07 - discussion
« Mais la vie sépare ceux qui s'aiment, d'une façon ou d'une autre. Elle s'en prend à eux, n'aimant pas voir le bonheur et l'amour gagné alors qu'elle vit dans une solitude constante. Ce qu'elle n'a pas, les autres ne l'auront pas. Elle sépare pour ne pas se décomposer, pour ne pas finir faible et sans voix. Elle ne veut pas mourir seule alors qu'elle ne sait vivre avec personne. »
Louis terminait son assiette et partit la rincer alors que son amant continuait de manger. Il en profita pour passer un peu d'eau sur son visage par la même occasion. Il ne se sentait pas très bien et la discussion qu'il avait eue avec Théo, il allait devoir en parler avec le brun foncé. Il ne savait pas vraiment comment aborder le sujet sans que cela finisse par péter des flammes et que Dylan soit en colère et que lui parte fuir et chercher l'oubli dans l'alcool. Il passa sa main dans ses cheveux, les humidifiant au passage –sans vraiment le vouloir. Il frotta ses paupières pour se ressaisir et prendre son courage à deux mains. Il entendait Théo parlé de sa journée à « papoucha » alors que lui était en train de fuir toute une discussion qui pourrait bien signer la fin d'une idylle. Il savait que n'importe quel sujet de conversation, anodin comme super important pourrait bien signer la fin de leur amour et cela ; il ne voulait pas que cela arrive. Le châtain préférait encore mourir plutôt que de vivre loin de Dylan et de refaire sa vie et que cela soit aussi le cas pour son compagnon. Il ne voulait pas qu'une chose pareille arrive et le souci c'est qu'en essayant de maintenir un cas avec son couple, il faisait du mal à son homme et c'était tout aussi douloureux que s'ils vivaient séparés. Louis ne savait pas vraiment ce qui était le meilleur pour eux –Théo, Dylan et lui ; vivre séparés ou essayer de recoller les morceaux ? Il ne savait pas du tout ce qui était le meilleur pour eux ou ce qui était loin d'être le cas.
Il espérait encore que Dylan saurait répondre à la question mais personne n'avait de réponse, sauf les homophobes qui préféraient encore les voir morts et en état de décomposition plutôt qu'en train de se rouler une pelle avec un enfant près d'eux. Il passa à nouveau sa main gauche dans ses cheveux et la passa ensuite sur son visage et restant un peu plus longtemps sur son menton. Il ne savait vraiment pas s'il devait ou non avoir cette discussion avec Dylan et s'il devait ou non déjà faire ses bagages et partir de là avant de faire plus de dégâts qu'il n'en avait déjà fait. Il ne savait vraiment pas et c'était ce qui lui retournait les entrailles. Il aurait aimé que toutes les réponses et solutions lui viennent en un claquement de doigts. La vie n'est pas aussi facile que ça. Il retourna dans la salle à manger et découvrit qu'il n'y avait plus personne ; juste deux assiettes vides et deux verres tout vides. Dylan avait sûrement du partir coucher Théo qui devait être très fatigué après sa journée de cours où il a sûrement dû courir partout. Il prit les assiettes et les verres et commença à les rincer avant de tout mettre dans le lave-vaisselle. Peut-être que cela empêcherait le brun foncé de trop s'énerver, qui sait ? Il vit son amant dans les escaliers quand il retourna voir dans la salle à manger s'il ne venait. Celui-ci se laisser tomber de la dernière marche et alla jusqu'à lui, les mains dans les poches et le regard sombre. La foudre allait tomber et il ne pouvait pas l'éviter.
-Sais-tu ce que viens de me dire Théo ? Questionna le plus âgé.
-De quoi il t'a parlé ? Retourna-t-il la question, espérant que le petit bonhomme lui ait parlé d'autre chose parce qu'il avait peur pour sa peau.
-Kyle lui avait dit qu'il n'était pas aimé parce qu'il avait deux papas et non un papa et une maman, lui répondit le brun foncé en s'avançant vers lui.
-Je sais, il me l'a dit et ce ne sont que des conneries tout ça. Comment il a put croire à une chose pareille, franchement ? Essaya de feinter le châtain.
-Il a bien des raisons d'y croire. Je croyais en rentrant que tu serais revenu bourré et sans Théo, mais à ce que je vois tu as su te contrôler, contrairement à la dernière fois. Heureusement, devrais-je dire puisqu'où sinon plus jamais tu ne nous aurais revu, dit Dylan sur un ton très glacial et sec.
Louis ne savait plus du tout où il devait se mettre parce que Dylan n'avait pas tord, il avait bien merdé la dernière fois et il l'avait prévenu que s'il recommençait, plus jamais il ne les reverrait. C'est sûrement cela qu'il l'avait empêché d'entrer dans un bar quelconque. Il voulait les revoir, parce que sa vie sans eux n'en valait plus vraiment la peine et qu'il se voyait mal faire la manche pour terminer de payer la maison et de pouvoir s'acheter de la nourriture parce qu'il est simplement incapable de garder un boulot plus d'un mois. Les mots de son amant lui firent comme même l'effet d'un coup de poing dans l'estomac. Il aurait réagit de la même façon que lui si Dylan aurait fait les mêmes conneries que lui, mais peut-être que contrairement au plus âgé, il n'aurait pas eu le courage de prononcer ces mots qui font aussi mal à celui qui les entend qu'à celui qui les dit. Il se mordit la lèvre inférieure et l'intérieur de la joue droite pour contenir sa colère, ses larmes et ses mots. Il n'avait vraiment pas envie de se disputer avec son amant alors qu'il avait perdu son boulot dans la journée et que Théo avait aussi assez reçu d'émotions durant la journée que pour entendre ses deux papas se disputés ensemble. Il n'avait envie d'en entendre plus mais, il ne pouvait pas éviter l'inévitable et fuir encore et partir se bourrer la gueule pour rentrer à passer trois heures du matin ne l'aiderait pas vraiment et n'arrangerait pas beaucoup le coup avec Dylan qui serrait les poings au point que ces jointures devinrent blanches.
-Tu l'as rassuré ? Demanda soudainement Dylan, semblant se détendre un peu.
-Oui, du moins du mieux que je le pouvais et toi ? Retourna la question, Louis.
-Oui, il fallait bien mais apparemment tu avais été plus doué que moi sur le coup, comment tu as fais pour le rassurer ainsi alors que tu l'avais oublié il y a quelque jour à l'école alors que tu étais bourré, hein ? Questionna le plus âgé sur un ton sec, froid, détaché et distant.
Louis inspira en un sifflement. Il commençait à sentir les regrets, les doutes et l'amertume de son amant par rapport à ce jour qu'il avait encore dans la gorge apparemment. Il contracta sa mâchoire et chercha les mots adéquats à dire parce que n'importe quel mot mal choisit pouvait faire partir le brun foncé dans les tours et il savait déjà qu'il n'aimerait pas du tout voir cela. Il préférait tellement voir son compagnon heureux et souriant plutôt qu'en train de pleurer, énerver ou en train de contenir sa colère du mieux qu'il le pouvait. Il n'avait pas vu tous ses sentiments dans le regard de Dylan jusqu'à présent et il comprit à quel point il lui en voulait d'avoir oublié Théo à l'école et de lui avoir ainsi fait du mal, ce jour-là. Pourtant il n'arrivait pas à voir s'il lui en voulait pour toutes les autres fois où il avait merdé, comme quoi on dirait qu'il attache plus d'importance à ce petit bout de chair plutôt qu'à lui-même.
-Je crois... Je crois que j'avais trouvé les mots justes sur le moment... Enfin peut-être, dit-il en hésitant beaucoup.
-Es-tu heureux ? S'enquit le plus âgé, lâchant ces trois mots dans un souffle.
-Pardon ? Demanda le plus jeune sous le coup de la surprise.
-Es-tu heureux, Louis ? Es-tu heureux avec nous, Théo et moi ? J'aimerais savoir, si tu ne l'es pas, je me demande bien pourquoi tu continues de rester, dit sarcastiquement l'américain.
-Oui... Enfin... Non... Enfin, ça dépend des moments, je veux dire, tenta Louis.
-Est-ce que tu nous aime ? Demanda aussitôt Dylan s'en foutant de s'il avait ou non terminer sa réponse.
-Bien sûr que je vous aime, quelle question ! D'ailleurs, pourquoi tu me demandes tout ceci ? Essaya le britannique, le tout pour le tout et tant pis s'il tombait en enfer.
-J'aimerais juste savoir, parce que tous ces mensonges que tu me dis à longueur de journée, j'en ai marre, tu sais ? Théo commence à voir de plus en plus clair de notre jeu. Je suis sûr qu'il est justement en train de se poser des questions sur nous deux et si on s'aime encore s'il ne dort pas déjà, grommela celui aux iris marron.
-Je ne crois pas qu'il se doute de quelque chose, sinon il m'en aurait parler ou alors il nous en aurait parler à un moment où on aurait été tout ensemble, Dylan, répondit celui aux iris bleu ciel du tac au tac.
-Peut-être mais sache que je t'aime et que je te déteste en même temps sauf que Théo ne fait que t'aimer parce qu'il est encore trop jeune que pour comprendre ce que c'est que le mal et ce qui fait mal, évite de le détruire avec tes conneries s'il te plaît Louis, sinon je ne te le pardonnerais jamais, prononça Dylan en passant d'un ton de menace à un ton calme et rassurant et d'un ton calme et rassurant à un ton qui se veut menaçant.
Louis ne savait pas ce qu'il pourrait bien répondre à ceci. Sauf que son amant ne lui laissa pas vraiment le temps de répondre puisqu'il se retourna et qu'il monta les escaliers sans ajouter un seul mot ni lui jeter un seul regard. Le châtain sa main sur son visage et s'en voulut directement de ne pas avoir trouvé de mots pour continuer la discussion. Il entendait à chaque pas que Dylan faisait en remontant les escaliers, son cœur se fracasser et chuter un peu plus dans sa poitrine. Son cœur n'était plus qu'un rien, un petit tas de cendres et de copaux qu'il faudrait un jour recoller ou un jour jeter à la poubelle. Il n'entendit plus les pas de son amant qui devait être dans son lit ; son cœur arrêta de battre et de se fracasser parce qu'il n'en restait plus rien.
Louis et Dylan commençaient à ne plus rien avoir l'un avec l'autre, redevenant les deux opposés qu'ils étaient auparavant. Sauf qu'au lieu que ce soit Dylan qui faisait le con, c'était au tour de Louis sauf que le brun foncé n'était pas prêt à pardonner les erreurs que le châtain avait bien pu lui pardonner. L'amour qui les liait se fissurait et déformait leur cœur pour qu'il n'en reste plus rien du tout ; pas même un millimètre de potable ou de réutilisable.
« Si les cœurs pouvaient parler la plupart diraient qu'ils sont brisés ou qu'ils sont en mauvais état parce que leur propriétaire ne les avait pas bien entretenus. Mais les humains ou les animaux n'y sont pour rien, c'est la vie qui détruit les cœurs, les âmes et les esprits. C'est elle qui menace tout et qui anéanti tout, vraiment tout, sur son passage. Elle est telle une tempête de neige dans le désert pour les cœurs autant en bon état qu'en mauvais état. Les cœurs souffrent parce que leurs propriétaires n'est pas assez bien fournit que pour se protéger contre la vie. »
« Si je le pouvais, je le tuerais de me faire autant de mal. Si je le pouvais, je le détruirais d'être ainsi. Il me fait tellement de mal que je ne commence même plus à savoir quand tout ça à commencer. J'aimerais vraiment ne pas l'aimer aussi fortement et aussi maladivement mais je n'y peux rien mais sentiments sont plus forts que les événements, que les obstacles, que mes émotions. Je ne sais pas ce que je serais devenu sans lui, mais putain, je l'aime trop que pour que cela ne m'étouffe pas. Je le veux mais il me fait trop de mal que pour cela soit agréable. Je ne peux pas continuer plus longtemps ; ou bien ça passe ou bien ça casse.
-Dylan »
« Mon cœur balance entre lui et la mort. Je savais que dans le passé j'aurais choisis lui, mais maintenant j'hésite et sûrement que dans le futur je prendrais la mort. Je ne peux pas vivre sans lui et ça me dérange beaucoup. Je ne devrais pas lui faire subir tout cela alors que je l'aime, mais je ne peux pas m'empêcher de lui faire du mal parce que peu importe ce que je fais ; c'est mal. Un jour, il finira par me détester, j'en suis sûr mais je ne veux plus être là quand ce jour arrivera parce que je ne pourrais vraiment pas le supporter. Cet homme, je l'aime mais je n'arriverais jamais à me pardonner de tout le mal que je lui ais fais ; c'est totalement impossible.
-Louis »
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