[20] Haut et fort

Tout le long de son récit, elle était restée dans le creux de ses bras. Il l'avait écouté sans la couper. Elle lui avait épargné les détails, mais il pouvait très bien imaginer tout ça. Tout avait commencé à cause de ces deux hommes, Grey Fullbuster et Hiro Fukuoka... Ils le dégoûtaient...

Son cœur palpitait. Il resserra sa prise sur la jeune fille qui enfouit un peu plus son visage dans le creux de son cou. Elle avait tremblé tout le long de son histoire, tandis que le blond avait essayé de la rassurer du mieux qu'il pouvait. Ochako ne voulait plus quitter ses bras dans lesquels elle se sentait si bien. C'était comme si elle était en sécurité de tout, que rien ne pouvait plus l'atteindre. Même pas lui...

Le silence qui pesait dans la chambre ne les dérangeaient pas, pas le moins du monde même. Il était calme, apaisant, rassurant... Katsuki n'osait pas bouger d'un pouce appréciant bien trop cette situation pour vouloir se réveiller et se rendre compte que ce n'était qu'un simple rêve...

Puis soudainement, Ochako releva la tête et pressa ses lèvres contre les siennes. Elle commençait à prendre conscience du poids de ses paroles, et elle commençait à paniquer. Alors elle l'embrassa. Elle ne savait pas où tout ça allait la mener. Elle ne savait pas s'il l'aimait toujours, ou bien si elle le dégoûtait à présent. Mais elle avait juste besoin de tendresse pour un instant. Et comme s'il avait sentit sa détresse, le blond intensifia le baiser en attrapant sa nuque.

Ils furent comme enfermés dans une bulle. Plus rien ne comptait autour d'eux, plus rien n'avait d'importance que les sensations que leur procurait ce baiser. Il devint très vite lus passionné, les entraînant dans un torrent de sentiments plus ardents les uns que les autres. Leurs langues se cherchaient constamment, leur souffle et leur salive se mélangeaient.

Katsuki n'aurait jamais pensé ressentir tout ça un jour tandis qu'Ochako restait perturbée. Le bonheur qu'elle ressentait, elle ne l'avait plus ressentit depuis son père. Elle se sentait tellement bien qu'elle ne voulait plus le quitter. Son cœur battait la samba, à tel point qu'il lui faisait mal.

Elle était consciente de toutes les conséquences qu'elle avait entraîné et elle était mortifiée face à ça. Mais elle en avait assez de tout ça. Si elle ne pouvait pas affronter la mort, c'est la réalité qu'elle allait affronter. Il ne lui restait que ça.

« Dis-le moi, s'écarta-t-elle soudainement, les yeux suppliants.
-Hein ? ne comprit-il pas.
-Dis-le moi ! »

Sa voix était vibrante, vibrante de peur. Elle voulait qu'il le lui dise. Ces trois petits mots qu'elle réclamait tant.

« Je t'aime.
-Pourquoi... ? »

Pourquoi était la question. Elle se le demandait encore et encore, pourquoi l'aimait-il à ce point ? Au point de rester près d'elle même en sachant tout ça. Katsuki, lui, la regardait sans émotion apparente sur le visage, mais avec un doux regard. Doux regard qu'elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait rien en ce moment-même.

« Pourquoi... ? répéta-t-elle.
-Je sais pas. C'est comme ça, il marqua une pause avant de reprendre. Je t'aime, c'est tout.
-T'es un vrai idiot... ! »

Elle éclata en sanglot dans ses bras alors qu'il lui embrassait le haut du crâne avec affection. Il la berça avec lenteur et bienveillance, craignant qu'elle se casse en milles morceaux.

Il l'aimait. La brune se le répétait en boucle dans sa tête. Elle croyait devenir folle. Heureuse. Elle était heureuse. Elle était enfin heureuse.

--

« Changer de lycée... ?
-Oui ! Va dans le lycée d'Ochako, tu y seras bien, tu verras !
-Mais... Et mes parents... et Momo ?
-Mina, pense à toi s'il te plaît... »

Elle ne voulait pas changer de lycée si ce n'était que par égoïsme. C'est là-bas qu'elles avaient fait les coups bas avec la Yaoyorozu, même si elle s'était mise à détester cette école, elle savait que ce n'était pas le cas de sa meilleure amie. C'est là-bas, après tout, que celle-ci avait vu Shoto pour la première fois.

« Non.
-Pourquoi ?! s'écria-t-il sans pour autant faire trop de bruit.
-Je ne vais pas laisser Momo toute seule là-bas !
-Mais on s'en fout de Momo ! Tout ce qui compte c'est ta sécurité !
-Mais moi je ne m'en fout pas de-
-Je ne veux pas que tu finisses comme Tooru !! »

C'était violent. Très violent. Se rendant compte de son manque de tact, le rouquin baissa les yeux en même temps que la rose. Ils ne se dirent rien pendant quelques minutes avant que Kirishima ne décide de parler.

« Je n'ai pas été un bon ami pour elle... Je savais à quel point Ochako l'aimait, mais je n'ai pas su l'aider... Je veux pas que ça t'arrive à toi aussi... J'ai déjà perdue Tooru et presque Ochako, je ne veux pas que tu suive la même voie qu'elles... S'il te plaît... Je me rattraperais, je serais le parfait petit-ami, je ne t'abandonnerai plus mais toi ne m'abandonne pas... »

Un sourire crispé naît sur les lèvres de la rose.

« Et c'est toi qui te permet de me dire ça... »

Elle ne lui en voulait pas vraiment. L'Ashido cachait peut-être de la rancœur en elle, mais celle-ci était minime. La rose comprenait ce qui l'avait poussé à se séparer d'elle, et elle l'aurait accepté à la norme mais il l'avait juste fait au mauvais moment...

« Oui... Oui, c'est moi... Je sais que j'abuse de ta gentillesse, mais s'il te plaît... S'il faut que ce soit la dernière chose que je te demande alors ça le sera... Mais ne t'enfonce pas plus, s'il te plaît... »

--

Elle ne voulait pas aller le voir. Elle avait été clair et net avec la rousse, elle n'irait pas le voir. Elle était bien trop énervée pour faire le premier pas.

Yaoyorozu était chez elle, allongée sur le dos sur son lit, tenant un de ses coussins avec les sourcils froncés d'énervement. Son cœur battait la chamade tellement elle était en colère et elle s'était découvert une étrange passion pour la torture.

Une tension malveillante régnait dans la pièce et une aura noire commençait doucement à planer autour de la noiraude. Elle serra la mâchoire puis soupirer d'agacement. Il fallait qu'elle fasse sortir toute cette tension négative de son corps. Elle en avait vraiment assez de tout ce cirque.

Elle hurla un bon coup, hurlement qui fut étouffé par son oreiller qu'elle plaça sur sa tête. Elle tapa des pieds sur son lit et se releva, les oreilles rouges. Il fallait absolument qu'elle se calme. Et pour ça, rien de mieux qu'une bonne tarte à la fraise commander chez les Fairy's !

--

En ouvrant les yeux, elle put voir le regard serein de Katsuki sur sa personne. A force pleurer, elle s'était endormie dans ses bras... Elle sentit son souffle parcourir ses cheveux alors qu'elle fit passer ses bras derrière son dos. Elle ne le méritait pas...

« ÇA VA BARDER LES GOSSES !!! »

Ochako sursauta et se redressa vivement en reconnaissant la voix. Mistuki. Il n'y avait que la mère Bakugo pour crier ainsi... Elle entendit des pas lourds s'approcher de plus en plus et elle commença à paniquer. Elle jeta un regard derrière elle ; Katsuki ne semblait pas du tout paniqué et semblait même agacé par le cri de sa mère. C'était une blague !

La porte s'ouvrit brusquement sur une sorcière aux cheveux blonds et aux yeux de feux. C'était fini, elle était finie...

« Comment ça vous n'avez pas été au lycée de toute la journée ?!
-Où est papa ?
-Pourquoi veux-tu que je le sache ?! Et ne change pas de sujet jeune- »

Se rendant compte de la question posé par son fils, Mitsuki regarda sa progéniteur d'un œil interrogateur. Il ne voulait jamais parler à son père et l'évitait comme la peste. Alors elle se demandait pourquoi il voulait lui parler. Elle reprit plus calmement :

« Il doit encore être au poste. Je pense qu'il rentrera vers vingt-deux heures, il a une grosse affaire en ce moment.
-Ok. »

L'adulte soupira avant de rebrousser chemin. Son fils commençait à devenir étrange, mais elle ne pouvait rien y faire.

Ochako souffla de soulagement de ne pas s'être fait embrouiller un peu plus avant de s'affaler aux côtés du blond. Elle tourna la tête sur le côté et ancra ses prunelles dans celle de jeune homme. Elle pouffa de rire alors qu'il la regardait toujours frustré. Il grogna. Et elle rit plus fort.

--

« Aishite, aishite...
-Qu'est-ce que tu fait ? »

Itsuka sursauta et se retourna. Sa main avait lâcher le crayon qu'elle tenait puis soupira. Neito lui avait fait peur pour rien.

« Rien de spécial. »

La rousse se retourna et reprit son dessin là où elle l'avait arrêtée. Son crayon grattait rapidement le bout de papier dans un silence de mort. Elle l'entendit mâcher quelque chose avant que deux bras ne viennent entourer sa taille et qu'une tête vint s'enfouir dans le creux de son cou. Le blond ferma les yeux, savourant ce silence apaisant de la salle. Finalement, elle lâcha son crayon et fit pivoter sa tête en arrière, s'appuyant sur l'épaule de son petit-ami derrière elle. Il commença à lui embrasser le cou.

« Qu'est-ce que tu fais ? questionna la jeune Kendo.
-Rien de spécial, se moqua le blond. »

Elle sourit à sa débilité et mit ses mains sur les siennes pour les caresser. Monoma ouvrit les yeux et observa le dessin de sa copine. Ce n'était pas clair. Des traits gris, presque noir, remplissait majoritairement la feuille blanche. Les traits allaient un peu dans tous les sens, bien qu'on pouvait clairement voir un dessin dessus.

Une silhouette, sombre dont on ne distinguait pas clairement les traits du visage.

Ses pupilles se détournèrent du papier pour observer l'expression de l'adolescente. Rien. Son sourire avait disparu tandis que ses yeux regardaient en direction de son dessin. Le visage du blondinet se voila sombrement.

Il savait à quoi elle pensait et voulait lui faire oublier. Ou du moins, si elle ne pouvait pas, ne pas lui y faire penser. Alors voulant à tout prit lui faire changer de pensée, Neito se plaça en face d'elle avant de l'embrasser à pleine bouche. Si, tout d'abord, Istuka fut surprise par son initiative, elle n'attendit pas longtemps avant d'attraper son visage en coupe afin d'intensifier leur baiser.

Le bras gauche du blond entoura sa taille alors que l'autre attrapa sa nuque. Il la souleva, comme si elle était légère comme une plus, avant de se diriger vers le lit au fond de la pièce. Il la déposa doucement sur le matelas, se plaçant par la même occasion juste au-dessus d'elle. Il l'embrassait toujours à pleine bouche, faisant danser leur langue dans une danse endiablé, mélangeant leur souffle et leur salive. Ses mains se firent baladeuses. Elles caressaient doucement sa peau sous son t-shirt. Il se détacha d'elle pour attaquer sa clavicule de milles baisers. Leurs désirs mutuels montaient en flèche. Ils en voulaient toujours plus. Neito se releva et déboutonna sa chemise bleue. Il la lui retira et l'observa, sous lui, si mignonne et sexy.

Elle était sa meilleure amie, sa copine. La femme la plus précieuse que la vie lui ait offerte, le prunelle de ses yeux. Elle le comprenait mieux que quiconque, le connaissait mieux que personne. Et lui aussi la connaissait mieux que personne.

Itsuka et lui étaient nés dans un milieu difficile. Ils n'étaient pas pauvres, mais la vie dans les quartiers les avaient durement forgée pour la vie. Très vite, il avait su se démarquer dans ce milieu. Mais ce n'était pas le cas de la Kendo qui était fragile émotionnellement plus jeune. Lui, il avait eut un frère aîné qui l'avait aidé avant de se faire emmener par les flics pour trafique de drogue. Ses parents aussi étaient aimants. Mais Itsuka, elle, était née comme enfant unique et avait eut une enfance bien plus difficile que la sienne. Ses parents buvaient et sa mère la battait tandis que son père regardait, comme pas concerné.

Ils avaient grandi ainsi, lui dans la rue avec ses bagarres et ses embrouilles, et elle avec des parents alcooliques et violents. Ils avaient survécu.

Son grand-frère lui fut enlevé lors de son année de quatrième. Ses parents l'avaient ensuite abandonné et avaient vu son grand-frère en lui, projetant tous leurs espoirs en lui. Neito s'était rebellé. Il avait fuit la maison familial. L'émancipation fut facile à gagner pour lui, un seul argument en rapport avec ses études et ses parents le laissaient partir.

Istuka avait longtemps été battu par sa mère. Elle fut émancipé l'année dernière, pour son entrée au lycée. Au tribunal, elle avait dû se défendre en déballant toute sa vie, toutes les crasses qu'ils lui avaient faites pour avoir une chance contre eux. Bien sûr, ils avaient tout nié en bloc mais les preuves étaient là. Elle fut donc elle aussi émancipée et éloignée de ses tordus de parents.

Ils s'étaient installés ensemble avant d'officiellement sortir ensemble. Depuis, ils ne se quittaient plus.

Mais même s'ils filaient le parfait amour tous les deux, même s'ils étaient tous les deux plus heureux que jamais, il lui arrivait de regretter le temps où lui et sa famille partageait un bon dîner en riant des idioties faite dans la journée. Il regrettait ce temps où il n'était encore qu'un enfant et où son grand-frère était encore là. Mais lorsqu'il voyait la douleur dans les yeux de sa copine, la peine qu'elle ressentait en se rappelant de, ne serait-ce, qu'un moment passé avec sa famille, il se disait qu'il n'avait pas le droit de la quitter si égoïstement.

« Neito... »

Il ne le pouvait pas. Il l'aimait bien trop, tenait bien trop à elle pour l'abandonner. Alors il lui faisait l'amour. Il lui prouvait à quel point il l'aimait pour la rassurer et lui donner confiance. Il faisait tout pour elle, pour son bonheur. Parce qu'il était fou d'elle, parce qu'elle était la femme de sa vie. Il l'aimait beaucoup trop pour la quitter.

--

« Il n'y a rien, aucune preuve contre cet homme ou sur une quelconque autre personne ! s'énerva Aizawa.
-Ce n'est pas comme ça qu'on réussira à coincer son violeur... Enfin violeur, c'est vite dit, lança à son tour le Bakugo.
-Nous n'avons rien sur une quelconque identité, pourtant nous avons le témoignage d'un médecin pour appuyer la théorie du viol...
-Tant qu'on a pas de preuve, on ne peut pas se permettre de faire n'importe quoi et c'est bien ça le problème...
-Ton fils ne t'a rien dit de plus ? fit le brun, intrigué.
-Non, lui-même ne sait que peu de choses..., répondit Masaru.
-Tu as frappé ta femme ces derniers temps ? s'enquit soudainement Shota.
-Non...
-Vous devriez prendre une thérapie de couple... C'est plus possible ce que tu fais.
-Je sais... Mon fils me le répète déjà assez...
-Il faudra que tu lui expliques Masaru, glissa sérieusement l'inspecteur.
-De ? »

Au fond, le châtain savait très bien de quoi son ami voulait lui parler. Mais il préférait jouer les oreilles sourdes. Il préférait oublier cette épisode de sa vie.

« Tu sais très bien de quoi je parle. Du fait que Mitsuki t'ait trompé. »

~Kira, Kira~

Et voilà la révélation !!!
Choqué ? Je comprends. Il faut que je vous dise que je ne m'attarderai pas sur les parents de Katsuki.
Oh ! ET C'EST BIENTÔT LA FIN !!! Je suis excitée rien qu'à l'idée de poster l'épilogue !
Du Kacchako en puissance au début du chapitre ! Un Kirishima qui manque de tact, et une Itsuka importante pour la décision finale d'Ochako ! Et la chanson qu'elle chante est aishite, aishite, aishite de Hatsune Miku :)
J'espère que vous aurez apprécié ce chapitre fort en sentiment !
Passez une bonne fin de journée/soirée et à demain !

Motaku.

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