« Mais qu'est-ce que tu fais ici ?
-Je suis venu voir ma copine. »

Shoto regardait Izuku de manière blasé. Izuku posait des questions vraiment idiotes parfois. Il n'était pas devant chez Ochako pour vendre des pommes !

En des jours comme celui-ci, où personne n'avait rien à faire, Todoroki venait généralement chercher sa copine pour une petite virée en amoureux. Même lorsque ses amis étaient là, il ne se gênait pas pour la monopoliser. Il s'entendait bien avec Kirishima. Ils rigolaient bien ensemble. Par contre, avec Izuku, c'était une autre histoire. Il ne le... sentait pas.

« Oh ! SHOTO !
-Salut Ocha'. »

Ni une, ni deux, Ochako sauta dans les bras de son copain. Elle était contente de le revoir. Ça faisait deux semaines qu'ils ne s'étaient pas vus, en raison des problèmes familiaux du bicolore.

Celui-ci, d'ailleurs, était bien décidé à enlever Ochako des bras des deux autres ennemis de l'intimité des couples. Ça n'allait pas être très difficile.

Une fois descendu de ses bras, le bicolore ne se gêna pas pour embrasser sa copine qui répondit volontiers au baiser, entremêlant même ses doigts dans ses cheveux.

Ils n'étaient pas dans le même lycée. Ils s'étaient rencontrés à un café, alors qu'elle se faisait harceler par des filles pas très contentes de sa proximité avec Izuku qui était devenu depuis peu le bagarreur du lycée. Il s'était dit qu'il devait l'aider et c'est ce qu'il fit. Par la suite, pour le remercier, elle lui avait offert un repas, puis s'en était suivi de plusieurs rendez-vous avant qu'ils ne sautent le cap.

Ils étaient bien ainsi.

Il se détacha d'elle, les mains sur ses hanches, et colla son front au sien, plongeant son regard dans celui de la brune.

« Et si je te kidnappais pour le reste de la journée ? lui chuchota Todoroki dans le creux de l'oreille sans oublier de la lui mordre légèrement.
-Ça peut se faire, lui avait-elle répondu en riant. »

Après ça, Ochako parti se préparer afin de porter une tenue plus correcte qu'un pyjama avant d'embrasser ses deux meilleurs amis et de partir, les deux garçons rageant et pestant contre l'arrivée soudaine du jeune homme.

Ils marchaient alors dans les rues de la ville, sans savoir où ils allaient et où seuls les rires résonnaient dans leurs conversations. Ils s'aimaient, tout simplement.

Ou du moins, c'est ce qu'ils faisaient croire.

Leur lien avait quelque chose d'étrange. Ce lien, ce n'était pas le même qu'Ochako entretenait avec Kirishima, Izuku ou encore même Katsuki. Ce lien, il pouvait presque se rapprocher de celui qu'elle partageait avec Eiji, mais c'était tellement plus. C'était tellement plus et pourtant, ça n'aboutissait jamais à l'amour. C'était de l'amitié, de l'amour et du dégoût à la fois. C'était étrange. C'était étrange et... plaisant. C'est pour ça qu'ils avaient débuté cette relation. C'est pour ce lien qu'ils avaient, qui les connectait. C'était tellement plus que ce qu'ils avaient l'habitude d'avoir.

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« Donc vous avez cassé l'autre jour ?
-Hn.
-Et comment tu te sens ?
-Bof... Ça va, ça vient...
-Oh la merde. »

Momo essayait de "consoler" son amie du mieux qu'elle pouvait. Mina avait pour principe d'attendre quelques jours avant de parler de ses problèmes, afin d'avoir le temps de déprimée un peu seule. Et cette fois-ci ne fit pas exception à la règle.

« Mais c'est pour sa pote qu'il a fait ça ? redemanda la brune qui n'arrivait pas à y croire.
-On était d'accord, insista la rose.
-Oh la pute.
-Mais non, Ochako a déjà un copain. Elle est adorable, pourquoi elle voudrait me voler Eijiro ? C'est un peu ridicule.
-Que tu crois. »

Mina soupira bruyamment. Son amie, aussi amicale pouvait-elle être, était obstinée et parfois très agaçante. Momo ne connaissait pas Ochako et avait entendu parler d'elle via Ashido. Elle ne pouvait donc pas comprendre le point de vue de la rose.

Elles étaient installés sur la terrasse d'un petit café du nom de "Sakura", connu pour ses pâtisseries délicieuses. Elles étaient là, sur une petite table pour deux, à manger leurs gâteaux, des macarons pour l'une et une simple part de fraisier pour l'autre. Elles dégustaient leurs mets tout en discutant de divers sujet tel que : "Quel est le sens de la vie ?", posé par Kakashi Hatake sur un plateau télévisé un soir de neige alors qu'il lisait un livre prétendu culturel. En vérité, il aimait lire de l'érotisme due à son célibat, avait un jour balancé la presse sur ce maître de judo.

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Ils se baladaient, les mains liées et riant à n'en plus pouvoir. Du cinéma ? Ça ne l'était pas. Comme à chaque fois qu'elle passait du temps avec lui. Pourquoi ? Pourquoi avec lui et pas les autres ? Parce qu'il était le seul à la comprendre.

Elle ne lui avait rien dit. Elle n'avait rien dit à personne. Elle avait juste... résumé ses malheurs. Et lui, il avait été sincère. Alors elle avait pu lui faire confiance, et c'était dans ses bras qu'elle se sentait à nouveau... vivante. Elle adorait Shoto. Pour tout ce qu'il avait fait pour elle.

Ils arrivaient à la place du Ceriser, la place centrale de la ville où était planté un grand et majestueux cerisier. Il était beau ce jour-là, les pétales de printemps ayant fait leur apparition. Ils avaient fait une pause, profitant de la vue. Jusqu'à ce qu'ils entendent une voix chanter.

Intriguée, la brune prit la main de son compagnon pour l'emmener vers le son de cette voix.

Un petit groupe de personnes c'était rassemblé près de l'arbre, et il lui sembla logique que la personne qui chantait se trouvait au centre de ce rassemblement. Ainsi, l'Uraraka réussi, avec un peu de mal, à se créer un chemin et à arrivé au centre. Elle leva le regard.

Là, sur un banc, debout, une jeune femme, d'à peu près son âge, brune aux yeux presque noirs. Une chinoise, si on devait deviné avec quelle langue elle chantait. Elle semblait à l'aise malgré le nombre de gens qui l'entourait. Son ami, qui s'occupait sûrement de la musique, semblait comme captivé par la vedette du moment. Cela amusa la brune.

Le couple n'avait beau rien comprendre à la chanson, ils devaient avouer que la jeune femme chantait vraiment très bien. De plus, ils ne réclamaient pas d'argent.

Lorsque la chanson se termina, elle n'était pas très longue, le public applaudi tandis que la brune faisait pirouette pour saluer les gens. Ochako fut amusée.

Finalement, ils reprirent leur route jusqu'à croiser une jeune fille aux cheveux roses et son amie aux cheveux noirs. La rose et la brune furent très surprises de se croiser ainsi en ville, puis finalement, la brunette lui sauta dans les bras, faisant mine d'être heureuse.

La comédie ne s'arrêtait jamais vraiment.

« Mina ! Ça fait longtemps que je ne t'avais pas vue ! Alors, comment ça se passe à ton lycée ? s'exclama Ochako en feintant la surprise et l'intérêt.
-Bien, et toi ? Je vois que vous êtes sortis en amoureux Shoto et toi, sourit la rose en voyant l'entrain de son amie. Bonjour Shoto.
-Salut Mina. »

Shoto, Mina et Momo se connaissaient de vue seulement, étant dans le même lycée et Todoroki et Ashido se croisant de temps en temps chez la jeune Uraraka auparavant. Ils n'avaient jamais vraiment voulu sympathiser jusque là.

Pour une fois, l'adolescente sourit sincèrement à son amie lorsqu'elle évoqua son rendez-vous. Il n'y avait vraiment que Shoto pour la faire réagir ainsi.

« Et toi avec Eiji ? Ça se passe bien ? »

La mine joyeuse de Mina s'assombrit subitement. Étrangement, Uraraka se délecta de sa réaction. Il c'était passé quelque chose.

« Qu'est-ce qui se passe ? feint-elle l'ignorance.
-Mais t'es sérieuse ?!! Fais pas genre, Eijiro t'as sûrement-
-Momo, l'arrêta immédiatement l'Ashido. Ce n'est pas de sa faute si elle ne le sait pas. A vrai dire, j'étais certaine qu'elle ne le savait pas. »

La rosette souffla un grand coup alors que la brune trépignait d'impatience. Son cœur sursautait d'excitation.

Elle aimait voir les gens souffrir. Elle était moche, pourrie de l'intérieur, elle le savait. Mais qu'il y avait-il de mal dans le fait de vouloir voir les gens autour souffrir autant que nous ? Sans qu'ils n'y parviennent jamais ? Elle voulait juste, pendant un seul instant, penser qu'elle n'était pas la personne la plus maudite de cette planète. Mais elle n'y arrivait pas. Même en étant avec ses amis et son copain, elle n'y arrivait pas.

« Eijiro et moi... c'est fini. »

Ochako dû se mordre la joue de l'intérieur pour ne pas sourire.

Ça fait mal Mina ? Est-ce que tu as mal ? Ais mal. Souffre autant que je souffre sans jamais en avoir assez. Souffre autant que je peux avoir mal. Mina... Tu es mon amie... Alors comprends, comprends moi, remarque moi ! Arrête d'être égoïste et remarque moi ! Regarde et ressent ma douleur ! Aide-moi !

« Je suis désolé Mina...
-Ce n'est pas de ta faute Ocha-
-Si ! C'est pour moi, hein ?! C'est pour moi qu'il t'a quitté, hein ? »

De fausses larmes commencèrent à couler le longs des joues roses d'Ochako.

« Je suis désolé ! Je... Je vais le résonner, tu verras ! »

Mina eut affreusement mal au cœur en voyant son amie dans cet état et la prit immédiatement dans ses bras. Naïve...

Momo, de son côté, avait seulement observé la scène d'une œillade septique. Elle ne savait pas pourquoi, malgré cette scène, elle n'arrivait pas à croire en la brune. Elle semblait trop... méprisante avec sa joie de vivre. Yaoyorozu soupira. C'était peut-être seulement elle et son imagination. Peut-être. Au moins, elle était sûr d'une chose : Ochako Uraraka n'était pas une croqueuse d'homme. C'était déjà ça. Elle rit intérieurement. Ce qu'elle pensait était assez ironique dans sa situation...

Shoto regardait sa copine pleurer dans les bras de la rose. Quelle bonne comédienne ! Elle tremblait trop pour que ce soit réel. Il se pinça l'arête du nez. Il la connaissait assez bien pour affirmer qu'à ce moment-là, elle mentait. Mais il ne disait rien. Ce n'était pas ses affaires après tout.

Lorsqu'elles se séparèrent, Ochako renifla bruyamment et Mina lui tendit un mouchoir qu'elle accepta volontiers avant de se moucher avec. Elles discutèrent quelques minutes encore ensembles avant qu'ils ne se séparent tous.

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« Alors comme ça, t'as un copain ?
-Ouais, jaloux ? »

Quel coïncidence inimaginable ! Croiser, une nouvelle fois, Katsuki dans Yuei.

Shoto et elle voulait simplement se balader tranquillement, comme tout autre couple normal, dans un jardin aussi magnifique que Yuei et soudain, boom ! Ils durent tomber sur Katsuki Bakugo, l'homme sur lequel Ochako voulait le plus rencontrer. Il ne fallait pas lui en vouloir, il l'amusait tellement ! Et puis, elle était bien décidée à gagner ce jeu silencieux qu'ils avaient débuté ensemble.

Le blondinet les fixait à présent, comme lassé et se retenait de lui gueuler dessus.

« Jaloux ? Du fait qu'il sorte avec une mocheté tel que toi ? Et puis quoi encore ! Même si je devais choisir entre crever et sortir avec toi je choisirais la première option !
-Tellement de mensonge sortant de ta bouche ! Ce n'est pas bien de mentir à onee-sama, Bakatsuki-kun ! fit la brunette comme si elle parlait à un enfant.
-Qu'est-ce que tu me chantes, t'es plus jeune que moi idiote !
-Onee-sama va se fâchée, attention !
-CRÈVE ! »

Shoto assistait, amusé, à cette scène des plus comique. Quel était la probabilité de croiser ce garçon dans ce parc immense ? Proche de zéro au moins et pourtant, les voilà. Il ne connaissait pas ce garçon. Ochako ou même ses meilleurs amis ne lui avait jamais parlé de lui. Il ne se souvenait pas d'un blondinet au caractère impulsif. Mais ils semblaient se détester. Ou du moins, il semblait la détesté. Todoroki avait plus l'impression que sa copine s'amusait.

Il soupira d'amusement. Ochako ne savait vraiment pas cacher ses sentiments. Du moins, pour lui. Les autres semblaient bien trop naïfs pour croire à ses soudaines crises de larmes. Sortant de sa torpeur, il vit une main tendu vers lui. Shoto releva son regard neutre pour croiser les yeux rouges sangs de l'ami de sa copine. Il serra la main.

« Katsuki Bakugo, meilleur pote de son meilleur pote, se présenta-t-il à lui.
-Shoto Todoroki, son copain, récita-t-il à son tour. Eijiro ?
-Bien sûr ! C'est pas avec l'autre nerd que je vais être pote !
-Izuku n'est pas un nerd !
-Bla, bla. »

Et les voilà reparti dans une dispute qui n'avait ni queue, ni tête. Un nouveau soupir franchi ses lèvres. N'avaient-ils donc rien d'autre à faire que de se disputer ? De plus, il avait capturé la princesse des deux gros dragons, et il n'avait pas le droit de profiter de sa dulcinée ? Qu'est-ce que c'était que ce monde pourri ? Les efforts paient habituellement ! Bon, il lui avait juste murmuré quelques paroles et mordu l'oreille pour qu'elle s'enfuit avec lui, mais tout de même, il aurait pu ne pas le faire et rester glander sur son canapé ! Il considérait donc qu'il pouvait bien passer du temps avec sa copine sans qu'aucun emmerdeur ne vienne lui gâcher son après-midi ! Heureusement pour lui, il n'était que quatorze heures.

« En fait, t'es jaloux du fait que j'ai un copain alors que je suis plus jeune et que toi, tu dois encore t'aider de ta petite main, c'est ça ? »

Shoto déglutit. Il ne devrait pourtant pas être surpris... Elle n'avait jamais eut de tact sur ces sujets là...

« Mais va te faire foutre Uraraka de mes deux ! J'suis en couple !
-Avec ta main ?
-Ta gueule ! »

Katsuki n'aurait jamais pu être autant pâle et rouge que ce jour-là. C'était assez contradictoire à voir. Finalement, il s'enfuit lâchement en lançant une dernière fois à l'Uraraka :

« LA PROCHAINE FOIS QU'ON SE VERRA, JE TE FERAIS FERMER TA GUEULE AVEC MA COPINE SALE FACE RONDE ! »

Ce à quoi Ochako avait gentiment répondu :

« C'EST ÇA, PÉTARD MOUILLÉ ! CRÈVE VIERGE, PUCEAU DE MES DEUX ! »

La roux/blanc n'eut jamais autant honte que ce jour-là. Les passants les regardaient tous, extrêmement choqués par tant de vulgarité dans un lieu public, et même certains parents avaient leurs mains sur les oreilles de leurs enfants et les fusillaient du regard. L'adolescent n'avait pu que baissé légèrement la tête, honteux, avant d'entraîner sa petite-amie dans le sens opposé qu'avait pris l'autre blond.

Il se pinça l'arête du nez. Parfois, son insouciance l'agaçait autant qu'il pouvait l'attendrir.

A présent qu'ils n'étaient -enfin- que tous les deux, il comptait bien profiter de sa petite-amie.

~Kira, Kira~

Salut ! Toujours rien à dire X)

Motaku.