Chapitre 47

Frisk eut du mal à retenir le sourire qui voulait exprimer son soulagement. La fin serait différente. Peut-être arriverait-elle à convaincre Asgore de ne pas combattre ? Après tout ce petit changement lui prouvait que quelque chose avait changé. Après tout...

Les bocaux contenant les âmes collectées n'étaient pas sortis du sol.

- Asgore ! Laissez moi parler avant que notre combat ne commence. S'il vous plait.

Le roi ne prononça mot pendant quelques instants, semblant réfléchir à la demande. Il jeta alors un regard au squelette qui se trouvait derrière l'humaine, qui resta ancré dans son silence. Puis, un soupir fatigué s'échappa de ses lèvres et il fit disparaître sa lance rouge sang.

- Parle jeune fille, je t'écoute.

- Frisk, mon nom est Frisk. Le monstre hocha la tête et elle reprit. Vous avez bien en votre possession six âmes humaines, n'est-ce pas ? Et elles sont dans cette salle, je les sens.

C'était un mensonge, bien évidement, mais elle n'allait pas lui dire qu'elle avait, en quelque sorte, déjà vécu tout ceci.

- Mais... il y a un problème avec elles, pas vrai ?

Frisk tentait un gros coup de bluff sur le coup. Elle n'avait aucune idée de ce qui avait pu arriver aux âmes, ni même si elles étaient encore dans les bocaux étant donné qu'elles avaient voyagé avec elle. Heureusement, elle sembla avoir touché juste, car Asgore se tendit avant de soupirer tristement.

- Vois par toi-même Frisk...

Il claqua des doigts et doucement six bocaux sortirent du sol. Chaque bocal contenait une âme. Au moins, elles étaient là. Mais elles étaient ternes, horriblement ternes. Leur couleur d'habitude éclatante avait disparu pour s'être dirigée vers une sorte de gris légèrement coloré.

Chaque humain regarda son âme avec surprise, en silence. Aucun d'eux ne s'attendait à cela.

- Pourquoi nos âmes sont comme ça ? Se demanda Isoma à voix haute. Je comprends pas...

- Je pense, répondit distraitement Chara qui semblait en pleine réflexion, que vos âmes sont séparées en deux. Une moitié se trouve en Frisk, et l'autre ici. Enfin, vu l'apparence des âmes en face de nous, je pense que ça fait plus du deux tiers en Frisk, ce qui expliquerait que vous puissiez prendre forme à ses côtés, mais pas assez pour que tout le monde puisse vous voir, et que le dernier tiers se trouve ici. Et si c'est vraiment ça, on devrait pouvoir vous rendre vos corps assez facilement... Enfin, si Alphys n'a pas touché aux travaux de Gaster sur les âmes, bien sûr.

Asgore, qui ne pouvait entendre la discussion qu'avaient les humains, se contenta d'observer le visage concentré de Frisk, qui finit par prendre à nouveau la parole.

- Vous savez ce qu'il s'est passé ?

- Non... Un matin, elles étaient comme cela, alors que la veille elles étaient toujours normales. Alphys m'a dit que c'était comme si d'un coup on avait absorbé leur force. Seulement, ça semble impossible. Comment aurait-on pu absorber seulement une partie de l'âme ?

Frisk lança un discret regard à Chara qui soupira.

- Ce n'est qu'une supposition, mais je pense que l'explosion produite dans la précédente timeline ne pouvait pas tuer un humain, ce qui explique le fait que Frisk soit la seule restée en vie après ça. Mais vous aussi étiez là, même si absorbés par Asriel. Lorsque l'explosion l'a touché, et qu'il a été annihilé, vos âmes ont été libérées. Sauf que durant le combat qui s'était déroulé un peu avant, Asriel a puisé dans votre force. Voilà donc mon hypothèse. Lorsque vos âmes ont été libérées, elles étaient trop faibles pour rester stables dehors, sans corps. Autrement dit, elles n'avaient plus assez de Détermination pour rester à l'air libre sans se briser. Alors elles se sont instinctivement dirigées vers le seul réceptacle restant, Frisk. Comme vos âmes n'étaient pas "entières" lorsqu'elles sont entrées en Frisk, et que celle-ci à RESET, la partie de vos âmes qui n'a pas été absorbée est restée là où elle était censée se trouver. Dans les bocaux présents dans la salle de la barrière. Je parie ce que vous voulez que les âmes dans les bocaux ont perdu leur éclat au moment où Frisk s'est réveillée sur le parterre de fleurs dorées, à l'entrée de l'Underground.

- Donc... les âmes qu'on voit là, ce sont des bouts manquants de nos âmes ? Questionna Kioma, les sourcils froncés.

- Exactement.

Frisk, restée silencieuse durant le monologue de Chara leva les yeux vers Asgore.

- Je sais comment leur rendre leur état normal.

- Pourquoi ferais-tu cela ? Dans cet état, je suis presque certain que les âmes ne sont plus assez forte pour briser la barrière. C'est ta chance de survivre. Pourquoi vouloir leur rendre leur état originel ?

- Les humains étaient vivants lorsque la barrière a été créée. Pourquoi ne pourraient-ils pas la détruire en étant vivants ?

La jeune humaine n'ajouta rien et laissa le roi des monstres réfléchir à ses paroles. Ce dernier lui donna rapidement sa réponse, accompagnée d'un doux sourire.

- Tu insinue que tu es capable de leur rendre leur corps, n'est ce pas ? Et l'humaine face à lui hocha la tête. Si c'est réellement le cas, alors tu auras rattrapé la plus grosse erreur que j'ai faite dans ma vie, et je t'en serais reconnaissant jusqu'à mon dernier souffle.

Il semblait fatigué. Tout en lui renvoyait l'image d'une personne portant un énorme poids sur ses épaules, un poids qu'il portait depuis longtemps -peut-être trop longtemps- et que les années n'avaient cessé d'alourdir. Seulement tout le monde avait sa limite, et Asgore semblait être trop proche de la sienne pour son propre bien.

Frisk était heureuse de la tournure que prenait les choses. Asgore allait la laisser faire, elle pourrait donc aller voir Alphys pour elle aussi la convaincre, puis elle irait au True Lab. Entre temps elle se débrouillera pour encourager la scientifique royale à confier ses sentiments à Undyne, afin quelles puissent -enfin- se mettre ensemble. Si les encouragements de marchaient, ce qui était possible au vu de la timidité d'Alphys, alors elle irait voir Undyne et suivrait la démarche de la précédente timeline, elle était au moins sûre que cela fonctionnerait. Mais elle penserait à tout ceci plus tard, là elle devait se concentrer sur les âmes.

- Pour leur rendre leur état normal, il va me falloir les apporter au laboratoire dAlphys. Je ne peux rien faire ici.

- Je men doutais, ne t'en fais pas. Vas au laboratoire, je vais me débrouiller pour que les âmes s'y trouvent à ton arrivée.

La jeune humaine hocha alors la tête, un sourire impatient sur ses lèvres. Elle sentit alors une main sur son épaules et tourna la tête, pour se retrouver face à un Sans tout aussi souriant. Il hocha alors la tête, et Frisk comprit aisément le message. « C'est bien joué. »

- Je vais rester avec le roi, tu penses pouvoir t'en sortir sans moi ?

L'humaine leva simplement les yeux au ciel en réponse. Puis, elle reporta son attention sur le roi des monstres.

- Je pars tout de suite pour le labo dAlphys !

Et elle sortit de la salle de la barrière, tout sourire, la tête pleine d'espoirs.

Cette fin qui s'annonce radieuse t'emplit de DÉTERMINATION.

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1204 mots.

Heya !

Tout d'abord, vous pouvez me frapper. Très, très, très fort.

Ce chapitre devait sortir il y a deux semaines. Il était prêt. Mais comme une conne, j'ai oublié de le publier. ALORS QU'IL ÉTAIT PRÊT.

J'ai envie de sauter par la fenêtre sérieux...

Quant à la semaine dernière, j'ai juste pas vraiment eu l'occasion de l'écrire (mais c'est parce que j'étais très mal organisée).

Erk. Je suis désoléeeeeeeeeeee 😭.

Bref.

J'ai l'impression qu'on voit dans ce chapitre mon affection pour Asgore, voire peut être un peu trop...

Mais désolée, pour le coup je vais rien changer ! J'aime beaucoup ce personnage (beaucoup, beaucoup plus que Toriel.) et j'avoue ne pas avoir pu m'empêcher de rattraper ses erreurs.

Rebreeef.

J'ai très peur d'avoir, dans ce chapitre, expliqué des choses déjà dites.

Et si c'est le cas, je m'en excuse de tout mon coeur.

Mais il me semble pas avoir exactement expliqué ce qu'il s'était passé au tout début de l'histoire, alors je l'ai mis là.

Mais si je l'avais déjà fait, je vous donne le droit de me taper.

Très, très fort.

Enfin, sur ce... À la semaine prochaine mes p'tits renards ! ❤

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