Chapitre 20 : Sans ÂME.

   Une fois réveillée, Frisk porta une main à sa tête, encore engourdie puis s'asseya lentement. Elle leva les yeux vers Sans et attendait que sa vision soit moins trouble. Lorsqu'elle eut repris totalement ses esprits, le skeleton s'adressa à elle pour s'assurer que tout allait bien. Il semblait extrêmement inquiet et agité.

Sans : FRISK ! Comment tu te sens ?! Est-ce que...c'est toi ?

Frisk : Oh. Sans.

L'humaine écarquilla soudainement les yeux, ayant réalisé quelque chose de fortement dérangeant. Sa réaction. Sa réaction n'était pas du tout appropriée à la situation. Après tout, dans la précédente timeline tout le monde était mort de ses mains, même son précieux Sans. Elle aurait normalement dû lui sauter au cou en pleurant, heureuse de le revoir vivant. Mais ce n'était pas le cas.

Frisk : Sans. Je...

Elle essayait de toutes ses forces, mais c'était vain. Elle réalisa alors quelque chose de bien plus horrible. Elle ne ressentait rien. Aucune joie. Aucun...amour.

Sans : Frisk...?

Le skeleton se rapprochait d'elle avec panique bien que très méfiant.

Frisk : Je ne ressens plus rien Sans !

La brune tourna la tête vers le squelette, semblant tout de même exprimer un minimum de tristesse, ce qui était aussi curieux que de voir Flowey avoir peur...

Sans : Comment ça, "tu ne ressens plus rien" ?! Il s'est passé quoi avec Chara ?! Elle t'a laissé faire un Reset ?!

La jeune fille baissa la tête, serrant les poings.

Frisk : Pas exactement...Elle a dit qu'elle ramènerait ce monde...En échange de mon ÂME.

Les pupilles du skeleton se dilatèrent, fortement choqué.

Sans : Tu veux dire...que tu n'as plus d'ÂME ?!

Flowey : HA ! Bienvenue dans mon monde, les rigolos !

Le couple tourna la tête vers la petite fleur dorée qui venait de sortir de terre juste à côté de Frisk, semblant très mécontent.

Flowey : Tu n'as même pas réussi à l'arrêter ? Tu étais le seul restant à pouvoir le faire, ordure souriante ! Regarde où on en est maintenant !

Sans fronça les sourcils, irrité, mais il affichait tout de même un sourire.

Sans : Excuse-moi, mais elle était bien trop forte pour moi ! Et toi non plus, tu n'as pas été capable de l'arrêter alors que t'as été son frère non ? Heh.

Flowey : Toi...je te déteste tellement...

Frisk : Flowey. Calme-toi.

La fleur se retourna curieusement vers l'humaine qui se contentait de la fixer, totalement vide d'expression. Cette perspective semblait d'ailleurs beaucoup frustrer Sans.

Flowey : Effectivement...Tu es devenue comme moi.

Frisk : Pas tout à fait non. Je ressens encore légèrement certains sentiments.

L'humaine prit alors lentement Sans dans ses bras, ce dernier écarquillant les yeux avec surprise avant de commencer à verser des larmes, serrant fermement sa bien-aimée contre lui.

Sans : J'ai cru que j'allais jamais te revoir !

Frisk : Moi aussi...j'ai...j'ai eu tellement peur !

La jeune fille ne parvenait même plus à pleurer.

Frisk : Je...je suis désolée...mais je préférais sacrifier mon ÂME pour que vous soyez à nouveau en vie et heureux...

Sans : C-comment tu veux que j'sois heureux si tu ne ressens plus rien...?

Flowey roula des yeux, fortement agacé par tout ce romantisme.

Flowey : Bon c'est bien beau tout ça, mais je pense que tu dois des explications à Frisk, non ?

La brune recula alors, détournant le regard.

Frisk : C'est vrai...que j'ai tellement de questions. Tu m'as menti, Sans.

Le skeleton sursauta, fortement mal-à-l'aise à l'idée que sa dulcinée lui en veuille pour ça.

Sans : J-je suis désolé Frisk je--

Frisk : Je ne veux pas d'excuses, Sans. Au cas où tu aurais oublié, je n'ai plus d'ÂME. Même si je le voulais, je ne parviendrais même pas à ressentir de la colère envers toi. Alors...ne t'inquiète pas pour ça. D'accord ?

L'humaine adressa un sourire radieux à son petit-ami afin de le rassurer. Mais ce dernier s'était bien rendu compte que ce sourire était faux. Elle se forçait juste à faire semblant d'être comme d'habitude. Et cette idée semblait le désespérer au plus haut point.

Flowey : Et encore, estime-toi heureux qu'elle se force à faire semblant et qu'elle ne finisse pas comme moi !

Frisk : Flowey. Ça suffit.

Flowey : Pff. Ok ! Faites ce que vous voulez ! Moi je vais voir un peu partout si tout est normal !

Flowey disparut alors sous terre, laissant la brune tourner la tête vers le skeleton afin de commencer à lui poser ses questions.

Frisk : Donc...tu te rappelles des timelines précédentes et des reloads ?

Le squelette détourna le regard d'un air coupable et honteux.

Sans : O-ouais...

Frisk : Donc...tu m'as menti pendant tout ce temps ? Même quand Kitten a...fait tout ça ?

Sans se racla nerveusement la gorge, fuyant toujours le regard de l'humaine.

Sans : C-c'est...exact...

Frisk : Donc tu étais parfaitement conscient que je t'ai menti à propos de Gaster...

Le skeleton ricana bêtement, allant s'asseoir à côté de sa petite-amie, le sourire crispé.

Sans : Au moins...on peut dire qu'on est quitte ! Heh...

Frisk : Pourquoi avoir menti sur un tel sujet ? Je veux dire...

La brune fixa longuement sa paume de main avec tristesse.

Frisk : Je suis bien placée pour savoir à quel point c'est dur de se rappeler de la mort des siens...de revivre encore et encore la même chose en faisant comme si de rien n'était. Ça veut dire...que tu te rappelles de toutes les morts de ton frère...des miennes.

Le squelette ricana tristement avant de répondre.

Sans : C'est sûr que c'est un fardeau très lourd à porter. Mais...C'était bien utile contre Chara.

Frisk : Chara semblait savoir beaucoup de choses sur toi. Et toi sur elle.

Sans : Heh. Normal. Quand elle est arrivée ici, G bossait pour son père. Ça lui arrivait de nous côtoyer, sans plus.

Le skeleton leva la tête, pensif.

Sans : Si j'ai menti sur ça...c'était pour éviter de te mettre la pression. Parce que...tu te serais sentie encore plus coupable de Reset ou Reload en sachant que j'me souviens de tout. Mais...pour m'éviter des souffrances inutiles, j't'ai fait promettre de ne pas utiliser ce bouton.

Frisk baissa la tête, étonnamment triste et désolée pour lui.

Frisk : Je...comprends. Mais...pourquoi tu es le seul à t'en rappeler ?

Le sourire de Sans se crispa affreusement, ses orbites venant de s'éteindre.

Sans : Je...j'sais pas, heh !

Il haussa bêtement les épaules en ricanant nerveusement. Frisk le fixa longuement avant de répondre sèchement.

Frisk : Si tu veux me mentir encore sur d'autres choses, je ne t'en tiendrais pas rigueur. Pour le moment, je me fiche de savoir pourquoi tu es le seul à pouvoir te rappeler des timelines ou encore comment tu peux connaître des informations propres à mon interface de combat et d'autres trucs du genre. Sans parler de ce fameux True Reset que tu m'as apparemment obligée à faire.

Sans ravala sa salive, ébranlé par la froideur dont faisait preuve sa bien-aimée. Il arrivait parfaitement à sentir qu'elle lui en voulait. Il soupira longuement avant de reprendre plus sérieusement.

Sans : Écoute. J'ai juste...pas envie d'en parler tout de suite. Je t'ai menti sur ça pour des raisons personnelles. Laisse-moi juste le temps d'être prêt à t'en parler.

Frisk eut un léger sourire.

Frisk : D'accord.

Sans : Le principal, c'est de d'abord savoir ce qu'il est advenu de Chara, et de trouver un moyen de récupérer ton ÂME.

Le regard du squelette se fit bien plus sombre, semblant agacé par la situation.

Frisk : Avant ça, j'aimerais te parler de quelque chose...

Sans tourna la tête vers la jeune fille, troublé.

Sans : Quoi donc...?

Frisk : C'est à propos de Papyrus...il...quand Chara l'a tué, il a agi de manière très étrange...

Sans : Comment ça...?

Le skeleton semblait de plus en plus confus.

Frisk : Avant de mourir il...il m'a remerciée. Et il...il avait l'air très soulagé à l'idée que je le tue...

Sans se leva d'un bond, déboussolé.

Sans : Q-qu'est-ce que tu racontes enfin ?! C-c'est impossible !

Le squelette resta silencieux un temps, fortement choqué par ce qu'il venait d'entendre. Puis il se mit à ricaner, affichant un sourire crispé.

Sans : C-c'est impossible ! Ça...n'a pas de sens ! Mon p'tit frère a toujours respiré la joie de vivre ! Il...il fait toujours tout pour nous remonter le moral ! Il est toujours heureux !

Frisk détourna le regard d'un air gêné.

Frisk : Je ne sais pas non plus ce qui lui a pris. Peut-être que c'est Chara qui l'a rendu comme ça...je veux dire...tout le monde a perdu son sang-froid face à moi. Même toi.

Sans : Arrête de parler comme si c'était toi qui avait fait tout ça !!

Le skeleton venait étonnamment de hausser la voix. Il s'accroupit alors devant sa petite-amie en la prenant par les épaules d'un air désespéré.

Sans : C'est Chara qui a fait tout ça ! Pas toi ! Tu n'y es pour rien !

L'humaine observait longuement son précieux squelette avant de sourire, ricanant bêtement.

Frisk : C'est vrai ! Désolée !

Le skeleton sourit à son tour, soulagé.

Sans : J'aimerais vraiment t'expliquer plus de choses, mais ça attendra plus tard. En attendant, on a une série d'événements à respecter sinon la timeline sera beaucoup trop modifiée et j'saurais pas comment réagir en cas de pépin !

Frisk : Je comprends oui.

L'humaine ricana d'un air amusé, chose qui semblait étonner Sans puisqu'il était en train de la dévisager avec perplexité.
Puis la brune se leva pour se diriger avec Sans vers la sortie, tous les deux prêts à tout recommencer pour la septième fois.
Tout se déroula exactement de la même manière que la timeline précédente, Frisk et Sans parvenant à jouer leur comédie à la perfection.
Comme si rien ne s'était passé.
Mais durant ces quatre jours, Sans semblait remarquer que quelque chose clochait avec Frisk. Et ses pensées purent être confirmées lorsque celle-ci était entrée en phase de combat avec Parsnik et Migospel.

Frisk : Mais...j'ai...?!

Sans : Ton ÂME...

Le couple était en train de fixer le coeur rouge qui semblait on ne peut plus normal.

Frisk : Mais je croyais que...

Sans : Je m'en doutais.

Frisk : Comment ça ?!

La jeune fille se tourna vers son petit-ami avec stupéfaction.

Sans : J't'ai bien observée ces derniers jours. Et même si ce n'est pas autant que d'habitude, tu ressens toujours des émotions.

Le skeleton fronça les sourcils, pensif.

Sans : Quelque chose ne va pas...Pourquoi elle t'aurait finalement laissé ton ÂME alors que tu es affectée presque comme si tu n'en avais plus...

Frisk : Quoiqu'il en soit, j'ai un combat à gagner ! Je dois calmer ces deux monstres.

Sans : O-ouais vas-y !

Le squelette recula pour laisser l'humaine combattre tranquillement. Il était plongé dans ses réflexions, semblant dépassé par la situation. Avant qu'il ne comprenne finalement quelque chose de très important.

Papyrus : Frangin...?

Sans sursauta avant de tourner la tête vers son petit-frère qui semblait inquiet.

Papyrus : Tout va bien ?

Le skeleton ricana nerveusement avant de répondre.

Sans : Ouais bien sûr ! Pourquoi tu me demandes ça ?

Papyrus : Eh bien...tu n'es pas comme d'habitude. Tu as souvent l'air dans tes pensées depuis quelques jours. Il y a quelque chose que je devrais savoir...?

Sans ricana bêtement, se frottant l'arrière de la tête avec un sourire gêné.

Sans : Oh haha ah bon ? Heh. T'inquiète pas Pap's. Tout va bien ! J'suis juste un peu fatigué tu vois !

Papyrus fixa longuement son grand frère, son sourire s'estompant légèrement avant qu'il ne se mette à ricaner fièrement comme à son habitude.

Papyrus : Nyeh hehehe ! Je vois ! Dans ce cas-là, tu ferais mieux de dormir plus que tu ne le fais déjà ! Espèce de fainéant !

Sans ricana lentement, enfonçant ses mains dans ses poches en haussant les épaules.

Sans : Heh. J'en prends note frangin !

Puis il posa à nouveau son regard sur sa précieuse humaine, son sourire devenant un rictus nerveux tandis que son regard reflétait beaucoup d'inquiétude.

La suite des événements se déroula de la même manière. Frisk avait épargné Parsnik et Migospel, puis le groupe dût subir les appels haineux à l'encontre de Sans.
Après avoir salué Mettaton et quitté le studio, le trio se mit à arpenter Hotland en direction du Riverman. Et Frisk remarquait bien que Sans était extrêmement tendu, au point qu'elle ne savait pas quoi dire afin de détendre l'atmosphère. Et de toute manière, étant donné son état actuel elle n'aurait pas pu faire grand chose.
Après de longues minutes de silence pesantes tout autant pour le couple que pour Papyrus lui-même qui semblait paniquer intérieurement, Sans prit enfin la parole.

Sans : Frisk...allons dans ma chambre quand on sera à Snowdin.

Le skeleton fixait sa bien-aimée avec un sourire embarrassé, et cette dernière paraissait tout aussi mal-à-l'aise.

Frisk : O-oui !

Pendant ce temps, le grand squelette les fixait tour à tour avant de les interpeller violemment, agacé. Oui. Il était capable de s'énerver apparemment. Même s'il n'était pas crédible.

Papyrus : BON SANG !! EST-CE QUE VOUS ALLEZ ME DIRE CE QU'IL SE PASSE ENFIN !?

Les deux tourtereaux sursautèrent et Sans avait même frôlé la crise cardiaque.

Sans : P-Pap's ?! Tout va bien j't'ai dit !

Papyrus : C'est faux ! Vous n'êtes pas comme d'habitude !

Le grand squelette arborait un air attristé.

Papyrus : Je ne saurais pas dire en quoi...mais je vois bien que vous n'agissez pas comme d'habitude !

Sans détourna le regard avant de baisser la tête, dérangé à l'idée de voir son petit-frère s'inquiéter ainsi pour lui sans qu'il ne puisse lui expliquer la vérité.

Papyrus : Vous vous êtes disputés...?

Le skeleton leva brusquement la tête vers le grand squelette d'un air offusqué.

Sans : N-non on--

Frisk : C'est vrai. On s'est disputé.

Sans tourna curieusement le regard vers sa dulcinée avant de comprendre que c'était la meilleure chose à dire pour que Papyrus cesse enfin de se faire du mouron.
La brune employa alors son meilleur jeu d'acteur afin d'adresser le sourire le plus chaleureux possible au grand squelette dans le but de le rassurer.

Frisk : Mais tu sais, les disputes dans un couple ça arrive souvent !

Papyrus pencha la tête, sa confusion semblant s'être accentuée tandis qu'il affichait une mine de chien battu absolument déchirante.

Papyrus : Alors...ça veut dire que vous ne vous aimez plus...?

L'humaine prit un air légèrement surpris avant de répondre vivement à cette question.

Frisk : O-oh mais bien sûr que si ! Ce n'est pas parce qu'on se dispute que l'on ne s'aime plus ! Bien au contraire ! Souvent ça nous permet de resserrer nos liens !

Papyrus : Euh...je ne comprends pas...mais...

Le grand squelette afficha un sourire radieux qui rassura immédiatement Frisk.

Papyrus : Si vous vous aimez encore, c'est le plus important ! Nyeh hehehehe !

La brune ricana en voyant Papyrus aussi jovial tandis que Sans le fixait très curieusement. Il devait sûrement continuer à penser à ce que Frisk lui avait dit il y a quelques jours à son propos.

Une fois arrivés chez les skele-bros, Papyrus laissa son frère et sa petite-amie seuls dans la chambre de ce dernier.
Ce qui leur laissait le champ libre pour discuter tranquillement.
Frisk s'installa sur le lit à côté du skeleton et après plusieurs secondes de malaise, elle prit timidement la parole.

Frisk : Tu...tu voulais me parler de quoi, Sans...?

Ce dernier baissa les yeux en ricanant bêtement.

Sans : Heh...par quoi commencer. Je...j'voulais te parler de ton ÂME.

La brune eut un air surpris.

Frisk : Mon ÂME ?

Le squelette soupira longuement, visiblement très tendu, avant de reprendre la parole d'un air plus grave.

Sans : Ça sert à rien que j'te cache ce genre de choses. J'préfère te dire la vérité. Je pense que j'sais pourquoi tu l'as encore mais que tes émotions sont quand même altérées.

Frisk : Chara ne l'a pas vraiment prise...C'est tout...non ?

Sans resta silencieux un temps avant de répondre.

Sans : Si. Elle l'a prise.

Frisk : Quoi ? M-mais mon ÂME est toujours en moi !

Sans : Je sais. Mais ça c'est parce que la raison est simple...

Il tourna la tête vers sa belle avec un sourire affreusement crispé.

Sans : Chara...est toujours en toi. Frisk.

Les pupilles de la jeune fille se dilatèrent, tétanisée par cette affirmation.

Frisk : Mais...mais non...je...je me sens normale ! Et je n'entends pas sa voix non plus !

Sans : Bien sûr, c'est juste une hypothèse. Mais j'prends en compte le fait qu'elle m'a affirmé avoir toujours été en toi depuis ton arrivée ici. Et...ça expliquerait pourquoi tu ressens très faiblement les émotions.

Frisk : C'est-à-dire...?

L'humaine regardait son bien-aimé avec confusion tandis que ce dernier se mit à lui sourire chaleureusement.

Sans : Tu ressens toujours, même si c'est faiblement. Ça prouve que tu as encore ton ÂME en toi et qu'elle t'appartient toujours un peu. Mais...Chara t'a dit qu'elle restaurerait ce monde uniquement en échange de ton ÂME. Si j'ai raison et que cette gamine est encore en toi, ça signifie qu'elle a pris presque totalement possession de celle-ci, ce qui explique pourquoi tu es affectée ainsi.

Frisk : D'accord mais...pourquoi "presque" ?

Le squelette ricana longuement avant de répondre.

Sans : Parce qu'elle n'a pas de corps physique ! C'est pour ça qu'elle se sert du tien ! Elle ne peut pas extraire et récupérer ton ÂME comme ça si elle n'a pas de corps ! Du coup elle essaie d'en prendre complètement possession, mais comme c'est la tienne et qu'elle est encore en toi, ça reste toujours un peu "ton" ÂME.

Ce sac d'os...
L'humaine commença à paniquer, se cramponnant au bras de Sans qui bleuit fortement à cause de la proximité qu'il avait avec la poitrine de celle-ci.

Frisk : Mais c'est horrible ! Q-qu'est-ce qu'on va faire ?!

Sans : Heeeeh...n-ne paniquons pas tout de suite ! Il s'est rien passé d'anormal ! Et comme j't'ai dit, ce n'est qu'une hypothèse. On va juste continuer à vivre normalement, et voir comment ça va se passer. Ne te prends pas la tête pour ça, d'accord ? Si elle avait voulu se manifester, elle l'aurait fait depuis bien longtemps vu toutes les occasions qu'elle a eues !

Frisk : A-ah bon ?

Le skeleton se mit à rire, haussant nonchalamment les épaules.

Sans : Bah...Elle t'a bien laissé épargner Parsnik et Migospel pour commencer !

La brune sourit légèrement, l'air soulagé.

Frisk : C'est vrai...

Sans posa alors une main sur la joue de sa dulcinée, plongeant son regard dans le sien avec un doux sourire bienveillant.

Sans : Ne t'en fais pas pour ça mon coeur. Ok ?

La jeune fille rougit légèrement, subjuguée par le regard profond de son précieux squelette avant que ce dernier ne vienne l'embrasser. Elle pensa alors à quel point elle était heureuse d'être encore capable de ressentir de l'amour pour lui.
Après plusieurs secondes d'étreinte, le skeleton y mit fin en reculant légèrement avant de ricaner bêtement en se grattant la joue du bout de son index.

Sans : Tu...t-t'as peut-être f-faim ?

L'humaine pouffa de rire, amusée par l'attitude de son chéri.

Frisk : Je vais manger chez Maman, mais c'est gentil de proposer !

Sans : Hehe. C'est vrai que manger en permanence les spaghettis de mon frère, c'est pas très fameux !

Frisk : C'est vrai !

La brune rit légèrement avant de baisser la tête, à nouveau vide de toute expression, chose qui inquiéta légèrement Sans.

Sans : Frisk...? Ça va...?

Frisk : Qu'est-ce que c'est qu'un True Reset ? Pourquoi tu m'as forcé à en faire un ? Et surtout...pourquoi je ne m'en souviens pas ?

Le visage du skeleton se décomposa, ce dernier élargissant son sourire forcé en fixant le sol de ses orbites vides.

Sans : O-oh ça...

Frisk : Ce qui m'importe le plus dans tout ça, c'est que tu as empêché tout le monde d'aller à la Surface et d'être heureux. Pourquoi ?

Le skeleton haussa les épaules en souriant bêtement. Mais son sourire paraissait terriblement triste.

Sans : Pour mon propre confort ! Comme l'a dit Chara ! J'suis pas super chaud pour aller à la Surface, et j'avais juste envie de garder tout le monde près de moi. Haha ! Et puis Pap's aurait été tellement triste que j'vienne pas à la Surface avec lui ! Alors c'est mieux ainsi !

Frisk l'observa longuement avant de baisser la tête.

Frisk : Je vois...j'imagine que c'est une raison plutôt bonne et logique...

Le sac d'os devait sûrement se réjouir du fait que la capacité d'empathie de sa petite-amie était limitée au point de ne pas réaliser que ce N'EST PAS une raison bonne ni logique.

Après avoir passé deux longues heures à papoter de tout et de rien, deux longues heures durant lesquelles Sans ne pouvait s'empêcher de se sentir mal-à-l'aise en observant le manque de réactions visibles de sa petite-amie notamment à ses jeux de mots qui habituellement la faisaient rire aux éclats, Papyrus signifia au couple sa présence derrière la porte.

Papyrus : Nyeh ! Je suis rentré ! Vous avez fini ?

Sans resta silencieux un temps, perplexe.

Sans : Tu étais parti...?

Papyrus : Bien évidemment, puisque vous aviez besoin d'être seuls gros bêta !

Le gros bêta se mit à ricaner avant de répondre.

Sans : Ouais mais j'croyais que t'étais dans le salon moi ! Et ouais, on a fini !

Frisk : J'allais de toute façon rentrer chez Maman, il commence à se faire tard !

L'humaine ricana bêtement avant de se lever du lit, rapidement suivie par son petit-ami qui l'observait sans un mot, ne sachant plus du tout comment s'y prendre avec elle. Ceci n'échappa pas à la brune qui se mit à sourire tendrement avant d'embrasser Sans sur la joue, ce qui eut pour effet de le faire bleuir.

Frisk : Ne t'inquiète pas, je t'aime toujours ! Et je suis sûre qu'on trouvera une solution.

Le squelette contempla un instant sa belle avant de fermer les yeux en souriant.

Sans : Heh. J'en suis certain ouais.

Puis les deux amoureux se dirigèrent vers la porte pour sortir de la chambre, allant saluer Papyrus qui était en train de cuisiner. Inutile de préciser quoi.

Frisk : Passe une "bone" soirée Papyrus !

Papyrus : Oh merci ! Toi auss--

Le sourire joyeux du grand squelette se transforma en rictus d'exaspération lorsqu'il comprit enfin le jeu de mots.

Papyrus : Frisk !! Ne commence pas à imiter mon frère !!

Sans éclata de rire un long moment avant de se stopper tout seul pour ne pas plus énerver son petit-frère.

Sans : Bon. Bah moi j'la raccompagne jusque chez elle hein !

Papyrus : Wowie ! Un véritable gentleman !

Sans : Moi ? Toujours.

Frisk : Le gentleman en pantoufles !

Le trio se mit à ricaner de bon coeur avant que Frisk ne salue définitivement Papyrus, sortant par la suite de la maison avec son précieux squelette.
Et le couple passa toute la traversée à se tenir la main en discutant tranquillement.

Une fois arrivés devant la porte d'entrée des Ruines vint le moment de se dire au revoir pour les deux tourtereaux.

Sans : Bon. Si t'as le moindre soucis ou si tu vois un truc de louche, tu m'appelles hein !

La jeune fille observa le squelette longuement avec perplexité.

Frisk : Sans. Je n'ai pas ton numéro.

Sans : Ah ouais ? Heh. Quel dommage ! Bah t'appelles Pap's alors !

Frisk : Je vais pas le déranger à cause de toi...d'ailleurs, pourquoi tu ne m'avais jamais donné ton numéro comme les autres quand j'étais arrivée ici...?

Sans : Heh ! Pour quoi faire ?

Le skeleton haussa les épaules d'un air décontracté en lui adressant un clin d'oeil.

Sans : Puisque j't'observais en permanence ! Si j't'avais filé mon numéro tu m'aurais direct grillé quand tu m'aurais appelé !

Frisk : Tu n'es qu'un stalker en fait...

Le skeleton tiqua avant de rire bêtement.

Sans : Ça c'est pas très gentil chérie. J'ai fait ça pour ton bien tu sais ? Pour pas que G te bute à l'endroit même où tu te tenais.

Frisk ricana brièvement avant de répondre.

Frisk : Je sais je sais ! Et je t'en suis très reconnaissante d'ailleurs !

Sans : Ah ouais ? Et tu comptes me montrer ta reconnaissance de quelle manière ?

Il lança un sale regard à Frisk...ce sac d'os.

Frisk : On va se contenter d'un bisou hein !

La brune déposa délicatement ses lèvres sur la bouche du skeleton qui bleuit fortement, puis elle se releva, le saluant de la main.

Frisk : À demain Sans ! Dors bien !

Sans : H-hehehe...M-merci, toi aussi mon coeur ! Passe le bonjour à Tori de ma part !

Il sourit alors chaleureusement à sa belle avant de disparaître en un éclair, laissant Frisk s'engouffrer dans les Ruines afin de rentrer.

Frisk : Je suis lessivée...me forcer à être comme d'habitude est plus difficile que ce que je pensais...

La brune soupira longuement.

Frisk : Mais je n'ai vraiment pas envie de faire de la peine aux autres...même si c'est dur...

? : Alors pourquoi te forcer si c'est si compliqué~?

...
Les pupilles de la brune se dilatèrent lorsqu'elle entendit cette voix affreusement familière venir de derrière elle. Cette voix cauchemardesque qu'elle aurait voulu ne jamais entendre à nouveau. L'humaine se retourna lentement vers son interlocutrice pour lui faire face avec horreur.

Frisk : T-toi...

Kitten : Ça faisait longtemps, Frisk. Ou devrais-je dire...Chara ?

Frisk n'eut même pas eu le temps de répondre quoi que ce soit que son corps venait tout simplement de foncer directement sur Kitten pour tenter de la poignarder du mieux possible en plein coeur avec son bâton.

* Même si le bâton n'était pas la meilleure arme, je ne pouvais pas me permettre de la laisser vivre plus longtemps. =)

Frisk : C-Chara ?!

Kitten : Haha...ha...elle n'aura pas perdu de...temps...pour recommencer...

Même un seul malheureux coup de bâton avait suffit à l'éliminer ? À quel point était-elle faible au juste, cette pathétique humaine ? =)

Des larmes commencèrent à rouler sur mon visage inexpressif.

* Mais personne n'est venu.

Après avoir éradiqué tous les monstres des Ruines, je me dirigeai chez moi pour régler ça le plus rapidement possible.
Mais quelque chose clochait avec Toriel. Elle n'était pas comme d'habitude. Elle opposait bien plus de résistance, et surtout...un seul coup n'était plus suffisant pour la tuer. C'est étrange...

En revanche, Papyrus était resté égal à lui-même. Toujours à croire bêtement en Frisk, espérant qu'elle lui fasse un câlin. Et lorsqu'il se prit les coups de poings de celle-ci, il arborait un air tout aussi soulagé que la première fois.

Papyrus : Merci Frisk. Vraiment.

Cette attitude ébranla l'humaine pour la seconde fois, cette dernière ne comprenant pas.

Le combat contre Undyne se déroula exactement comme la première fois. À un détail près.

Undyne : Je ne sais pas qui tu es, sale démon, mais je ne te laisserai pas continuer à forcer Frisk à faire tout ça !!

Chara : Comment peux-tu savoir ?...C'est...curieux.

Undyne : Hehe...alors j'avais vu juste !

Et le combat en lui-même était devenu bien plus compliqué qu'il ne l'était à l'origine.
Il me fallu 27 morts avant d'enfin réussir à venir à bout de mon ennemie de justesse.

Undyne : Tu es...vraiment un monstre...pourquoi fais-tu ça...?

Chara : Parce que je suis un démon. Tu l'as dit toi-même.

La femme poisson leva faiblement la tête vers moi, me fixant curieusement.

Undyne : Qui...es-tu vraiment ? Tu me rappelles...quelqu'un que j'ai connu il y a longtemps...

Chara : Et qui est désormais morte et enterrée.

Mon dernier coup l'aida à se transformer en poussière plus rapidement. =)

Il n'empêche...beaucoup de monstres étaient bien plus résistants que la première fois...même Muffet m'avait donné énormément de fil à retordre alors qu'elle est normalement insignifiante. Elle a tout de même réussi à me tuer 34 fois...

Plus j'avance, et plus cela devient compliqué. Que se passe-t-il enfin ?!
46 morts contre Mettaton.
...
Cela prenait beaucoup plus de temps que je ne l'avais prévu...

Mais j'y étais enfin parvenue. J'étais enfin arrivée dans ce fameux couloir. Là où le comédien m'attendait bien sagement.
Mais je connais tous ses petits tours.
Il ne réussira plus à m'impressionner. =)

Sans : Heh. Enfin arrivée ? J'trouve que t'as mis beaucoup de temps avant d'arriver jusqu'ici. T'as eu des petits problèmes en route ?

Le skeleton me fixait avec un sourire malicieux.

Chara : C'est toi qui est derrière tout ça ?!!

Il ricana longuement avant de répondre.

Sans : Hehe. Si j'te disais que j'ai prévenu au préalable le plus gros des monstres en leur disant qu'une gamine démoniaque possédait Frisk et la forçait à commettre un Génocide contre sa volonté...tu m'en voudrais beaucoup ?

Chara : Haha. Pour t'empêcher de faire le sale boulot toi-même ?

Sans : Heh. Premièrement, en effet le fait de tuer ma copine de mes mains ne m'enchante pas. Deuxièmement, comme j'savais que t'étais toujours là, j'ai préféré prendre les devants pour te mettre un maximum de bâtons dans les roues !

Il me regardait avec un sourire amusé.

Chara : Alors ce n'était pas juste une "hypothèse" comme tu l'avais dit...

Sans : Eh nan ! J'savais que t'étais toujours là ! Parce que t'es du genre à ne jamais laisser tomber.

Chara : Tu as encore menti à Frisk.

Sans : Pas du tout nan. C'était juste pour te faire baisser ta garde. Si j'avais déclaré haut et fort que JE SAVAIS que tu étais encore en elle, tu te serais déchaînée et tu m'aurais tué directement. Alors que là...j'peux toujours te faire passer un bien plus mauvais quart d'heure que les autres monstres t'ont fait passer juste avant !

La phase de combat se déclencha.

Sans : C'est une magnifique journée dehors. Les oiseaux chantent

Il commence directement par une attaque en traitre ?!
Heureusement que c'est le même enchaînement que dans la précédente timeline...

Sans : Bref ! Comme j'le disais, c'est une magnifique journée dehors. Tu dois être très fatiguée non ? Vu le nombre de fois que t'es morte avant d'arriver ici ! Heh. Tu veux pas faire une pause ?

Chara : Pourquoi...Pourquoi tu n'as pas essayé de sauver qui que ce soit si tu savais comment ça allait finir...?

Sans haussa bêtement les épaules avec flemmardise.

Sans : Ça sert à quoi ? Puisqu'au final j'vais crever quand même ? Heh.

Le skeleton ferma les yeux, son visage et sa voix emplis de tristesse.

Sans : Après c'est pas plus mal. Pourquoi j'voudrais vivre dans un monde où mon p'tit frère est mort ? Et où tu prives Frisk de sa liberté ? Heh. Au moins, après ça...j'pourrai rejoindre Pap's.

Chara : Alors...dans quel but me combats-tu ici ?

Sans : J'sais pas trop. Te gonfler en te tuant une bonne centaine de fois ? J'veux dire...t'as beau connaître mes enchaînements, ils restent beaucoup trop rapides pour toi. Et bien pensés !

Je fronçai les sourcils, étonnée.

Chara : En quoi ils sont bien pensés ?

Sans : Hehehe. Bah...pour commencer, j'me sers des attaques "bleues" à mon avantage. T'as jamais capté à quoi correspondaient les attaques oranges et bleues ?

Chara : Que veux-tu dire...?

Sans : Heh. Ça me déçoit que tu ne l'aies pas encore compris ! "Orange" pour la Bravoure, et "Bleu" pour la Patience. Sans parler du "Vert" pour la Gentillesse. Les couleurs des traits magiques quoi ! Pour les attaques oranges, tu dois bouger pour ne pas être blessée. Ce qui signifie qu'il faut faire preuve de beaucoup de Bravoure pour oser se jeter en plein milieu d'une attaque !

Ce qu'il dit m'étonne fortement. Comment je n'ai pas pu réaliser plus tôt...

Sans : Pour les attaques bleues, tu ne dois pas bouger. Ce qui demande de la Patience. Et enfin, pour les attaques vertes...heh, c'est même pas une attaque ! Et faut être très Gentil pour vouloir soigner son ennemi !

Chara : Tu es au courant de beaucoup plus de choses que ce que j'imaginais...

Sans : Pour en revenir à mes attaques bien pensées, quand j'me sers des attaques bleues, je teste pas ta Patience ! J'me sers juste de leur particularité à blesser ce qui est en mouvement durant une série d'attaques où ton ÂME est forcée d'être en mouvement à cause de la gravité que j'lui applique ! Heh !

Chara : Tch...tu es aussi insupportable et vicieux que lui.

Sans : Ne me compare pas à cette ordure.

Chara : C'est toi l'ordure plutôt.

Après un ricanement du squelette, le vrai combat put enfin commencer.
Et il avait eu totalement raison.
Malgré le fait que je connaisse les enchaînements par coeur, je suis déjà morte 17 fois en moins de cinq minutes.
Mais je parviens petit à petit à prendre l'ascendant sur lui car il se fatigue très facilement.

Sans : Aah...aah...hey...dis-moi...j'suis pas obligé de refaire tout mon discours sur l'amitié ?

Chara : Étant donné que tu vas mourir, non.

Sans : Heh. Charmant. Mais j'suis pas encore mort tu sais ?

Q-quoi ?!
Encore cette prison d'os ?! Mais je ne l'ai même pas épargn--

GAME
OVER

daaaaaaans ta face !

t'es sûre que tu veux pas laisser frisk tranquille ?
on pourrait discuter autour d'un bon HEAD-dog.
heh !

Je revins en face de cet idiot, mais cette fois j'avais une nouvelle stratégie qui ne lui avait pas échappée.

Sans : Ce que tu bois...heh.

Chara : Exact. J'ai rempli mon inventaire uniquement de Sea Teas !

Sans : Heh. Bien pensé gamine.

Quoi ?!
Ses attaques sont encore plus rapides qu'auparavant !!

Sans : Hehehehe. Tu espérais m'avoir en augmentant ta vitesse ? Dans ce cas-là, j'ai juste à me caler sur ton rythme. Mais...

Il haussa les épaules.

Sans : C'était bien essayé ! Espèce de spammeuse !

Je perds beaucoup trop de HP !

Sans : T'as quand même mal calculé ton coup ! Cet objet ne te restaure que 10 HP !

GAME
OVER

Pas le choix. Je vais devoir repasser à la bonne vieille méthode.
Après neuf autres morts, nous en étions enfin arrivé au stade où il avait épuisé toute sa magie.
Il n'allait pas tarder à s'évanouir. =)

Sans : Aah...aah...hehe. J'savais bien que mes efforts allaient encore une fois être vains. Tu n'abandonnes jamais...exactement comme lui...

Chara : Dépêche-toi de tomber dans les pommes qu'on en finisse.

Sans : Heh. Nan...j'vais pas reproduire la même erreur.

Le skeleton ricana brièvement avant de s'asseoir à même le sol avec un sourire.

Sans : J'vais garder mon tour, et cette fois, je resterai éveillé ! Heh.

Chara : Tu ne tiendras pas longtemps comme ça vu ton état.

Sans : Oh que si. Je tiendrai le temps qu'il faudra.

Le skeleton me fixait avec sa pupille droite brillant d'un jaune comme...comme...

* Jaune comme la Justice.

Cela faisait déjà 45 minutes, et il n'avait toujours pas cédé. Nous étions en train de nous fixer silencieusement, chacun à l'affût du moindre signe de faiblesse de l'autre.

Sans : Pourquoi tu fais ça ? J'veux dire...t'avais l'air d'aimer ta famille.

Chara : Arrête de parler comme si c'était de ma faute.

Sans fronça les "sourcils", irrité.

Sans : Quoi, tu vas quand même pas dire que c'est la faute de Frisk ?

Chara : ...

Sans : ...t'es complètement fêlée ma parole.

Chara : Et toi donc, Monsieur "Je me contrefous des autres et je mens à tout le monde".

Sans : Tch. J'vois même pas pourquoi j'm'embête à causer avec toi.

Chara : ... Au fait. Pourquoi t'as traité Kitten de hackeuse...?

Sans : Pff. Trois fois rien. Elle a juste réussi à récupérer le Vrai Couteau à un endroit où elle n'était pas censé l'avoir et elle l'a dupliqué pour en remplir tout son inventaire. Et aussi, ses Reloads ne nous affectaient pas.

Chara : Je comprends mieux...

Et nous restâmes ainsi durant trois longues heures sans se parler. Trois heures au bout desquelles il était sans même se rendre compte tombé de fatigue. Je fixais longuement les onomatopées en "Z" qui flottaient au dessus de sa tête avant que je ne me rappelle de quelque chose d'amusant.

Chara : Le trait de famille est vraiment visible.

* Cette police de caractères. Le Aster.

Je me levai doucement sans faire de bruit pour avancer vers le comédien, abattant mon couteau sur lui. Bien évidemment, il avait esquivé.

Sans : Heh. Tu croyais vraiment--

Ce deuxième coup de couteau avait comme la première fois infligé 9999999 HP de dégâts au skeleton qui encore une fois était étonnamment en train de saigner.

Sans : Heh. J'me doutais que ça finirait comme ça...

Chara : J'ai pas le temps pour ça.

Sans : Heh. Avant...que j'aille chez Grillby's...tu sais ce que représentent le nombre de dégâts que tu fais ?

Chara : Le nombre d'HP que j'enlève à un monstre.

Le skeleton ricana faiblement avant de reprendre la parole.

Sans : T'as encore beaucoup de choses à apprendre gamine. ... Papyrus...t'inquiète pas j'arrive.

"Together you and I will always be alive,
Connected close to you I'll stay."

Le sac d'os se traina alors jusqu'à la sortie, laissant mon LV monter à 20 et me permettant d'aller achever Asgore.
Puis Flowey vint comme d'habitude me casser les pieds.

Flowey : Tu comptes faire ça encore combien de temps Chara ?! Quel est ton intérêt à faire ça ?!

Chara : Me venger.

Je tuai Flowey de la même manière que la dernière fois avant de rencontrer à nouveau Frisk. =)

Chara : Salutations, Frisk.

La brune était en train de pleurer.

Frisk : Pourquoi...pourquoi tu m'as forcée à faire ça à nouveau ?!

Chara : Tu sais qui je suis, n'est-ce pas ? "Chara". Le démon qui vient quand les gens l'appellent par son nom. Peu importe quand. Peu importe où. Temps après temps, j'apparaîtrai. Et avec ton aide, nous éradiquerons l'ennemi et deviendrons fortes.

Frisk : N-NON ! Je ne veux pas ! Je ne veux plus...je t'en supplie...arrête ça...

Chara : ATK, DEF, GOLD, EXP, LV. À chaque fois qu'un nombre augmente, ce sentiment...C'est moi. "Chara".

Frisk : Tais-toi...

Chara : Mais. Toi et moi ne sommes pas pareilles, n'est-ce pas ?

Frisk leva la tête vers la petite fille, surprise.

Frisk : Bien sûr que non ! Qu'est-ce que tu veux dire ?!

Chara : Cette ÂME résonne avec un sentiment étrange. Il y a une raison pour laquelle tu continues de recréer ce monde. Une raison pour laquelle tu continues de le détruire. Tu es en proie à une sentimentalité pervertie.

Frisk : MAIS JE N'AI RIEN F--

Chara : Hmm. Je ne peux plus comprendre ces sentiments. Malgré cela, je me sens obligée de te suggérer. Tu devrais choisir de recréer ce monde encore une fois. Une autre voie sera bien plus convenable.

Frisk : Une autre voie...?

Chara tendit une main vers Frisk avec un sourire enfantin.

Chara : Maintenant, partenaire. Renvoyons ce monde dans les abysses.

Frisk : Mais je veux juste Reset et mettre fin à ce calvaire...

La jeune fille se mit à sangloter, sombrant peu à peu dans le gouffre du désespoir. Mmh...

Chara : Hmm...Ce sentiment que tu as. C'est exactement ce dont je parlais. Malheureusement, en prenant en compte tout cela...TU AS FAIT TON CHOIX IL Y A LONGTEMPS.

Frisk : Mais ce n'est pas moi qui ai...

L'humaine marqua un temps de pause avant de se résigner.

Frisk : De toute façon...ce monde est mort...il n'y a plus rien...alors autant que j'accepte...

Chara se mit à sourire avec satisfaction.

Chara : Bien. Tu es une excellente partenaire. Nous serons ensemble pour toujours, n'est-ce pas ?

Frisk : Pour...toujours...?

La brune ferma lentement les yeux.

Frisk : Ça veut dire...que l'Enfer ne cessera jamais de s'abattre sur nous...

L'humaine garda les yeux fermés durant de longues secondes pendant lesquelles elle était en train de se morfondre.
Mais elle les rouvrit brusquement lorsqu'elle entendit un son extrêmement familier.
Un son qui lui brisait les tympans.
Elle leva alors la tête et fut pétrifiée en faisant face à l'homme dont ce son provenait.

Gaster : Ma foi, tu me sembles bien en difficulté, humaine.

Frisk : G-Gaster ?! Mais...comment c'est possible ?! Vous n'êtes pas censé pouvoir me parler !

L'homme élargit son sourire avant de répondre calmement.

Gaster : Pourquoi paniques-tu ainsi ? Il est tout à fait normal que je sois ici. Sais-tu où toi et Chara étiez il y a quelques instants ?

L'humaine pencha la tête, confuse.

Frisk : Je...ne sais pas. Dans mon esprit ?

La masse ténébreuse ricana avec amusement.

Gaster : Bien sûr que non, chère humaine. Vous étiez tout simplement dans le néant. Un vide noir, si tu préfères.

Frisk : Un...vide ?

La brune fixait son interlocuteur, ne comprenant pas.

Gaster : Ton monde a disparu. Ou du moins, cette timeline. Chara l'a détruite, puis effacée grâce à ton aide. Et comme il se trouve que le void est désormais mon habitat, j'ai tout simplement profité de cet intervalle de temps pour te parler.

Frisk : Me parler...? Mais pourquoi ?

Gaster : Car j'ai eu raison sur toute la ligne. Tu as causé la destruction de ce monde à deux reprises, humaine.

La brune serra les poings, irritée.
Frisk : JE N'AI RIEN FAIT !! TOUT EST DE LA FAUTE DE CHARA !!

Gaster : Peut-être, mais c'est uniquement grâce à toi et tes capacités qu'elle est parvenue à ce résultat. Donc c'est de ta faute.

Frisk : Mais pourquoi vous persistez à dire que c'est de ma faute ?! C'est elle qui a pris possession de mon corps, elle qui a tué tout le monde, et elle qui a détruit notre monde !!

Le scientifique resta silencieux un temps, semblant réfléchir. Puis il reprit la parole toujours aussi calmement.

Gaster : Sans est loin de tout t'avoir expliqué alors je ne peux t'en vouloir pour ton ignorance.

Frisk : (Il ose me prendre de haut en plus ?!)

Gaster : Écoute-moi bien attentivement, humaine. Je vais tout t'expliquer sur le fonctionnement d'une timeline et d'une worldline.

L'humaine se contenta d'hocher la tête, semblant tout à coup bien plus intéressée.

Gaster : Comme te l'a expliqué Sans, une timeline suit une certaine série d'événements. Lorsque tu Reset, tu changes, ne serait-ce qu'infimement, le cours de ces événements sans même forcément t'en rendre compte. Ainsi, tu crées une nouvelle timeline différente. Maintenant, je vais t'expliquer pourquoi Sans exècre autant le pouvoir de Reset et t'as fait promettre de ne pas l'utiliser.

L'homme ferma les yeux un instant avant de les rouvrir.

Gaster : Il n'a pas tout a fait raison lorsqu'il affirme que la timeline précédente est "consumée" après un Reset. Elle existe toujours. Par conséquent, la multiplication des Resets créé indubitablement la multiplication de timelines qui coexistent. Et ces timelines finissent toujours par se croiser à un moment donné. Vois-tu où je veux en venir ?

Frisk : P-pas vraiment...

Gaster : Le danger dans un Reset est d'engendrer une timeline différente dans laquelle un mauvais événement survient. Par exemple, l'arrivée de Kitten dans l'Underground. Et ce genre d'événement peut changer la wordline.

Frisk : Wordline...?

Gaster : "Ligne d'univers". La différence entre une timeline et une wordline est tout simplement le monde en lui même. Pour t'expliquer simplement...pour ce monde, il existe trois worldline différentes. La route Pacifiste, la route Neutre et la route Génocide. Et il existe sept worldlines pour la route Neutre. Sans parler des autres worldlines existantes pour les deux autres routes. Ce qui nous donne un total de 22 fins differentes possibles pour ce monde. Pour te donner un exemple simple, si tu fais une route Pacifiste et que tu fais le choix de Reset juste après, puis que tu ne suis pas la même série d'événements mais que tu ne tues personne, seule la timeline changera car au final, tu auras toujours une fin Pacifiste. En revanche, si tu débutes une route Pacifiste, que tu épargnes tout le monde et remplis tous les critères mais qu'à la fin, tu tues Asgore même par accident, la worldline changera car le destin du monde sera tout autre, et tu passeras à une route Neutre.

Frisk : D'accord, ça j'ai compris, mais quel rapport avec le fait que tout est de ma faute...?

Gaster baissa la tête d'un air sinistre.

Gaster : Comme je te l'ai dit, plusieurs timelines qui coexistent finissent par se croiser à un moment donné. On appelle cela un point de convergence. Et nous totalisons pour l'instant six timelines où des personnes meurent. Peu importe le nombre de fois où tu vas Reset et lutter pour préserver ta timeline, elle convergera forcément avec une des timelines désastreuses précédentes. Ce qui entraînera inéluctablement la même série d'événements tragiques. Pour être plus clair avec toi...

L'ombre releva la tête vers la jeune fille, la fixant avec un regard et un sourire affreusement malsains.

Gaster : TU ES UN POINT DE CONVERGENCE.

La brune sursauta, tétanisée par la peur qui la saisissait.

Frisk : C-comment ça ?!

Gaster : Ton arrivée dans l'Underground a permis à Chara d'investir ton corps. Et cet événement est commun à toutes les timelines et worldlines. Or ton corps lui permet d'effectuer une route Génocide. De plus...ta présence en ces lieux attire cette Kitten. La conclusion logique à tout cela est...que ton existence a toujours été et sera toujours un danger.

L'humaine serra les dents de rage.

Frisk : Alors quoi ?! Vous allez me tuer, comme ça tout rentrera dans l'ordre ?!

Le scientifique ricana lentement avant de répondre.

Gaster : Ce serait en effet le choix le plus rationnel. Mais je ne peux pas, pour la simple raison que ce monde est détruit et ne peut revenir seulement grâce à Chara qui a besoin de ta DÉTERMINATION pour le "Restaurer". Si tu meurs, cela reviendra à donner à cette enfant le monopole sur ce monde, et elle sera libre de continuer à y semer le chaos et la destruction.

Frisk : Quoi...? Reset n'est pas suffisant ?

Gaster : Ce monde a été effacé. Tu ne peux pas créer de nouvelles timelines dans un monde inexistant. Voici le véritable sens du mot "consumer" une timeline. Ton Reset n'efface pas les précédentes timelines mais les laisse coexister. En revanche, le True Reset et le bouton Effacer de Chara suppriment totalement l'existence de ces timelines. Voilà ce que Sans appelle "consumer".

Frisk : Alors...

Gaster : De plus, je ne suis pas ici dans la volonté de te tuer.

La masse volatile élargit son sourire.

Gaster : Je suis ici pour te donner des conseils. Si je t'ai expliqué tout cela, c'est pour t'aider à mieux distinguer les points de convergence d'une timeline.

Frisk : Vous voulez dire que...?!

Gaster : Tu es certes le point de convergence principal car ta mort mettrait un terme à ces catastrophes d'une manière aisée et prompte, mais...

L'homme se mit à rire, baissant la tête avec un sourire en coin.

Gaster : Je suis parvenu à réaliser qu'elle mettrait Sans en colère. Par conséquent...

Il posa à nouveau son regard sur la brune avec un air terriblement froid et sérieux.

Gaster : Je te conseille fortement de trouver une solution dans la prochaine timeline, tant que tu en auras l'occasion et qu'il ne sera pas trop tard. Car sinon, je ne serai plus aussi clément et...

Son sourire devint terrifiant, tout comme le son atroce qui émanait de lui.

Gaster : TU MOURRAS À L'ENDROIT MÊME OÙ TU TE TIENDRAS.

La jeune fille ravala sa salive, trop terrorisée pour répondre quoi que ce soit.

Gaster : Bien. Sur ce...laissons ce monde repartir du début de ta SAUVEGARDE. Et...tu devrais penser à demander à Sans de te parler de ce True Reset qu'il t'a fait faire. C'est une histoire vraiment très...très intéressante.

Avant d'avoir même l'occasion de dire quelque chose, l'humaine sombra dans l'inconscience.

Une fois réveillée, Frisk porta une main à sa tête, encore engourdie puis s'asseya lentement. Elle leva les yeux vers Sans et attendait que sa vision soit moins trouble. Lorsqu'elle eut repris totalement ses esprits, le skeleton ne s'adressa pas à elle pour s'assurer que tout allait bien. Car il faisait face à quelque chose de tout à fait effrayant.
Une vision qui terrifia tout autant l'humaine quand elle tourna la tête dans la même direction que le skeleton.

Frisk : Comment...est-ce possible...?

Chara : Salutations~

L'enfant diabolique se tenait devant le couple avec un large sourire, bel et bien en chair et en os.

Sans : Comment peux-tu être ici alors que tu es morte...?

Chara : Je voulais juste définitivement récupérer mon dû.

La petite fille leva alors une main, y faisant apparaître l'ÂME de Frisk à la plus grande stupeur de cette dernière.

Frisk : M-mon ÂME...

Sans serra les poings avant de se lever d'un bond, le regard empli de haine et de colère.

Sans : QU'EST-CE QUE TU VEUX À LA FIN ?!

Chara : Simplement me venger. De vous tous. Par ses actions, Frisk m'a ouvert les yeux et m'a rappelé que vous êtes tous mes ennemis, tout comme les humains de la Surface. Quand vous serez tous morts, j'anéantirai l'humanité entière, tout simplement.

Sans : Tu déconnes là ?!! Arrête de faire retomber la faute sur Frisk alors qu'elle n'a rien fait !!

Frisk : C'est vrai !!

L'enfant serra les dents, fronçant les sourcils avec agacement.

Chara : TOUT EST DE SA FAUTE ! C'EST ELLE QUI A COMMENCÉ À TUER TOUT LE MONDE !!

Les pupilles du skeleton se dilatèrent, tournant la tête vers la brune, complètement perdu et ne sachant plus quoi penser.

Frisk : Tu ne vas pas la croire quand même ?! Regarde-la ! Elle est complètement bipolaire ! Elle a récupéré mon ÂME et parle de trucider tout le monde !

Sans se massa le front, décontenancé.

Sans : C'est vrai...suis-je bête...Elle a toujours été une menteuse et une manipulatrice. Quand tu vois ce que Azzy est devenu à cause d'elle.

Chara : Je t'interdis de prononcer son nom !!

Chara se mit alors à rire de manière hystérique avant de prendre la parole.

Chara : Tu me traites de menteuse ? MOI ? Et toi !! Tu t'es vu ?! Toute ta vie n'est qu'un ramassis de mensonge ! Et tu as même manipulé celle que tu prétends aimer pour garder enfermés ici-bas tous les monstres juste pour pas que tu te sentes seul !

Le skeleton baissa la tête, le regard empli de tristesse.

Frisk : Sans ! De quoi elle parle ?! Explique-moi bon sang !!

Chara : C'est vrai ça, Sans ! Explique-lui ! Haha ! Dis-lui à quel point tu es monstrueux et égoïste ! Que tu lui as fait faire deux routes Pacifistes pour pouvoir l'obliger par la suite à faire un True Reset afin d'effacer ses souvenirs de ce que tu as fait !

Frisk : Sans...C'est vrai tout ça...?

Le squelette serra les poings, son visage se crispant de plus en plus et son rythme cardiaque s'accélèrant significativement à cause de l'angoisse qui le rongeait.

Sans : E-elle a raison...ne cherche pas à en savoir plus...s'il-te-plaît.

Flowey : Chara !! Tu sais très bien que ce n'est pas ce qu'il s'est vraiment passé !

Les trois individus posèrent leur regard avec stupéfaction sur la petite fleur qui venait d'arriver. Surtout Sans.

Sans : Flowey, fais pas ça...

La fleur dorée fronça les sourcils.

Flowey : Désolé mon grand, mais Frisk mérite de connaître la vérité.

Frisk : La vérité...sur pourquoi Sans a forcé tout le monde à rester ici ?

Flowey : Ce n'est pas exactement ce qu'il s'est passé. Chara, écoute bien toi aussi.

La petite fleur inspira longuement avant de commencer son explication.

Flowey : À la fin de sa route Pacifiste, Frisk a brisé la barrière. Puis elle a eu la gentillesse de venir me dire une dernière fois au revoir quand j'étais encore Asriel. Et elle a attentivement écouté ce que j'ai...ce que Asriel a dit. Qu'à la Surface, la gentillesse ne servait pas toujours à régler les conflits. Et qu'il y avait beaucoup plus de "Flowey" qu'elle ne pouvait l'imaginer. Mais elle a quand même voulu croire en l'humanité, et finalement tous les monstres sont allés à la Surface. Et...Ça ne s'est pas très bien passé pour eux. Les humains ne les ont pas acceptés. Du tout.

Frisk : Comment ça ?

Le skeleton ricana tristement avant de répondre.

Sans : Tu croyais sérieusement qu'on allait vivre en paix avec les humains ? Que...j'sais pas moi...que Tori allait devenir prof, que Pap's allait conduire une belle décapotable rouge et que Mettaton allait devenir une star ? Chez les humains ? Frisk. C'est une civilisation qui trouve moyen de discriminer leur propre race pour des différences stupides et qui arrive à se faire la guerre entre eux ! Fallait pas espérer qu'ils allaient joyeusement ouvrir les bras à des monstres. Les humains ont peur de ce qu'ils ne connaissent pas.

Flowey : Et j'en suis la preuve. Je serais pas mort s'ils étaient si "amicaux". C'est pour ça que "Asriel" t'avait mise en garde. "Ne tue pas, et ne sois pas tuée".

La fleur dorée soupira.

Flowey : Quand j'ai vu la tournure que ça prenait, je t'ai conseillé de Reset. Bien sûr, au départ, Sans s'est opposé à cette idée. Puis une autre idée t'es venue. Dans ta prochaine timeline, tu allais forcer les monstres à ne pas aller à la Surface en leur expliquant la situation. Sans a fini par accepter puisque ça restait une meilleure option que de se faire maltraiter par les humains...Alors tu as Reset et fait une seconde route Pacifiste, et cette fois, tu as empêché les monstres d'aller à la Surface. Toriel a par la suite instauré cette loi inviolable. Mais...

Frisk : Mais...?

La brune fixait curieusement la fleur.

Sans : Tu n'as pas pu supporter ce fardeau. Tu n'avais que huit ans...la culpabilité...te rongeait en permanence quand tu voyais chaque jour les monstres te détester un peu plus pour les avoir privés de la liberté qu'ils avaient attendue depuis si longtemps alors que la sortie était juste sous leurs yeux.

Frisk : Alors...que s'est-il passé...?

Le skeleton détourna le regard en souriant tristement.

Flowey : Sans...Sans a décidé d'endosser ce fardeau à lui tout seul. Je lui ai parlé du True Reset, et nous avons constaté qu'il se débloquait après deux routes Pacifistes. Il savait que ce bouton allait effacer les souvenirs de tout le monde, même les tiens et les miens. Bien évidemment, il t'avait menti en te disant que vous alliez trouver une autre solution.

Le squelette prit soudainement la parole, la voix tremblante.

Sans : Je savais très bien que si je te disais la vérité...que j'allais moi-même empêcher les monstres d'aller à la Surface et encaisser leur haine...tu...tu allais refuser. Mais...

Les larmes se mirent à perler sur les joues du squelette malgré son sourire.

Sans : J'pouvais pas supporter l'idée que tu te sentes aussi coupable et que tu aies à vivre avec ça sur la conscience alors que tu étais si petite ! Je...j'préférais largement que ce soit moi qui subisse tout ça...Du coup j'ai profité du fait que le True Reset effacerait ta mémoire. Mais j'ai quand même tout raconté à Flowey pour avoir un témoin, au cas où.

La fleur se mit à ricaner d'un air sarcastique avant de répondre.

Flowey : Tu as beau être une ordure souriante, c'est bien la seule bonne action que tu aies faite dans ta vie ! Hah !

Puis il tourna la tête vers Frisk avant de tiquer en la voyant dénuée de toute expression.

Flowey : Oh oui. J'aurais dû m'en douter. Elle s'en fiche.

Sans ricana bêtement.

Sans : Elle n'a plus du tout d'ÂME. J'peux pas lui en vouloir...

Frisk : Ce n'est pas que je m'en fiche. Mais...je ne ressens rien. Désolée Sans. Mais te voir pleurer ne me donne pas du tout envie de te réconforter.

Le skeleton sursauta, achevé par cette froide réponse.

Sans : T-t'aurais pu employer plus de tact pour m'annoncer ça...Ça fait mal tu sais ? Je t'aime toujours moi !

Flowey éclata de rire, amusé.

Flowey : Bienvenue dans mon monde ! Mh...quoi qu'il en soit...J'espère que tu as compris la vérité, Cha--

La fleur avait levé la tête en direction de l'enfant, mais elle n'était plus là.

Flowey : ...ra.

Frisk : C'était temps de s'en préoccuper.

Flowey : Garde-le plus toi, ton sarcasme à la noix !!

Sans : On peut dire qu'on a "chara"ment gaffé là ! Heh.

Personne ne rit à cette blague. Pas même Frisk.

Sans : J'sens que j'vais m'amuser...

Flowey roula des yeux avant de prendre la parole.

Flowey : Peu importe. Retrouvons vite Chara avant que ça ne dégénère.

La brune se leva, commençant à avancer vers la porte avec Sans et Flowey.

Frisk : C'est vrai. Gaster m'a conseillé de vite trouver une solution.

Sans : Q-quoi ?! Gaster ?! Quand ça ?!

Flowey : N'empêche...Je me demande bien comment Chara a pu obtenir un corps physique.

C'est alors qu'un long cri attira fortement leur attention. C'était une voix féminine qui était en train de tomber.
Le trio se retourna brusquement, se précipitant vers le lit de fleurs dorées sur lequel une humaine qui ne ressemblait pas à Kitten venait de chuter.
Elle était en train de se frotter le bas du dos, les yeux clos à cause de la douleur.

? : Aïe aïe aïe...je viens de m'exploser le derrière !

Elle ouvrit alors les yeux pour observer les trois individus qui la fixaient avec stupéfaction.
Elle se mit à ricaner, souriant bêtement.

? : Haha, pardon. Je voulais dire le coccyx !

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