitement, mais comment vont-ils faire s'ils sont toujours discriminés et qu'ils ne peuvent pas garder un emploi en raison de leur état?
Percy hocha la tête, pensif.
-C'est en partie un problème de classification. À l'heure actuelle, le seul département qui a quelque chose à voir avec les loups-garous est le département de régulation des créatures magiques.
-Tu veux dire que le Ministère dégrade les loups-garous au point de les qualifier d'animaux plutôt que de personnes ? Elle s'arrêta en voyant que l'un des deux hommes voulait parler.
-Pendant la pleine lune, un loup-garou est un animal. Il n'a aucun moyen de contrôler les impulsions qu'il ressent, déclara Arthur, en essayant de paraître doux.
-Mais c'est un jour de cycle lunaire. Les autres jours de l'année ils sont des sorciers et des sorcières normaux, et certains sont probablement des moldus. Est-il juste de maltraiter ces gens tous les jours de l'année pour quelque chose qui ne se passe qu'une douzaine de fois par an et qu'ils ne peuvent pas contrôler? Demanda-t-elle.
-Je n'ai pas dit qu'ils avaient raison. Être reclassé les aiderait, mais ce serait seulement la première de nombreuses mesures à prendre.
-Quels autres bureaux pourraient intervenir ? Et qui pourrait être prêt à les aider ?
La conversation se poursuit avec un certain désaccord entre les deux hommes Weasley quant aux personnes du Ministères les mieux placés pour s'y impliquer et aux fonctionnaires du Ministère qui pourraient être intéressés.
À un moment donné, Arthur regarda Hermione.
-Tu comprends les grandes dimensions des tâches que tu veux effectuer, n'est-ce pas?
-Oui. Et je sais que je ne vais pas pouvoir faire tous ces changements à la fois. Mais cela doit se produire à moins que le Ministère ne veuille une autre guerre, soupira-t-elle. Je ne sais même pas quelle serait la meilleure solution. Si le Ministère essayait de les réintégrer pleinement dans la population ou s'ils seraient mieux lotis dans leur propre communauté, mais avec la possibilité de réintégrer. Il serait utile que quelqu'un de la collectivité soit prêt à parler.
Les trois maintinrent la conversation jusqu'à ce que Percy et Arthur eurent à retrouver leurs bureaux. Ils n'avaient pas encore de réponses ou de plans concrets, mais ils avaient promis qu'ils allaient y réfléchir et mettre leurs oreilles en alerte au Ministère pour voir ce qu'ils pouvaient faire.
. . .
Un hibou arriva dans l'appartement d'Hermione peu de temps après qu'elle soit arrivée elle-même. Draco était déjà présent, préparant le souper.
-Tu as l'air épuisée, encore.
-La journée a été longue. J'ai eu la réunion avec Arthur et Percy. Je vais tout te raconter d'ici une minute. Elle alla dans sa chambre pour se changer et mettre quelque chose de plus confortable, et quand elle sortit, il y avait un hibou tapant sur la fenêtre de la cuisine. Peut-être qu'Arthur ou Percy ont pensé à quelque chose d'autre, dit-elle malgré qu'elle était incapable de croire qu'ils auraient été si rapides. Elle ouvrit la fenêtre et l'hibou vola avec une lettre attachée à sa patte. C'était sa propre chouette, Athéna, enfin de retour.
Même sans avoir vu la calligraphie, le parchemin était d'une telle qualité qu'il était impossible de le confondre. Enfin Narcissa leur avait répondu.
-Draco ?
-Donne-moi une minute ou la viande brûlera.
Elle attendit jusqu'à ce qu'il ait sorti la viande de la poêle sans faire de commentaire. Puis il se retourna vers elle.
-Qui est-ce ?
-Ta mère.
Il regarda la lettre à la patte d'Athena, l'hibou ullulait d'irritation. Aucun d'eux n'avait l'air prêt de l'enlever, mais l'Athena était de mauvaise humeur. Il est vrai aussi qu'elle avait fait un long vol. Hermione détacha la lettre et conduisit le hibou à sa cage avant de lui remplir sa gamelle de nourriture. L'oiseau semblait bien aller. Sans attendre plus longtemps, Hermione revint à Draco et commença à ouvrir la lettre. Elle était adressée à Hermione, quelque chose qui avait du sens. Bien que la dernière lettre de Narcissa ait inclus une lettre pour Hermione et une note de synthèse pour Draco, sa réponse avait été écrite seulement du nom d'Hermione. Ils avaient pensé qu'il était sage de laisser le nom de Draco hors de la signature; le Ministère n'apprécierait pas cette correspondance avec sa mère en exil. Mais Narcissa savait que son fils et Hermione considéraient sa réponse comme si elle était pour eux deux.
Miss Granger,
Je suis découragée de savoir que mon fils n'est pas intéressé à faire un bon retour à la société magique d'une telle manière. Dans l'éventualité où il décide qu'il est finalement prêt à se présenter à la société magique, il est peut-être trop tard. Je lui conseille de réintégrer la société avec une méthode de son choix et de ne pas laisser les gens raconter des ragots à son égard. Je sais que beaucoup de gens ne considèrent pas nos conditions de vie à venir comme la bonne décision.
Les enfants grandissent assez vite. Il n'y a pas si longtemps, Draco avait un âge jeune et je lui soignais ses blessures et lui enseignais toutes les choses qu'il avait besoin de savoir dans ce monde. Il semble souvent que je me rappelle de ces jours-là mieux que lui.
Je suis contente de votre bon état pour le moment. Toutes les bonnes choses doivent être envisagées, en sachant que cela doit se terminer au fil du temps. Je crois que votre apprentissage sera une réussite.
Malgré le charme d'été sur notre maison de vacances, il sera trop tard dans la saison pour y revenir. Peut-être l'année prochaine.
Narcissa Malfoy.
La tête baissée et ensemble, Hermione et Draco parcoururent la lettre trois fois pour s'assurer que rien n'était perdu.
-Eh bien, j'ai une bonne compréhension du snobisme diplomatique, mais cela met encore mes compétences à l'épreuve.
Draco serra les lèvres.
-Elle comprend que je n'ai aucun intérêt à faire ce qu'elle est prête à faire pour moi, mais elle pense qu'elle a raison. J'espérais éviter toute nouvelle de mon retour, mais ce n'est peut-être pas faisable. L'époque où la parole de ma famille pouvait arrêter la presse est loin derrière, déclara t'il.
-Je ne pourrai jamais contrôler la presse. Ou presque jamais. Ta mère sait que Teddy est son petit-neveu ? Je sais qu'elle et Andromèda ne pourront jamais se pardonner, peut-être qu'elle ne le sait pas.
Draco haussa les épaules.
-Je voudrais supposer que oui. Je ne pense pas qu'elle aurait pu s'empêcher d'entendre parler de la mort de la fille d'Andromèda laissant un fils derrière elle... Mais c'est possible. Je doute qu'elle sache que Potter est le parrain, dit-il en posant la lettre. Elle n'a pas menacé de me renier, mais elle pense clairement que l'entraide qu'il y a entre toi et moi sera définitivement terminée au moment où elle rentrera de France. Il n'utilisa pas de mots plus durs à ce sujet, comme il aurait pu le faire. Il est censé avoir raison.
Hermione hocha la tête et mit un bras autour de lui.
-Et en ce qui concerne la maison d'été, cela signifie qu'elle retournera au manoir. De toute évidence, il ne le hante pas de la même façon qu'il me hante moi. Il plia la lettre. Elle ne t'invite pas vraiment dans la famille, mais... C'est mieux que ce à quoi je m'attendais.
Elle l'embrassa sur la joue.
-C'est tout ce que nous pouvons espérer en ce moment. Ses yeux brillaient. Je pense qu'avec la prochaine lettre, nous pourrions envoyer une photo de nous avec Teddy et Andromèda. Et peut-être avec Harry.
Draco plissa le front.
-Tu es très doué pour ce jeu, n'est-ce pas?
-Je pense qu'il est important que nous montrions à ta mère combien la famille représente pour nous. Après tout, elle t'a accusé de ne pas être assez responsable. Ça vaut peut-être la peine de lui montrer que tu es un excellent cousin, neveu et petit ami.
Avec un sourire et un clin d'œil, Draco fut d'accord. Peut-être pas dans la lettre suivante, mais ils en parleront.
Z.
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