~ ° Chapitre 12 : Dispute and comforting little meet ° ~



«_Pourquoi on se complique la tâche alors qu'il est juste sous notre nez ? grogna Reiner, frustré, en détournant le regard de la lettre. »

Maëlys soupira, visiblement agacée par son manque de réflexion. 

«_Reiner, ce n'est justement pas si simple. Tu veux que je te rappelle qu'il est constamment sous la surveillance du caporal ? Et qu'il peut se transformer à tout moment ? Sans parler des gardes qui rôdent partout autour du QG. On doit réfléchir et établir un plan précis, pas foncer tête baissée dans la gueule du loup. »

Reiner croisa les bras, marmonnant quelque chose d'incompréhensible. Mais Bertolt intervint d'un ton calme, approuvant Maëlys. 

«_Elle a raison, Reiner. On ne peut pas agir sur un coup de tête. »

L'agacement de Reiner ne fit que grandir. Il se tourna brusquement vers Shizu, la pointant du doigt avec un soupçon d'amertume. 

«_Et toi, Shizu ! C'est toi qui es censée l'amadouer, alors bouge ton cul au lieu de rien foutre ! »

Shizu redressa la tête, le regard glacé. 

«_Je vous rappelle que c'est compliqué pour moi, répondit-elle sèchement. »

 _On s'en fout que ce soit compliqué ! Débrouille-toi ! Si tu veux éviter que tes précieux camarades finissent mal, tu ferais mieux d'arrêter de te plaindre et de te bouger !  Reiner haussa le ton. »

La remarque piquante de Reiner fit flancher Shizu. Serrant les poings, elle détourna les yeux et murmura. 

«_C'est bon, j'ai compris. Pas besoin d'être aussi froid. Elle tourna les talons, prête à partir, la colère et la frustration bouillonnant en elle. Vous me faites chier, ajouta-t-elle en s'éloignant, mais Maëlys la rattrapa rapidement.

_Eh bien, voilà notre Shizu rebelle qui refait surface ! s'exclama Maëlys avec un sourire narquois en saisissant le poignet de la jeune fille pour l'arrêter. On te préfère comme ça, tu sais ? Parce que quand tu joues les petites mignonnes devant tout le monde, ça nous file presque la gerbe. Elle fit mine de vomir pour illustrer ses propos. »

Shizu tourna la tête vers elle, un mélange d'exaspération et de lassitude dans le regard. 

«_J'ai toujours été comme ça, Maëlys. Vous m'énervez juste. Alors ne commencez pas à m'inventer un troisième personnage.

_Alors dépêche-toi, si tu ne veux pas qu'on t'énerve davantage. Reiner éclata d'un rire sarcastique. »

Shizu plissa les yeux, visiblement irritée. 

«_Toi, je te retiens, sale gorille. »

Reiner haussa les épaules, un sourire en coin. 

«_Écoute, Shizu. Fit Reiner en haussant les épaules, un sourire en coin. C'est juste qu'on doit te rappeler l'urgence de la situation. Si on n'accomplit pas cette mission à temps, tout est foutu. Tu comprends ça, non ? »

Shizu souffla bruyamment, sachant pertinemment que derrière ses mots se cachait un soupçon de culpabilité. Elle n'ajouta rien, préférant ne pas envenimer la discussion.

«_Bon, allez ! On retourne au réfectoire avant que les autres ne commencent à se poser des questions, déclara Maëlys en brisant le silence. 

Elle donna une tape légère mais ferme sur le fessier de Shizu, la faisant avancer de quelques pas. Shizu se retourna, surprise. 

«_Ouais, ouais, c'est ça. Tout repose sur mes épaules... comme d'habitude, marmonna-t-elle pour elle-même en reprenant sa marche. »

Ils revinrent dans le réfectoire, chacun retrouvant une place. Shizu, quant à elle, alla s'asseoir près d'Eren. Elle l'observa en silence, une expression indéchiffrable sur le visage. Eren était son ami. Elle l'appréciait vraiment et ne voulait en aucun cas lui faire du mal. Mais... elle n'avait pas le choix. Une lutte intérieure déchirante la rongeait.

Elle devait le faire.
Pour leur bien à tous. Pour le sien.

Shizu avait toujours été une personne qui plaçait les autres avant elle-même. Elle incarnait une douceur tranquille, mais derrière cette façade paisible se cachait une douleur persistante, un poids qu'elle portait chaque jour. Parfois, elle se demandait si tout cela valait la peine. Abandonner... Ce serait si facile. Mais au fond, elle ne voulait rien perdre. Était-ce égoïste de continuer ainsi ? Peut-être. Elle l'admettait. Un égoïsme qui n'avait pas toujours existé en elle, mais que la société avait fini par lui inculquer. Le monde avait changé, et elle devait en accepter la dure réalité.

Baissant la tête, elle termina son assiette rapidement, sans lever les yeux vers ses camarades. Le silence autour d'elle était presque assourdissant, mais elle préférait ne pas affronter leurs regards. Une fois son repas terminé, elle quitta la table, ses pas légers mais déterminés. Shizu sortit à l'extérieur du QG, cherchant l'air frais pour apaiser le tumulte dans son esprit. La brise caressait son visage, mais elle n'apportait qu'un répit temporaire à ses pensées tourmentées. Elle ne tarda pas à entendre des pas derrière elle. En se retournant, elle reconnut Bertolt, qui l'avait suivie.

«_Je sais que ça va être compliqué pour toi, Shizu... mais on n'a pas le choix. Tu le sais aussi bien que moi, » dit-il d'une voix douce, presque désolée. »

Elle baissa les yeux, son regard rempli de tristesse.

«_Oui... Je le sais. Mais... jouer avec lui de cette façon... ça me fait mal, murmura-t-elle, incapable de masquer la douleur dans sa voix. »

Avant qu'elle ne puisse continuer, Bertolt l'attira doucement dans ses bras. Sur le moment, elle hésita, mais elle finit par se laisser aller et se blottit contre lui. Refuser ce geste aurait été le vexer, et elle n'avait pas la force de le repousser.

«_Allez... murmura-t-il avec réconfort. On va faire ce qu'on a à faire, rapidement. Et après, on rentrera chez nous, d'accord ? »

Shizu hocha la tête, les yeux fermés, se laissant bercer par ses paroles. 

«_D'accord... Elle finit par relever la tête et esquissa un léger sourire pour briser la tension. T'as beau être plus jeune que moi, ta taille est vraiment déconcertante, plaisanta-t-elle, espérant alléger l'atmosphère. »

_Mes parents étaient grands. Ce n'est pas de ma faute, répondit-il avec un ton faussement défensif. »

_Cette taille, ça ne te dérange pas ? Ça ne te complexe pas un peu ? demanda-t-elle en se détachant doucement de lui.

_Non, ça va. Je m'y suis habitué, répondit-il calmement. »

Elle hocha la tête et, après un court silence, il ajouta : « Allez, on rentre. »

«_Merci, Bertolt. Mais... juste une chose, dit-elle en croisant son regard. Ce n'est pas parce que j'étais dans tes bras que quelque chose va changer entre nous. »

Un léger éclat traversa les yeux de Bertolt, mais il conserva son calme. « Je me doute bien. » répondit-il, presque avec amusement.

Ils reprirent leur marche en silence, mais quelque chose d'indéfinissable flottait entre eux : une tension subtile mêlée de compréhension mutuelle. Une chose était certaine, cependant. Le poids qu'ils portaient sur leurs épaules ne disparaîtrait pas de sitôt.






A suivre...

[CHAPITRE RÉÉCRIS]

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