14 - travail
« Mais la vie sépare ceux qui s'aiment, manipulant les gentils pour qu'ils commencent à faire le mal autour d'eux et qu'ils se détruisent eux-mêmes avec des mauvaises pensées plus horribles les une que les autres. »
Louis sentait une lumière traversée ses paupières. Il essayait de s'habituer à cette source lumineuse. Il n'en revenait pas que malgré que les rideaux soient fermés, que la lumière pénètre aussi fortement à l'intérieur de la pièce. Il entendait une douce respiration lente et calme, presque reposante à côté de lui. Mais il savait très bien que ce n'était ni Théo ni Dylan. Il avait les yeux fermés et les rouvrit directement en se tournant sur son côté droit puisqu'il se trouvait sur son dos pour regarder à qui appartenait le souffle près de lui. Un garçon –inconnu à ses yeux- qui était légèrement plus grand que lui avec un air hispanique, les cheveux noirs foncés, les yeux clos, de longs cils noirs, une barbe de quelques jours qui lui donnait un charme assez attractif. Louis ne savait pas du tout où il était, ne reconnaissant pas la chambre dans laquelle il était. Un mal de tête commençait à surgir dans sa tête alors qu'il essayait de se souvenir de la soirée de la veille. Il n'en revenait pas d'avoir fait cela, s'être bourrer la gueule jusqu'à des heures matinales et finir dans le lit d'un autre chez cette personne et baiser avec parce qu'il s'était encore disputer avec son amant. Il avait envie de fuir mais son corps pesait lourd et il était ankylosé de partout.
Il sentait que la gueule de bois qu'il commençait à se taper n'était que le début de sa sentence, de sa punition pour avoir encore fait le con. Il se tourna sur sa gauche et vit le réveil qui affichait 9 : 14. Il allait se faire taper sur les doigts puisque le petit garçon devrait déjà être à l'école à l'heure qu'il est. Le châtain essaya de se relever d'un coup à cause d'une soudaine poussée d'adrénaline et d'un coup de stress mais cela ne servit à rien parce qu'à peine fût-il sur ses deux pieds qu'il tomba vers l'arrière, le dos sur le matelas pare qu'il n'avait pas d'équilibre. Sa migraine ne faisait qu'augmenter, tout comme sa gueule de bois qui devenait vraiment douloureuse à cause de la lumière qui filtrait par les vitres dont les stores étaient ouverts. Il se rendit compte qu'il était nu, alors il regarda par la fenêtre de l'autre côté de la rue et remarqua que personne ne faisait que le voyeur. Il soupira las et passa sa main dans ses cheveux emplis de transpiration et d'alcool à cause de la soirée d'hier ce qui faisait qu'ils étaient extrêmement gras. Il tenta une nouvelle fois de sortir du lit et réussit son coup cette fois-ci. Il enfila ces affaires de la veille, voulant le plus vite possible retourner à la maison pour voir les dégâts qu'il y avait causés.
La foudre allait lui tomber sur la tête, il en était totalement sûr et certain. La colère de Dylan serait tellement forte qu'il le foutrait dehors avec ces valises en lui criant de ne plus jamais remettre les pieds dans la maison et de ne plus jamais s'approcher de Théo et de lui non plus. Il se demandait s'il serait capable de faire une demande d'éloignement contre lui ; il en serait capable et il en avait vraiment peur. Il enfila ses chaussettes en manquant de tomber plusieurs fois. Il essayait de faire le moins de bruit possible mais il n'y arriva pas et l'inconnu se réveilla totalement la tête dans le cul et sûrement qu'il avait lui aussi la gueule de bois. Louis décida de l'ignorer en faisant comme si de rien n'était et continua d'enfiler le reste de sa tenue, revêtant son t-shirt ce qui empêcha l'inconnu de poser son regard et de mater le torse musclé de l'anglais qui était vraiment pressé. Alors qu'il allait enfiler son pull et un bâillement de l'inconnu chez qui il avait dormit attira son attention, lui faisait penser au petit garçon qui baillait aussi délicatement. Il détourna le regard quand il vit que l'homme le regardait ; il ne voulait pas affronter son regard. Il devait partir tant qu'il était encore temps de ramasser quelques morceaux brisés par le temps et les conneries qu'il avait fait la veille au soir, comme à chaque fois.
-Je n'aurais jamais cru que tu serais un matinal comme ça, Louis, prononça l'inconnu dans un nouveau bâillement.
Louis se retourna et le regarda avec les yeux écarquillés comme deux grosses billes avec lesquels jouent les enfants. Il n'en revenait pas que cet homme connaisse son prénom. Il avait sûrement dû lui dire avant qu'ils ne partent pour chez l'inconnu dont il ne se souvenait même pas du prénom –s'il lui avait dit. Il secoua la tête de gauche à droite décrétant qu'il avait mal entendu pour ne pas se sentir piégé comme un con dans cet étau qui se resserrait autour de lui tellement fort qu'il commençait à ne plus pouvoir respirer. Un nouveau bâillement échappa de la bouche de l'inconnu ce qui commença à énerver Louis qui n'en pouvait plus du tout de cette situation. Il se demandait comment il devait faire ou s'il devait partir. Dylan l'avait dit lui-même ; ils n'avaient plus rien avoir l'un avec l'autre, c'était finit entre eux. Alors pourquoi devait-il partir ainsi ? Alors pourquoi devait-il culpabiliser pour quelque chose dont il n'est point coupable ? Alors pourquoi croyait-il qu'il avait trompé le brun foncé alors qu'ils n'étaient plus un couple ? Peut-être parce qu'il n'arrivait pas à accepter cela et qu'il ne voulait pas avouer que cela le dérangeait vraiment de dire qu'il était célibataire. Il passa sa main dans ses cheveux et contracta sa mâchoire avant de tourner le regard vers l'homme encore dans son lit qui le fixait tellement intensément qu'il se demandait ce qu'ils avaient fait la nuit dernière.
-Comment tu connais mon nom ? Je te l'ai dis ? Et puis comment tu t'appelles ? Demanda à la suite presque dans un même souffle le châtain.
-Louis, c'est un beau prénom. Je n'aurais pas cru que tu avais bu autant, si j'avais su je t'aurais empêché de continuer de boire avant qu'on ne vienne ici, à moins que tu n'ais une petite descente ou que tu ne supportes pas l'alcool, répondit l'hispanique sans vraiment répondre à Louis.
-Tu n'as pas répondu à toutes mes questions, grommela le britannique dans sa barbe et en serrant les dents.
-Désolé, je suis Pablo et pourquoi tu pars déjà ? Lui demanda ce fameux Pablo.
-Pourquoi devrais-je rester ? Retourna la question le châtain qui commençait à en avoir marre de cette conversation au point qu'il préférerait encore se disputer avec son amant.
-Tu travailles pour moi à présent, enfin pour l'entreprise familiale. Tu ne te souviens pas qu'hier soir pendant qu'on faisait l'amour, tu m'avais dis que tu n'avais pas de boulot et que tu en avais besoin pour je-ne-sais-plus-quelle-chose que je n'ai pas compris. J'ai une place dans l'entreprise et quand je te l'ai proposé, tu avais accepté de prendre le job même s'il constituait à agrafer des feuilles ensemble mais j'ai encore mieux pour toi. Tu vas pouvoir devenir ce dont pourquoi tu avais fais des études ; architecte. Ce n'est pas bien, ça ? Demanda le jeune inconnu, enthousiaste d'annonce une nouvelle fois la nouvelle à l'anglais.
-Premièrement, on n'a pas fait l'amour, on a baisé. Puis, es-tu vraiment sérieux pour le job ? Questionna l'anglais en ne sachant pas vraiment ce qu'il pouvait ajouter de plus à cette nouvelle qui le retournait de l'intérieur et qu'il serait heureux d'annoncer à son amant et à son fils malgré ce qu'il avait fait avec la personne qui lui proposait le boulot.
-Oui je suis sérieux et si tu le dis, on a baisé alors, maugréa Pablo en étant comme même vexer que son amant de la nuit dernière ne voit pas la nuit qu'ils avaient passé ensemble de la même façon que lui.
Louis hocha de la positivement et regarda son téléphone qui se trouvait dans la poche de son jeans. Il vit qu'il avait quelques appels manqués de la part de Dylan, de sa sœur Charlotte, de sa maman, de son beau-père et de son paternel. Il ne savait plus du tout où il devait se mettre et remerciait quelqu'un dans le ciel que Théo soit encore bien trop jeune que pour utiliser un téléphone parce qu'il ne sait pas ce qu'il pourrait bien dire à l'enfant qui devrait voir pendant encore longtemps la beauté de son monde et qui méritait amplement d'être heureux. Le châtain fit un signe de tête pour demander s'il pouvait partir ou s'il était obligé de rester. Pablo, dans un même signe de tête, lui indiqua qu'il pouvait partir et qu'il lui enverrait un message pour lui dire quand il pouvait commencer à travailler. Le britannique fila vers la sortie en soupirant. L'air frais de l'extérieur lui fit énormément du bien alors qu'il se trouvait en dehors de l'immeuble à plusieurs appartements par étage. Il marchait vers la maison, ne sachant pas ce qui l'attendait avec cette nouvelle de boulot ; un cataclysme douloureux et sadique.
Louis avait un boulot, une bonne nouvelle partie tellement de mauvaises qui le rongeait petit à petit. Sauf qu'une bonne nouvelle pu tout aussi en cacher une mauvaise que ni lui ni Dylan ni Théo n'aimera. La vie en était sûre et certaine ; au point que l'amour prenne ses jambes à son cou et parte en courant pour se cacher du cataclysme qui arrivera prochainement.
« Son souffle sur ma peau me faisait toujours énormément de bien au point que je ne sache pas où aller pour me sentir bien dans ma peau quand il ne voyageait pas sur mon corps. Je m'en veux de l'avoir fait fuir parce que sans lui, enfin plutôt sans elle, je me sens tellement impuissant et contradictoire. Deux opposés enchaînant les conneries dans tous les sens s'opposent en moi au point que je ne sache plus qui je suis. S'il te plaît, l'amour, peux-tu revenir dans ma vie ? »
« Je sens le mal prendre possession de mon corps alors que ma vie ne tient plus qu'à un fil qu'il a entre les doigts et dont il avait prit soin jusqu'à présent et qu'il néglige depuis peu. Je ne veux pas vivre si mon cœur ne veut plus battre ou qu'il ne se sent plus capable. C'est tellement plus douloureux de lâcher prise et de le laisser partir plutôt que de la retenir et continuer à mordre sur ma chique ; je l'aime trop que pour savoir vivre et faire ma vie sans lui à mes côtés.
-Dylan »
« Je devrais lui dire adieu, pour ne plus lui faire du mal. Mais j'ai déjà du mal à lui dire au revoir alors je crois que ce mot ne passera jamais la barrière de mes lèvres. Je suis enchaîné à lui et je ne peux pas me défaire de l'emprise passionnelle qu'il a sur moi. Nos cœurs ont trop souffert à cause de lui et de moi mais pourtant, je ne peux pas le laisser partir et je ne peux pas partir non plus et le laisser vivre comme il le désire ; c'est au dessus de mes forces.
-Louis »
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