Advienne Que Pourra
Verre brisé sur un parterre de roses fanées.
Couverture en laine abandonnée.
Sous prétexte qu'on ne peut pas avoir froid en été.
Il est difficile de s'admirer dans un miroir cassé.
Il est facile d'enflammer un château de sable.
Puis de rejeter la faute sur un vent brûlant.
Il est facile de se jeter dans le vide.
Il l'est moins de prendre soin de toi.
Sous prétexte que certaines voix ne se taisent jamais.
On ne peut pas retourner en arrière.
On ne peut pas s'améliorer.
On ne peut réchauffer un corps inerte.
Amertume dissimulée dans un pot de miel.
Cœur tapissé par des crocs.
Âme qui souffle.
Gorge qui siffle.
Veines qui hurlent.
Ainsi va la vie.
On ne peut stopper une gangrène.
On ne peut empêcher des larmes de couler.
Mieux vaut laisser mes yeux saigner.
Advienne que pourra.
J'ai le cœur en miettes.
Et je suis fière de le clamer.
Haut et fort, je dirai au monde que j'ai un cœur qui bat.
Qui battait bien avant toi.
Et qui battra sans toi.
Inexorablement, comme le temps qui passe.
Ce temps qui alourdit tes péchés.
Qui me rappelle que j'ai peur.
Mais que je n'ai plus froid.
Avec ou sans toi, je n'aurai plus jamais froid.
Le ciel s'est assombri.
Le soleil m'a repoussée.
La terre m'a engloutie.
Mais advienne que pourra.
On ne peut défaire un nœud sans le déchirer.
Alors, autant y mettre le feu.
Je ne suis en sécurité nulle part.
Et je réalise que je ne l'étais pas plus avec toi, Que sans toi.
Mais advienne que pourra.
Car j'apprendrai tôt ou tard.
À nager tout en buvant la tasse.
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