[22] La solution
« Shoto est un garçon qui n'exprime pas très bien ce qu'il ressent. Ou encore, ne montre que le positif de ce qu'il ressent. Quand Ochako venait à la maison, là encore il ne faisait que sourire. J'avais l'impression qu'ils ne se disputaient jamais, le couple parfait quoi ! Je devrais être rassurée, mais ils ressemblaient plus à des amis qu'autre chose... Mais toi, même si vous n'êtes pas en couple, il arrive à se... libérer, à se laisser aller... »
Momo l'écoutait attentivement, buvant presque ses paroles. Elle était à la fois gênée et flattée.
« Je sais qu'on ne se connaît pas bien, qu'on vient même juste de se rencontrer... Mais s'il te plaît, prend soin de mon frère. C'est quelqu'un de bien... »
Elle le savait. Elle le savait très bien même. Soudain, sans qu'elle ne s'y attende, la porte s'ouvrit dans un grand fracas sur un jeune homme aux cheveux bicolores. Il lança un regard faussement noir à sa sœur aînée qui lui sourit, un faux sourire désolé, et intima à la noiraude de le suivre. Ce qu'elle fit, après avoir saluer la jeune femme. Fuyumi resta planté là, sur son lit, à fixer la porte par laquelle la jeune fille et son idiot de petit-frère étaient sortis.
« Elle ne vous ressemble pas.
-Je me suis toujours demandée ce qu'Ochako et moi avions en commun, fit la blanche.
-Vous aviez le même regard. »
Fuyumi se retourna pour faire face à son grand-frère, Natsuo. Celui-ci était adossé à la porte qui reliait leur deux chambres, face à la porte par laquelle les deux adolescents étaient sortis.
« Me raconteras-tu, un jour, ce qu'il m'ait arrivée ? demanda-t-elle en plongeant son regard dans le sien.
-Un jour... »
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« Comment ça, tu te fais harceler ?! »
Elle voyait ses parents paniquer. Ou du moins, sa mère. Son père semblait plutôt partagé. Il se demandait à quel degrés elle se faisait harcelé. Il ne pensait pas que cela soit grave, mais plutôt des petites farces qu'ils se faisaient entre eux et qu'elle devait juste en avoir assez de tout ça.
« On ira en parler à ton proviseur, c'est tout. Pourquoi veux-tu changer d'école, cela ne doit pas être grave...
-Chéri ! s'égosilla sa mère.
-C'est rien, tu as raison papa... Ce... ce n'est pas très grave.
-Arrête de faire la mytho ! Putain, Mina, défends-toi ! s'écria Kirishima à fleur de peau. »
Le roux se tourna vers les deux adultes, le regard confiant et furieux. Puis brutalement, il se plia en deux, ses cheveux retombant vers le sol. Les deux Ashido regardèrent le petit Eijiro, surpris.
« Je vous en supplie, Monsieur et Madame Ashido ! Mina doit changer de lycée !
-Eijiro ! Relève-toi voyons, ce n'est pas la peine de-
-Si ! Ça en vaut la peine ! le roux fit une pause. Ce... Ce n'est pas rien. Je ne peux pas vous expliquer ce qui se passe là-bas... par respect pour Mina, mais je vous en supplie, l'harcèlement n'est pas à prendre à la légère... ! »
Les deux adultes observaient toujours, abasourdis, le jeune homme qui les suppliait. Dan ne comprenait pas. Pourquoi faisait-il tout ça pour sa fille ? Était-ce si... violent là-bas ?
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« Ochako ! Ouvre cette porte ! »
Aucune réponse. Katsuki était dans l'incompréhension. Depuis qu'ils étaient rentrés, la brune s'était enfermée dans sa chambre et ne voulait plus en ressortir. Il ne comprenait pas, que c'était-il passé ? Ils ne s'étaient pas quittés, et il n'avait rien vu !
« Ochako ! »
Il tambourinait à sa porte depuis presque une demi-heure à présent, et elle restait toujours aussi têtue. Et à présent, le voilà qui paniquait. Elle voulait retirer sa plainte ! Il y avait de quoi franchement paniquer !
Il grogna d'agacement et partit dans sa chambre. Il en ressortit quelques secondes plus tard avec une clef. Heureusement qu'ils en avaient une de rechange et qu'il avait eut la bonne idée de la cacher. Il l'inséra dans la serrure, la tourna et un déclic se fit entendre, signe qu'à présent, la porte était ouverte. Il avait eut beaucoup de chance aussi, qu'elle n'ait pas laissé la clef dans la serrure. Il l'ouvrit en grand et retrouva Ochako allongée sur son lit, sur le ventre. Il s'approcha d'elle et s'assit à ses côtés, les sourcils froncés.
« Hey, qu'est-ce qu'il t'arrive grosses joues ? »
Rien. Seul le silence sembla lui répondre. Cela eut pour le don de l'irrité. Le blond la secoua, mais rien. Alors il la retourna complètement.
Elle le regardait, les yeux rouges et gonflés, une lueur d'horreur dans les yeux. A cet instant, le blondinet regretta d'avoir été si impatient. Pourquoi était-elle dans cet état-là ? Si fragile ?
« Katsuki... »
Sans s'y attendre, Ochako se jeta dans ses bras et enlaça sa taille. Intrigué et un peu gêné, il ne bougea pas en premier temps avant de passer doucement sa main sur son dos. Il attendit qu'elle se calme, lentement et avec patience. Le cœur gros, elle s'accrochait à lui comme à une bouée de sauvetage. L'Uraraka n'en pouvait plus. Elle s'était en sécurité pendant un trop court laps de temps, mais la réalité l'avait très vite rattrapé, et à ses dépends.
« Hey, qu'est-ce qu'il s'est passé ? chuchota-t-il pour évité de la brusquer.
-Il... Il était là... ! Il..., hoqueta-t-elle plusieurs fois. »
Le sang de Katsuki ne fit qu'un tour. Il ne fallait pas être devin pour comprendre le sens de sa plainte, tout était clair dans sa tête. Il serra les poings. Bakugo en faisait le serment, ce mec allait le payer chers...
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« C'était mon cousin. »
Boum. Un boomerang en pleine face. Ou en plein cœur. Todoroki n'en revenait pas. Alors l'homme qui lui donner une liasse de billet était en fait son cousin qui lui devait de l'argent ? Il se sentait soudainement ridicule. Affreusement ridicule. La honte l'envahit soudainement et il ne put s'empêcher de baisser le regard, toujours sous le choc.
« Alors c'était... ton cousin ? répéta Shoto.
-Oui.
-Qui te devait de l'argent ?
-Oui. »
La jeune fille l'entendit pousser un soupir avant de le voir relever la tête. Il avait cet étrange éclat dans le regard... Cet éclat de sérieux et de...
« Je suis désolé. »
Ah oui, cet éclat de sincérité. Pourtant, cela n'empêcha pas Momo de se sentir... surprise.
« Ce n'est... rien... »
Un silence lourd et pesant s'installa dans la pièce. D'accord, ils s'étaient réconciliés, et maintenant ? Yaoyorozu ne pouvait s'empêcher de se sentir gênée. Même s'il s'était excusé, au final, elle ne se sentait pas satisfaite. Ou du moins, pas totalement.
Shoto, de son côté, observait à la dérober sa camarade. Elle évitait son regard. L'adolescent se sentit coupable. Pourquoi ? Il ne le savait pas lui-même. Mais il se sentait coupable. Pourtant, cette fois il n'avait rien fait qui pouvait le rendre responsable. C'était bizarre. Subitement, la sonnerie de son téléphone retentit. Il prit son portable et vit le nom du jeune Bakugo inscrit sur son écran. Il décrocha immédiatement sous l'œil attentif de la noiraude.
Depuis un moment maintenant, les deux garçons se donnaient des nouvelles régulièrement sur l'état moral de la brune. Ce jour-là aussi ne fit pas exception. C'est pourquoi, après avoir raccroché, il jeta un regard alarmé à la brune avant de l'entraîner à l'extérieur de la maison.
Lorsqu'ils arrivèrent devant la maison des Bakugo, le jeune homme se stoppa pour se retourner, essoufflé, vers son amie. Momo le regarda, déconcertée. Il semblait si confiant à cet instant que la curiosité l'envahit intégralement. Que lui voulait-il ?
« Avant que j'ai plus aucun courage pour te le dire, je t'aime. »
Et il entra sans attendre sa réponse.
Hein ?
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Ochako ne voulait pas le lâcher. Il avait beau lui dire qu'ils n'étaient pas seuls, qu'il était venu ici exprès pour venir la voir, rien à faire. Elle ne voulait pas le lâcher. Une partie de lui était flatté. Son ego en avait prit un coup. Mais de l'autre, il était embêté. Lorsqu'il essayait de lui faire lâcher prise, elle resserrait sa prise sur lui.
« Ochako ? »
Katsuki tourna la tête vers l'entrée alors qu'il ressentait une plus forte pression sur lui. Shoto se trouvait devant eux, le souffle court et transpirant un peu. Bakugo le regarda s'approcher d'eux avant de s'installer à leurs côtés. Habitué, il caressa sa tignasse décoiffé avec douceur. La jeune fille se détendit lentement, savourant ce contact et cette tranquillité.
« Tu sais tout, avoue..., parla-t-elle pour la première fois.
-De quoi ? questionna le bicolore.
-Fais pas le con... »
Cette provocation eut pour effet de faire sourire les deux garçons. Ça leur prouvait qu'elle n'avait rien perdue de sa spontanéité...
« Ouais... Ouais, je suis au courant de tout...
-Je ne veux pas être confrontée à lui...
-Qu'est-ce qu'il s'est passé Ochako ? Je sais que c'est pas à cause de ça que tu veux retirer ta plainte... »
Ochako s'enfonça un peu plus dans les bras de son copain.
« Pas le choix, ça m'embête de la déranger mais bon... »
Katsuki sortit son téléphone de sa poche et composa un numéro. Shoto le regarda, déconcerté.
« Qui t'appelle ?
-Une amie qui a déjà eut à faire au tribunal. »
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Jiro réfléchissait à toute vitesse. Denki l'ignorait. Il l'évitait. Pourquoi ? Ça lui faisait atrocement mal à la poitrine. Elle l'aimait vraiment, elle s'en était rendue compte alors pourquoi l'évitait-il ? Pourquoi ? Elle ne comprenait pas. Son attitude était froide et elle n'arrivait plus à le supporter. Elle ne savait pas ce qui le préoccupait, mais ça la blessait beaucoup. Peut-être s'était-il rendu compte de sa bêtise. Peut-être s'était-il rendu compte qu'il ne l'aimait pas de cet amour là... Peut-être avait-il ouvert les yeux. Mais qu'importe, Denki était un idiot. Et s'il croyait l'abandonner sans réponse, il se trompait lourdement. Elle allait mettre les point sur les "i" et les barres sur les "t", quitte à être blessée en retour...
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Momo était longtemps restée planté devant la porte de... de chez qui ? Chez qui était-elle même ? C'est vrai ça, où se trouvait-elle ?! Elle s'était laissée embarquer sans rien dire et sans savoir où est-ce qu'elle était entraînée !
« Momo... ? »
Se retournant pour apercevoir son interlocuteur, l'adolescente su immédiatement reconnaître Istuka Kendo avec son petit-ami, Neito Monoma, aussi essoufflé l'un que l'autre. Elle se demanda vivement ce qu'ils faisaient ici, tous les deux, question que la rousse ne tarda pas à poser :
« Qu'est-ce que tu fais-là... ? Tu connais Katsuki ?
-Non... Je suis venu ici avec un ami et... il m'a laissé poireauté ici, maintenant que j'y pense.
-Ah ? Bah vient, on va te faire entrer. »
Aussitôt dit, aussitôt fait. La rouquine les fit tous entrer avant de saluer la mère Bakugo et de se ruer à l'étage supérieur. Ils se retrouvèrent rapidement devant la chambre d'Ochako. Itsuka entra, confiante et chuchota à l'oreille des garçons de sortir, qu'elle s'occupait de tout à présent. Elle savait comment procéder. Alors ils sortirent, Shoto plus que sceptique alors que Katsuki était plus confiant.
Ils laissaient tout entre les mains de la rousse, en espérant qu'elle puisse lui redonner raison...
~Kira, Kira~
Bon, bah je l'ais posté plus tôt que prévu ! ^^
L'avant dernier chapitre avant l'épilogue !!! Je pleure !! Je pense vous faire un cadeau... de sortir le dernier chapitre ce soir et demain je vous sors l'épilogue et le bonus ! Qu'en dites vous ?
Motaku.
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