[4] Sa copine

« Trouve-moi une copine ! »

Quel genre d'ami demanderait ça à son meilleur pote alors que celui-ci venait à peine de sortir d'une rupture ? Le genre de Katsuki.

Ils étaient partis manger au self, après cette longue et interminable matinée de cours. Comme a leur habitude, ils s'étaient installés à une table, un peu en retrait avec Denki. Celui-ci était parti faire un tour au toilette et ce fut lorsqu'il disparu de leur champ de vision que le blond balança la bombe. D'ailleurs, Kirishima manqua de peu de lui recracher son eau à la figure.

« Quoi ?
-Trouve-moi une copine ! »

Un, Katsuki n'allait pas bien.

Deux, Katsuki n'allait pas bien !

Trois, KATSUKI N'ALLAIT VRAIMENT PAS BIEN !!!

Pourquoi lui demandait-il soudainement de l'aider à chercher l'amour de sa vie ?! Lui qui ne se souciait normalement pas de ce genre de chose, lui réclamait, même l'ordonnait, en reprenant ses mots, de lui trouver une copine ?! Mais que s'était-il passé pour qu'il en arrive là ?

« Pourquoi tu veux une copine ? Tu veux devenir viril ? s'étonna le roux.
-Ça te regarde pas ! ET JE SUIS DÉJÀ VIRIL ! ronchonna Katsuki.
-O-Ouais... »

Abasourdi, Eiji ne put rien dire d'autre. Il accepta tout de même la requête de son ami, même si cela ressemblait plus à un ordre. Satisfait, Bakugo continua son repas et Kaminari revint. Ils purent tranquillement terminé de manger avec, pour la toute première fois, un Katsuki calme. Eijiro médita néanmoins sur la demande de son meilleur pote, des questions plein la tête.

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Momo résonnait sur le sens de la vie, tout ça à cause de leur fichu prof de philo, qui leur avait donné un devoir ridicule. De toute façon, elle le savait, il ne les aimait pas ! Quel intérêt de devenir prof si il détestait les gosses ?! De plus, ne pouvait-il pas faire preuve d'un peu d'imagination ? C'était une question basique !

Qu'est-ce que la vie ?

PLAÎT-IL ?! Elle était outrée par cette question.

C'est le fait de vivre.

Avait-elle répondu. Elle était pourtant censée être l'une des élèves les plus intelligents de leur classe, et elle n'arrivait pas à répondre à une simple question ? Si leur prof leur avait donné :

Qu'est-ce que le bonheur ?

Elle aurait répondu :

C'est un sentiment de bien-être qui envahi notre corps. C'est se sentir heureux, pour soi-même ou encore pour autrui. C'est un sentiment de satisfaction et de béatitude, une émotion agréable.

Tout simplement ! A présent, elle s'emmerdait pour une matière qu'elle détestait ! Merci, justement, la vie !

« Momo ? »

La brune se retourna, légèrement surprise. Shoto Todoroki se trouvait là, dans l'entre bâillement de la porte de la classe. Une seule question apparu dans son esprit : que faisait-il ici ? C'était l'heure de la pause de l'après-midi, et comme tous les autres, il devrait être dehors... Non ? Il vint rapidement s'installer près d'elle. Ils ne s'étaient pas souvent parler, voir, jamais. Elle ne comprenait pas ce qu'il faisait ici. Ils s'étaient, certes, croisés l'autre jour mais c'est tout. L'air sérieux qu'il abordait à présent ne la rassurait pas. Que lui voulait-il, enfin ?

« Qu'est-ce qu'il-
-Je t'ai vu, il y a une semaine, annonça Todoroki soudainement. »

Très bien, il ne parlait pas de leur rencontre avec sa copine. La Yaoyorozu fronça les sourcils et plissa les yeux. Où voulait-il en venir ?

« Je t'ai vu sortir d'un Love Hôtel, avec un gars. Il t'a refilé de l'argent après ça. »

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Izuku était dans un garage, avec Mei. Ils avaient fini plus tôt ce jour-là, lui car son prof n'était pas là et qu'il terminait avec deux heures en sa compagnie, l'autre, parce qu'elle préférait ses créations à ses cours. A part peut-être la technologie quand ils devaient créer quelque chose. Enfin, ce jour-là, Midoriya aidait son amie dans ses délires farfelus. Ils discutaient de tout et de rien, comme ils aimaient généralement le faire. Puis à un moment, Izuku s'absenta pour aller chercher à boire chez la jeune fille qui l'attendait, toujours concentrée dans sa création.

Il pensait la retrouver absorbé dans sa passion, mais lorsqu'il revint, il fut surpris de la voir assise, sur une chaise, une expression sérieuse collée au visage. Sans énoncer une seule remarque, mais toutefois intrigué, le vert vint s'installer sur une chaise près d'elle avant de lui donner une petite bouteille d'eau. Elle n'y toucha pas et fixa un point invisible sur le sol sale de son garage. Inquiet, il allait lui demander si tout allait bien mais elle lui posa une question avant lui. Elle lui demanda, d'une voix monotone :

« Izuku... Est-ce que ta situation te convient vraiment ? Est-ce que tu es heureux ? »

Il ne s'attendait pas à cette question. Bien sûr qu'il était heureux ! Bien sûr...

« Ce que je veux dire... c'est... est-ce que tu es heureux d'être tombé amoureux... d'Ochako ? »

Alors qu'il s'apprêtait à lui répondre, il referma la bouche. Que pouvait-il répondre à ça ? Lui-même ne le savait pas.

Depuis ce jour où Eiji et lui l'avait retrouvé, complètement nue, dans son lit, il s'était juré de la protéger et de rester à ses côtés. C'est pourquoi il avait commencé la boxe, en espérant que cela suffise à la sauver. Ils pensaient la faire retrouver le sourire après ça. Ils avaient tout essayé : cadeaux, parc d'attraction, parc aquatique, aquarium... Mais rien. Elle s'éteignait de jour en jour. Puis tout d'un coup, elle avait retrouvé le sourire. Et ils avaient su qu'il était faux.

Ils le lui avaient dit. Mais elle ne les avait pas écouté. Elle continuait de jouer la comédie. Tout d'abord, elle ne le faisait qu'avec sa mère pour qu'elle s'inquiète moins. Puis avec ses amies, dehors. Et avec eux. Elle avait, il n'y a pas si longtemps, commencé à sourire faussement pour eux. La connaissant depuis l'enfance, ils savaient, lui et Kirishima, reconnaître lorsqu'elle se forçait. Et elle se forçait constamment. Sauf avec Shoto.

Il en devenait jaloux de ce dernier. Ils n'avaient alors jamais pu réellement parler ensemble ou devenir ami. Car à chaque fois qu'il le voyait, il ne voulait qu'une chose : lui mettre son poing dans la figure. Il était affreusement jaloux de Todoroki, lui, à qui les véritables sourires d'Ochako étaient destinés.

Alors c'est en réfléchissant sur tout ça, que le jeune homme lui répondit :

« Honnêtement... Je ne sais pas Mei...
-Comment ça ? s'exclama-t-elle avec des sourcils froncés, preuve de son incompréhension.
-Et bien... Je suis heureux... Heureux d'être tombé amoureux d'elle... Tu sais, on se connaît depuis longtemps... Alors ça ne me dérangeait pas ou ça ne me faisait pas bizarre... Mais tu vois, elle sort avec quelqu'un... Et elle a l'air heureuse... Alors oui, je suis triste. Mais je ne vais pas gâcher son couple par égoïsme... Pas après ce qu'elle a traversé... »

Hatsume le connaissait mature. Mais pas à ce point... C'était... courageux et noble de sa part. Mais elle ne pouvait s'empêcher de le trouver faible face à sa meilleure amie.

« Tu sais... Ochako n'est pas une mauvaise personne... Elle s'inquiète pour nous et prend soin de nous... Elle nous réprimandait souvent quand on était jeune... »

Arrête...

« Je le lui ais promis, alors c'est à mon tour de la protéger... »

Arrête !

« Bah... De toute façon je me suis habitué... »

ARRÊTE !

« A cet amour non réciproque... »

Dans sa précipitation, Mei fit tomber sa chaise en arrière et fit sursauté le vert. Elle était à présent devant lui, les poings serrés et les traits du visage tiré par la peine. Elle s'écria, la voix chevrotante :

« Mais arrête ! Arrête, tu te fais du mal pour rien !
-Je lui ais promis... Une promesse est une promesse. »

Mais quel promesse ?! Quel promesse pouvait donc le retenir ainsi ?! Enchaîné à elle ? La rose était peinée pour son ami qui ne semblait pas profiter de sa vie. Dans son regard, brillait une lueur de détermination. Et elle su, instantanément, qu'elle ne pourrait pas le sauver... Elle n'en avait pas la force...

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Il lui avait présenté une fille, Kagura s'appelait-elle, qui avait accepté de jouer aux amoureux transis avec le blond. Elle était rousse, avait des yeux bleus -qu'il devait avoué magnifiques- et une ombrelle violette qui ne l'a quittait jamais. Elle était d'origine chinoise.

Kirishima lui avait présenté cette fille qu'il avait tout de suite accepté. Il n'avait même pas eut le temps de dire la fin de sa question que Bakugo s'était déjà enfui avec la fille chinoise.

Finalement, Eijiro avait décidé de suivre son ami avec Denki, à qui il avait rapidement expliqué la situation. Ils l'avaient donc suivis discrètement, sans scrupule, jusqu'à Yuei. Le rouquin et le blondinet s'étaient alors tous les deux cachés derrière des buissons.

Une trentaine de minutes passèrent, et tout le monde sembla s'irriter, en particulier le faux couple. Eiji s'apprêtait a dire à Denki qu'ils allaient partir, jusqu'à ce que deux silhouettes plutôt familières, même très familières, ne se présentent devant le couple.

« Alors comme ça, t'es pas en couple avec ta main droite le Monsieur Le Pétard ? »

Kirishima n'oubliera sûrement jamais comment il avait réagi ce jour-là.

« C'EST QUOI CETTE MERDE ??!! »

Fierté, dégoût, incompréhension et envie de casser des gueules l'avaient soudainement pris aux tripes avant qu'il ne se lève et ne révèle à tous sa cachette.

Fierté. Car il pensait que Katsuki avait enfin trouvé quelqu'un qu'il aime.

Dégoût. Car ce quelqu'un était sa meilleure amie, presque petite sœur.

Incompréhension. Car ils semblaient se détester il n'y a même pas quelques temps.

Et envie de casser des gueules. Car de un, il ne lui avait rien dit. Et de deux, car il voulait lui casser sa gueule d'ange afin qu'Ochako refuse de quitter Shoto pour lui. Il ne voulait pas qu'elle soit malheureuse !

A croire qu'il n'avait pas confiance en son meilleur ami. Mais non... C'était juste par pur prévention... Ou du moins, c'était son excuse.

Alors qu'il se dirigeait vers eux, le pas lourd, Katsuki lui envoya un regard noir comme pour lui dire : « Va crever dans d'atroces souffrances en Enfer et étouffe-toi avec du Nutella ». Néanmoins, Eiji se plaça devant eux, remonté et amusé, devant le regard plein d'innocence d'Ochako et rempli de colère de Bakugo.

« Katsuki, tu m'expliques ??!! C'EST QUOI CETTE MERDE ??!! Tu vas me dire ce que tu fous ici, avec MA meilleure amie qui est, je te l'annonce, déjà en couple ?! En fait c'était ça !
-Eijiro..., grogna une première fois le blondinet.
-Je comprends maintenant ! Je comprends mieux ! Je pensais pas que ça finirait comme ça, je suis content que t'es pu découvrir que tu pouvais "aimer" quelqu'un !
-Eijiro.
-Mais je ne pensais pas que ce serait MA meilleure pote qui est, soit dit en passant, EN COUPLE avec un mec génial qui la rend heureuse ! Elle a jamais fait un aussi bon choix que celui-là, il est VIRIL LUI !
-Eijiro !
-Je suis content que tu m'apprécie autant, sourit Todoroki.
-Dit que mes choix sont tous pourris, bouda la brunette.
-On en reparlera, bref, en gros, JE PENSAIS PAS QUE TU AURAIS DEMANDÉ À KAGURA DE JOUER AUX AMOUREUX TRANSIS POUR LA RENDRE JALOUSE AFIN QU'ELLE CASSE AVEC SHOTO ! Franchement, c'est pas viril comme technique mec ! Et c'est trop classique !
-EIJIRO !!! »

Suite à ce cri plus que coléreux du blond, un gros blanc s'installa. Katsuki était en pétard, Ochako se moquait de lui sans discrétion, Shoto avait envie d'éclater de rire mais se retint de justesse, Denki restait bien caché malgré le fou rire qu'il dissimulait grâce à ses mains, Eijiro ne comprenait rien et quant à Kagura, elle mangeait un sukonbu. Bakugo s'avança vers le rouquin et l'attrapa par le col. Il allait lui hurler dessus, mais Ochako arriva rapidement à la rescousse de son ami.

« C'est bon Katsuki, s'écria soudainement Uraraka. Pas la peine d'en arriver-là, et lâche-le enfin ! »

Après un grognement de la part du blond, celui-ci lâcha Eujiro qui ne comprenait, mais absolument rien à la situation. Sa meilleure amie se rapprocha de lui et posa une main sur son épaule, une expression satisfaite sur le visage.

« Merci Eiji. J'avais demandé à Katsuki de me prouver qu'il ne se soulageait pas qu'avec sa main, lui explique-t-elle rapidement. Je pensais que je m'étais trompé, mais tu m'as prouvé le contraire. Merci du fond du cœur Eiji ! »

Tandis que le sourire d'Ochako s'élargissait de plus en plus, le teint de Kirishima, lui, blanchissait encore plus rapidement. Il venait de se rendre compte d'une chose : il était mort. Un seul petit regard envers le blondinet lui permit de le savoir.

Katsuki sourit, de manière effrayante avant de se rapprocher doucement mais sûrement de lui. Il su alors que sa vie touchait bientôt à sa fin. Il ne regrettait qu'une seule et unique chose : ne pas avoir pu manger son tacos qui reposait bien au frais dans son frigo...

Mais alors que Bakatsuki s'apprêtait à l'étrangler aussi violemment qu'un gars s'étouffant avec de l'eau, un gars aux cheveux blancs suivi d'un autre brun à lunette arrivèrent en trombe devant la rousse, Kagura, pour l'attraper par les deux bras et la traîner à travers tout le parc alors que celle-ci criait au kidnapping. Les quatre amis -et Denki- aurait pu lui venir en aide mais bizarrement, c'était comme s'ils avaient l'habitude de ce genre de scène, sauf Denki qui ne voulait juste pas se faire repérer. Ochako fini même par éclater de rire en entendant la rousse crier alors qu'ils devraient déjà s'être éloignés de plusieurs mètres.

Finalement, en cette fin de journée étrangement bien agité, Katsuki abandonna sa revanche à une prochaine fois et chacun repartit de son côté. Ils s'étaient, bizarrement, bien amusés en cette fin de journée. Ils s'endormirent enfin, le cœur bien léger.

~Kira, Kira~

Salut ! Rien à dire... XD
Ah si ! Après l'épilogue, je comptais ajouter des scène bonus sur la vie kacchako ! Ça vous intéresse ? N'hésitez pas à me le dire ! Ces scènes font 2900 mots en tour donc si vous trouvez que c'est trop, dites le moi !

C'est tout, bisous !

Motaku.

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