[15] Rumeurs
« Tout ça c'est de votre faute !
-Mais putain, merde, lâche-moi !! »
Katsuki fit appuie sur ses avant bras pour la renverser sur le côté et se retrouver au-dessus d'elle. Il la foudroya du regard, attrapa ses mains et les mit au-dessus de sa tête, sur le lit, afin qu'elle cesse de se débattre. Peine perdue, elle redoubla d'effort. Elle ne voulait pas l'écouter, ne voulait rien à voir avec ce traître que de le frapper et lui cracher son venin à la figure. Et cela, le jeune Bakugo l'avait bien intégrer.
« Lâche-moi, lâche-moi !!
-Putain, mais ta gueule et écoute-moi !!!
-Non !! T'es qu'un sale fouineur, un sale con !! Un traître !!
-Katsuki ? Tout va bien ? »
La voix de Mitsuki s'éleva dans l'air et traversa le bois de la porte. Elle sembla inquiète. Alors ils se figèrent tous les deux, puis comme s'il reprenait ses esprits, il lui dit:
« Ça va, t'inquiète pas, on discute.
-Oui, bien sûr ! Ne faîtes pas de bêtises ! l'entendirent-ils rire derrière la porte.
-Putain, m'man ! »
Ils entendirent ses pas s'éloignés petit à petit avant de ne disparaître complètement. Complètement abasourdis par ce qu'il venait de se passer, les deux jeunes adolescents qu'ils étaient se regardèrent dans le blancs des yeux avant d'éclater de rire.
Après quelques secondes à s'en tordre en deux, les deux amis se calmèrent avant que le silence ne reprenne place dans cette chambre. Leur respiration ralentirent avant de reprendre un rythme régulier. Ils avaient détourné le regard. Il n'osait pas la regarder à présent, tout comme elle n'osait plus le regarder. Il l'avait relâcher, se retrouvant à présent assis à côté d'elle, le regard dans le vide.
Soudainement, Ochako se releva, laissant Katsuki perplexe.
« Je vais dans ma chambre, vu que vous m'hébergez temporairement. »
Ce fut comme une pique qui déstabilisa le blond. Et la jeune femme s'en alla, le laissant penaud sur son lit. Qu'est-ce qui leur arrivait... ?
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« Je... Je ne sais pas... Je...
-Hey... Je ne t'oblige pas à répondre tout de suite... Je préfère... même que tu attendes un peu... »
En la voyant si hésitante, Denki avait répondu au hasard. Mais c'était surtout parce qu'il avait peur. Peur de sa réponse. Il stressait déjà alors recevoir sa réponse le rendait encre plus dingue que ce qu'il n'était déjà. Jiro, elle, se sentait gênée et perdue. Elle ne savait toujours pas ce qu'elle devait lui répondre, ce qu'elle ressentait toujours pour lui.
C'est comme ça qu'ils se sont séparés ce jour-là. Lui d'un côté pour rejoindre son chez lui, et elle de l'autre, pour rejoindre son agence... Débuter dans ce monde, dans le monde de l'art était quelque chose de... difficile et stressant. C'était ce dans quoi s'était embarquée la jeune Kyoka. Elle l'avait accepté. Elle ne pouvait plus reculé de toutes façons.
Kaminari avait accepté son choix. Il avait même été heureux pour la jeune fille. Mais il commençait à regretter. Il se voyait de moins en moins et elle n'avait cessé de l'éviter. Il n'avait aucun doute qu'elle continuerait jusqu'à ce qu'elle lui donne une réponse sincère et décisive. Ce n'était pas près d'arriver...
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Elle avait mal à la poitrine. Les rayons de la lune éclairait sa peau lentement. Sa claireté se refléta dans ses yeux brillants. Elle priait silencieusement dans cette nouvelle chambre qu'était la sienne, que tout ce cauchemar cesse. Elle souhaitait revenir à ces jours heureux, où ils étaient innocents et pleins d'espoir. Où ils rêvaient passionnément de leur futur avec envie et confiance. Elle regrettait tellement cette époque...
« Ochako. »
Que faisait-il ici ? Il était près de minuit déjà, pourquoi ne dormait-il pas ? L'Uraraka sentit une présence s'approcher d'elle. Elle lui tourna le dos et elle entendit son interlocuteur soupirer.
« Ochako-
-Dégage... Je ne veux ni te voir, ni te parler..., fit-elle fermement.
-Écoute-moi, merde... ! »
Katsuki la retourna brusquement, afin qu'elle soit face à lui. Le cœur battant à tout rompre, ils se regardèrent tous les deux. Que se passait-il ?
« Écoute-moi maintenant, gronda-t-il d'une voix lourd. Avoue. Allez, avoue-le Ochako ! Je sais ce qui c'est passé ! Je sais ce que tu as vécu, je-
-Tu ne sais rien ! rugit-elle soudainement. Tu ne sais rien de ce que j'ai traversé, arrête de croire à tout ça ! »
Elle se dégagea violemment de lui, comme si elle s'était brûlée à son contact. Elle avait la tête baissée. Ochako ne voulait pas le regarder. La honte et le dégoût la prit aux tripes, elle avait envie de vomir. Elle ne comprenait rien, elle ne savait pas comment ils avaient put savoir. Shoto peut-être, mais pourquoi Katsuki ? Ils lui avaient promis de ne rien dire à personne ! A personne ! Alors comment avait-il put savoir ?
Elle en avait mal à la tête. Elle en avait marre de tout ce bazar, de tout. C'était n'importe quoi.
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« Vous avez entendu ? On l'a vu avec Ryan, vous vous en rendez compte ? Après Mia, c'est le mec de Line qu'elle veut voler !
-Vous abusez, si ça se trouve il parlait juste tranquillement...
-Ils se tenaient la main !
-C'est vrai que là... »
Encore une autre rumeur... Combien en avait-il désormais ? Quelle était la plus populaire ? Elle ne savait pas. Mais elle connaissait celle quelle était la moins connue. Bien sûr, la vérité. Elle marchait dans les couloirs, seule évidemment. Personne ne voulait marcher à côté de la cible. Évidemment, cela aurait été trop facile. Mina regardait droit devant, essayant de faire abstraction à ces commentaires désobligeants et inutiles.
« Apparemment, Ryan m'a dit qu'elle savait y faire avec les gars.
-Ouh... Ça en dit long sur ses activités extérieur ! »
Rire, insulte, regard pervers et moqueur... C'était sa routine, la routine des personnes comme elle. Bafouées. Elle marcha le long du couloir, sous le regard de l'humanité. A ce moment-là, elle n'eut qu'une seule envie : disparaître.
C'était incroyable de découvrir à quel point une simple et stupide rumeur puisse détruire une vie. Cela n'en devenait-il pas ridicule ? Mina ne pouvait que se sentir encore plus... souillée, ridiculisée... Qui étaient ces gens qui la jugeait ainsi ? Sans connaître la vérité ? Elle en avait assez de tous ces commérages dans son dos, de cette injustice et cette lâcheté envers elle. Tous des idiots sans cervelle... Mais elle n'était qu'une lycéenne encore. Alors leurs paroles la touchait inévitablement. Vouloir se faire intégrer et vouloir avoir une bonne image de soi était important pour un lycéen.
Elle se souvenait de son appel à l'aide. Elle se souvenait de la façon dont elle l'avait abandonné. Elle se souvenait parfaitement de la façon dont elle décrivait tout ça. Mais elle ne l'avait jamais cru. Et l'avait abandonné.
Elle marcha jusqu'à arrivé jusqu'à son casier. Elle l'ouvrit et rangea ses affaires. Ashido soupira, sa tête baissée et ses épaules relevées. Elle avait la respiration rapide et hachée, irrégulière. Les chuchotements derrière elle ne cessèrent, ce qui fit encore plus augmenté ses battements de cœur.
« Regardez ça, Mina Ashido revient au lycée...
-Tu penses que c'est pour quoi ? Lequel elle va piquer aujourd'hui ?
-Surement le copain de Shiori... Elle préfère les sportifs à ce que j'ai cru comprendre... »
Des ricanements s'élevèrent dans l'air. Comme si elle étouffait soudainement. C'était si facile pour eux de juger. Ce n'était pas eux qui étaient au cœur de ces rumeurs. Ils ne savaient pas de quoi ils parlaient, eux qui vivaient dans la lueur du soleil. Au lycée, il y a toujours trois catégories : les populaires, les ombres et les cibles. Les populaires se font écouter, les ombres les écoutent et les cibles, les cibles subissent.
Mina avait aussi découvert, contre son gré, la grande différence qui reliait les garçons et les filles. Jusqu'ici, la rose ne leur avait jamais trouvé de grande différence, à part leur sexe bien sûr. Mais elle en avait trouvé une autre, une bien plus flagrante. Les hommes et les femmes sont différent en un point : l'amitié. Il fallait le remarquer, les filles, qu'importe le lien qui les enchaîne, finisse le plus souvent détruite, vicieusement entre elle. Les hommes étaient pareils, mais cela était moins courant. Généralement, leur amitié durait plus longtemps que celle de la gente féminine. C'en était ironique lorsqu'on voyait le lien entre deux amies. Malgré les pires crasses possible, les mecs restaient soudés alors que les filles abandonnaient tout presque immédiatement. Risible.
C'était ce qu'avait remarqué la rose, en ces temps de solitude déjà régulier ces temps-ci. C'est fou comme on pouvait remarquer certaines choses une fois devenu fantôme...
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« Ochako !! »
La jeune femme se retourna vers son interlocutrice. Natsuki. Le petite poupée de la famille s'était prise d'affection pour la brunette, affection qui semblait réciproque. Elle ne cessait de demander la jeune adolescente, au détriment de son frère de sang qui commençait peu à peu à devenir jaloux de sa camarade. Ils se chamaillaient plus souvent, ce qui faisait rire aux éclats la plus jeune.
« Dis, dis ! Tu viens au parc avec Nii-san et moi ?! »
Ledit jeune blond était juste derrière l'enfant ,la suivant de près. En relevant la tête, elle le vit, mécontent, ce qui la fit pouffer intérieurement de rire. Leur relation s'était allégée après quelques jours de froideur. En priori grâce à la jeune enfant qui avait tout fait pour les réconcilier. Ochako n'avait toujours pas avoué, mais Katsuki ne lui demandait plus rien. Ainsi, cela avait été bien bénéfique pour leur relation à tous les deux. Ils arrivaient à habiter correctement. Mais Bakugo n'avait pas abandonné. Et ne comptait pas le faire. Il avait compris qu'il fallait juste qu'il attende.
« S'il te plaît, dit oui !!! supplia la petite blonde en lui faisant les yeux doux.
-D'accord, d'accord, abandonna-t-elle incapable de résister. Laisse-moi juste le temps de m'habiller.
-Oui !!! »
Natsuki commençait à sautiller partout sous les regards remplis de tendresse des deux adolescents. Ils se sourirent mutuellement, partageant cet amusement entre avant que l'Uraraka monte à l'étage pour se préparer.
C'est quelques minutes plus tard qu'elle redescendit, prête, pour partir.
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Il se rendait, comme tous les jours maintenant le temps de quelques minutes, chez les Bakugo. Il avait été d'accord avec ce deal s'il pouvait venir la voir tous les jours, sinon comme quoi il ne la laissait pas aller chez eux. Il s'y rendit donc jusqu'à voir Katsuki, sa sœur et Ochako sur le chemin vers le parc de Yuei.
« Ochako, Katsuki ! »
Ils se retournèrent d'un coup vers lui.
« Oh, Shoto ! s'exclama la jeune fille. »
Ochako lui fit un geste de la main, lui intimant de venir les rejoindre, ce qu'il fit avec empressement. Il courut jusqu'à arriver à la même hauteur qu'eux et les salua normalement avant de se diriger, ses camarades sur ses pas, vers le parc Yuei, chemin approuvé par ses deux amis.
Lorsqu'ils arrivèrent là-bas, les trois adolescents partirent s'installer sur un banc du parc tandis que l'enfant rejoignait ses deux amis en face d'eux. Shoto, Katsuki et Ochako se retrouvaient alors assis sur ce banc, à surveiller attentivement les enfants jouant sous leurs yeux. Ils riaient aux éclats, innocemment. Ochako souriait devant ce tableau.
La brunette n'avait pas voulut reparlé à son ami après l'annonce qui lui avait fait. Mais avec le temps, et voyant que lui ne lui demandait rien, elle s'était doucement remise à lui parler. Bien sûr, pour les deux jeune homme, elle restait sur ses gardes malgré qu'elle leur reparle comme avant.
Puis soudainement, la petite Natsuki tomba bruyamment à terre, son grand frère et ses amis se précipitant vers la jeune enfant qui pleurait de douleur. Les sourcils d'Uraraka et de Todoroki s'étaient froncés en voyant la scène, mais se défroncèrent rapidement lorsque le blondinet leur fit signe que ce n'était rien de grave. Ils soufflèrent de soulagement tous les deux. Il y avait eut plus de peur que de mal, sur le moment.
Voyant Katsuki s'éloigner avec les petits, Shoto pensa que c'était le meilleur moment pour lui de dire le fond de ses pensées à l'adolescente à ses côtés. Il attrapa alors doucement sa main, ce qui interpella la jeune fille qui se retourna de son chef vers lui, une lueur d'interrogation dans le fond de ses pupilles chocolats. Lui, il ne la regardait pas, se contentant de garder les yeux fixés sur le parc et ses figurants.
« Ochako... »
Son regard s'intensifia sur sa personne, mais il n'en sembla pas réellement affecté ou gêné. Pas spécialement.
« Je te le jure..., murmura-t-il tout doucement.
-Quoi ? n'entendit-elle pas. »
Todoroki prit soudainement sa "petite-amie" dans les bras, la serrant de toutes ses forces, aussi fort qu'il le pouvait en faisant attention à ne pas l'étouffer. Ochako, de son côté, ne comprenait rien à la situation.
« Shoto... ?
-Je vais te protéger... Je te le promet... Je ne le laisserais plus te toucher... Ecoute moi bien..., il s'écarta d'elle en lui disant ces mots et la regarda confiant et décidé. Je... Je trouverai le coupable ! Je le trouverai et le mettrai derrière les barreaux ! Je te le jure ! Je te vengerai, tu m'entends ? Je te vengerai... Je ne t'abandonnerai plus, je te le jure ! »
La brunette savait que Shoto s'en voulait terriblement depuis qu'elle avait tenté de se suicider... Elle le savait mieux que quiconque le connaissant. Elle savait qu'il avait eut terriblement peur et qu'il ne pourrait jamais se le pardonner. Ce qu'il faisait là, c'était comme une déclaration d'amour. Sans le "je t'aime". Car ils le savaient tous les deux, ils ne s'aimaient et ne s'étaient jamais aimé de cette façon.
« Momo... »
Todoroki se retourna subitement, apeuré, comme s'il venait de se faire prendre en plein délit. Ochako le regarda, neutre, sans émotion importante. Oui... Elle le connaissait mieux que personne. Tout comme il était censé la connaître mieux que personne. Il se retourna, confus, vers une Ochako qui lui souriait gentiment. Elle savait que son cœur n'était plus à prendre depuis longtemps maintenant.
« Je n'ai plus besoin de toi Shoto... Je vais bien, il est temps pour toi... de vivre ta vie, elle marqua une pause. Merci... de t'être battu avec moi jusque-là... Mais je n'ai plus besoin de toi maintenant... »
Le regard blessé qu'il affichait lui faisait horriblement mal au cœur. Mais c'était une vérité. Il était amoureux de Momo Yaoyorozu, et pas de Ochako Uraraka. Elle les avait assez freiné comme ça, il était temps pour Shoto de partir. Elle s'était résignée à ça. Elle ne pourrait pas le garder égoïstement toute sa vie... cela aurait été beaucoup trop égoïste de sa part, et elle l'avait suffisamment été.
~Kira, Kira~
Et voilà ! Bon, j'avais pas trop le temps mais j'ai vraiment voulu vous poster ce chapitre ! Je ne vais pas m'attarder trop longtemps, je vous fait des bisous ! A demain !
Motaku.
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