~ ° Chapitre 3 : Little sweetness of the evening ° ~


En sortant du bureau du major, Petra se tourna vers Emi. Elle remarqua immédiatement que cette dernière semblait beaucoup plus détendue que lors du déjeuner.

Tu vois, je te l'avais dit, ce n'est pas grand-chose, lança Petra avec un sourire malicieux.

Oui, tu avais raison. répondit Emi, souriante et rassurée. Et puis, on a déjà accompli ce genre de mission, ce sera rapide.

Erd, qui marchait à côté, leur lança un regard sérieux.

Peut-être, mais il faudra quand même rester prudents, les filles. Je vous rappelle que le danger rôde toujours dehors.

Petra posa une main apaisante sur l'épaule d'Erd pour calmer son ton grave.

Oui, on sait, papa-poule. Promis, on fera attention, dit-elle avec un clin d'œil amusé.

Ils continuèrent leur chemin jusqu'au réfectoire, où ils partagèrent avec les autres les détails de la mission prévue dans deux jours. La discussion se poursuivit dans une ambiance studieuse mais légère, chacun prenant mentalement note des préparatifs à venir.

Plus tard dans la soirée, Emi était confortablement allongée dans un fauteuil du bureau de Livaï, plongée dans la lecture d'un livre. De l'autre côté de la pièce, Livaï, penché sur son bureau, était absorbé par ses papiers. La jeune femme leva les yeux de son livre et s'arrêta un instant pour admirer son compagnon. Un sourire tendre se dessina sur ses lèvres.

Qu'est-ce que t'es beau, mon amour, murmura-t-elle, comme une pensée échappée à voix haute.

Livaï releva la tête de ses documents pour la regarder, ses yeux froids adoucis par un brin de curiosité et d'amusement.

Ça t'arrives d'arrêter de sortir des conneries ? lança-t-il d'un ton neutre, mais sans animosité.

Ouais non, tu sais, je fais pas très attention des fois, répondit-elle en haussant légèrement les épaules, malicieusement.

Il fronça les sourcils légèrement, avant de reprendre sur un ton plus sérieux :

Tu devrais aller te coucher, Emi. Tu risques d'être fatiguée demain, et je ne veux pas que tu fasses une erreur pendant ta mission par manque de sommeil.

Emi referma son livre, glissant un marque-page à l'intérieur, et le rangea sur une table proche avant de se lever. Avec un regard espiègle, elle s'approcha de Livaï, qui la suivait du regard, intrigué. Elle s'assit délicatement sur ses genoux et glissa ses mains derrière sa nuque, l'attirant vers elle pour un baiser doux et amoureux.

Pas avant ça, murmura-t-elle avant de poser ses lèvres sur les siennes.

Livaï, surpris mais jamais réticent face à l'affection d'Emi, posa instinctivement ses mains sur ses hanches et l'attira un peu plus contre lui. Le baiser s'intensifia, leurs lèvres s'entremêlant avec une tendresse mêlée d'une passion discrète. À sa demande silencieuse, il lui accorda l'accès à sa bouche, leurs langues dansant ensemble dans une harmonie parfaite.

Le souffle d'Emi devint rapidement court, et elle dut se retirer légèrement pour reprendre sa respiration. Livaï, avec un petit sourire en coin, ne tarda pas à capturer à nouveau ses lèvres. Cette fois, le baiser devint plus intense, presque sauvage, mais sans jamais perdre la douceur qui définissait leur amour.

Alors qu'ils se laissaient emporter par ce moment, trois coups secs retentirent contre la porte. Livaï grogna, frustré, tandis qu'Emi se leva à contrecœur.

Toujours quelqu'un pour interrompre, souffla-t-elle avant d'ouvrir la porte.

Elle se retrouva face à Hanji, qui, comme à son habitude, ne perdit pas une seconde pour la prendre dans ses bras.

Emi ! Je savais que tu serais là ! s'écria Hanji, rayonnante.

Emi rit doucement, son agacement remplacé par une tendresse amusée pour son amie. Derrière elle, Livaï soupira lourdement, retournant à ses papiers, manifestement peu enthousiaste à l'idée d'une nouvelle intrusion.

Hanji, si tu es venue pour rien dire, tu peux repartir tout de suite, grogna Livaï en se levant de son siège pour rejoindre les deux femmes.

J'ai encore rien dis ! Bon bref ! lança Hanji avec son habituel enthousiasme. Je suis venue te dire qu'Erwin veut te voir. Il t'attend dans son bureau.

Livaï roula des yeux et laissa échapper un tch agacé. Manifestement contrarié par cette interruption, il se dirigea vers son bureau pour ranger les piles de documents qui s'y étalaient. Une fois ses affaires en ordre, il quitta la pièce, prenant soin de claquer bruyamment la porte derrière lui. Emi grimaça, ressentant toute la tension dans ce geste brusque.

Qu'est-ce qu'il a ? demanda Hanji, intriguée.

Tu nous as interrompus en pleine séance de bécotage, répondit Emi avec un sourire amusé.

Oh, désolée ! Ahah, je ne savais pas... Enfin, Erwin voulait lui parler. Peut-être de leur mission ?

Ça aurait pu attendre demain, j'en suis sûre. Et maintenant, Livaï va revenir encore plus grognon.

Hanji esquissa un sourire malicieux.

Eh bien, vous n'avez qu'à reprendre là où vous vous êtes arrêtés, lança-t-elle, pleine de sous-entendus.

Mais Hanji ! Ne raconte pas n'importe quoi ! répondit Emi en lui donnant une tape amicale sur l'épaule.

Je plaisante, je plaisante ! protesta Hanji en riant.

Les deux amies continuèrent à discuter quelques minutes avant que la porte ne s'ouvre brusquement. Des jurons retentirent, accompagnés du bruit des pas lourds de Livaï.

Mais quel crétin ! Il aurait pu me le dire demain ! râlait-il en entrant.

Emi gloussa, satisfaite de voir sa prédiction confirmée. Hanji la rejoignit dans son fou rire, ce qui attira un regard noir du caporal.

Je suppose qu'il t'a convoqué pour te parler de ta mission ? demanda Emi en s'appuyant contre le bureau, imitant la posture de Livaï un peu plus tôt.

Ouais... grogna-t-il en croisant les bras.

La prochaine fois, je dirai à Erwin d'attendre le lendemain, fit Hanji avec un sourire, avant d'ajouter malicieusement : apparemment, j'aurais interrompu quelque chose.

Ce n'était pas dramatique non plus, tenta de nuancer Emi, bien qu'un sourire gêné trahissait son amusement.

Ouais, et toi, la binoclarde, tu peux dégager maintenant. Je pense qu'on a assez vu ta tronche pour aujourd'hui, répliqua Livaï, toujours agacé.

T'es méchant, Livaï, se moqua Hanji. Mais bon, bisous, ma chérie. À demain ! ajouta-t-elle en adressant un clin d'œil à Emi avant de sortir.

Emi lui fit un signe de la main tandis que Hanji referma rapidement la porte derrière elle. Le calme retomba sur la pièce, seulement troublé par un long soupir venant de Livaï.

Fatigué ? demanda Emi doucement, brisant le silence.

Ouais... marmonna-t-il. Je finirai le reste des papiers demain. J'en ai assez pour aujourd'hui.

Elle le regarda tendrement, comprenant qu'il avait besoin de repos autant que de tranquillité.

Emi se redressa doucement, faisant face à son compagnon. Un sourire tendre éclairait son visage tandis qu'elle entrelaçait ses doigts avec les siens.

Livaï... murmura-t-elle, sa voix douce comme une caresse.

Mmh ? répondit-il en baissant les yeux vers leurs mains entrelacées.

Elle inspira légèrement avant de prononcer, presque timidement :

Je t'aime.

Surpris, Livaï releva la tête, son regard rencontrant celui d'Emi. Un éclat d'émotion passa dans ses yeux avant qu'il ne réponde, un peu maladroitement, mais sincère :

Je t'aime aussi.

Un sourire illumina le visage d'Emi alors qu'elle se rapprochait pour déposer un baiser chaste sur ses lèvres. Le moment était simple, mais chargé d'une douceur réconfortante. Après cet échange, elle s'éloigna doucement, se dirigeant vers leur chambre, adjacente au bureau.

Allez, au lit, lança-t-elle en se retournant avec un sourire amusé. Sinon, tu vas encore être crevé demain.

Livaï la regarda partir, un léger sourire discret au coin des lèvres, avant de la suivre, laissant derrière eux les tracas de la journée.




A suivre...

[CHAPITRE RÉÉCRIS]

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