Chapitre dix :

Pour une fois, Harry aurait aimé que ce soit un de ses nombreux cauchemars où il se réveillerait en sueur dans son lit, le coeur au bord des lèvres. Il aurait aimé que ce soit Timothée qui le tire de son sommeil en lui secouant doucement l'épaule, qu'il lui accorde un beau sourire tout en caressant ses cheveux en bataille. Malheureusement, ce n'était pas un tour de son esprit, mais bel et bien la réalité. Une réalité angoissante. Et la terre tournait tellement sous ses pieds qu'il avait l'impression de pouvoir faire un malaise d'une seconde à l'autre. Louis l'avait pris de court, littéralement. Lui qui pensait qu'il était jaloux de sa relation avec le blond parce que justement il voulait le rajouter à ses conquêtes. Il s'était trompé sur toute la ligne. D'habitude, il aurait été flatté qu'un garçon aussi élégant et attirant que le châtain s'intéresse à lui, mais la situation actuelle était tout à fait différente. Quand bien même il avait répondu à ce baiser, en posant ses mains sur ses fines hanches, cela ne signifiait rien du tout. Harry repoussa le jeune homme et baissa la tête. Perdu et honteux.

– Tu n'aurais jamais dû faire cela.

Son murmure était tremblant, presque apeuré, et cette phrase visait autant Louis que lui-même pour l'avoir laissé faire. Toutefois, ce n'était pas comme si ça lui avait déplut, au contraire, il fallait l'avouer il embrassait plutôt bien. Voir même très bien, il savait exactement ce qu'il faisait. Et c'était justement là que se situait le problème.

– J'en avais envie, depuis un moment déjà.

Harry secoua la tête en soupirant. Il trouvait que c'était un peu le discours d'un gamin capricieux qui voulait obtenir tout ce qu'il voulait. Mais, la vie ne marchait pas ainsi. Il ne pouvait pas se permettre d'embrasser chaque garçon qu'il désirait pour satisfaire ses besoins, surtout des garçons déjà en couple.

– Peu importe Louis, je suis en couple. Ce n'est pas bien de faire ça. Tu comprends ? Et puis... Tu en avais envie d'accord, et après ? Même si je n'étais pas avec quelqu'un j'aurai refusé, je ne veux pas être l'histoire d'un soir. Je ne suis pas comme ça.

Ce n'était pas dans sa vision de choses, tout simplement. Certaines personnes avaient une facilité à coucher avec d'autres sans se soucier des sentiments qui suivraient, simplement pour assouvir un plaisir. Seulement, Harry n'agissait pas ainsi. Déjà, il partageait sa nuit avec une personne qu'il pensait aimer au moins un petit peu, et qu'il comptait surtout revoir après. Pas simplement l'histoire de quelques heures. Et que Louis veuille cela avec lui, le décevait atrocement. Ils auraient vraiment pu être de bons amis.

Seulement, Harry commençait vraiment à croire que se faire des amis n'était pas vraiment son fort, il repoussait les gens plus qu'autre chose. Il devait avoir une maladie transmissible ou quelque chose comme cela pour que tout le monde l'évite ainsi. En fait, il n'aurait jamais dû descendre à la plage, chercher une réponse à ses questions et peut-être que ce baiser n'aurait pas eu lieu. Son esprit ne serait pas alors plus encore tourmenté qu'avant, lui qui pensait pouvoir aller se recoucher sans problèmes à présent. Il se sentait sale. Sale et répugnant d'avoir trompé son petit-ami avec quelqu'un, enfin... Ce n'était pas comme s'ils venaient de coucher ensemble ou se faire plaisir. Certes, ils n'avaient fais que s'embrasser, mais pour Harry ce geste revenait à trahir la confiance de Timothée. Finalement, venir en vacances ici n'était peut-être pas une si bonne idée que cela. Pourtant, il ne pouvait pas nier qu'il s'amusait vraiment bien, il passait du bon temps ici, il avait l'impression de reprendre un nouveau souffle. Cependant, il fallait toujours qu'un nuage noir vienne cacher et engloutir son soleil. Et ce soir, c'était Louis. Louis qui avait son regard océan posé sur lui, faisant des allers-retours entre ses lèvres et ses yeux. Le brun avait envie de fuir et se cacher en cherchant une solution, mais il avait encore besoin de réponses.

– Qu'est-ce que tu veux Louis ?

– C'est toi que je veux. Répondit-il assez rapidement, semblant cette fois sûr de lui.

Harry ne sut quoi dire, les lèvres à moitié entre-ouvertes. Il ne savait pas vraiment s'il le voulait sexuellement ou bien s'il le voulait tout court à ses côtés, bien que selon lui la première hypothèse était plus probable. Le châtain avait pleinement conscience de l'effet qu'il faisait sur les gens, cela ne voulait pas dire pour autant qu'il n'était pas attiré par d'autres hommes. Au contraire, il avait trouvé charismatique pas mal de ses conquêtes, seulement... Il ressentait une forte attirance envers Harry. Et pas seulement au niveau du physique.

Harry était quelqu'un de très intelligent qui, une fois que sa timidité disparaissait, savait tenir une conversation intéressante. Il était très cultivé et passionné par tout ce dont il parlait, mais surtout lorsque les sujets tournaient autour de la photographie, de l'art ou de la littérature. Et oui, il était vraiment très beau, magnifique même. Ses cheveux marrons bouclés qui tombaient un peu sur ses épaules musclés, ses orbes émeraude perçantes et brillantes, sa peau laiteuse et tatouée, ses longues et fines jambes qui feraient jalouser des tas de filles. C'était indéniable, Harry était un jeune homme très attirant. Le châtain s'était souvent demandé, d'ailleurs, pourquoi il n'avait pas été en couple bien avant, pourquoi personne ne venait l'aborder alors qu'il était beau à se damner. Même les dieux en voudraient à se beauté.

– Ne dis pas n'importe quoi Louis, s'il te plaît.

– Je le pense.

Et c'était vrai. Il le voulait. Pas uniquement sexuellement, comme il pourrait le penser. Au début, c'était le cas. Il souhaitait simplement lui donner et le voir prendre du plaisir, détailler son corps se cambrer, dessiner ses courbes, goûter à sa peau qui devait sûrement être sucrée, entendre ses gémissements, le voir se mordre les lèvres. Parce que, mon dieu, elles étaient tout bonnement à tomber. Légèrement pulpeuses et rosées, à cause de sa langue qu'il passait souvent dessus pour les humidifier. Et en plus de cela, elles avaient bon goût, maintenant qu'il avait pu les tester. De plus, il embrassait excellemment bien. Alors au départ, oui, ce ne fut que sexuel. Assouvir son désir de le voir se tordre de plaisir sous lui. Mais au fil du temps, surtout depuis qu'il avait appris sa relation avec le blond, il le voulait également auprès de lui comme.... Une présence. Un copain. C'était peut-être le premier garçon avec qui il souhaitait plus qu'un coup d'un soir. Il voulait apprendre à le connaître par coeur. Sa couleur favorite, la nourriture qu'il détestait, sa saison préférée, apprendre des choses sur sa famille, savoir les significations de chacun de ses tatouages, etc...

Seulement, il savait que Timothée était un obstacle à ça, et que lui seul pouvait se permettre d'accomplir toutes ces choses. Mais toutefois, il ne comptait pas lâcher l'affaire. Lui aussi était déterminé. Il regarda le plus jeune secouer la tête en soupirant.

– Tu ne peux pas me dire cela alors que je suis en couple. Tu n'as pas le droit.

– J'ai le droit de te dire la vérité, Harry.

– Oh super, tu veux coucher avec moi, mais le truc tu vois c'est que je suis déjà pris. Retourne voir ton surfeur d'hier, peut-être bien qu'il voudra vu comment il te bouffait du regard hier.

– Est-ce que j'entends de la jalousie là ? Demanda l'aîné en souriant, croisant les bras sur son torse, un léger espoir dans sa voix. L'autre garçon leva les yeux au ciel en poussant un petit grognement.

– J'en ai absolument rien à faire de ce que tu fais avec tes fesses, Louis. Ça ne me concerne pas, mais tu ne peux tout simplement pas me balancer ça au visage, m'embrasser et briser mon couple.

Louis lâcha un petit rire mauvais, ironique même, trouvant la situation tout à fait amusante, Harry fronça les sourcils en le voyant réagir ainsi à sa phrase. Ce n'était pas sensé être drôle, il avait parlé tout à fait sérieusement parce que ce qui venait de se passer l'affectait réellement. Il ne savait plus quoi penser. Devait-il le dire à Timothée ? Devait-il lui avouer la vérité à propos de ce baiser ou bien se taire et lui cacher cela ? Comment réagirait-il à l'annonce ? Car il ne supporterait pas d'être abandonné encore une fois. Quand bien même ses amis étaient là pour lui. Il n'était pas le genre de personne à faire du mal aux autres de cette manière, ou faire du mal tout court.

– Qu'est-ce qui te fais rire ?

– Toi. Sérieusement Harry, ton couple...? C'est une grosse blague. Toi même tu le sais, au fond de toi.

– De quoi tu parles là ? Répondit-il en fronçant les sourcils, ne comprenant pas bien ce que le plus vieux voulait dire.

– Réponds sincèrement, tu es amoureux de lui ?

– Putain Louis, c'est quoi cette question ?! Tu... Mais Louis le coupa dans son élan.

– Est-ce que tu ressens des papillons voler par milliers dans ton ventre quand il t'embrasse ? Est-ce que tu frissonne à son simple toucher ? Est-ce que tu as l'estomac qui se tord quand il te regarde ? Est-ce que tu ressens seulement l'amour dans ses yeux ? S'il te dit qu'il t'aime, est-ce que tu sens un feu animer ton coeur comme s'il était sur le point de brûler ? Quand vous couchez ensemble, s'il te fait l'amour, est-ce que tu as l'impression d'être au paradis ou dans les étoiles ? Sur une autre planète ? Parce que c'est ça être amoureux Harry. C'est repousser les limites, se sentir capable de franchir les barrières et les obstacles pour la personne qu'on aime. C'est avoir un sourire niais qui déforme ton putain de visage jusqu'à ce que tu ais des crampes aux joues. C'est allumer la flamme dans tes yeux. C'est ne voir et concevoir le monde que pour cette personne. C'est vouloir l'embrasser jusqu'à ne plus avoir de souffle. C'est la voir vivre dans chaque petite chose de la vie. C'est vivre pour elle, pour la rendre heureuse. Harry l'observa, une boule lui montant en travers de la gorge alors que le châtain était à bout de souffle, le regardant en guettant sa réaction. Alors dis moi, tu ressens tout ça ? Tu ressens ton amour vivre et brûler dans ton ventre, qui le consume presque ? Ou alors pour toi c'est un sourire fade, des petits gestes insignifiants et des bisous rapides ?

Le plus jeune ne savait pas quoi répondre, il secoua la tête, priant pour qu'il arrête de parler. Ne supportant plus de l'entendre dire des choses pareils, des choses qui le blessaient. Il posa ses mains sur le torse de Louis, serrant un peu son tee-shirt avant de le pousser doucement.

– Arrête ! S'il te plaît... Arrête de dire ça...

Il répéta alors que l'autre garçon saisit ses poignets pour qu'il le regarde. Ses mots semblaient vraiment avoir un certain impact sur lui. Il vint doucement saisir son visage entre ses petits mains et chercha ses yeux.

– Harry... Ne te voile pas la face, dis moi... Est-ce que tu es amoureux de lui ?

A présent Harry le regardait et au fil de sa phrase ses pupilles devenaient humides. Pendant près d'une minute, il eut un silence où l'ont pu entendre seulement le bruit des vagues s'échouant sur le sable à quelques mètres d'eux, avant que le plus jeune ne secoue la tête. Des perles salés étaient maintenant présentes à l'entrée de ses paupières, il ravala sa salive et murmura dans un souffle.

– N... Non.

Ce fut à ce moment précis qu'il craqua.

Les larmes commencèrent à couler le long de ses joues un peu bronzées, il renifla et se recula de quelques pas avant de cacher son visage dans ses mains tremblantes. Louis s'approcha de lui, hésitant, mais il détestait tellement le voir dans cet état qu'il posa finalement sa main sur son épaule. Lui montrant qu'il était là pour lui. Mais le bouclé le repoussa d'un cou, donnant un coup dans son bras en ouvrant grand les yeux avant de lui crier dessus.

– Pourquoi t'as fais ça ?! Tu voulais simplement foutre encore plus la merde dans ma vie c'est ça ? Je... Je te croyais gentil, je te fais confiance putain ! C'était quoi le but exactement ? Pouvoir te moquer d'un pauvre mec comme moi c'est ça ?

– Harry, je...

– Pourquoi je suis venu ici, pourquoi je t'ai laissé m'embrasser ? Je suis vraiment con. Et toi aussi, tu voulais simplement coucher avec moi alors ça te servait quoi de faire un truc pareil ? Tu...

– Eh, eh, eh...

Louis s'approcha à nouveau de lui, il saisit ses poignets une fois encore alors qu'il essayait de le calmer. Voyant bien qu'il n'était pas en état pour continuer de s'emporter ainsi, il l'aida à s'asseoir sur le muret tandis que ses membres tremblaient toujours un peu.

– Je ne voulais pas te faire de mal Harry, simplement te montrer la vérité. C'est flagrant que tu ne l'aimes pas, du moins moi je l'ai vu. Lui, il t'aime peut-être, mais toi pas de la même manière. Je crois que tu t'es simplement mis avec lui pour te donner bonne conscience parce que tu ne voulais pas devenir un garçon qui couche avec une personne seulement un seul soir. Je sais bien que ce n'est pas toi, lui aussi le sais, mais tu n'aurais pas dû accepter d'être en couple avec lui à cause de cela, peut-être que lui dire aurait été plus simple pour vous deux.

Harry ne bougeait pas, se content de continuer de pleurer silencieusement. Et c'était sûrement ça le pire, il ne faisait aucun bruit. Il gardait tout au fond de lui, enfoui au plus profond, et ce n'était définitivement pas la bonne solution pour résoudre ses problèmes. L'aîné soupira un peu regarda les maisons qui s'alignaient devant eux, toutes éteintes et endormis, le ciel noir derrière elles, avant de tourner à nouveau le regard vers le jeune homme à ses côtés.

– Tu veux que je te dises pourquoi je t'ai embrassé ?... Parce que j'en avais assez de te voir avec Tim alors que tu ne ressentais rien pour lui. Parce que tu devais affronter la réalité plutôt que de te cacher derrière un mensonge. Sérieusement, tu comptais continuer combien de temps ainsi ? Tu aurais fini par souffrir de cette situation. J'ai fais ça, parce que tu es quelqu'un de bien, de merveilleux et que tu mérites de connaître le bonheur. Tu sais, j'ai beaucoup parlé avec Zayn ces derniers temps et il m'a avoué que s'il t'avait proposer de venir ici, c'était pour te faire changer les idées, pour que tu puisses saisir ta chance. Alors oui, tu as raison. Je profite de ma jeunesse, je couche avec une personne différente presque chaque nuit, je n'ai pas eu de longue relation depuis un moment, mais... Mais je suis sincère quand je te dis que je te veux. Et pas que dans mon lit, je te veux à mes côtés. Je veux te voir heureux, je voir un sourire niais déformer ton visage, je veux voir tes fossettes, je veux voir à travers toi Harry.

Il finit sa phrase dans un murmure, sa main ayant glissé vers la sienne entre temps. Et, contre toute attente, Harry vint la serrer doucement, refermant ses doigts autour. Ce n'était pas gagné, Louis le savait, mais il avait déjà fais un grand pas. Le plus dur viendrait sûrement demain. Quand tout le monde sera réveillé et que la réalité les frapperait en plein visage. Mais, pour le moment ils avaient l'impression d'être un peu éloignés de tout, alors ils en profitaient au maximum. Le plus jeune pleurait toujours, quelques perles salées glissaient dans son cou, même si ses boucles cachaient un peu son visage triste, il ne savait réellement plus quoi penser de tout cela. Ca ressemblait plus à un méchant cauchemar et il aurait aimé que s'en soit un pour une fois. Toutefois, il ne pouvait être que reconnaissant envers le châtain de lui avoir fait voir la vérité, parce qu'effectivement, depuis le début de sa relation avec Timothée il se cachait derrière des illusions. Chaque matin, en se réveillant, il s'était répété qu'il finirait peut-être par tomber amoureux de lui dans la journée, que ce n'était qu'une question de temps et d'adaptation. Seulement, plus les heures défilaient plus il se rendait compte que l'amour n'allait que dans un sens et qu'il ne ressentait que de la sympathie et de l'affection amicale pour le blond qui était sensé être son petit-ami. Louis lui avait ouvert les yeux et maintenant il essayait de lire en lui à travers. Cependant, il ne se sentait pas encore prêt, de peur d'être trompé. Peut-être qu'il lui fallait juste un peu de temps pour y réfléchir et peser le pour et le contre. Apprendre à connaître le châtain. Il ravala un sanglot, parce qu'il détestait faire du mal aux gens et à lui-même, mais il allait bien falloir qu'il quitte Timothée. En lui expliquant la situation, pour sûr ce ne serait pas une chose facile à annoncer. Il soupira fortement et vint poser sa tête sur l'épaule du plus âgé, encore une fois il retrouva son odeur si particulière. Un mélange à la fois de cigarette et de parfum.

– Je suis perdu.

– Je sais, Harry. Je suis désolé... Crois moi, je ne voulais pas te mettre dans un état pareil.

– Tu as raison, je ne pouvais pas continuer à me mentir à moi-même, je ne sais pas comment je vais lui annoncer cela... Il va me détester. Demain, on était sensé sortir en ville et passer la soirée ensemble, dehors...

– S'il t'aime, il comprendra. »

– Justement, il m'aime et je vais gâcher ses vacances.

– Sauf que toi, tu ne peux pas faire pareil en restant avec un garçon dont tu n'es pas amoureux.

Et encore une fois, Louis avait totalement raison. Il ne pouvait pas passer ses vacances à prétendre être heureux avec quelqu'un pour qui il ne ressentait absolument rien. Si ce n'était de l'amitié.

Pendant quelques minutes, il restèrent ainsi dans un silence. Ce n'était pas du tout gênant, Harry avait niché sa tête au creux du cou de l'autre garçon, tandis que lui caressait son dos d'une main tout en tenant toujours sa main de l'autre. D'une certaine manière, il le rassurait, il lui redonnait un peu confiance en lui, il le calmait. Littéralement, ses pleurs avaient cessés et il ne tremblait plus du tout. Toutefois, il était encore un peu triste.

– Hey, au fait...

Au bout d'un moment, Louis se mit à bouger et lâcha sa prise sur lui pour pour passer ses bras autour de son propre cou, ce ne fut qu'à ce moment qu'il remarqua une chaîne autour de celui-ci. Il ramena ses mains devant lui, la tenant entre ses mains, il la passa ensuite autour du cou d'Harry, lui n'ayant pas encore eu le temps de voir le petit pendentif au bout. Quand il se recula, il baissa enfin les yeux vers le bout de la chaîne. Un avion en papier. Un magnifique petite avion en papier argenté. Il le prit doucement entre ses doigts et le regarda en souriant faiblement, avant de reporter son attention vers lui qui se mordait doucement la lèvre inférieure. Voyant qu'il fronçait les sourcils en attendant la justification de son geste, Louis se pencha vers lui.

– Il faut que tu prennes ton envol, Harry.

Le coeur du jeune homme un battement, il rencontra son regard océan et s'y plongea un instant avant que Louis ne vienne entourer sa main des siennes autour du pendentif, souriant à son tour.

– Tu dois apprendre à voler, même si tu as peur de t'écraser. Ce n'est pas grave si tu chute, parce qu'il aura toujours quelqu'un pour te rattraper en bas. Quelqu'un qui sauvera tes ailes.

Harry ne saurait dire combien de temps il était resté à le fixer, à essayer de calmer sa poitrine qui s'affolait. Mais, quand il se pencha finalement pour lier leurs lèvres ensemble à nouveau, il ne pensa plus à rien. Ses paupières se fermaient pour apprécier ce contact, encore plus plaisant que tout à l'heure. Il pouvait jurer sentir ces ailes dont Louis avait parlé pousser dans son dos, c'était déjà un début. Les bruits autour de lui avaient disparus, il n'entendait plus rien si ce n'était les battements incessants et irréguliers au creux de sa poitrine. Et là, il en était certain, il avait senti ces milliers de papillons virevolter dans son ventre. 

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