La jeune fille ne dormit pas de la nuit, étant encore traumatisée par ce qui s'était passé et faisant plusieurs fois le même cauchemar où c'était elle que l'on brûlait tandis qu'elle hurlait son innocence. Chara se réveilla systématiquement en sueur et ne voulait plus fermer les yeux. Le lendemain elle vu, par la fenêtre de sa chambre, Undyne, Asriel et Asgore revenir. Mais Frisk n'était pas avec eux. Elle pleura de plus bel en pensant à cette pauvre Toriel et à son meilleur ami qui s'était probablement tué de chagrin. Elle entendit quelqu'un toquer à la porte, elle sécha ses larmes et sortit de sa chambre pour ouvrir. Mais elle constata que Gaster avait déjà ouvert la porte et que la personne qui avait toqué n'était autre qu'Asgore. Il voulut entrer mais Gaster l'arrêta en lui disant :

« Je ne vous permez pas d'entrer !

- Je t'en pris Gaster ! Pardonne moi !

- Vos excuses ne changeront passe que vous avez fait ! Vous rendez vous compte de l'acte infâme que vous avez commis ?!

- Tous le monde disait que c'était elle et je suis désolé de t'avoir frappé !

- Entre ce que les gens disent et la réalité il y a souvent un grand fossé ! » Répondit le squelette d'un ton réprobateur.

Soudain le fury lui agrippa violemment le bras, le tordant presque et lui sifflant :

« Je commence à être fatigué de ton air condescendant permanent Gaster ! Je suis ton maire ne l'oublie pas ! Tu ferais mieux de me parler autrement !

- Aïe !!!!! Lâchez moi ! S'écria le squelette de douleur.

- Non ! D'abord tu vas m'écouter ! Je n'ai que faire de ton jugement ! Tu entends ? »

S'énerva Asgore tordant de plus en plus le bras de Gaster. Mais malgré les plaintes du squelette, lui disant qu'il lui faisait mal, il ne le lâcha pas et continua :

« En tant que maire, je dois parfois prendre des décisions difficile ! Celle-ci n'était pas simple figure toi et je ne l'ai pas fait par plaisir ! Alors ce que tu penses de moi tu peux te le garder ! »

Il tordit de plus en plus son bras et Chara voulut intervenir, mais elle n'eut pas à le faire car Gaster gifla violemment Asgore. Le fury tomba par terre sous le choc et le squelette ferma rapidement la porte à clés. Asgore tambourina à la porte en lui criant qu'il n'avait pas fini de parler avec lui. Mais Gaster lui dit que la conversation était terminée. Le maire donna un dernier coup brutal sur la porte avant de s'en aller. Le squelette se tenait douloureusement le bras, Chara descendit les escaliers et lui dit :

« Tu devrais aller voir Alphys ! Tu n'y es pas allé hier non plus alors que tu aurais dû !

- Non ! Ce n'est rien ! Je n'ai pas besoins d'être soigné !

- Raconte pas n'importe quoi ! »

A ces mots elle frappa légèrement le bras tordu ce qui lui fit très mal, même s'il ne le montra qu'un millième de seconde. La jeune fille finit par dire :

« Arrête de faire genre !

- Je ne fais pas '' genre '' !

- Si clairement ! Allez on va voir Alphys !

- Bon ! Bon ! Si on va voir Alphys tu me laissera ensuite tranquille ?!

- Absolument !

- Très bien ! Allons-y alors ! »

Ils sortirent tous les deux de la maison et Gaster ferma la porte à clé avant de lui dire :

« Ta sortie est exceptionnelle ! C'est juste que je ne peux pas me permettre de te laisser seule à la maison !

- * Soupire * ! Sérieux ?! Je suis encore punie ?!

- Oui !

- Mais pourquoi ?!

- Parce que ! »

La jeune fille bouda, un silence s'installa tandis qu'il marchait vers la maison d'Alphys. Chara chuchota alors à Gaster :

« Qu'est-il arrivé à Asgore ? Pourquoi quelqu'un de si gentil semble avoir complètement changé de personnalité ?

- .....Je ne sais pas..... Le cœur des gens est dur à comprendre..... »

Ce fut sa seule réponse, ils arrivèrent devant la maison d'Alphys, et Chara toqua à à la porte. Alphys leur ouvrit et on pouvait voir qu'elle avait pleuré. La médecin prit une des potions qui était sur son étagère et en versa sur les blessures du squelette. Chara s'exclama :

« Wow ! Tout est guéri ! Tu es vraiment trop forte !

- O-o-oh ! Pas t-tant que ça ! Ce n'est p-pas comme s-s-si je pouvais tout guérir non plus ! Si c'est incurable, j-je ne peux rien y f-faire !

- Arrête de toujours te rabaisser ! Ce que tu fais est impressionnant, il serait temps que tu l'admettes ! Dit Gaster d'un ton neutre avant de se lever, de la payer et de partir.

- Euh..... * Tousse * ! C'est sa façon à lui de dire merci.....je crois..... » Dit Chara gênée.

Elle rattrapa Gaster et les deux aperçurent Papyrus. Chara l'appela :

« Eh ! Papyrus ! Ça va tu es tout seul ?

- Nyehehe ! Non ! Çane va pas vraiment ! Répondit tristement Papyrus, mais tentant néanmoins de la cacher. Sans ne veut pas sortir de la maison, il est anéanti ! Je ne sais pas quoi faire ! »

Chara était triste aussi, elle soupçonnait Sans d'être secrètement amoureux de Toriel. Elle n'arrivait même pas à imaginer ce qu'il pouvait ressentir en ce moment. Gaster s'approcha de Papyrus et lui tapota la tête avant de lui dire :

« Soutiens le et laisse faire le temps. Il n'y a pas de remède pour ce genre de douleur. »

Puis il prit la main de Chara et ils continuèrent d'avancer, la jeune fille faisant au revoir de la main à Papyrus. Elle croisa les saltimbanques, mais il n'y avait que Mettaton qui jouait de la flûte, et cela semblait être pour remonter le moral de Napstablook, qui pleurait encore la disparition de son amie Shyren. Chara détourna les yeux, l'ambiance au village était rempli de tristesse et de crainte. Elle repensa à Toriel, son cri la hante encore et ne risque pas de la lâcher de sitôt. Elle n'arrivait pas à penser que Toriel était la coupable, pour elle c'était impensable. Tout le monde l'avait tué à cause de la panique, ils n'avaient même pas attendue de preuve. Ils ont tous été à la fois juge et bourreau et avaient condamné une innocente. Le soir arrivait et Chara vit qu'Undyne et Asgore avait continué à chercher dans la forêt durant toute la journée. Mais toujours aucune trace de Frisk. Elle s'endormit vers 21 heures en espérant ne plus faire de cauchemar. Le lendemain elle partit à l'école. Mais cette fois elle ne rentrerait pas directement après les cours. Elle était déterminée à prouver l'innocence de Toriel, quitte à braver le couvre feu que lui avait imposé Gaster.