CHAPITRE 2 : SOIRÉE PYJAMA

(EdenDaphne:  Traduction par @Aoki_ne , merci encore!)


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Adrien regarda la doyenne perplexe, tandis que Marinette se dégonflait complètement à côté de lui. Ses épaules s'affaissèrent, ses yeux (avaient-ils toujours été si bleus?) remplis de larmes, "D-deux jours?" Balbutia-t-elle faiblement, évitant son regard, "mais ... comment allons-nous y arriver?"

Il garda son sang-froid et sortit son téléphone de sa poche. "Attends, je vérifie avec Natalie si elle peut faire quelque chose." Écrivant un rapide message expliquant leur situation maladroite, il jeta un coup d'œil à son ami contrarié, soupirant de manière abattue. "Regarde Mari, je sais que la situation n'est pas idéale, et que tu n'as probablement pas hâte de passer deux jours entiers avec moi, mais si c'est le cas, je suis sûr que nous pourrons trouver quelque chose pour que je sois le moins nuisible possible.

Horrifiée, Marinette se mit soudainement à bouger, amenant son propre bras dans une position inconfortable: «Non, non !Pourquoi-pourquoi penses-tu que tu serais une nuisance pour moi? J'aime passer du temps avec toi! "Cria-t-elle si vite qu'Adrien eut du mal à comprendre ce qu'elle venait de dire.

Surpris par sa déclaration, il la dévisagea."Parce que toute cette affaire de menottes semble beaucoup t'énerver, et j'ai vraiment aimé passer mon après-midi avec toi, alors ce n'est pas si mal comme journée. "

Marinette trouva finalement le courage de le regarder dans les yeux et sourit chaleureusement. "Non, tu as raison. Pardon. J'ai tendance à trop penser à tout et j'ai peut-être un léger problème d'anxiété. "

Le téléphone d'Adrien sonna à cette seconde précise et ses yeux s'écarquillèrent considérablement en voyant l'appelant: «Ah ... C'est mon père, je dois lui répondre.

Dès qu'il appuya sur le bouton vert de l'écran, Marinette entendit la voix sévère de Gabriel Agreste résonner à travers les haut-parleurs: « Tu es censé être à la maison maintenant, où es-tu, Adrien? Et quelle est cette absurdité de se faire menotter avec une fille?

Le jeune homme regarda son ami avec méfiance, mais elle lui souriait toujours, ne s'offusquant pas des mots durs de son père. Il lui dit "Désolé", puis s'éclaircit la gorge. "C'est comme je l'ai expliqué à Natalie, père. Il y a eu un incident avec des artefacts du musée, et nous sommes attachés ensemble jusqu'à ce qu'un serrurier spécialisé nous libère, mardi matin. "

Ils entendirent le plus vieux grognement d'Agreste de l'autre côté de la ligne avant de répondre sèchement .Quel inconvénient ! Mais nous ne pouvons pas reprogrammer le photoshoot de demain. Nous devrons contourner ce petit problème. Natalie va voir si elle peut trouver quelqu'un pour faire le travail plus tôt. Que comptez-vous faire entre-temps? "

Adrien regarda Marinette dans l'expectative, elle soupira, vaincue. «Je suppose que nous devrons dormir chez nous. Peux-tu venir chez moi ce soir? Je dois expliquer ce désagrément à mes parents et nous pourrions aller chez toi demain. "

"Est-ce raisonnable, mademoiselle?"

"Marinette", déclara Adrien, "elle a remporté quelques-uns de vos concours !"

" Ah, oui. Eh bien, Natalie vous tiendra informée si elle réussit à vous sortir de cette situation plus tôt que les incompétents du musée. J'espère que tu es conscient que je ne suis pas du tout content, Adrien.

Le jeune homme grimaça avant de répondre: «J'en attendais autant, père. Je suis désolé du dérangement."

L'appel pris fin et Marinette regarda fixement son amie, béante. "Wow. C'était ... spécial."

Adrien haussa les épaules, souriant avec dédain. "Il ne faut pas le déranger. Il peut se faire très froid parfois. "

La jeune femme acquiesça, essayant de réprimer le sentiment de malice qui se formait dans son estomac. Est-ce que c'était quelque chose qu'Adrien devait traverser quotidiennement? Quelqu'un a-t-il apporté de la chaleur dans sa vie?

Ses pensées désagréables ont été interrompues par le retour de Nadia pour récupérer sa fille et présenter ses excuses à la paire emprisonnée pour le compte de Manon. Après lui avoir assuré à maintes reprises qu'il n'y avait pas eu de mal et qu'aucun d'eux ne leur en voulait, Adrien et Marinette décidèrent de se rendre à la boulangerie Dupain-Cheng.

Malheureusement pour les nerfs de Marinette qui montaient déjà en flèche, ils se sont vite rendu compte que la façon la moins maladroite de marcher côte à côte était de se tenir par la main. En marchant, elle essayait de forcer son cerveau à se concentrer sur ses paroles, et non sur la sensation agréable de sa main chaude tenant fermement la sienne.

Combien de fois avait-elle rêvé de ce moment précis?

Certes, dans ses rêves, il lui tenait la main de son propre chef, et non pas parce qu'il étaient dans situation une difficile à supporter.

Adrien discutait joyeusement de tout et de rien, elle écoutait poliment, hochait la tête et fredonnait ses réponses, jusqu'à une phrase particulière.

Avec impatience, le blond lui avait souri: «Alors, c'est la première fois que je passe la nuit chez un ami. Y a-t-il quelque chose que je devrais savoir à l'avance?"

Marinette s'arrêta net, tirant sur leurs mains jointes. Tu n'as jamais dormi chez quelqu'un avant?"

Il secoua la tête timidement. "Je ... je n'ai jamais eu beaucoup d'amis, alors tout ce que je sais sur les soirées pyjama, c'est ce qu'ils montrent dans les films. Et je veux dire, je ne suis pas contre le fait de tresser tes cheveux et de peindre tes ongles, mais ça peut sembler un peu salissant."

La même impression désagréable qu'elle avait ressentie en entendant le ton froid et impersonnel que son père avait utilisé pour s'adresser à son propre fils s'était accumulée dans son ventre, elle restait bouche bée devant lui. "C'est inacceptable. Nous devons y remédier dès maintenant!"

Adrien se mit à rire de ses plaisanteries exagéré et se dirigea vers sa maison. "Eh bien, apprends-moi à dormir correctement, senpai."

À ce moment-là, les deux adolescents atteignirent la porte de la boulangerie. Marinette s'arrêta sur le seuil, respira profondément. "Donc, le fait est que les filles et les garçons ne font généralement pas la nuit ensemble, cela est jugé inapproprié. Mon père n'est peut-être pas trop ravi de cette idée, mais ne t'inquiétez pas trop, il c'est un gros ours en peluche. "

Il hocha la tête. Marinette se redressa et poussa la porte. Dès qu'ils l'eurent franchi, sa mère cria joyeusement "Marinette! Adrien! Quelle agréable surprise! Est-ce que tu restes pour dîner? Un adolescent comme toi a besoin de bien manger pour faire face aux poussées de croissance, j'aimerais que tu essayes ce que nous avons préparé ce soir. Vous êtes venu jouer au jeux-vidé...Est-ce que ce sont des menottes? "

Marinette se figea, levant les deux mains avec un sourire penaud, "Hum ... Manon a joué avec des objets précieux au musée?" Et ils ne peuvent pas nous les couper directement? "

À la surprise des deux adolescents, Sabine éclata de rire. « Zut, Marinette, ce genre de choses n'arrive jamais, Tom, vient voir le pétrin dans lequel s'est mise notre fille. »

L'homme imposant sortit de la cuisine, un grand sourire sur le visage en remarquant leur petit problème. "Tu sais, mon garçon, si tu aimais beaucoup notre fille, tout ce que tu avais à faire était de lui demander. Tu n'aurais pas eu à la mettre sous clé. "

"PAPA!" Grogna Marinette, rouge comme une tomate.

Adrien sentit sa propre peau brûler, alors il n'était pas trop exagéré de penser que son teint devait correspondre au sien. Il prit la main de Marinette et entrelaça ses doigts avec les siens, un geste qui n'échappait pas aux yeux de ses parents. Heureusement pour eux, ils finirent avec des taquineries et Sabine les fit montés à l'étage pendant qu'elle vérifiait le dîner en cuisine.

Une fois cachées derrière la porte de l'appartement, Marinette posa son front contre le mur, ses épaules tremblantes. Inquiet, Adrien demanda timidement, "Hey, tu vas bien?"

"Ce ... c'est ... ridicule ..." réussit-elle à dire en s'étouffer entre ses rires.

Adrien la regarda une fois seconde avant de se joindre à elle. Elle avait raison: toute leur situation était tout simplement ridicule, loin du drame que son père pensait évidemment être, loin du désordre nerveux auquel ils avaient tous deux pensé en premier. La réaction enjouée de ses parents était une bouffée d'air frais.

Après tout, pensa-t-il, s'il pouvait vaincre les akumas sur une base hebdomadaire, il pourrait gérer deux jours avec sa mignonne camarade de class...mais bon sang qu'est ce qui lui a prit.

Marinette le détourna de ses pensées vagabondes, lui montrant comment savoir si le riz était bien cuit et comment fonctionnait une cocotte et un cuiseur à riz. "Ma mère adore ça", dit-elle, "parce qu'elle lui permet de préparer le dîner en toute sécurité et d'aider Papa en bas."

Tom et Sabine les ont rejoints peu de temps après et ils se sont tous assis à table dans la joie et la bonne humeur. Le dîner passa dans une ambiance agréable, Adrien et Tom échangeant joyeusement des jeu de mots pendant qu'une Marinette agacée continuait à jouer avec sa nourriture. Au bout d'un moment, le blond remarqua qu'elle avait à peine mangé et demanda, inquiet, "Est-ce que tout va bien, Mari?"

Surpris, les yeux de la jeune femme s'élargirent. "Oh! Euh, oui, pourquoi?

"Tu n'as presque pas touché ton assiette", fit remarquer Adrien en soulevant un sourcil curieux.

Marinette bafouilla, rougissant profondément. "Je-euh, je ne sais pas utiliser de baguettes."

En riant, Tom dit: "Qu'est-ce que tu veux dire, mon petit chou? Tu manges avec des baguettes depuis que tu portes des couches. Qu'est-ce qui ne va pas?"

Le rougissement de Marinette s'intensifia, et pendant une seconde, Adrien se sentit désolé pour son ami. Elle leva la main droite, la soulevant dans le mouvement, "Ouais, avec ma main qui n'est pas menottée . Je suis aussi loin d'être ambidextre et ces stupides baguettes refusent de coopérer. "

Sa moue était adorable, honnêtement, et Adrien lui sourit: "Tu veux que je t'aide? J'ai eu de la chance, j'ai toujours ma main droite libre. "

Marinette afficha par la suite une nuance de rouge sur son visage dont il ignorait l'existence. Elle couina, cachant son visage dans son bras libre. C'est à ce moment que son père choisit de prendre pitié de sa progéniture et lui tendit une fourchette, essayant manifestement (et échouant) de raviver son rire.

Le reste du repas se passait sans autres incidents embarrassants.

Une fois que Marinette eut finalement réussi à manger correctement et qu'Adrien était satisfait de son contentement, la jeune femme le regarda sournoisement, "Je suppose que tu n'as jamais fait du pop-corn? "

C'était le tour d'Adrien de rougir cette fois, en avouant avec réticence: «À part les trucs que vous pouvez acheter au théâtre, je n'ai jamais mangé de pop-corn, non.

À son insu, Marinette était actuellement très occupée à se donner un sérieux discours. Si elle devait passer les deux jours suivants avec son béguin à long terme, elle allait en profiter au maximum, ou bien elle n'était pas coccinelle! " Allez, Marinette , se dit-elle intérieurement, tu es une super-héroïne. Tu peux le faire. Imagine que tu parles à Chat Noir!

En tirant quelques grains de maïs du garde-manger avec de l'huile fraîche, Marinette réussit à contrôler son anxiété et déclara d'une voix plus assurée qu'elle ne pensait pas: "D'accord, la première étape consiste à chauffer l'huile dans un wok."

Il la regarda avec des yeux éblouis. "On le fait vraiment à partir de rien alors?"

Marinette gloussa, le poussant doucement, "Eh bien, oui? A quoi tu t'attendais?"

"Non, ça va. J'aime ça, répondit-il en posant soigneusement la casserole sur la plaque chauffante. "Et maintenant?"

Elle laissa tomber quelques grains dans la casserole en souriant: «Maintenant, on attend qu'ils éclatent.

Ils tombèrent dans un silence confortable, tous deux veillant soigneusement sur la casserole chauffante, Adrien cherchant distraitement sa main liée a celle de Marinette. Inconsciemment, il la joignit, aucun des deux ne voulant mentionner que, malgré l'étrangeté inattendue de tout cela, il y avait aussi quelque chose de réconfortant à ce sujet.

Quelques secondes plus tard, les quelques grains qu'elle avait laissés tomber dans la casserole éclatèrent, poussant un jeune homme impatient à crier: «Ils ont sauté! Mari! Ils ont sauté! "

Elle sourit en ajoutant une poignée de grains au pot et en le sortant du feu. "Maintenant, on doit attendre environ trente secondes pour que la chaleur soit distribuée de manière uniforme. Ensuite, nous le remettrons sur la plaque et apprécirons les feux d'artifice. "

Attendre ces trente secondes était peut-être la chose la plus difficile à faire dans la vie d'Adrien. Car, dans ces trente longues secondes, il n'avait rien de mieux à faire que de regarder son ami.

Honnêtement, avait-elle toujours eu de magnifiques yeux bleus comme ça? Ses lèvres avaient-elles toujours tenu ce regard rose et dodu? Avait-elle toujours eu l'air si jolie, mais sans vergogne? Si embrassable?

Une série de "pops" bruyants, suivis par le cri le plus mignon de sa part, l'ont arraché à ces pensées impies. Marinette versa le pop-corn dans un grand bol en lui souriant timidement. ton tout premier pop-corn fait maison! "

Il lui sourit distraitement, le même sourire qu'il réservait aux photographes, un réflexe et non un vrai. Il essayait toujours de traiter son sourire, la façon dont il avait tourné son corps à l'improviste en versant beaucoup plus de beurre et de sel dans sa collation que son diététicien n'aurait pas jugé raisonnable.

Aller jusqu'a chambre fut étonnamment facile, compte tenu de leur situation difficile. Ils avaient réussi à monter les escaliers et à traverser sa trappe sans rien casser ni perdre de précieux maïs soufflé.

Ils s'assirent côte à côte sur sa chaise et Adrien posa soigneusement le bol de pop-corn miraculeusement épargné sur le sol. "OK, maintenant on fait quoi? C'estla partie où je tresse tes cheveux? "Demanda Adrien en riant.

Marinette soupira, le regardant d'un air abattu. «D'habitude, nous nous mettons en pyjama, et oui quand je fais ça avec Alya, elle joue un peu avec mes cheveux pendant que nous regardons un film, mais-»

"Génial! Faisons cela!"

Son enthousiasme était mignon, admettait Marinette, mais ils avaient toujours un petit problème.

"D'accord. Comment? faisant un geste vers leurs mains liées.

"Oh. Euh...OK."

Marinette frotta sa tempe de sa main libre, soupirant pensivement: «Non, attends, il doit y avoir une solution. Je peux simplement défaire les points de suture sous ton bras verrouillé et coudre quelque chose de propre demain matin. J'ai quelques travaux en cours qui vous conviendraient, et refaire la couture de ton t-shirt ne prend que quelques minutes. Ouais, ça pourrait marcher. "

Adrien regarda, stupéfait, les manœuvres apparemment cliquetées dans l'esprit de son ami d'une manière étrangement familière, et écouta, amusé, alors qu'elle continuait à réfléchir. Tu serais capable d'entrer et de t'habiller sans problèmes demain et- "

"Et toi?" Demanda-t-il sincèrement curieux.

Son attention se tourna vers lui et elle rougit: «J'ai quelques hauts de licou qui feront le tour, mais défaire la couture de ma propre chemise avec ma mauvaise main prendra plus de temps. Je vais juste le faire pendant que nous regardons le film, ce n'est pas grave. "

"Montre-moi juste comment, je le ferai."

Un accord étouffé et un discours psychologique plus tard, Marinette se retrouva agenouillée à côté d'Adrien, répétant comme un mantra dans son esprit. «Ça va. Imagines que c'est Chat Noir. Tu n'as aucun problème à toucher Chat Noir, non? Ce n'est pas différent."


Avec la coopération patiente d'Adrien, la couture de son survêtement blanc familier se détacha sous ses doigts experts en quelques minutes, et son t-shirt noir suivit rapidement le même chemin. La seule chose qui empêchait Marinette de se brûler à la vue du mannequin blond qui se tenait dans sa chambre vêtue seulement de son jean et de ses chaussettes, se concentrait sur sa technique alors qu'il retirait les points de sa veste, très efficacement pour une première fois.

Quand il se déplaça sur son t-shirt avec un sourire d'excuse, elle croisa les bras devant elle, tenant le tissu qui recouvrait sa poitrine. Tous deux étaient rouges à ce moment-là, la gêne de leur situation étant loin d'être perdue. Enfin, le dernier point céda sous les manipulations appliquées d'Adrien, puis il recula autant que les menottes le lui permettaient.

"Okay, as-tu quelque chose pour couvrir mes yeux? Pendant que tu te changes? Je ... je ne jetterais pas de coup d'oeil, mais j'aimerais bien survivre si l'un de tes parents venait à monter maintenant. "

"... Bien." Imagine que c'est Chat. C'est juste ton minou idiot! "Euh, il y a une écharpe sur mon bureau, est-ce que tu pourrais la prendre parce que ..." elle s'interrompit, incertaine de ce qui était le plus ridicule: être agitée à la vue d'une peau qu'elle avait déjà vue dans les magazines.

Ok, défi de la nuit: garde ses pensées vagabondes en échec.

Adrien lui répliqua: «Ok, les yeux fermés et couverts, tu peux te changer en toute sécurité, Mari.

Son visage brûlant encore de l'embarras, Marinette le fit aussi rapidement qu'elle le pouvait compte tenu de la main séparée qui suivait chacun de ses mouvements. En dépit de son extrême prudence à garder l'appendice incriminé loin des parties inappropriées de son corps, elle a quand même réussi à se changer en un pantalon de yoga et un haut dos-nu rose chaud ... ce qui posait un autre problème.

Tenant le tissu contre ses seins, la jeune femme soupira de manière décourageante à la troisième tentative ratée d'attacher correctement le vêtement à l'arrière de son cou. Sentant le changement soudain de l'humeur de son ami, Adrien se prépara à dire: «Tout va bien là-bas?

Elle grogna, laissant tomber les attaches de son haut contre la peau de son dos. "Oui, je ne peux pas attacher ce stupide nœud avec ta main qui pend au mien comme un poids mort et je ne peux pas voir ce que je fais."

Adrien rigola, incapable de s'en sortir. Elle était là, la fougueuse et impertinente Marinette qu'il avait vue plusieurs fois de loin mais ne s'était jamais rencontrée. Ces derniers temps, la jeune femme semblait s'ouvrir à lui, son ancienne timidité disparaissait de plus en plus en traînant beaucoup avec Alya et Nino. Plus elle se sentait à l'aise avec de lui, plus il découvrait la Marinette que tout le monde connaissait et aimait ...

Poussant ces pensées de côté, il proposa: «Est-ce que je peux regarder? Peut-être que je pourrais t'aider? "

"Fais-toi plaisir", grommela-t-elle, et cette fois-ci, Adrien se mit à rire. Le même rire naturel qui l'avait surprise par la pluie deux ans auparavant, et pourtant un rire qui lui rappelait autre chose qu'elle ne pouvait pas vraiment épingler. Elle ignorait l'agréable sensation de picotement sur la nuque alors qu'il nouait efficacement le vêtement incriminé, rougissant sur son visage.

C'était désormais au tour de Marinette de se bander les yeux. Cela lui donna quelques minutes pour faire un point sur sa situation. Tu te débrouilles bien. Continues à imaginer que c'est juste Chat Noir. Pas Adrien, ton coup de foudre de deux ans, juste ton idiot de partenaire.

«Ok, choisis le film», sourit Marinette une fois qu'ils étaient tous deux bien habillés, en lui tendant trois boîtes de DVD. "Nous avons la Belle au bois dormant, Mulan ou Réponse. "

A son grand étonnement, Adrien a immédiatement attrapé ce dernier en souriant. "Hey! Je l'aime bien celui-ci! Les chansons sont tellement géniales et l'histoire est vraiment bonne! "

"Très bien, une blonde qui chante pour M. Blond," répondit-elle avant de rougir profondément. Pendant une seconde, elle avait oublié lequel des blonds aux yeux verts de sa vie se tenait à côté d'elle, apparemment décontenancée par sa réponse.

Sans se soucier de sa mortification intérieure, Adrien éclata alors de rire en la regardant commencer le film avec des yeux larmoyants. «Bien, Mari, je ne l'ai jamais vu venir.» Le générique du film passa à l'écran. Marinette attrapa leur bol de pop-corn et le posa entre eux, regardant attentivement l'écran, un petit sourire dansant sur ses lèvres.

C'est à ce moment que le jeune homme remarqua quelque chose d'étrange à propos de son ami.

Adrien ne savait rien d'être une fille. Il avait été, pendant toutes ses dix-sept années d'existence, un garçon dans tous les sens du terme. Mais son éducation signifiait qu'il connaissait une chose ou deux à propos de la mode, "Euh. Mari? Est-ce que tu dors habituellement avec tes tresses? C'est pas inconfortable? "

Elle le regarda comme un cerf pris dans les phares, serrant sa peluche contre sa poitrine comme un bouclier. "Je... je ne le fais pas d'habitude, mais avec ma bonne main or d'usage et tout, je veux dire...j'aimerais que tu pass eune bonne soirée"

Il gloussa, tendant sa main, "Tu me permets?"

Elle le regarda bouche bée, traitant ses mots: "Attends, quoi?"

"Eh bien, tu as dit plus tôt que je pouvais jouer avec vos cheveux et passer une bonne soirée," dit-il doucement, "et je détesterais que tu sois mal à l'aise toute la nuit à cause de moi."

À contrecœur, Marinette tendit la main pour attraper sa brosse à cheveux, (le tiraillement inconfortable des menottes, un rappel constant de leur situation,) et le lui tendit.

Pendant que Rapunzel parlait de sa vie trépidante en arrière-plan, Adrien enleva soigneusement les rubans de ses cheveux, si attentifs à sa main attachée à la sienne, et brossa doucement les mèches de cheveux sombres qui lui tombaient dans le dos. Tous deux regardaient distraitement l'action se dérouler sur l'écran, distraits par ce qui se passait entre eux deux.

Au bout d'un moment, Adrien écarta la brosse à cheveux en lui demandant doucement: "Pourquoi tu ne laisses jamais tes cheveux détachés ?" C'est joli."

Marinette rougi violament, Juste Chat, Mari, imagine que ce n'est que chat. PAS ADRIEN, encore une fois, elle détourna son regard et marmonna: «Parce que c'est plus pratique comme ça. "

Pendant qu'elle parlait, elle tendit la main pour aller chercher du pop-corn (et, espérons-le, atténuer la tension dans sa chambre).


Cependant, Adrien eu exactement la même idée à la même seconde.



Leurs têtes se heurtèrent, durement, et le recul les envoya tous les deux de la chaise dans un désordre de membres enchevêtrés. Marinette se retrouva allongée sur le plancher de bois, Adrien, d'une manière ou d'une autre, chevauchait ses hanches, sa main droite berçant sa tête, prenant le poids de leur chute. Leurs mains liées se posèrent près de sa tête alors qu'il reposait la majeure partie de son poids sur son bras gauche.



Rétrospectivement, il aurait dû se creuser la tête pour des excuses, essayant de les sortir immédiatement de cette position compromettante. Mais Adrien se retrouva plutôt à regarder ses yeux bleus, s'émerveillant de la beauté tranquille de sa camarade de classe timide.

Inconsciemment , Adrien se lécha les lèvres, toujours désespérément perdu dans le regard de Marinette, faisant mentalement la liste des merveilleuses qualités de son amie. Elle était si gentille, féroce, créative, drôle, altruiste, jolie ...

Il se pencha, les yeux fermés.



C'est justement le moment exact où Rapunzel et ses acolytes ont choisi de commencer à hurler " J'ai un rêve" à travers les haut-parleurs de la télévision, les surprenant tous deux par le sort inattendu qui les avait entourés.

Adrien se releva maladroitement, ne faisant pas attention à son poids, et il l'aida à se relever. Essayant désespérément de désamorcer l'inconfort pesant de manière désagréable, il profita de la chanson optimiste pour prendre ses deux mains dans les siennes et commencer à remuer ses hanches le long de la musique ridiculement.

"Allez, Mari, danse avec moi!"

Marinette sortit de son étonnement pensif, regardant son sourire espiègle mais timide et incertain. Elle rigola, le suivant sans effort dans ses singeries.

À la fin de la chanson, les deux amis tombèrent sur la chaise, essoufflés et en train de rire. Popcorn longtemps oublié sur le sol, ils ont rapidement convenu que la position la plus confortable pour regarder le film impliquait malheureusement des câlins.

(Non, ce n'était pas parce que Marinette avait envie de se coucher dans ses bras. Ce n'était pas non plus parce qu'Adrien aimait bien le sentiment de flou chaud qui flottait agréablement dans sa poitrine.)

Au moment où "I See the Light" est passé, Adrien baissa les yeux sur son ami et sourit en remarquant ses yeux mi-clos et sa respiration profonde et ralentie. Ses battements de cœur ralentissaient lentement mais sûrement, et il se retrouva rapidement en train de penser qu'elle était adorable comme ça.

À la fin du film, Marinette dormait profondément contre sa poitrine, son bras libre enroulé autour de son dos. La main droite d'Adrien reposait paresseusement sur la courbe de sa taille, sa tête reposant contre la sienne et leurs mains liées se tenant sur ses genoux.

À leur insu, deux kwamis dormaient sur le plateau de Marinette, eux aussi blottis.



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