Un supplice


Lorsque le repas prit fin, le père et le fils prirent une direction et la mère une autre. Dès qu'ils furent suffisamment éloignés, je pris la direction emprunté par Nana.

- « Tu viens me parler de Tsu-kun ? » J'hochai positivement de la tête.

- « Il a assez mal vécu que Iemitsu prenne aussi mal la chose. Cela te dérangerai d'en parler avec ton mari ? » Elle eut un doux sourire.

- « Je passerai vous voir avec lui tout à l'heure, je suis sûr que les choses vont s'arranger. » Je la remercier avant de prendre congé.

Une fois arrivé dans l'angle du couloir où se trouvait Tsuna et son père, je les observai de loin. Je n'eus pas le temps d'entendre leurs conversations. Mais de voir le visage déformés par la haine de Iemitsu et la tristesse que Tsuna essayai de cacher me suffit à me manifester. Je fis exprès de faire entendre mes pas avant de me montrer à eux. A peine m'avait-il entendu qu'ils c'était lâchés et que le blond était parti.

- « Alors ? » Je le pris dans mes bras lui apportant un faible réconfort. Il posa sa tête au creux de mon cou et je retins difficilement un frisson.

- « Première étape commencé. J'avais raison sur le fait qu'il voulait se servir de moi. Il m'en a vaguement parlé. »

Voyant qu'il se crispait, je lui caressai les cheveux. Je lui déposai un bref baisé sur le front dans une sombre tentative de soutien. Je l'amenai dans la chambre et m'asseyais sur le lit lui indiquant de se mettre sur mes genoux. Il eut une moue gêné avant de le faire. Je retins un rire qu'il aurait mal prit. Il avait besoin de quelques sur qui se reposait, pas que je l'embête comme habituellement. Je passais ma main dans son dos. J'avais remarqué que cela avait tendance à l'apaiser. Il posa effectivement son visage contre mon épaule en me regardant. Il était adorable ainsi. Mais qu'avait-il fait de moi ? Comment pouvais-je autant aimer quelqu'un ?

- « Ça t'affecte tout de même, non ? Même si tu dis le détester. »

Sa poigne sur ma chemise se fit plus forte. Je jetai un coup d'œil vers son visage pour le voir entièrement crispé, les yeux clos. La situation n'aurait pas été ce qu'elle était, je l'aurai trouvé extrêmement excitant ainsi.

- « Il reste mon père. Il n'a jamais été là pour moi mais ... Avoir la confirmation qu'il ne se rappelait de mon existence uniquement pour ses plans ... »

Les larmes ruisselaient sur son visage. J'avais horreur de le voir ainsi. J'avais horreur qu'il souffre. Je le forçai à me regarder. Je ne supportais de voir les larmes sur son visage et m'empressait de les essuyés. Je déposai mes lèvres sur les siennes, lui apportant tout mon amour. Il avait vraiment fait de moi une autre personne. Et cela en si peu de temps. Le baiser prit rapidement fin. Un immense sourire prit place sur son visage. Je guettais le moindre signe de rechute avant de sourire à mon tour. Un sourire sincère, que seul lui arrivait à obtenir de ma part.

J'entendis des bruits de pas arrivait. La suite de notre plan allait se mettre en marche. Tsuna m'enlaça et m'embrassa tendrement. Cela ne faisait pas du tout parti du plan. Mais je n'allais pas me plaindre qu'il prenne une initiative ! Il mit fin au baiser alors que ses parents venaient d'entrer dans la pièce. Il avait un léger rougissement. Je devais absolument me retenir de me jeter dessus.

- « Mi amore, tu voudras bien m'aider à le dire à mon père ? » Je ne pus m'empêcher de rire légèrement alors qu'il se jouait complétement de la situation.

- « Je crois bien que tu viens de le faire. »

Tsuna observa ses parents avec une gêne immense. Et je savais qu'il ne faisait pas semblant. Quant à Iemitsu, c'était magnifique à voir. Son teint blanc, sa bouche ouverte, ses yeux écarquillaient dans un pur mélange de dégoût, de haine et surtout de désespoir. Je ne sais pas qu'elle a été leurs conversation qui a mené Tsuna à se révéler si tôt. Mais je suis sûr qu'il ne c'était pas attendu à cela. Je trouvais son visage incroyable. J'avais presque envie de faire un cadre de cela. Il pensait vraiment nous trahir et vivre heureux ? Ce n'était qu'un commencement.

- « Désolé les tourtereaux, je n'ai pas encore le réflexe de frapper avant d'entrer. Je vous ferez installer une clé. »

Tsuna rougis de la tête au pied en entendant sa mère et tenta de s'éclipser. Je le gardais contre moi faisant d'autant plus rager Iemitsu. Il me regardait sans savoir qu'elle réaction avoir. Cet instant restera gravé dans ma mémoire.

Nana donna un coup à Iemitsu qui se ressassait avec un sourire pour le moins peu convaincant.

- « Ahem ... Je voulais m'excuser de mon comportement tout à l'heure. Je t'ai vexé sans le vouloir ... Apprendre que je ne serais pas grand-père a été un choc. Je n'ai rien contre Reborn et je ne vous souhaite que du bonheur. » Son manque évident de vérité était à mourir de rire. Je sentis Tsuna se tendre dans mes bras. Qu'avait-il bien pouvoir put se dire dans leurs conversation tout à l'heure ?

- « Comment peux-tu oser ? Comment peux-tu venir dans ma chambre et sortir une telle excuse à ton comportement déplorable ? Et devant ma mère de surcroît ! Non désolé de te décevoir, je ne sortirai pas avec Kyoko. Non, je ne sortirai pas avec Chrome non plus, et même avec elle tu n'auras pas eu de descendance d'une personne qui n'as pas d'organe ! » Sortir avec Kyoko ou Chrome ? Qu'est-ce que cet enfoiré lui avait dit ? Je retenais ma colère ne voulant empirer la situation devant Nana « Tu nous as trahis depuis des années ! Tu as trahi ta femme, ton fils et les Vongola ! »

Je soupirai en entendant Tsuna prononcé le mot Vongola. Son père l'avait vraiment poussé à bout. Je devais me retenir de faire un meurtre dans l'instantés. Je regardai Nana et pris la parole.

- « Nana-san, tu es sur que tu veux rester ici tout le long ? Tu risques de découvrir des choses déplaisantes sur la mafia. Ou du moins sur celle dont fait partie ton mari. » Je vis le reste de la famille surprit.

- « Je crois qu'il vaut mieux que je reste. »

- « Alors dans ce cas, il vaudrait mieux allé ailleurs. »

On prit place dans le salon. Iemitsu se montrer enfin sous son vrai jour. Et cela même en présence de Nana. Cela me prouvait que l'on avait gagné un peu plus mais m'inquiétait tout de même. La Mama seras-t-elle prête à le voir ainsi ?

- « Il faudrait que tu m'expliques à quel moment j'ai trahi vous deux ou encore les Vongola. Je n'accepterai pas que tu dises des informations erronées Tsunayoshi. » Il tentait encore de démentir alors que son comportement était diamétralement opposé à d'habitude.

- « Je ne dirai qu'un nom. Estranos. » Iemitsu venait de perdre son dernier rempart. Je vis Nana interrogative et lui expliqua la situation au sujet de cette fagmilia.

- « C'était pour ça les questions que tu m'as posées Reborn ? Tu penses que la conversation téléphonique dont je t'ai parlé était avec les Estranos ? »

- « Effectivement. »

Nana soupira en regardant son mari. Elle était clairement attristée par la situation. Iemitsu, quant à lui, eu une expression supérieur en s'installant bras croisé au fond de sa chaise. Il ne nous regardait pas avec dédain mais avec une haine profonde et viscérale. Son regard ne m'atteignait pas, mais Tsuna et la Mama, ce n'était pas la même chose.

- « Bravo fils, tu as su servir à quelques choses pour une fois. Tu crois vraiment que maintenant que tu as découvert la vérité, les choses vont se passer autrement ? Tu te trompes tout de même sur une chose. Je n'ai jamais trahi Nana. » La légère tentative de garder quelqu'un de son côté me donner envie de rire.

- « Tu m'a menti, et pour moi c'est une trahison. Même si j'ai découvert pour la mafia, je ne disais rien pensant que tu faisais partie des Vongola, et non des ... Estranos. »

Elle avait su se montrer autoritaire malgré le contexte qui la faisait souffrir. Tsuna regardait sa mère surpris. Je me retenais de lui saisir la main. Je restai tout de même son tuteur, il savait qu'il aurait mon soutien mais je devais continuer comme jusqu'à lors. La situation était toujours gérable, je n'avais le droit d'intervenir. Je l'avais promis au Nono. Je retins difficilement une grimace en me rappelant de cela. Je devais participer de manière indirecte.

- « Il faut croire que j'ai tout foiré dans ma vie. Une femme qui ne sait plus rester à sa place. Je pensais que tu étais assez intelligente pour continuer à la fermer. Un fils ... Parlons-en ? Tu semblais si minable lorsque tu étais enfant, ton seul avantage était d'être mignon. Je t'appréciais bien. Tu n'étais pas emmerdant à l'époque. Tu es même devenu intéressant le jour où tu as montré tes pouvoirs. J'ai été obligé de continuer de supporter durant toutes ses années le Neuvième du nom pour que tu puisses atteindre un tel poste. Et maintenant, alors que tu me servais enfin à quelques choses fallait que tu deviennes ... Gay. Tu me dégoutes, et Reborn aussi. Je t'envoie le meilleur tueur à gage pour te former, et tu arrives à le rendre aussi con que toi, à devenir juste une petite pédale de merde. »

Je ne pus contenir ma haine à ses propos. J'entendais Nana en larme au côté de son fils. De tels propos ne m'étonnaient pas, mais eux n'étaient pas prêts à ça. Je savais que Tsuna souffrait et je ne le supporter pas. Au diable la promesse au Nono. J'allais lui foutre mon poing dans la gueule. Je voulais au moins respecter ma promesse à Tsuna et le supplier presque du regard de me laisser intervenir.

- « Tu sais mon fils, tu as ruiné tous mes plans. Tu aurais pu te contenter d'avoir des gosses. On aurait pu faire des tests sur toi et ta descendance pour rendre aux Estranos une vraie puissance. Mais il a fallu que tu gâche tout. Alors nous nous contenteront de toi. »

Je sentis le danger arriver mais n'eut le temps de réagir qu'il nous vaporisait un contenue inconnue. Je n'arrivais plus à bouger à pars le visage.

« Je suis désolé Nana, tu aurais continué à jouer la naïve, tout comme ton fils, rien de tout cela ne serrait arriver. Ou du moins pas si tôt. »

Il se saisit d'un couteau et se rapprocha de Tsuna. Tout mais pas ça. Juste pas ça. Je n'avais jamais autant angoissé de ma vie. Je regardai Tsuna n'espérant qu'une chose, qu'il bouge.

Je voyais le couteau se rapprocher de Tsuna. Je ne pouvais rien faire. Le père et le fils avait un sourire au visage. L'un, celui d'une psychopathe, l'autre, confiant. Voir mon châtain confiant me calma instantanément.

- « Tu n'es pas capable de faire cela, Iemitsu. »

C'était surprenant d'entendre Tsuna appeler son père ainsi. Mais je vis effectivement que l'arme était arrêtée à quelques millimètres de son corps. Iemitsu fus pris d'un fou rire fou.

- « Voyons, voyons. Tsunayoshi, ne trouves-tu pas adorable de voir tant d'motions sur le visage de Reborn ? » Il se tourna vers moi, le visage déformé par la folie. « Cela te fait quoi de ne pas réussir à cacher tes émotions ? Que dirais-tu si je faisais cela ? »

Il fit une ouverture tout le long de la joue droite de son fils. La plaie était juste assez profonde pour faire couler le sang. Tsuna farda son sourire rendant son père d'autant plus fou. Les pleurs de la Mama s'accentuèrent. Je le regardais avec haine. Dès que je pourrai bouger, il le regrettera.

- « Qu'as-tu utilisé contre nous ? » Je regardai Tsuna surprit. Pourquoi cette question en premier ? Cela n'avait pas de sens. Iemitsu sembla également étonné.

- « Et bien, tu es surprenant fiston. » Tsuna grimaça à l'appellation. « Vois-tu les Estranos ont grandi de leur erreur. On a créé des moyens pour que les petits merdeux comme Mukuro ne nous posent plus de problème. Verde serait jaloux de nos créations. » Il sortit le spray. « Ce petit bijoux bloque toutes personne existante. Le créateur a réussi à faire que seule la tête puisse bouger. Le tout dure 10 minutes soit dix fois plus longtemps qu'au début. Cela marche sur tout le monde. Mais ... » Ma gorge se bloqua. Une vive douleur me prit au niveau du cœur. « Comme on le pensais. Les ex-arcobalenos ont des effets secondaires. »

Je me mis à avoir des tremblements sur tout le corps. Je crachais du sang. Je tentais de cacher cela mais il était trop tard. Tsuna me regardais en larmes. Je n'arrivais pas à reprendre le contrôle de mon corps. J'avais l'impression de recevoir des balles dans le ventre, des coups de poignards dans le cœur. Je sentais des griffures sur mes jambes. Seul mon visage n'était pas atteint par les douleurs, pourtant l'accumulation de toutes ses tortures me vrillait le cerveau. La torture ne m'avait jamais posé problème mais cela était différent aujourd'hui, je ne pouvais contenir la douleur. Je crachais de nouveau du sang. Je serai les dents attendant douloureusement la fin des 10 minutes. J'essayai vainement de reprendre le contrôle ne supportant pas de voir la peur et la tristesse dans le regard de Tsuna.

Iemitsu était euphorique. Je savais qu'il ne montrait pas son vrai visage mais à ce point cela en devenait choquant.

- « Alors Tsuna, tu fais moins ton malin. Toi qui a cette si puissante Hyper Intuition, tu n'as su prévoir une telle chose ? Cela fais quoi de voir le plus fort tueur à gage en train de mourir à petit feu ? Et oui, il y a des chances qu'il succombe avant la fin des dix minutes. » Les larmes ruisselèrent sur le visage de Tsuna. « Tu me disais quoi tout à l'heure ? Que tu étais devenu plus fort que moi ? Laisse-moi rire ! J'ai les instruments nécessaires pour vous battre tous les deux. »

La rage prit place sur le visage de Tsuna une microseconde. Il finit par fermer les yeux quelques secondes puis regarda son père avec résignation. C'était une blague ? Il avait un plan j'en suis sûr. Je l'avais bien formé. Il ne pouvait pas me faire cela ! La légère angoisse empira mon état. Je crachai du sang pour la énième fois. Je fermai les yeux une seconde pour me calmai. En les rouvrant je fixai par réflexe Tsuna, il me regardait inquiet. Il avait un plan, forcément. Je devais lui faire confiance. De toute façon, j'étais incapable de faire quoi que ce soit.

- « Tu es fière de toi j'imagine ? Tu as réussi à faire pleurer ta femme et ton fils. Tu veux me torturer ? Utilise la torture physique et je ne me vengerai pas. Continue à t'en prendre à Reborn et la tu vas regretter le moment où tu as décidé de nous trahir. »

Je regardai Tsuna étonné. Alors qu'il c'était montré résigné, son discours n'avait aucun rapport. Le blond reprit le couteau qu'il avait posé sur la table et se rapprocha de moi avec un grand sourire. Je fixai mon regard dans le sien, le provoquant quelques peu malgré la douleur.

- « Vois-tu fils, tu peux me menacer mais tu ne peux encore rien faire. Il devrait surement sans sortir. Veux-tu que je l'aider à ne plus souffrir ? Personnellement, je préfère jouer avec lui. J'aurai le temps de te détruire suffisamment mentalement pour que tu ne fasses rien. »

Il réaffirma sa prise sur l'arme et me la planta dans le ventre. Je crachai encore du sang. Son produit empêchait mes flammes de faire effet, je ne pouvais me soigner. Je continuai de regarder Iemitsu avec haine. Je ne devais pas regarder Tsuna. Je savais que ce dernier était en larme.

- « Assez ! S'en est trop ... Il suffit ... »

Son cri surprit son père. Sa voix brisée m'était insupportable. Il craquait. Je n'avais jamais regretté avant aujourd'hui de ne pas l'avoir torturé plus que cela. Si je l'avais formé suffisamment, il ne serait pas dans un tel état de souffrance. Je regardai Tsuna, ses yeux étaient rougis par les larmes qui ruisselaient sur son visage. Il me regardait paniquer. Je tentai un petit sourire rassurant rapidement arrêté par la lame qu'il tournait dans mon ventre. Je commençai à voir flou. Je luttais contre la douleur lancinante.

- « Kufufu ~ Tu bouges, nous tirons. Que choisis-tu ... Estranos ? »

Le grincement de dent n'échappa à personne. Je forçais mon regard pour voir Mukuro et Hibari menaçait Iemitsu. D'un côté, Gokudera et Yamamoto se tenait arme en main. De l'autre Chrome et Ryohei prenait soin de Tsuna et Nana.

Iemitsu nous observa tous avant de soupirer. Il me retira le couteau du ventre, ce qui fit jaillir du sang de mon corps. Il s'adossa à la table après avoir posé l'arme.

- « J'ai peut-être perdu pour l'instant. Mais ce n'est que le commencement. »

Il appuya sur un bouton de sa montre. Hibari le menotta. Iemitsu semblai désintéressé de ce qu'il allait lui arriver. Je vérifiai que Tsuna allait bien d'un regard. Le sang continuait à sortir de mon ventre. Je savais que si j'ouvrais la bouche je cracherai de nouveau du sang. Je ne voulais pas inquiéter Tsuna. L'horloge sonna la fin des dix minutes tandis que je me sentais partir face à la perte de sang et aux douleurs.

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