[21] Encore lui
« Katsuki... Je ne veux pas y aller... »
Le blond soupira. Ils avaient déjà eut cette conversation déjà, mais elle semblait vouloir lui tenir tête.
« Ochako...
-Non, je ne veux pas Katsuki ! S'il te plaît, ne m'emmène pas parler de ça ! »
Ses yeux s'étaient fait suppliants et le timbre de sa voix avait changé. elle s'était faite plus craintive. Il jeta un regard à la jeune fille pour voir son visage crispé par la peur. Il se raidit derechef. Il ne pensait pas que cela l'effrayait à ce point mais il aurait due s'en douter. Ils allaient parler de son père...
« Katsuki... !
-Hey ! Ça va aller, tout va bien se passer. On part pas à la guerre !
-C'est déjà du suicide pour moi de me retrouver devant le poste ! s'affola-t-elle encore plus. Si jamais il apprend ça, il saura me retrouver Katsuki ! Je ne veux pas, je ne vaux pas qu'il vienne jusqu'à moi ! »
Elle était paniquée et la voir ainsi, aussi peu confiante et craintive lui pinça le cœur. Cela devait être horrible pour elle de se trouver ici dans ces conditions. Mais ils n'avaient pas le choix. Il voulait la protéger plus que tout, mais il ne le pouvait pas seul. Il se mit à lui caresser la tête avant de coller son front au sien. Bakugo se devait de la calmer. Ou tout ceci n'aura servit à rien.
« Hey, ça va aller. Je pensais pas que t'étais du genre trouillarde grosses joues. »
Cette pique eut pour le don de régulariser sa respiration. C'est, elle n'avait jamais vraiment été une froussarde jusqu'ici. Mais ça, c'était parce qu'il ne l'avait jamais vu avec son beau-père.
La main d'Ochako resserra sa prise sur celle du blond, comme pour se donner ne serait-ce qu'un minime de son courage. A ce moment-là, elle en avait besoin plus que quiconque.
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Dan Ashido avait toujours été proche de sa fille. Ils ne se cachaient rien. Il la connaissait par cœur. Déjà petite, elle était énergique, doucereuse, attirant immédiatement la sympathie d'autrui. Elle était un rayon de soleil aux yeux de cet homme. La prunelle de ses yeux.
Mais par surprise, il ne comprenait pas cette décision.
« Pourquoi veux-tu changer d'école ? »
Oui, il ne la comprenait pas. Pourtant, elle semblait normal à la maison, il ne la voyait pas déprimée, triste... Elle semblait bien se porter, souriait constamment. Dan avait beau chercher dans ses souvenirs, rien. Il ne trouva aucun signe qui aurait pu l'alerter au sujet de sa princesse...
Il vit sa fille baisser des yeux, ce qu'elle ne faisait pas généralement. il la vit aussi se mordre la lèvre inférieur et il commença réellement à s'inquiéter.
« Qu'est-ce qu'il se passe Mina ? »
Il voyait le petit Kirishima caresser le dos de sa fille. Son sourcil se releva en une expression intrigué.
« Je... Est-ce que je peux juste changer d'école ?
-Pas sans une bonne raison chérie..., fit sa mère avec un regard désolé. »
Mina était fatiguée. Fatiguée par ce débat inutile. Mais Eiji avait insisté pour ça. Et elle n'avait pas eut le cœur à dire non. Mais elle n'avait pas aussi le cœur à tout raconter à ses géniteurs. Ils avaient payé une fortune pour qu'elle aille dans ce lycée, elle ne voulait pas les décevoir pour quelque chose d'égoïste.
« Si tu ne leur dit pas, c'est moi qui le ferait. »
La voix du roux était clair et déterminé. Elle ne l'avait jamais entendu parler ainsi. Elle serra sa jupe entre ses mains et se mordit l'intérieur de la joue.
« Je... »
La tension était palpable dans la pièce. Ses parents attendaient avec une certaine impatience et une certaine peur la révélation de leur fille. Et il y avait de quoi.
« Je... Je me fait harceler à l'école... »
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« Salut.
-Qu'est-ce que tu fais-là ? »
Bonjour la courtoisie. C'était comme ça qu'il la saluait ? Ah oui, c'est vrai ! Il lui faisait la tête. Et elle ne comprenait toujours pas pourquoi. Elle entra chez lui après qu'il se soit décalé pour la laisser entrer. Elle examina les lieux. C'était très traditionnelle comme maison. Dans les styles japonais. Il était japonais ? Ah oui ! Il le lui avait dit qu'il avait eut des ancêtres japonais.
Momo suivit le jeune homme à travers la maison pour éviter qu'elle se perde.
« Ah ! T'as ramené une pote à toi Shoto ?! »
En levant les yeux, Momo put apercevoir une jeune fille à lunette et aux cheveux blancs, où quelques mèches rouges traînaient par-ci, par-là.
« Salut ! Je m'appelle Fuyumi et je suis la grande-sœur de Shoto !
-Enchanté...
-Fuyumi, je te présente Momo Yaoyorozu, une... amie. »
Elle lui sourit. La noiraude afficha une expression déconcertée. Sa bonne humeur l'intriguait, car la jeune femme était bien différente de son jeune frère.
Elle vit Shoto enclencher le pas. Elle allait le suivre mais une pression se fit soudainement ressentir sur son avant-bras droit. Yaoyorozu se retourna, intriguée, pour voir le visage malicieux de la sœur du bicolore.
« Dis... T'es sa copine ? »
Hein ?
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Il était heureux. Vraiment heureux. L'avoir à ses côtés était, pour lui, le plus beau des cadeaux. Mais alors...
Pourquoi l'évitait-elle physiquement ?!
En effet, le blond essayait tant bien que mal de se rapprocher de sa copine mais celle-ci s'éloignait un peu plus à chaque pas qu'il faisait vers elle ! Il ne comprenait pas, c'était normal d'être proche lorsqu'on était en couple, non ? Alors pourquoi ne voulait-elle pas qu'il l'approche ? Denki se posait de plus en plus de questions sur leur relation, et elle n'allait pas de bon vent. Puis soudain, cela fit comme un éclair de génie dans sa tête.
Lui avait-elle déjà dit "je t'aime" ?
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« Je viens... témoigner... »
Fut ses mots. Cela avait bien étonné les policiers, mais après avoir vu le petit Bakugo rejoindre très rapidement la petite brune, ils avaient très vite compris la situation. Il l'avait alors emmener dans une salle afin d'enregistrer sa version des faits.
« Il... me faisait mal... très, très mal... Je n'ai pas arrêter de pleurer...
-Ensuite.
-Il me chuchotait... des choses à l'oreille...
-Quel genre de chose ?
-"C'est de ta faute"... "Si tu racontes tout ça, je te ferais du mal"... "Il ne fallait pas jouer avec moi"...
-Pourquoi n'as-tu rien raconter ? Pourquoi n'es-tu pas aller voir quelqu'un ?
-Parce que... ! Parce qu'il allait me retrouver... Il allait me faire du mal ! C'était de ma faute... Tout était de ma faute... La mort de papa... Leur rencontre... Le... viol...
-Comment ça ?
-Papa est mort parce que je ne faisais pas attention à la route... Maman a rencontré ce type parce que je suis trop maladroite... Et il m'a violé parce que je suis trop insouciante... ! Tout ça... C'est à cause de moi... ! »
Shota fit avancer l'enregistrement un peu plus, voulant vérifier quelque chose de plus précis encore.
« Il... il filmait tout... avec son téléphone... »
La voilà leur preuve irréfutable. Il fallait juste qu'il se procure le téléphone de son beau-père. Avec son témoignage et la plainte que Katsuki a déposé, le coincé sera simple. Après tout dépend du contenu de son téléphone, s'ils arrivaient toute fois à trouver ces preuves... Un procès devrait bientôt se faire sous peu, étant donné que les crimes avaient diminué ces derniers temps. Cela ne devrait pas tarder. Ils allaient découvrir le poteau rose de toute cette affaire.
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En ouvrant les yeux, elle put voir son petit-ami assoupi, la respiration régulière. En se relevant, elle frotta ses yeux avec ses mains. Peu à peu, elle s'habitua à la lumière de la pièce. Elle ressentit un courant d'air sur son corps et rabattit la couverture dessus. Elle observa tout d'abord l'état des lieux avant de faire vagabonder son regard sur le blond à ses côtés. Il ronflait.
Itsuka descendit du lit et chercha ses affaires qui traînaient soigneusement sur le sol. Elle sentit son blond remuer derrière elle et sourit lorsqu'en se retournant, elle le vit l'observer. Elle revint s'installer sur le lit. Alors que la rousse remettait ses sous-vêtements, elle sentit les bras de son homme encercler sa taille avec force sans pour autant lui faire mal. Monoma lui embrassa le bas du dos, faisant balader sa langue ici et là. Il réussit à la faire se rallonger pour se placer au-dessus d'elle et l'embrasser avec ferveur.
« T'en as pas eut assez... ? souffla-t-elle une fois éloignée.
-Avec toi, jamais, la taquina-t-il avec malice. »
Elle lui sourit. Néanmoins, il la laissa se rhabiller tranquillement alors qu'il continuait à zyeuter sur le lit. Il était midi, et la jeune fille avait faim. La rouquine partit donc en direction de la cuisine pour se préparer quelque chose à manger alors qu'elle demandait à son amoureux s'il voulait lui aussi de quoi manger. Le blondinet répondit par l'affirmatif et elle commença à préparer le déjeuner.
Si tout d'abord elle ne vit pas Neito qui la regardait derrière elle, elle sentit sa présence lorsque celui-ci vint l'enlacer et lui embrasser le cou.
« Qu'est-ce que tu fais ?
-Des pâtes carbo'. »
Elle le vit, du coin de l'œil, effectuer une grimace. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas les pâtes carbonara, mais tout simplement qu'il ne faisait qu'en manger ces temps-ci.
« Tu sais que t'es sexy dans ce t-shirt...
-Cherche même pas à m'avoir, t'avais qu'à faire les courses l'autre jour ! »
Il soupira, dépité, en regardant sa copine faire à manger d'un mauvais œil. C'était décidé,, il irait faire les courses dans l'après-midi. Il en avait marre des pâtes à la carbonara...
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Momo se retrouvait dans cette chambre rempli de shojo, sans savoir comment elle en était arrivée là. De base, elle venait s'expliquer avec le Todoroki. Maintenant elle se retrouvait dans une chambre Todoroki, mais pas du bon Todoroki.
« Alors ? Raconte-moi, t'es sa nouvelle copine ?
-Non... Nous sommes juste amis. Pourquoi ça ?
-La seule fille qu'il a fait entrer ici était la petite Ochako Uraraka, mais il m'a dit une fois qu'ils avaient une relation assez complexe...
-Oh...
-Dis-moi, comment il est dehors ?
-Comment ça ? »
Elle vit la blanche se relever pour aller chercher un livre dans son étagère pour ensuite venir se rasseoir sur le lit, le regard perdue.
« Shoto est aux petits soins avec moi... Mais je vois bien qu'il se force. Enfin, ce n'est pas qu'il se force... Comment expliquez ça... Il a tellement peur pour moi qu'il est très surprotecteur... comme les autres garçons de la famille et ma mère... »
C'était étrange pour Momo... Elle avait comme une sensation de déjà vue... La description que Fuyumi venait de faire de son frère lui rappelait son comportement avec Ochako, ainsi qu'Eijiro... Ce n'était peut-être qu'une simple impression.
« Shoto est juste... Dehors, il est juste... blasé. Tout le temps. »
Elle vit la grande sœur Todoroki pouffer de rire.
« Euh... Fuyumi-san ? Vous allez bien ?
-Oui, oui, ne t'en fais pas ! Je suis juste un peu surprise, Shoto sourit tout le temps à la maison ! »
Les yeux de Momo s'aggrandirent du au trop grand choc à encaisser. Shoto ? Tout le temps sourire ? Cela n'allait définitivement pas ensemble... N'y croyant pas un mot, la jeune noiraude décida de changer de sujet.
« Fuyumi-san ? Outre le fait que je sois la deuxième fille amie de Shoto qui entre ici, pourquoi avez-vous immédiatement pensé que j'étais sa petite-amie ? »
La Todoroki releva ses iris bleues de son livre pour les ancrer dans les siennes. La jeune Momo attendait ses réponses patiemment. Shoto devait surement la chercher à ce moment-là, mais elle balaya cette idée de sa tête. Il aurait qu'à attendre, tant pis pour lui !
« Pourquoi ? Ah, je me le demande..., elle esquissa un sourire espiègle.
-Fuyumi-san... ?
-Pitié, arrête avec ce "san" ! J'suis pas aussi vieille que ça ! scanda la blanche en faisant de grands gestes avec les bras.
-D'accord... Fuyumi ?
-J'aime mieux ça ! Enfin, pourquoi tu dis ? Parce que mon petit frère avait l'air énervé en te découvrant devant notre porte, répondit Fuyumi comme une évidence.
-Je ne comprend pas...
-Comme tu l'as toi-même dit, Shoto est TOUJOURS blasé ! »
Ah. C'était donc ça...
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« C'est bon, ça c'est bien passer au final !
-Mais c'était trop oppressant Katsuki ! »
Le blond se retrouvait assit sur leur banc habituelle et écoutait, lassé, les plaintes de la fille qui lui faisait perdre la tête.
« C'était horrible !
-Tu l'as déjà répété cent fois Ochako !
-Oui, mais une fois de plus n'est pas de coutume ! argumenta la brune.
-Et merde ! »
Il avait beau lui répéter encore et encore que le pire était passé et qu'il fallait à présent se détendre, rien à faire ! C'était même de pire en pire !
« Tu comprends ?
-En fait, tu fais tout ça juste pour me faire chier ?
-Ouais ! »
L'Uraraka entendit son blond grogner de mécontentement, ce qui la fit rire intérieurement. Elle détourna le regard vers le ciel. Un beau ciel bleu. Et un arc-en-ciel. Étrangement, le fille Uraraka trouve cette vue magnifique. Pourtant, elle en avait vu des cieux bleus et des arc-en-ciels. Des centaines. Pourtant, ce jour-là elle les trouva particulièrement magnifique. Pourquoi pas.
« Katsuki... Merci... »
Intrigué, le Bakugo dévia ses yeux vers elle. Elle regardait toujours le ciel, l'expression apaisé et un regard rêveur. Il l'admira quelques secondes encore jusqu'à ce qu'elle tourne son regard vers lui. Pendant un court instant, ils ne firent rien tous les deux. Aucun mouvement. Puis la jeune adolescente lui sourit, d'un sourire radieux. Elle s'approcha soudainement, le prenant au dépourvu et attrapa sa main qui gisait sur le banc.
« Je t'aime... »
Ses yeux s'agrandirent de stupeur, ne s'attendant pas à une telle déclaration.
« Je crois. »
Katsuki vit la jeune fille lui tirer la langue. Il soupira, à moitié amusé tandis que la brune riait tout bas.
Ayant soif, le blondinet partit quelques minutes s'acheter quelque chose à boire, laissant de ce fait la brunette seule. C'était tranquille, jusqu'à ce qu'une vint soudainement faire pression sur sa bouche, l'empêchant ainsi de crier. Elle ne bougea pas, plus que terrifiée. Ce n'était pas Katsuki... Ce n'était pas lui, elle en était sûr. De un, il ne ferait pas ce genre de blague et de deux, jamais il n'aurait été aussi violent dans sa façon de faire. Ce n'était définitivement pas Katsuki...
« Maintenant tu vas m'écouter sale petite pute... C'est clair ?! »
~Kira, Kira~
Ouaiiiis ! Bientôt le dénouement de l'histoire ! :D
Motaku.
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