Chapitre 31: Pétrin

Je me sens chanceuse qu'Alex n'ait pas une journée de cours aujourd'hui même si nous sommes un vendredi. Je ne sais pas trop vers qui je me serais tournée, sinon. Probablement personne. Je me serais refermée sur moi-même. Nous avons tous déjà vécu ce moment déprimant où nous réalisons à quel point nous sommes seuls et dépourvus d'amis. C'est un peu dans ce genre de situation que je me sens présentement: Alex, Alicia et Anna sont mes uniques confidents, mais j'ai complètement retourné ma grande soeur contre moi et Anna s'est littéralement envolée. Elle n'était même pas là, au test. Il ne me reste donc qu'Alex à qui me confier.

Ce dernier, avec ses cheveux châtains clairs aux reflets dorés et ses yeux bleus étincelants, semble revenir d'une ballade extérieure. Il m'ouvre grand la porte bleue de son appartement et m'invite à y entrer sans un mot' il doit sentir que je vais lui annoncer quelque chose de grave. Ne me demandez pas comment. L'étrange complicité qui règne entre lui et moi demeure et demeurera probablement pour toujours un phénomène qui m'est inexplicable.

Nous allons nous installer dans son salon. Je m'écrase dans son sofa blanc soupire.

- Rien ne va plus, Alex, lâché-je.

- Que veux-tu dire? me demande-t-il en s'asseyant à mes côtés.

- Je fais tout de travers.

- Ne dis pas ça. Alicia n'était pas allée te voir pour te gronder, mais pour te mener vers la bonne voie.

- Justement, ça n'a rien arrangé! m'écrié-je. Non seulement je l'ai déçue en me comportant bêtement avec elle mais, en plus, Fabien et Amé vont tout de même tenter de faire ce qu'Alicia m'a découragée de faire!

Alex hausse un sourcil, incrédule.

- Et qu'avais-tu donc l'intention de faire, avant qu'Alicia ne vienne te parler?

- D'utiliser les journaux pour me faire connaître un peu plus, réponds-je piteusement. Je voulais même que tu y participes aussi. Remarque, ce n'était pas une mauvaise idée, seulement Alicia a raison: vaut mieux y aller étape par étape.

Alex se lève d'un bond et se dirige vers sa chambre, l'air pressé. Je le suis des yeux avec surprise. Il finit par réapparaître avec un sac à dos sur les épaules

- Alex, je peux te demander ce que tu fais? lui lancé-je en me levant à mon tour.

- On va empêcher ta copine et ton petit ami de faire des bêtises, me répond-il en enfilant un veston en jean pour sortir.

- Fabien n'est pas mon petit ami, marmonné-je.

Alex se chausse et sort de chez lui. Il me fait signe de le suivre, et je m'élance à ses trousses. Alicia a dû lui raconter l'apparition de mon nouveau pouvoir, car il ne semble pas du tout surpris que je le suive au pas de course avec facilité. J'ignore où il a l'intention de nous emmener, mais quelque chose me dit qu'il a un plan en tête.

Après avoir longuement marché, nous arrivons au centre-ville. Les bâtisses sont ici très imposantes, mais gardent tout de même leur look gothique et sophistiqué typiquement alteran. Certaines semblent même toucher le plafond de la cité du bout de leur "toit" arrondi. La première comparaison qui m'était venue en tête la première fois que j'ai vu Alteran me revient en tête: on aurait dit des termitières géantes. De très belles termitières géantes.

Nous traversons plusieurs quartiers et avenues. La ville fourmille d'activité: des gens qui se rendent au travail, des commerçants qui attirent des passants dans leur magasin, des musiciens qui offrent une prestation sur la place centrale. La vue de ce beau peuple pacifique me motive encore plus à vouloir rendre leur existence meilleure et dépourvue de guerre avec les Étamiens. Je veux leur rendre service en réalisant la prophétie. Je sens naître en moi un merveilleux sentiment de responsabilité.

C'est alors qu'une vieille dame me percute l'épaule et m'arrache à mes réflexions. Elle a échappé son sac à main sur le sol en me fonçant dessus. Mal à l'aise, je me penche pour ramasser son sac en bredouillant des excuses:

- Je suis désolée, madame... (Je lui tends son sac.) Tenez, et bonne journée.

Elle me le reprend des mains et me remercie du regard. Je la regarde un peu s'éloigner avant de me remettre en chemin avec Alex.

Alex?

Où est-il? Alex ne m'a pas attendue: il n'avait probablement pas remarqué que je m'étais arrêtée! Je le cherche un peu du regard, mais en vain: avec la dense foule et ma petite taille, il m'est simplement impossible de le voir.

- Alex? m'époumoné-je. Alex, où es-tu?

La brouhaha qui règne dans la ville enterre ma voix. Peu à peu, je sens la panique me gagner: pas de doute, j'ai perdu Alex.

Je poursuis donc ma route dans la direction où je crois que nous nous dirigions avant que je ne rencontre la vieille dame. Je guette nerveusement autour de moi, au cas où je rencontrerais Alex. Mais le temps passe et je ne fais qu'avancer en zigzaguant dans la foule sans l'apercevoir. Je commence à croire que j'ai de sérieux ennuis. Il doit forcément avoir réalisé peu après que je ne le suivais plus, non? Il doit me chercher aussi. Enfin, j'espère.

Je m'arrête un peu et m'assieds sur un banc de parc qui longe les rues bondées de gens. Je soupire longuement. Pourquoi ce genre de chose ne doit arriver qu'à moi? Je n'ai rien pour retrouver Alex, et lui n'a rien pour rejoindre. Mon téléphone portable me manque. Je décide donc de demeurer là où je suis et attendre... Attendre quoi, exactement? Honnêtement, je ne le sais pas trop.

Après quelques minutes passées à poireauter bêtement sur le banc, je vois passer, sur le trottoir devant moi, deux personnes qui courent à en perdre haleine. Ils bousculent les gens au passage et se dépêchent à dévaler la rue. Surprise, je les suis des yeux quelques instants. Je remarque rapidement qu'ils sont poursuivis par une troupe de policiers. J'en reconnais parmi eux au moins trois qui étaient présents à l'évènement d'hier. Cette pensée me laisse avec un arrière-goût amer.

- Jenn, fais quelque chose! Jenn!

Je sursaute en entendant mon nom. La personne qui m'a appelé avait crié et sa voix semblait provenir d'un peu plus loin à ma droite. La voix était teintée de panique et d'empressement. Mais elle m'est familière. Je me lève d'un bond et balaie autour de moi du regard.

- Fabien? l'appelé-je en retour. Fabien, où es-tu?

J'ai envie de me frapper sur le front: je suis vraiment la fille la plus idiote sur terre! (Ou plutôt sous terre...? Oh, et puis oubliez ça.) Les deux personnes là-bas, ce sont Fabien et Amé! Je ne sais pas du tout comment ils s'y sont pris pour s'attirer une troupe de policiers entière à leur trousse, mais bon: avec ces deux là, on peut s'attendre à tout. Ils demandent de l'aide, et vite. Paniquée, je regarde mes deux amis poursuivis par les autorités s'éloigner dans les rues. Que devrais-je faire? Les poursuivre et les aider, mais ainsi exposer mes pouvoirs et attirer l'attention au beau milieu du centre ville - et donc me mettre en grand danger -, ou trouver un deuxième plan? Oh, et puis, on s'en fiche. Je n'ai pas de deuxième plan.

Je m'élance à toute vitesse sur le groupe de policiers et, sous les yeux ahuris de tous les passants, je lui fonce dedans tête baissée. Avant qu'aucun de ceux qui en font parti ne puisse répliquer, je m'élance à la poursuite d'Amé et Fabien. Je finis par les rattraper et, en me voyant arriver, ils cessent de courir.

- Putain, Jenn, c'était pas trop tôt, lance Amé avec colère en me voyant approcher.

- Tu m'enlèves les mots de la bouche, Amé, renchérit Fabien en reprenant son souffle.

- Pas le temps de discuter, réponds-je en ignorant leur remarque. Vous n'êtes pas tirés d'affaire.

Comme pour accompagner mes dires, les cris des policiers et le bruit de leurs pas se rapprochant de nous parviennent subitement jusqu'à nos oreilles. Alors, sans réfléchir, je saisis la main d'Amé et celle de Fabien et me mets à courir avec eux. Une merveilleuse sensation m'envahie. Je sens l'air siffler de chaque côté de moi, mes jambes me propulser en avant à chaque pas, mes cheveux bruns chocolat voler dans mon dos. Je crois que Fabien et Amé ne touchent plus le sol, et que la seule chose à laquelle ils s'accrochent soit ma main. Je ne m'en occupe pas: l'important, pour l'instant, c'est de les conduire en sécurité.

Lorsqu'il me semble d'avoir semé les policiers, je tourne dans une petite ruelle sombre et étroite. Je cesse de courir et lâche les mains de mes amis. Ceux-ci s'écroulent sur le sol, étourdis.

- C'était la première et la dernière fois que je courrais avec toi, Jenn, grogne Amé en se redressant difficilement.

J'esquisse un sourire en voyant l'air confus de mes deux amis. Je les laisse se remettre de leur aventure et, pendant ce temps, je commence à penser à une façon de s'enfuir une bonne fois pour toute du groupe de policier. À ce que je sache, il pourrait bien nous retrouver n'importe quand.

Je regarde la ruelle dans laquelle je nous ai conduits. Nous sommes en fait entre deux bâtisses sombres et de taille moyenne. C'est un cul-de-sac, donc si les policiers nous retrouvaient ici, nous ne pourrions pas nous échapper. C'est alors que je repère, sur le bâtiment à ma gauche, une petite échelle en métal rouillée qui semble monter jusqu'au toit arrondi de la bâtisse. Une idée me vient. J'ignore si elle est bonne, mais je me résigne. Nous allons monter sur le toit de cette bâtisse, et advienne que pourra par la suite.

- Fabien, Amé, venez ici! les appelé-je dans mon dos.

Je les entends grogner et se lever difficilement.

- Qu'est-ce qu'il y a? veut savoir Fabien une fois qu'il m'a rejoint.

- J'ai une idée pour semer les policiers, dis-je lentement. Mais il va vraiment falloir me faire confiance et écouter tout ce que je dis.

- Ça sent déjà l'idée tordue, maugrée Amé.

- C'en est une, admets-je. Mais c'est la seule qui m'est venue à l'esprit, et il faut se dépêcher. (Je pointe la vieille échelle.) Nous grimperons cette échelle et nous nous rendrons sur le toit de la bâtisse. Je m'occupe du reste, ne vous en faites pas.

- Tu veux rire, j'espère? pouffe Fabien. On ne peut pas se tenir debout sur le "toit" d'un bâtiment alteran. C'est arrondi.

- Non, pour de vrai? répliqué-je sarcastiquement. Je suis sérieuse: faites-moi confiance.

Mes deux compagnons ne bougent pas: ils se contentent de me fixer bizarrement. Alors, pour les inciter à se dépêcher un peu, je commence à monter la vieille échelle. Ses barreaux produisent un horrible grincement à chacun de mes mouvements, mais je feins de ne pas m'en préoccuper.

Après avoir monter quelques échelons, je tourne la tête vers Fabien et Amé, qui se trouvent juste à la base de l'échelle, et je leur lance d'une voix pressante:

- Allez, suivez-moi! Et faites vite, bon sang, on pourrait vous retrouver à tout moment.

Un coup de feux résonne dans la ruelle. La balle va s'écraser sur le sol, juste devant le pied d'Amé. Celle-ci pousse un juron et relève la tête vers celui qui a voulu l'atteindre.

On s'est fait retrouver. Les policiers nous tiennent, et ils pointent tous leur arme sur nous. Mais que diable ont bien pu tenter Amé et Fabien pour s'attirer leur colère?

- Ne bougez pas! aboie l'un deux. Nous vous conduisons au Palais de la Sécurité. Tout les trois!

Je suis toujours fermement agrippée à l'échelle, figée sur place. Mes deux amis se trouvent juste sous moi. Je suis à environ un mètre du sol, donc ils pourraient facilement commencer à gravir l'échelle avec moi. Mais en même temps, j'ai peur qu'ils ne se fassent toucher par une des balles des policiers s'ils tentent de s'évader... Je commence à paniquer. Je dois trouver une solution! Les policiers saisissent Amé et Fabien. Ils se débattent, mais ils ne réussissent pas à se défaire de leur emprise. On va me rejoindre, mais je refuse de descendre de l'échelle.

- Descends de là, petite, râle un des policiers. Tu es seule, maintenant. Il n'y a pas une troupe de petits habitants rebelles pour te protéger.

Je le reconnais, celui-là: il était là hier! Il m'a donc reconnu. Il sait qui je suis et tout ce que j'ai fait hier. Je ne sais pas quoi faire. J'ai envie de me défendre et d'anéantir ce groupe de policier mais, en même temps, je n'ose pas le faire, car je pourrais très bien attirer des curieux et de nouveaux ennemis en plein centre-ville. Mais je dois faire quelque chose. Et vite. Mais quoi?

- Jenn? Fabien? Amé? Mais qu'est-ce que...? s'exclame une voix dans notre dos.

Tous se retournent pour savoir d'où provient cette voix. Je reconnais rapidement la tignasse châtaigne, les yeux bleus et la silhouette de taille moyenne de celui qui a parlé: Alex. Je ne sais pas si je devrais me sentir très rassurée ou très mal à l'aise qu'il me retrouve là. Je tente de ne pas croiser son regard.

- Qui es-tu, gamin? lui lance le policier qui me parlait juste avant son arrivée.

- L'Étamien, maugrée en retour un de ses collègues.

Quelques murmures fusent parmi les policiers.

- Très bien: alors, que fais-tu ici, l'Étamien? reprend-il alors avec dédain.

- J-je suis ici pour... commence Alex.

Le regard d'Alex croise le mien: je vois dans ses yeux de l'empressement, et je comprends alors qu'il fait diversion et qu'il m'offre l'opportunité de m'enfuir avec mes deux amis. Sur ses lèvres, il formule: "Va au Toit avec eux". Il veut probablement que je m'y rende avec Fabien et Amé, et il veut nous y rejoindre après. Je suis vraiment reconnaissante qu'il se risque ainsi pour nous.

- Je suis ici pour vous prévenir qu'il y a trois hommes là-bas, près de la place centrale, qui sont entrain de se battre violemment, invente-t-il.

Alex est très bon acteur. Il réussit presqu'à me convaincre moi-même. Les policiers se regardent avec hésitation puis, celui qui se trouve à côté de moi prend la parole.

- Bon, eh bien, allez-y vous tous. Je surveille nos trois amis.

Et Alex s'élance dans la rue, entraînant avec lui le groupe de policiers. Amé, Fabien et moi nous regardons tous avec détermination: Alex nous offre la possibilité de nous échapper, alors échappons-nous. Sans hésiter, je saute en-bas de l'échelle et envoie voler d'une rapidité surnaturelle mon poing dans la figure du policier sans même lui laisser le temps de réagir. Il s'écroule sur le sol, inconscient. Nous le cachons derrière une caisse de bois qui traîne là et nous dépêchons à gravir la vieille échelle. Elle aboutit sur la surface arrondie qu'est le toit d'un édifice alteran. Je réussis, après plusieurs tentative, à maintenir l'équilibre dessus et à avancer. Mes deux amis me rejoignent.

- Que fait-on, à présent? me demande Fabien. Ton copain ne pourra pas les retenir indéfiniment au centre-ville, et lorsqu'ils auront découvert sa supercherie, ils reviendront nous chercher.

- Est-ce que vous êtes prêts pour une autre ballade avec moi? dis-je avec un petit sourire en coin. On va sauter d'un bâtiment à l'autre.

Amé grimace.

- Je n'en ai pas tellement envie, mais je suppose qu'on n'a pas le choix?

Je pose mes poings sur mes hanches.

- Vous êtes obligé, affirmé-je. C'est pour votre sécurité. C'est la seule façon de vous reconduire au Toit sans se faire rattraper par la police. Et puis, vous m'en devez beaucoup.

- Toi aussi, tu nous en dois beaucoup, réplique fièrement Fabien.

Je fige quelques instants, devinant un peu où il veut en venir.

- Que veux-tu dire?

- Ce qu'Amé et moi venons de faire pour toi au coût de se faire pourchasser par la police va vraiment te rendre service, explique Fabien avec entrain. On t'expliquera tout ça au Toit.

Je ne suis pas certaine que ce qu'ils ont fait me rendra service. Cette pensée fait naître en moi un terrible sentiment d'anxiété. Je ne le fais pas paraître sur mon visage et tends mes mains de chaque côté de moi: une pour Fabien et une pour Amé. Ils s'y agrippent et, après avoir pris une grande inspiration, je prends mon élan et me mets à courir sur le toit. Une fois arrivée à son extrémité, je bondis et atterris sur un autre bâtiment. Sans m'arrêter, je cours sur celui-ci avant de sauter sur une autre bâtisse. Je bondis de toits en toits à une vitesse phénoménale, Amé et Fabien avec moi. J'ai presque l'impression de voler, d'à peine frôler les toits à chaque fois que je les rencontre, de planer au-dessus de la ville comme un oiseau. Tout ça me semble tellement surnaturel. J'entends Fabien hurler de plaisir, et Amé jurer par moment. Je me contente de sourire.

Nous aboutissons au Toit. À bout de souffle, nous pénétrons dans la salle commune des garçons et allons nous écraser dans les sofas rouges de la section salon. Nous gardons le silence quelques instants.

- Après tout ça... Comment pourrons-nous aller normalement au bal, ce soir? soupire Amé.

- Nous irons mais, sincèrement, je ne sais pas trop comment ça va se passer, avoué-je d'une voix teintée d'inquiétude. Une chose est sûre, c'est que je n'ai pas l'intention de me plier à leurs règles.

Un moment de silence passe. Nous sommes tous encore un peu sonnée de notre inhabituelle balade. Je me redresse un peu et demande:

- Donc... à présent, pouvez-vous me dire la chose que vous avez fait pour moi tout à l'heure, et qui a passé à un cheveux de vous coûter un séjour au Palais de la Sécurité?

Fabien et Amé échangent un regard résolu. Ces deux-là commencent sérieusement à m'inquiéter. Qu'ont-ils donc fabriqué? Ou devrais-je dire: quels ennuis m'ont-ils attiré?

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Coucou mes tits macaronounourses!! <3

Dix jours se sont écoulés depuis la publication du dernier chapitre, franchement je tiens à m'excuser de cette absence! J'ai été tellement occupée, piouf --' Au moins, il ne me reste que cinq examens à passer avant la semaine de vacances!!! :D :D **Fait une danse de la joie et serre tous les membres de sa famille dans ses bras, trop émue**

Enfin bref, j'espère que vous avez aimé ce chapitre! Si c'est le cas, merci de cliquer sur la petite étoile de vote et de me laisser un petit commentaire, c'est toujours vraiment apprécié <3

Merci d'être là, mes jolis tits macarons à la cannelle et à la pomme que j'aime tant, et à trèstrèstrèstrèstrèèèèèès bientôt pour le prochain chap'!!

Lau'XX

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