J'ai pas pour habitude de mettre un mot au début de mes chapitres, mais là ça me semblait important de le faire.
Donc, je ne décrirait pas ce chapitre comme étant choquant, car je ne pense pas qu'il l'est. Seulement, si vous êtes très sensible, et que la description de la souffrance d'une personne vous choque, sautez la fin du chapitre.
J'aimerais aussi faire une précision. Quelqu'un d'intègre, c'est quelqu'un qui tient à ses principes, et qui ne les bafoue pas. Je dis ça car je sais que tout le monde ne connaît pas forcément la définition de l'intégrité. (Moi la première hein)
Bref, je vous souhaite un bon chapitre !

Le matin se levait sur Mt Ebott. L'air était frais. Le soleil montait peu à peu dans le ciel, illuminant petit à petit la grande montagne.

Montagne sur laquelle on pouvait voir une jeune fille aux cheveux chatains. Elle portait un tutu assez vieux autour de la taille et marchait avec des ballerines aux pieds. Elle gravissait le mont. Seulement, on pouvait voir des larmes couler sur ses joues. La jeune fille courait aussi vite que ses jambes le lui permettaient, poussant son corps déjà épuisé dans ses derniers retranchements.

Elle savait qu'elle s'était promis de ne jamais abandonner le rêve qu'elle avait. Elle savait qu'elle s'était promis de toujours respecter les principes qu'elle se fixait,d'être toujours intègre. Mais... c'était si dur. Cela faisait si mal. Seulement, ce n'était pas le fait qu'on lui dise qu'elle n'y arriverait jamais qui la blessait. C'était le fait que ces cruels mots viennent de ses parents qui la tuait intérieurement. Ne pouvaient-ils pas simplement accepter son rêve ? Elle pouvait comprendre qu'ils n'y croient pas autant qu'elle y croyait elle, mais ne pouvaient-ils pas faire le moindre effort pour accepter le fait qu'elle y croie ? Apparemment non.

Alors elle courait. Bouger lui avait toujours permi de se vider l'esprit. D'habitude elle serait allée à la salle de dance et aurait répété ses mouvements et pas encore et encore, jusqu'à ce que son corps ne puisse plus suivre. Elle aurait eu beaucoup de courbatures et serait épuisée, mais au moins elle se serait sentie tranquille, vide de tous les doutes qui l'accablaient. Seulement, elle savait que ses parents viendraient la chercher ici en premier alors elle n'y était pas allée. Au contraire, elle était allée au dernier endroit où ils viendraient la chercher. La forêt du Mt Ebott. Elle connaissait les légendes sur cet endroit mais s'en fichait pas mal. Tout ce qu'elle voulait, c'était être seule et avoir la tête vide.

Elle courut comme ça de longues minutes, qui s'étirèrent jusqu'à former des heures. Mais alors que la jeune fille s'arrêtait une nouvelle fois pour reprendre son souffle, elle vit une caverne non loin d'elle. Décidant que c'était une bonne occasion de se changer les idées, elle entra dedans.  A peine eut elle fait quelques mètres que l'obscurité domina l'endroit. Elle distinguait à peine les formes face à elle. Alors elle ne vit pas le trou qui se profilait devant elle et ne sut qu'elle allait tomber que lorsque son pied ne toucha que du vide. Son coeur accélèra d'un coup, après avoir raté quelques battements. Non ! Elle ne voulait pas mourir ! Et ce fut sur cette pensée qu'elle s'évanouit.

Lorsqu'elle se réveilla, quelques heures plus tard, elle était allongée sur un lit de fleurs, indemme. La jeune fille se redressa d'un coup, et inspecta son corps, s'assurant que tous ses membres étaient à leur place. Elle soupira de soulagement en voyant que c'était bel et bien le cas.

Elle se leva, voulant sortir de cette grotte. Elle avait déjà suffisamment de problèmes avec ses parents comme ça, pas la peine d'en rajouter en disparaissant pendant plusieurs heures. La jeune danseuse se mit donc en route et sortit de la pièce où elle était.

Et elle tomba nez à nez avec une fleur souriante. La jeune fille ne put retenir le sursaut qui la prit et elle recula de quelques pas. Seulement, la fleur jaune l'avait vue et l'interpella, alors que son sourire s'étirait avec malice.

- Howdy ! Je suis Flowey, Flowey la fleur ! Tu es nouvelle dans l'Underground , n'est ce pas ? Ne t'en fais pas, je vais t'aider !

La jeune fille l'écoutait simplement parler, bien trop surprise de voir une fleur dotée de la parole pour oser répliquer.

- Comme je l'ai dit, tu es dans l'Underground, le royaume des monstres ! La fleur les fit entrer en combat. Tu vois ce coeur bleu ? Il s'agit de ton âme, la somme de tout ton être, alors fais-y attention ! Ici, nous sommes dans un combat. Ça se passera comme ça à chaque fois qu'un monstre t'attaquera, ce qui risque d'arriver assez souvent... Mais malgré ça, épargne les... on ne voudrait pas qu'il y ait un mort, n'est ce pas ? Un clin d'oeil accompagna cette phrase, malgré le ton hésitant qu'on pouvait percevoir, comme si Flowey lui-même n'était pas sur de ce qu'il disait.

Mais avant que l'âme indigo n'ai pu poser la moindre question, la fleur jaune avait disparu dans le sol.

Ce fut donc la tête pleine de question que l'humaine se mit en route dans le royaume des monstres.

Elle avançait plutôt bien, déjouant les énigmes avec facilité, en s'amusant presque -bien que la première vraie énigme l'avait inquiétée...des pics prêts à l'embrocher à moindre erreur !- et ce fut à la suite d'une d'elles qu'elle rencontra la gardienne des Ruines, Toriel.

Immédiatement, celle-ci était allée au niveau de l'enfant tombé. Une nouvelle pauvre âme tombée vers un funeste destin se disait-elle. Alors elle fit tout ce qu'elle put pour la retenir dans les Ruines, avec elle. Mais malgré l'amour que l'enfant lui portait, elle ne pouvait la faire oublier sa vraie famille, qui devait s'inquiéter pour elle, malgré tout.

Alors arriva le moment où l'humaine voulut partir des Ruines, et continuer son chemin afin de sortir de l'Underground. Et si elle pouvait libérer les monstres au passage, alors elle le ferait ! Voilà son nouveau but à atteindre. Libérer les monstres, et retourner ensuite chez elle. Ses parents ne pourraient rien lui dire étant donné qu'elle a fait un bonne action, et avec de la chance ils la laisseraient peut être même danser quand elle veut ! Et les monstres seraient libres, ce qu'ils méritaient amplement, bien qu'ils aient tenté de la tuer...

Toriel tenta vraiment de la convaincre de rester, mais ne put finalement pas résister à la vue de son visage triste et inquiet. Elle avait une famille en haut après tout... Et la femme chèvre ne pouvait remplacer celle-ci. Alors après lui avoir fait mille recommandations quant à son voyage, elle laissa la jeune humaine sortir des Ruines.

La première chose que cette dernière ressentit une fois dehors fut le froid qui mordait sa peau. Doucement, sans douleur, mais assez pour que ça soit plutôt désagréable. Mais elle n'en tint pas compte et continua d'avancer tout droit. Elle ne croisa personne pendant un bon moment mais avait l'impression qu'un regard pesait sur ses épaules. Seulement, personne n'était là.

Alors la jeune fille l'ignora simplement.

Le premier monstre qu'elle croisa, lui montrant que non, la zone n'était pas inhabitée, fut un grand squelette. Il portait une sorte d'armure sur le torse et autour de la taille, ainsi qu'une longue écharpe rouge. Voulant écouter les conseils de la gardienne des Ruines, elle tenta de le contourner afin de ne pas se faire repérer, et cela marcha.

La jeune fille se dépêcha donc d'avancer dans la zone enneigée, sans se faire voir par aucun monstre. Enfin presque aucun, car alors qu'elle entendait des pas un peu plus loin devant, elle partit immédiatement se cacher. Une fois à l'abri des arbres, sa respiration retenue, aussi immobile qu'une statue, elle regarda du coin de l'oeil qui était le monstre. Il s'agissait d'un squelette, bien plus petit que celui croisé précédemment, qui portait une doudoune bleue. Et leurs regards se croisèrent. L'humaine se figea, certaine qu'il allait attaquer. Mais à sa plus grand surprise, il se contenta de détourner le regard et de continuer son chemin. L'âme d'Intégrité ne comprenait pas. Mes monstres n'étaient pas censés attaquer les humains et tenter de les tuer ? Apparemment, pas ici.

Alors elle se dit naïvement qu'ils avaient peut être changé. Qu'ils ne voulaient plus l'âme des humains, qu'ils leur avaient pardonné. Cela sonnait tellement beau à ses oreilles.

Elle sortit de sa cachette, bien plus rassurée. Elle ne croisa aucun monstre durant un long moment, et remarqua que la luminosité de la grotte avait beaucoup baissé. Cela devait signifier qu'il faisait nuit.

Finalement, la jeune fille arriva à un village et le traversa sans peur, bien qu'il soit vide, toujours certaine que les monstres n'attaqueraient pas. Elle sortit ensuite du village et sentit la température se réhausser. A sa gauche se trouvait une rivière sur laquelle flottait des gros morceaux de glace et l'humaine se demanda à quoi ils pouvaient bien servir.

Elle les oublia rapidement en entrant dans la zone suivante. Cette partie de l'Underground était vraiment calme et le son des chutes d'eau au loin appelait à l'apaisement. Elle décida que cette zone serait sa préférée, sans même connaître les suivantes, si suivantes il y avait. Elle entendit des bruits de pas lourds et métalliques. Une armure peur être ? A moins qu'un monstre n'aie des jambes en fer, pensa t-elle, ça serait amusant à voir en tout cas.

Mais il s'avéra que le, ou la, propriétaire de ces pas n'était qu'un monstre ayant une forme humanoïde dans une armure. Cette armure lui recouvrait tout le corps, et l'humaine ne put voir à quoi ce monstre ressemblait sous sa protection.

L'âme indigo n'avait pas peur. Aurait-elle dû ? Certainement.

La personne en armure n'avait toujours pas parlé. Elle s'était figée. L'humaine la vit porter ses mains à son casque et le retirer lentement.

Une femme-poisson. Voilà à quoi ressemblait le monstre sous son armure. Elle n'avait toujours pas prononcé un mot et clignait rapidement des yeux, comme si elle n'était pas sûre de ce qu'elle voyait. Puis elle sourit. D'un sourire mélangeant joie et impatience.

- Humaine ! Prépare toi à mourir, car je vais te prendre ton âme ! Ici et maintenant !

La jeune fille tomba de haut. Pourquoi le squelette l'avait épargnée si les monstres en voulaient toujours aux humains ? Pourquoi l'avait-il simplement ignorée si leurs âmes étaient toujours autant convoitées ? Elle ne comprenait pas. Et elle se doutait que la personne face à elle ne lui donnerait aucune réponse. Seulement la femme poisson lui bloquait la route, l'empêchant de passer. L'humaine fit donc demi-tour, alors qu'une lance apparaissait dans la main du monstre. Elle vit la lance arriver au dernier moment et l'esquiva de justesse en faisant un pas sur le côté. Seulement, son tutu fut transpercé sur un de ses côté.

Mais cela n'était clairement pas sa preoccupation première. Cette place était occupée par les lances qui tombaient autour et sur elle, bien qu'elle arrivait plutôt bien à les éviter. Elle courut jusqu'à la pièce précédente, et se cacha derrière la cascade, passage qu'elle avait découvert peu avant. Sa poursuivante ne la vit heureusement pas faire et continua simplement sa route. L'humaine vit son ombre dépasser la cascade et soupira de soulagement. Que pouvait-elle faire ? Elle savait que si elle retournait chez Toriel, celle-ci l'accepterait. Mais elle s'était juré de libérer les monstres, alors elle le ferait. Il était hors de question pour elle de fuir, et de manquer à sa parole.

Puis, son attention se porta sur son tutu. Il avait une longue déchirure et l'élastique qui le faisait tenir à sa taille était à moitié coupé. Il ne tiendrait pas longtemps ainsi, elle en était certaine. Ce fut avec regret qu'elle le retira et le posa au sol. Elle se sentait à nu sans, tant le portait souvent. Seulement, la femme-poisson devrait sûrement être à sa recherche et la jeune fille se dit qu'elle ne devrait pas traîner. Elle sortit de la cascade et reprit son chemin. Son pas était rapide et son oreille attentive. Elle put passer quelques salles avant d'entendre de nouveau les pas métalliques. Elle regarda autour d'elle mais ne vit aucune cachette. Elle commençait à avoir peur. Qu'allait-elle faire ? Comme le son venait de derrière elle, elle se mit à courir, espérant ne pas se faire repérer. Mais son souhait ne fut pas exaucé et la voix de la guerrière résonna dans son dos.

- HUMAINE !

Elle se mit à courir le plus vite possible. Et remarqua à quel point ses pieds la faisaient souffrir. Entre sa course dans la forêt, celle qu'elle avait fait plus tôt, et le fait que ses ballerines n'étaient pas faites pour ça, elle n'était pas tant étonnée que ça. Mais la douleur était là maintenant et sa course se stopa. Elle était dans une salle magnifique, avec l'eau colorée d'un bleu azur luisant. Elle n'hésita pas longtemps et sauta à l'eau. Elle n'était pas trop froide, agréable, et fit un bien monstre à ses pieds.

Elle traversa l'eau, tentant de nager le plus discrètement possible car sa poursuivante entrait dans la salle. Elle atteignit une bande de terre, et vit un petit carré d'herbes hautes. Elle retira ses ballerines et les y déposa. Au point où elle en était, elle aurait moins mal si elle courait sans.

La femme-poisson approchait et l'âme bleu foncée espéra un moment qu'elle ne la verrait pas. Et une fois de plus, sa prière ne fut pas exaucée car le monstre tourna la tête vers elle.

Elle paniqua. La guerrière se dirigea vers elle rapidement, invoquant plusieurs lances bleutées. Lances qui furent envoyées dans sa direction.

L'humaine recula, pour voir qu'elle était bloquée. Aucune issue, son attaquante bloquant son seul chemin.

Les lances pleuvaient autour d'elle. Plus le temps passait, plus les éraflures firent leur apparition sur son corps et moins elle voyait de chances de s'en sortir.

Elle avait mal partout. Ses pieds, ses bras, ses jambes. Partout.

Alors elle tenta le tout pour le tout. Elle sprinta vers la femme en armure, passa à ses côtés et profita de sa surprise pour la dépasser et tenter de fuir.

Elle courait aussi vite que son corps meurtri le lui permettait. Elle allait le faire ! Elle allait survivre ! L'espoir réapparut.

Soudain, sans comprendre pourquoi, elle heurta le sol. Puis, la douleur la transperça. Son ventre. Un cri perçant lui échappa, symbole de sa souffrance. Elle savait qu'elle ne devait pas paniquer mais serait impossible pour elle. La douleur était partout. Et son ventre. Elle souffrait tellement. Tellement. Elle avait mal. Tellement mal.

L'humaine ne savait plus ce qu'il se passait autour d'elle.

Puis, après ce qui lui semblait être une éternité, ses larmes, retenues depuis tellement longtemps, lui échappèrent. Elles fuirent ses yeux en abondance. Larmes de douleur, larmes de désespoir, larmes de peur.

Elle n'en pouvait plus. Elle priait pour que cela termine ! Elle priait pour sa mort, si cela mettait fin à cette interminable souffrance.

La douleur était si forte... Bien trop pour elle.

La vision se troublait, mais était-ce à cause des larmes ? Ou à cause de la quantité astronomique de sang qui s'écoulait de ses nombreuses, très nombreuses, blessures.

Faites que tout cela se termine ! Je vous en supplie !

Un pic de douleur la fit hurler. Hurler intérieurement, car elle était à présent bien trop faible pour exprimer sa souffrance autrement que par des petits gémissements.

Pitié faites que tout s'arrête ! Achevez moi !

Elle sentait de moins en moins son corps. Ses mains, ses pieds. Comme si ils lui avaient été arrachés. C'était une belle comparaison. Elle ne les sentait plus mais elle sentait la douleur qu'ils lui procuraient. Elle ne sentait plus rien sinon la douleur.

Douleur.

Souffrance.

Peur.

Désespoir.

Le sang s'étalait de plus en plus autour du corps inerte de l'humaine.

Mais il fallut attendre quelques minutes avant que l'âme Indigo ne se mette à flotter au-dessus du corps.

Il y eut seulement un sourire sur le visage d'Undyne.

Le silence apaisant de Waterfall resta inchangé, malgré le liquide rouge qui se mélangeait à l'eau azurée.

Il y eut seulement le bruit des pas d'Undyne qui s'éloignait.

Il y eut seulement la douloureuse fin d'une humaine qui avait toute sa vie devant elle.

Il y eut seulement la fin de l'âme de l'intégrité.

Son intégrité avait mené Kurome à sa perte.

                   ~~~~~~~~~~~~~~~
2629 mots.

Hey !

J'espère que ce chapitre vous a plu, bien que la fin ne soit pas des plus joyeuses !

En l'écrivant, j'ai remarqué que les mots me venaient tous seuls, et que j'ai vraiment aucun mal à écrire ce genre de scènes. Comme quoi, on en apprend tous les jours.

Peut être que je devrais en écrire plus ? Par pour cette histoire par contre... Je vais pas tous les faire mourir dans d'atroces souffrances.

Bref, un chapitre bien plus long que les habituels, mais c'est un hors série, et ils seront tous plus longs que les normaux.

J'ai pas grand chose à dire sur ce chapitre à vrai dire... Et vous ?

Je vais directement me mettre à l'écriture des passés de Kiria et Kioma, vu qu'ils vont bientôt arriver eux aussi, comme ça, ce sera fait !

Sur ce, à dimanche prochain pour le "vrai" chapitre mes p'tits renards ❤ !