~ ° Chapitre 32 : The day I became what they wanted me to be ° ~


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Jour 5 — Ils m'ont enlevée. Kenny m'a arrachée à mes camarades, à tout ce que je connaissais. Quand il est apparu pendant l'expédition, je ne m'attendais pas à voir ce regard, froid et inhumain. Je l'ai supplié, je me suis débattue, mais il m'a prise. Je ne sais même pas où je suis. Ils disent que je suis "Shizu" maintenant. Mais je ne veux pas être Shizu. Je suis Emi. J'ai peur qu'en m'obligeant à oublier mon nom, ils me fassent aussi oublier qui je suis.

Les premiers jours se sont mêlés de terreur et de confusion. Ils m'ont enfermée dans une cellule sombre, nourrie au strict minimum, et forcée à écouter les discours d'un homme que je ne connaissais pas. Je le revois, ce visage sévère et impitoyable, Kenny . Il répétait que je n'étais plus celle que j'avais été, qu'il fallait que je me plie à leur mission. Mes cheveux, d'un rouge flamboyant, ont été coupés puis ils m'ont filé un sorte de cachet qui a rendu mes cheveux bruns. À chaque regard dans le miroir, mon cœur se brise un peu plus. Ce reflet, ce n'était pas moi.

Jour 30 — Ils m'ont changée. Mon propre reflet me trahit. On dirait une autre femme. Une étrangère. Ils m'ont forcée à apprendre à combattre comme eux, à devenir impitoyable, rapide et silencieuse. Parfois, les nuits sont si longues que je perds toute notion de temps. Mais une pensée revient sans cesse. Livaï. Je pense à lui comme on pense à un feu dans une nuit froide. Je me demande s'il me cherche. S'il sait que je ne l'aurais jamais abandonné de mon plein gré.

Les entraînements étaient brutaux. Ils me poussaient au-delà de mes limites, me frappant sans ménagement lorsque je faiblissais. Et pourtant, même dans les pires moments, j'essayais de me souvenir du visage de Livaï, de ses mains posées sur les miennes, de sa voix qui me murmurait des promesses. Ces souvenirs m'empêchaient de céder, d'oublier qui j'étais vraiment.

Jour 120 — Je crois qu'aujourd'hui, j'ai enfin compris jusqu'où ils iraient pour me briser complètement.

Kenny m'a convoquée seule, loin des autres, dans une petite salle aux murs gris et aux lumières blafardes. Je m'attendais à une autre session de torture, un entraînement de plus où il me pousserait à bout jusqu'à ce que mes muscles lâchent. Mais cette fois, il s'est contenté de me fixer, sans un mot, et je sentais dans son regard une menace silencieuse, quelque chose de plus sombre que tout ce que j'avais vécu jusqu'ici.

Il m'a observée longuement, puis m'a rappelé ce qu'ils attendaient de moi, les attentes précises qui pèsent sur mes épaules. Et sans que je m'en rende compte, un silence glacial s'est imposé, chargé de sous-entendus. Il m'a fait comprendre ce que je refusais de croire jusque-là : pour qu'il m'accorde un sursis, il me faudrait me soumettre totalement, abandonner tout ce qui me lie encore à ce que j'étais autrefois.

Je l'ai compris, dans cette salle oppressante, où chaque regard de Kenny semblait fouiller mes pensées. Il savait tout, il connaissait les moindres fissures de mon âme et les attaches que je n'avais jamais pu couper. Mon cœur s'est serré dans ma poitrine, j'ai senti la terreur me paralyser alors que je réalisais que même mon passé n'était plus un refuge.

Et là, dans ce silence qui n'en finissait pas, il a laissé planer une menace implacable, celle qui prend racine là où mes souvenirs sont les plus précieux. J'ai compris que pour Kenny, ma vie et celle des autres n'étaient que des pions. Il savait précisément où frapper, sur la seule faille qu'il me restait : le souvenir de Livaï, et tout ce que son existence représentait encore pour moi.

Je suis sortie de cette pièce avec une sensation de froid et de vide que je ne peux pas décrire, comme si une partie de moi-même s'était détachée, s'était perdue à jamais. Ce lien que je pensais garder secret, cette lueur qui me donnait encore la force de résister... Kenny s'en est emparé. En un instant, il l'a retourné contre moi, et je ne peux rien y faire.

Pour le protéger, je devrai me soumettre. Pour m'assurer qu'il reste en vie, je vais devoir accepter de me transformer en l'arme qu'ils veulent que je devienne.

Ce n'est pas seulement ma liberté qu'ils m'ont volée aujourd'hui, mais aussi le dernier fragment de moi-même, cette part de mon cœur qui me permettait encore d'aimer et d'espérer.

S'ils font du mal à Livaï... Je ne pourrais jamais me le pardonner.

Jour 389 — Aujourd'hui, j'ai tenté ce qu'ils attendaient le moins. J'ai tenté de fuir. Cela faisait des jours que je murmurais ce plan dans ma tête, chaque détail, chaque pas. J'avais tout calculé, la position des gardes, la routine de l'équipe, le moment exact où l'obscurité serait assez dense pour couvrir mes mouvements. Mon cœur battait si fort lorsque j'ai quitté la pièce pour m'enfoncer dans les couloirs. Chaque ombre devenait un allié. Il ne fallait pas que je pense à l'après, à ce que je ferais si je réussissais à m'échapper de cette prison, si je réussissais à fuir assez loin.

Mais j'ai sous-estimé Kenny. J'ignore comment il a su que je me lançais dans cette tentative, ni comment il a deviné chaque geste que j'allais faire, mais je n'ai pas fait dix mètres hors du couloir qu'ils m'ont rattrapée, me traînant brutalement de retour dans ma cellule. Ce n'étaient pas de simples coups. Ils m'ont laissé là, allongée sur le sol, sans forces, à moitié consciente, mon corps brisé, incapable de me relever.

Et puis, après ce châtiment silencieux, Kenny est venu me voir. Son regard était plus sombre encore que la première fois, quand il m'avait fait comprendre que toute désobéissance serait sévèrement punie. Je pouvais à peine le regarder, la douleur me submergeait, mais je me souviens de la froideur de sa voix lorsqu'il m'a exposé les conséquences de mon acte.

Ils savaient. Ils savaient que la flamme de la rébellion brûlait encore quelque part en moi. Alors, pour s'assurer que je n'oublie jamais que je suis sous leur contrôle, ils ont renforcé leurs mesures. Ma liberté n'avait jamais été qu'une illusion, mais cette fois, ils m'ont privée de tout : des mots, des espoirs, et même de la lumière. Mes jours sont devenus un enchaînement d'obéissance, de silence et d'obscurité.

Et je me sens si seule, coupée de tout ce qui me reste encore en moi. Mes mains, si faibles, tremblent alors que j'écris ces lignes, mais au fond de moi, il reste cette rage, ce besoin de survie qui me pousse encore à griffonner ces mots. Ils n'auront pas ce qu'ils veulent aussi facilement, même si mon corps porte encore les traces de cette défaite.

Chaque tentative échouée me coûte un peu plus, et chaque punition grignote ce qu'il me reste de volonté. Mais ils ne peuvent pas me voler mes souvenirs, ni l'amour qui me lie encore à ceux qui m'ont tout donné.

Jour 800 — Cela fait si longtemps maintenant. Certains jours, je me dis qu'il serait plus facile de céder, de devenir Shizu entièrement, de renoncer à Emi. Mais à chaque fois que cette pensée me traverse, je revois le visage de Livaï. Ce n'est pas une question de courage, c'est une question de survie. Rester Emi est la seule chose qui me rappelle pourquoi je me bats encore. Pourquoi je continue d'avancer, même dans les ténèbres.

Ils m'ont tout pris. Mon nom, mon identité, même mon corps ne m'appartient plus. Mais ils n'ont pas pu effacer ce que je ressens pour lui, cet amour qui me garde ancrée dans le réel. Alors, je continue de noter ces mots, comme une prière, comme une promesse que je me fais à moi-même : je reviendrai. Peu importe combien de temps cela prendra, peu importe combien de fois je devrai feindre l'obéissance. Un jour, je briserai les chaînes.

Jour 958 — Je ne sais plus combien de temps je vais tenir. Peut-être est-ce le moment d'abandonner. Les jours s'allongent, sans fin, sans lumière, et chaque matin, le peu de volonté qui m'aidait encore à me lever semble s'éroder un peu plus. J'ai tenu jusqu'ici en gardant quelque part, enfouis en moi, des fragments d'espoir. Mais maintenant... il ne me reste plus rien, juste un vide qui s'étire dans toutes les directions.

Je n'entends plus que le silence de cette cellule, ce froid qui me mord les os, et ces ombres qui pèsent sur mes épaules. Il fut un temps où, dans ma solitude, je pouvais encore murmurer les noms de ceux que j'aimais, et c'était comme une prière muette qui me donnait la force de tenir. Mais maintenant, leurs visages s'éloignent, leurs voix s'effacent. Livaï, je ne sais même plus si je pourrais encore le reconnaître, ou si lui se souvient de moi, d'Emi. Peut-être qu'il est passé à autre chose, que la femme que j'étais est désormais un fantôme, une ombre qu'il a laissé derrière.

Je suis fatiguée. Tellement fatiguée de devoir me relever après chaque coup, de devoir me convaincre chaque jour que ma souffrance a un sens, que tout cela m'emmènera quelque part. Ils m'ont privée de tout ce qui pouvait me donner de l'espoir. Et à chaque seconde, à chaque battement de mon cœur, je sens que cette part de moi qui voulait résister s'éteint, m'abandonnant. Je ne sais même plus si j'ai la force de me battre. Peut-être que ce serait plus simple d'accepter ce qu'ils veulent de moi, de me fondre dans ce néant qu'ils ont forgé pour moi. Peut-être qu'ils ont réussi, peut-être que je suis déjà brisée.

Jour 1306 — Tout ce qu'ils attendent de moi, tout ce qu'ils veulent que je devienne. Peut-être est-il temps que j'arrête de me battre contre cette vérité ?

Ce matin, en me réveillant sur ce sol dur et froid, il n'y avait plus de colère en moi, ni même de peur. Juste une sorte de calme étrange, presque apaisant. J'ai fini par comprendre ce qu'ils attendaient depuis le début : que je m'abandonne à cette nouvelle identité, que je devienne l'arme froide et sans attaches dont ils ont besoin. Shizu. Ce nom qui me semblait autrefois étranger, ce masque que j'ai refusé de porter... aujourd'hui, il me semble presque familier. Comme si Emi n'était plus qu'un souvenir lointain, une ombre floue dans mon esprit.

Je pensais autrefois que mon amour pour Livaï, mes souvenirs avec le Bataillon, me suffiraient à rester moi-même, à résister. Mais je me suis trompée. Ces fragments de mon passé, qui étaient ma seule force, sont devenus des chaînes, des faiblesses qu'ils exploitent sans relâche. Peut-être qu'en acceptant de tout laisser derrière moi, je pourrais enfin trouver la paix dans cette soumission, dans cette nouvelle version de moi qu'ils ont créée.

Alors, aujourd'hui, j'accepte. Je deviendrai Shizu. Je servirai leurs objectifs sans résistance. Je serai l'arme qu'ils souhaitent, sans question, sans hésitation. Peut-être qu'en renonçant à ce qui faisait de moi Emi, en lâchant prise sur cette identité qui me rattachait encore à ce monde d'avant, je trouverai une forme de libération.

Ils ne pourront plus utiliser mes sentiments contre moi, ni me briser davantage. En laissant partir ce qu'il reste d'Emi, je me libère enfin du poids de mes propres souvenirs, de mes propres faiblesses. Je m'abandonne à ce qu'ils veulent de moi. Et dans cette décision, il y a un étrange soulagement, une sensation de vide qui m'apaise.

J'essayerai coûte que coûte, et peut-être qu'un jour, grâce à ça, je pourrais les retrouver.

Jour 2276 — Ils m'ont assignée à une équipe. Je travaille avec Reiner, Berthold, Annie... et une fille nommée Maëlys. Elle est forte et silencieuse, mais elle semble gentille. Nous sommes là pour une seule mission : capturer un garçon qui se nomme Eren. On m'a dit que je devais me fondre dans l'ombre, que personne ne devait savoir qui j'étais vraiment. C'est comme si chaque jour, je devais tuer un peu plus celle que j'ai été.

Maëlys et moi nous sommes parfois échangé des regards, mais la peur de dévoiler la moindre faiblesse était trop grande. Ils nous surveillaient, et il était clair que tout geste, tout mot mal interprété pourrait être perçu comme un signe de trahison. Je me suis habituée à leurs méthodes, à cet environnement où rien ni personne n'avait de loyauté véritable. Parfois, Reiner me parlait de cette "cause" à laquelle ils étaient dévoués, mais tout cela ne faisait qu'alimenter ma haine envers ceux qui m'avaient forcée à devenir une arme.

Maëlys est une fille comme moi, elle a été enlevé mais au moins, elle, a pu garder son identité. Je ne sais pas grand chose d'elle, honnêtement, je n'ai pas envie de savoir, mais de ce que j'ai entendu des autres, elle n'a pas de proches, elle vivait seule et ne faisait partie d'aucun corps d'armée. Mais Kenny l'avait vu à l'œuvre en pleine ville, parce que sa plus grande force était le vol. Rapidement, elle s'est habituée à ce nouvel environnement, elle a accepté, parce qu'elle n'avait rien à perdre et Kenny ne faisait que de lui citer nombreux avantages et rêves qu'elle a naïvement avalé.

Jour 2560 — Aujourd'hui, je suis retournée au Bataillon pour la première fois depuis mon enlèvement, après avoir passé les entrainements des nouvelles recrues. Mes mains tremblaient, mon cœur battait si fort que j'ai cru qu'il allait exploser. J'ai vu Livaï de loin. Il avait ce regard tranchant, mais dans lequel je pouvais toujours percevoir cette lueur d'inquiétude. Quand nos regards se sont croisés, j'ai dû détourner les yeux pour ne pas éclater en sanglots. Tout mon être voulait crier, courir vers lui, lui dire la vérité, mais je ne pouvais rien faire. J'étais prisonnière, même entourée des miens.

Ce moment restera gravé dans ma mémoire. Voir Livaï, si proche, me déchira comme jamais auparavant. J'aurais voulu qu'il comprenne tout par un simple regard, qu'il sente à quel point j'étais piégée dans cette vie que je n'avais pas choisie. Mais tout ce que j'ai pu faire, c'est lui tourner le dos. C'était la seule façon de protéger sa vie... et la mienne.

Jour 2565 — Pourquoi je suis là... Pourquoi ma vie a dû finir comme ça ? Parfois, je me demande si Emi n'est pas déjà morte depuis longtemps, étouffée par ce rôle que j'ai fini par accepter. C'est étrange : plus je me conforme à cette vie de soldat obéissant, plus je sens que Shizu s'enracine en moi, effaçant peu à peu celle que j'étais. Et pourtant, chaque soir, quand je suis dans cette chambre, quand le silence me laisse enfin respirer, je reprends ce carnet.

Ce carnet, c'est le seul lien qui me rattache encore à mon passé, la seule preuve que tout cela a existé. Mes souvenirs me semblent parfois si flous, comme des rêves lointains qu'on essaie désespérément de saisir au réveil. Mais ici, en noir sur blanc, je couche tout ce que je ne peux pas dire, tout ce que je ne peux plus montrer. Peut-être qu'un jour, quelqu'un le lira. Peut-être que Livaï, si le destin l'y pousse, tombera sur ces pages. Il verra que je n'ai pas vraiment disparu, que même sous cette armure que j'ai été forcée de porter, mon cœur lui appartient encore.

Il m'arrive de me lever en pleine nuit, les doigts glacés, les mains tremblantes, la respiration lourde, envahie par la peur et l'angoisse. Il y a des nuits où la douleur me réveille, des nuits où la solitude se fait insupportable, où tout me semble si irréel. La peur d'être oubliée, la peur de disparaître pour de bon me saisissent, et je me surprends à pleurer en silence. Dans ces moments-là, je ferme les yeux et m'imagine son visage. Je me raccroche à son sourire, à cette lueur froide dans son regard, à sa façon de me regarder sans jamais rien dire.

2573 - La douleur est la pire quand je le croise brièvement au cours des missions, quand nos routes se croisent au Bataillon. C'est une torture silencieuse que je m'inflige. Lui est là, droit, impassible, un roc sur lequel chacun de ses camarades s'appuie. Et moi, je ne suis plus qu'une ombre qui glisse dans les couloirs, enchaînée à un destin que je n'ai jamais choisi. À chaque fois que je l'aperçois, mon cœur s'emballe, et la douleur enfouie refait surface. Je voudrais tant lui crier la vérité, lui montrer que je suis là, moi, Emi, cachée sous ce masque qu'ils m'ont imposé.

Mais je n'ai pas le droit. Il est si proche de moi, et pourtant si loin. Je dois contenir chaque émotion, m'efforcer de rester froide et invisible. Combien de fois ai-je rêvé de lui dire tout ce que j'endure ? De lui murmurer que, malgré tout, il est la seule raison pour laquelle je continue à respirer dans ce cauchemar éveillé.

Ce carnet est tout ce qui reste de moi. Chaque mot que j'écris ici est une bataille pour rester en vie, pour ne pas me perdre tout à fait. S'il me retrouve un jour, peut-être comprendra-t-il le silence que j'ai dû endurer, et peut-être saura-t-il que mon amour pour lui n'a jamais cessé de brûler, même au cœur de cette obscurité.

Chaque mot est une part de mon âme, un appel muet à la liberté. Si quelqu'un trouve ces pages, si Livaï lit ces mots, alors il saura. Il saura que je me suis battue. Que je l'ai aimé sans faiblir, même dans les moments les plus sombres...


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Livaï serra le carnet entre ses doigts, un sentiment étrange nouant sa gorge. Il resta là un instant, le regard fixé sur la couverture, les mots qu'il venait de lire tournant encore dans son esprit. Un silence lourd s'était abattu sur lui, et son cœur battait plus fort que d'habitude.

Lire tout cela, savoir ce qu'elle avait enduré, tout ce qu'elle avait caché... c'était comme si une partie de lui s'était déchirée en mille morceaux. Ses yeux s'étaient brouillés à plusieurs reprises, mais il n'avait pas laissé une seule larme tomber. Il n'en avait pas le droit.

Le carnet était là, dans ses mains, mais Emi semblait encore plus lointaine. Le vide qu'il ressentait était profond, insondable. Il n'avait jamais imaginé qu'elle ait dû vivre cela. Il avait cru... il avait cru qu'elle était partie, mais non. Elle avait été là, juste sous son nez, dissimulée dans cette ombre.

Il se leva lentement, jetant un dernier coup d'œil aux pages qu'il venait de parcourir. Une partie de lui savait que rien ne serait plus jamais pareil. Il n'aurait pas dû être aussi aveugle. Il aurait dû comprendre bien avant.

Il ferma le carnet d'un geste ferme et sec, comme pour mettre un terme à ce flot de souvenirs et de souffrance. Mais à l'intérieur de lui, quelque chose s'était brisé. Il avait perdu Emi, encore et toujours. Et il savait désormais que la retrouver ne serait pas aussi simple que de la ramener à la vie.

Il la retrouverait. Peu importe le prix à payer.





A suivre...

C'est fou comment mon écriture n'a rien à voir avec les débuts de l'histoire. Attendez-vous à une réécriture, parce qu'il y a des choses que j'ai relu oulalaaaaaah

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