Chapitre 17

Ils restèrent donc tous en bas, attendant que le rencard entre Papyrus et Frisk prenne fin.

Quelques minutes s'étaient écoulées, rythmées par le rire unique de Papyrus, avant que la porte d'entrée ne s'ouvre et que Sans ne pénètre dans la maison. Il partit s'installer dans le canapé, une bouteille de ketchup dans la main. Après une petite dizaine de secondes de silence, le nouveau arrivé prit la parole :

- Mon frère et l'humaine font leur rencard ?

Les interpellés le regardèrent, surpris. Bien qu'ils savaient depuis un moment que Sans les voyait, c'était la première fois qu'il se dévoilait et leur adressait directement la parole.

- Pourquoi vous faites cette tête ? Vous avez vu un fantôme ou quoi ?

Sa question fut suivie d'un soupir général.

- C'est nous qui devrions te poser cette question, rétorqua Kioma, comment se fait-il que tu puisses nous voir ? Tu es seul, si on oublie Frisk, que le peut.

- Et bien sache que je n'en sais strictement rien ! Il pointa son il gauche. Cet oeil, quand il est activé, me permet de voir des choses qui sont normalement invisibles aux yeux de tous. Il m'a suffit de l'activer une fois, et de vous voir, pour que vous deveniez entièrement visibles à mes yeux.

- Ton oeil s'active quand tu utilises ta magie. La voix froide et accusatrice d'Isoma coupa court l'explication de Sans. Et tu as dis l'avoir activé. Pourquoi ?

- Pour... vérifier quelque chose.

- Et qu'est ce que c'était ?

Le visage du garçon était froid et laissait seulement transparaître sa déception quant aux paroles de Sans. Pourquoi avait-il fallu qu'il dise ça ? Les souvenirs de cet oeil allumé, et de la cruelle sentence qu'il avait présenté pour lui se bousculaient dans sa tête. Colère, peur, trahison serraient son coeur et retournaient son estomac. Mais le pire était ce sentiment de déception qui lui brulait la gorge. Il était prêt à lui pardonner. Il état prêt à accepter ses excuses, si excuses il y avait. Il était prêt... à retrouver son ami. Alors pourquoi ? Pourquoi avait-il dit, fait, cela ? Et le silence pesant qui suivit sa question ne fit que renforcer son amertume.

Mais alors que Sans ouvrait la bouche, voulant sans-doute se justifier, Frisk et Papyrus sortirent de la chambre de ce dernier. Ils descendirent le sourire aux lèvres, Papyrus ayant gagné une amie et Frisk assurée que Papyrus ne soit qu'un ami. Le petit squelette grogna intérieurement, maintenant que son frère était sorti il lui était impossible de s'expliquer, bien qu'il n'en ait pas vraiment envie, et ce pour une bonne raison. Mais il préférait encore dévoiler ses craintes et s'excuser auprès d'Isoma afin d'essayer de se faire pardonner. Il ne voulait pas, il ne pouvait pas laisser passer cette chance ! Il s'en était toujours voulu d'avoir tué son ami et il n'était pas rare que celui-ci s'immisce dans ses rêves afin de lui rappeler son acte. Deux promesses se contredisant. Et depuis ce jour, et ces promesses, il haïssait en faire. Les promesses n'étaient que des chaînes invisibles, guidant tes mouvements sans que tu ne puisses aller contre ça, car tu as promis, et ça il aurait du le comprendre plus tôt. Mais sur le coup il n'avait pas réfléchi, elle celle qu'il avait adressé à son ami était sortie d'elle même, sonnant presque comme évidence. Il avait par la suite amèrement regretté ses paroles et les yeux tristes et trahis qu'avait posé Isoma sur lui, avant de se fermer à jamais, l'avaient déchiré intérieurement. Il ne savait même pas comme il avait réussi à amener son âme à son roi tant la vue du coeur orange dans ses mains le dégoutait. Il lui avait fallu de longs moi avant d'accepter sa mort, et surtout le fait que c'était lui qui l'avait provoquée. Même pas 20 ans et déjà meurtrier.(NDA : Je sais ne pas avoir précisé l'âge de Sans plus tôt, mais dans cette histoire il a entre 16 et 19 ans. De même pour Frisk, je vous laisse leur donner l'âge que vous voulez, du moment qu'il est dans cette tranche, sachant que Sans est plus jeune lorsque il tue Isoma ). Mais maintenant qu'il avait l'occasion de gagner son pardon, alors qu'il ne l'avait jamais même imaginé, il n'allait pas laisser passer cette chance. Seulement, il ne pouvait pas le faire devant son frère qui, lui, ne voyait pas les humains.

- Comment ça s'est passé vous deux ?

- Bien ! Répondit Frisk. Papyrus et moi sommes dorénavant amis !

A côté d'elle, le squelette à l'écharpe hocha vivement la tête en souriant.

- Tant mieux... Hey kiddo, j'ai une proposition à te faire. Ca te dirait de rester chez nous cette nuit ? L'après-midi est déjà bien entamé et tu n'auras pas le temps de traverser Waterfall avant la tombée de la nuit.

- Hmm... Tu n'as pas tord... Mais tu es sûr que ça ne gêne pas ?

- Certain ! Puisque je te propose.

- C'est d'accord alors ! J'accepte !

- Super, je te laisserais ma chambre, et, non, n'insiste pas, je ne changerais pas d'avis.

Finalement, Frisk accepta de prendre la chambre de Sans, bien qu'elle soit réticente de le déloger ainsi.

La fin d'après-midi passa vite, sous les discussions entre les humains et le plus petit des deux monstres squelettiques, Papyrus étant sorti entre temps. Sans apprenait à connaître les humains qu'il avait ardument évités lors de leur chute. Mais Isoma s'obstinait à n'adresser aucune parole à celui qui fut son ami, et celui-ci l'avait rapidement remarqué. Ils s'ignoraient donc, évitant jusqu'au regard de l'autre alors qu'ils ne souhaitaient chacun que pardon et rédemption. Vint le soir, où Frisk mangea avec Sans et Papyrus les pâtes que ce dernier avait préparées. Et, finalement, ils partirent tous se coucher.

Frisk entra dans la chambre de Sans, et vit le désordre qui régnait en maître incontesté de la pièce. Une petite tornade était même présente dans un coin de la pièce, c'est pour dire. Sans se mentir, Frisk se disait que c'était typiquement le style du monstre et qu'elle aurait été bien plus surprise si la chambre était parfaitement rangée, aussi ne fut-elle pas surprise par ce capharnaüm. Elle se coucha et s'endormit dans la dizaine de minutes qui suivit alors que ses compagnons, qui n'avaient pas besoin de sommeil, s'asseyaient par terre. Ils discutèrent entre eux, à voix basse, mais l'âme de la Bravoure n'entrait pas dans leur discussions. Le jeune homme semblait préoccupé, perdu dans ses pensées, qui, à son air, ne devaient pas être très joyeuses. Et alors que Kurome ouvrait la bouche pour lui demander si tout allait bien il se leva et sortit de la pièce, déclarant qu'il allait faire un tour.

Isoma descendit les escaliers et vit Sans, éveillé, assis sur le canapé. L'humain s'approcha et s'assit à ses côtés, en silence. Avec une voix qu'il s'efforça de faire sonner assurée il prit la parole.

- Je crois qu'il est enfin temps qu'on s'explique Sans.

Espérer une hypothétique réconciliation avec Sans t'emplit de BRAVOURE.

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1165 mots.

Hey !

Vous me haïssez ?

Faites pas genre, je sais que c'est le cas :3

En tout cas, comme vous vous en doutez, dans le prochain chapitre il y aura la discussion finale entre Sans et Isoma. Réconciliation ou pas ?

A la semaine prochaine mes p'tits renards ! ❤

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