Un capharnaüm de sentiments


Je sentis la douleur me transperçait. Mes flammes s'affolaient toute seule pour me soigner. Je pense que Ryohei avait fait une grosse partie du travail. Une fois la douleur plus supportable j'ouvris les yeux. La lumière m'assaillit mais je me devais de passer outre, j'entendais que la situation n'était pas des plus meilleurs. Je me concentrai sur mes flammes pour trouver la force de m'assoir. Je pris rapidement conscience de la situation en voyant le Vindicare.

- « Partez. Laissez-nous nous occuper de son cas. Vous le récupérerez plus tard ... »

- « S'il en reste quelque chose. »

- « Reborn ! » Je vis apparaître un immense sourire sur le visage de Tsuna qui m'apaisa instantanément. Toutefois, ce n'était pas le moment d'être attendri.

- « Ressaisi-toi Dame-Tsuna ! Ne crois pas que je vais mourir si facilement. Ne redeviens pas ce que tu étais avant. Comportes-toi en boss ! » Je me mis à tousser. La douleur était atroce, mes flammes avaient beau être plus puissante qu'à l'accoutumé, c'était insuffisant.

- « J'ai le droit d'être inquiet pour toi ! » Vraiment ? Il pensait vraiment avoir le temps de s'inquiéter pour moi dans une telle situation ? Pour quelle raison à son avis étais-je dans cet état ? Parce que j'ai été trop sentimental dans une situation où je ne devais pas l'être. Et je me refusais à ce qu'il soit dans le même état.

- « Tu veux être un vrai boss ? Apprend à suivre ce que je t'ai appris. Contrôle-toi ou tes ennemis s'en serviront contre toi. Et crois-moi que tu souffriras plus qu'aujourd'hui. Alors comporte-toi comme je te l'ai appris. » La douleur me fit une nouvelle fois grimaçait. Je devais garder la face. S'il ne se ressaisissait pas, il se retrouvera dans une situation d'autant plus critique.

- « Kufufu, mais c'est qu'il est inquiet le Reborn. » Mukuro esquiva mon tir. J'hésitai vraiment à le tuer, mais un gardien d'un tel niveau était difficile à trouver. Tsuna rigola légèrement tandis qu'un gardien rappela leur présence.

- « Nous ne pouvons accéder à votre requête. Remettez-nous Sawada-san. »

- « Essayer seulement de nous le prendre. »

Tsuna entama un combat constitué uniquement d'esquive. La puissance de ses flammes était impressionnante. J'avais un mauvais pressentiment à ce sujet. Pourquoi nos flammes étaient-elles si puissante ? Cela faisait-il partir du plan des Estranos ? Ou étais-ce seulement dut à l'accumulation de notre motivation à la vengeance ? Je préférais penser qu'il ne s'agissait d'un énième effet secondaire. Sinon, la Mama serait également touché.

- « Laisse-le partir Tsuna ... » Je me reconcentrai sur la scène pour voir Nana tremblotante face à la scène.

- « 'Kasan. On ne peut pas l'envoyer simplement en prison. »

- « Je le sais Tsuna, mais il reste mon mari. Je t'en prie ... » Je soupirai face à la faible voix de sa mère. Je laissais mes flammes me tenir debout et me dirigeai vers Iemitsu. Le sentiment d'absence de blessures accentué cette angoisse qui me tiraillait le ventre.

- « Puisque Tsuna va forcément aller dans le sens de sa mère. Je me dois au moins de faire ça avant. » Je mis suffisamment de force dans mon coup pour lui briser quelques os. Ce coup de poing m'avait revigoré. « Ah ! Ça fait du bien ! Tu es sur que tu ne veux pas nous le laisser une peu plus Nana ? »

- « Reborn, tu crois vraiment que je vais vouloir te laisser mon mari pour que tu le tabasses à mort ? » Elle avait un ton réprobateur. Je fixai mon regard dans ses yeux. « Vire-moi ses yeux de chiens battus. » Ce fut un échec, mais au moins Nana semblait aller un peu mieux.

Nana nous dit bonne nuit et chacun partit dans un coin. Cette situation avait chamboulé tout le monde. Seul Ryohei, Hayato et Takeshi nous accompagnèrent dans la chambre de Tsuna. Chacun prit une place différente. Tsuna se plaça à mes côtés. Je mourrai d'envie de le serrer dans mes bras pour vérifier qu'il ne risque plus rien. Mais ce pressentiment ne voulait pas me quitter.

- « Je suis désolé de te l'annoncer Reborn, mais Tsuna à avouer pour vous deux. Du coup n'oublie pas ce que nous avions convenu. » Je regardai Tsuna avec une fausse once de reproche. Au vue de la situation je ne pensais pas réellement garder le secret plus longtemps.

- « Tu voulais pas que je le dise et Takeshi était au courant ?! Tu aurais au moins pu me laisser le dire à Hayato ! C'est mon meilleur ami ! Reborn tu exagères ! » Sa légère colère me fit sourire. Cette histoire lui changeait un minimum les esprits.

- « Ju ... Judaime ... Je vous en prie, ne vous disputez pas pour moi. » Je fis une légère pichenette à Tsuna.

- « Je n'ai rien dit, il a deviné. Il est plus intelligent qu'il ne le laisse paraître. » Takeshi eut un rire gêné tandis qu'Hayato grimaçait. Les joues de mon châtain prirent une jolie teinte érubescente, avant l'apparition d'une légère moue boudeuse sur son visage. A croquer.

- « Idiota. »

- « Tu n'as pas intérêt à le faire souffrir Reborn. » Un sourire de fierté remplie mon esprit. En extérieur, tout comme pour Takeshi, je fis mine d'être énervé.

- « Tu me menaces ? »

- « Non, je t'informe. Je n'ai pas la puissance seule, mais je ne doute pas de l'intervention de chaque gardien. Alors ne l'oublie jamais, ne le fait pas souffrir comme tu l'as fait avec ma sœur. » Bianchi ... Il est vrai que je m'étais principalement servi d'elle. Je n'avais pas de sentiments particuliers pour elle si ce n'est une amitié sans plus. Mais Tsuna, lui je l'aimais, et je ne voulais qu'il souffre de quoi que ce soit.

- « La situation n'est pas la même. »

- « Tu es sorties avec ma sœur, elle t'a attendu des années durant. Et aujourd'hui tu l'as quitté et laisser seule pour te mettre avec un homme Reborn. N'oublie pas que votre relation l'a fera souffrir d'autant plus. »

- « Que crois-tu ? Que je ne sais rien de tout cela ? Bianchi savait à quoi s'attendre dans une relation avec moi. J'étais en couple avec d'autres filles et elles le savaient toutes. Mais Tsuna ... Ce n'est pas la même chose. Je ne laisserais pas Tsuna ce faire le même mal que Bianchi. Tout comme malgré tout, je ne laisserai Bianchi se refaire ce même mal. » J'ai beau ne pas avoir de sentiments pour elle, je ne la laisserai pas faire de rechute.

- « Je le sais bien. »

- « Ryohei ! Va auprès de ma mère ! » Je regardai Tsuna étonné. Que ce passait-il ? « Tout de suite ! » Il obtempéra rapidement.

- « Et merdia ! » Je savais que je n'aurai dut ignorer ce pressentiment.

Je sentais que mon état se détériorer de nouveau, à plus faible dose. C'était plus le ressentie de la disparition de l'adrénaline. Mais cela semblait pire sur Tsuna. Tsuna me regarda avant de s'évanouir. Je le pris doucement dans mes bras et l'allongea le long du lit. Ses deux gardiens se précipitèrent sur nous voulant savoir ce qu'il se passait.

Je fis le calme dans mon esprit réfléchissant à ce qui pourrait causer cette fièvre à Tsuna. Je ne vois pas de raison pour un tel retardement de réactions au produit de Iemitsu. Qu'avait-il pu se passer après la projection du spray ? Je ne pense pas que son discours ou les coups de couteaux puissent avoir un rapport. Alors quoi ? Qu'avait-il fait d'autres ? Soudain le tilt se fit dans mon esprit. Il avait appuyé sur un bouton avant que je ne m'évanouisse. Le spray avait pu mettre des molécules dans notre corps qui aurait formé un corps étranger, un virus, après avoir appuyé sur le bouton. Cela explique également le temps de réaction. La réaction s'étant déclenchée lorsque l'adrénaline de la situation est retombée.

Je me mis au côté de Tsuna et le mettait en sous-vêtements. Il me fallait trouver une différence. Quelque chose d'anormal. Son cœur. Je plaçais mes mains sur son cœur et y apposai mes flammes. Je fermai les yeux me concentrant pleinement. Je ne savais quel était cette chose, mais elle lutait terriblement. De la sueur commençait à couler le long de mes tempes. Je ne sais combien de temps passa avant que je ne réussisse à faire disparaître ce corps étranger. J'étais aux aguets du moindre problème.

- « Sa jambe ! »

Je tournai la tête sur le bas de la jambe droite suivant la main d'Hayato. Des mouvements se faisaient également en surface mais toujours sous la peau. Quelle était cette chose ? Je ne me posai pas plus de question et me dépêchai d'appliquer mes flammes à ce niveau.

Les évènements précédant, le spray, la concentration de flamme, tout cela m'épuisa grandement. Je sentais la tête qui commençait à me tourner. Je me devais de garder contenance. Lorsque je m'étais occupé du corps étranger au niveau de son cœur, celui-ci battait de plus en plus lentement. Je me refusais de laisser ces choses le tuer !

Je continuai à apposer mes flammes sur sa jambe. Hayato et Takeshi continuaient de scanner son corps cherchant la moindre anomalie. En d'autres circonstances, je les aurai tués pour avoir observé mon châtain, là je voulais qu'il l'observe le plus possible.

Je ne voyais plus rien, je me concentrais sur la moindre sensation. La douleur était faible contrairement aux dix minutes d'enfer que j'avais vécu. Mais l'angoisse de savoir que si je ne luttais pas suffisamment contre la douleur, Tsuna pourrai mourir, n'arrangeait rien à mon état.

Le corps étranger disparut à son tour avant que le torse de Tsuna ne se soulève dans une grande respiration. Je tournais mon regard sur sa silhouette flou.

- « Re ... born ... » Je m'essayai sur le bord du lit et posai ma main sur sa jambe lui montrant ma présence. Je n'étais plus en état de faire quoi que ce soit sans que l'on ne voie mon véritable état. « Ma mère ? »

- « Elle va bien. Elle avait un corps étranger. Tu en possédais deux. »

- « Je vois. » Les flammes avaient dû créer le corps supplémentaire. J'avais dû en être exempté grâce à mes flammes du soleil.

- « Nous en reparlerons demain Juudaime, nous allons vous laissez vous reposez. Dormez tranquille, nous veillerons à la protection de la maison durant votre sommeil. »

- « Merci. »

Une fois la porte fermé, Tsuna soupira.

- « Ça va ? » Je ne pus qu'avoir un sourire en coin face à cette question si anodine.

- « J'ai connu pire. Et toi ? » Il rigola légèrement.

- « J'ai connu mieux. »

Je posai mes mains à tâtons sur Tsuna. J'avais les yeux fermés, ne voyant pas grand choses dans tous les cas. Il n'y avait plus de sources de danger dans ses jambes. Je me mis à califourchon sur lui et me saisis de ses bras. Ceux-ci semblaient également hors de risque. Je passais à son ventre, son torse, son cou, son visage. Je pouvais sentir ses joues chaudes, son sourire que je devinais époustouflant. Il n'avait plus aucune trace de corps étranger. Heureusement.

- « Je vais bien Reborn. »

Mes mains continuèrent tout de même à vérifier son visage, passant sur ses lèvres si tentantes. Sa bouche dont je n'avais qu'une envie, l'embrasser. Il posa sa main sur ma joue.

- « Je vais bien. »

Je m'allongeais à ses côtés et le serrai contre moi. Je n'aurai jamais imaginé vivre une telle frayeur un jour. L'idée qu'il puisse mourir m'étais déjà insupportable. Mais le voir être torturé. Je ne peux pas. Je détruirai toutes personnes l'attaquant, mais je ne peux pas. Pas tant qu'il n'est pas le dixième officiellement.

- « Je vais bien. »

Je resserrai ma prise sur lui. Depuis quand je me comportais de manière sentimental ? Je retins un soupir. Il passa ses bras autour de mon corps et eut un petit rire.

- « Et bien. Est-ce vraiment toi qui panique ? Je n'aurai jamais cru assister à un tel moment. Même si j'avais constaté que depuis le retour à ta forme adulte tu avais plus de mal à cacher tes sentiments. Je n'aurai pensé à ce point. » Je lui donnais un coup de pied le faisant tomber du lit. Je l'entendis éclater de rire. « Voilà qui te ressemble plus. » Je rouvrais les yeux, admirant son sourire et constatant le retour de ma vision.

- « Tu me rend un peu trop gnangnan. » Je fis une grimace tandis qu'il pouffait.

- « Ravi de l'apprendre mio amore. » C'était définitif, j'adorais qu'il m'appelle ainsi. Je posai ma main sur sa joue en même temps que je joignais dans un tendre baiser nos lèvres. « Mais c'est bien aussi quand tu te montres moins sadique. »

J'eu un sourire en coin. Il était rare que je ne sois pas sadique. Mais l'enchaînement de nouvelles, avec les Estranos, Iemitsu, ce spray, tout cela ne me donnaient aucune envie d'être sadique avec Tsuna. Il avait juste besoin d'être cajolé, et je devais m'assuré qu'il était bien en vie.

- « Je suis complétement perdu ... » Et moi dont ... « Tout cela c'est un peu trop pour moi. Rassure-moi, quand je serais Decimo, j'aurai un peu plus de répit ? »

- « ... »

- « Je vois. Dans quel enfer m'as-tu entraîné ? » Il eut un léger rire.

- « Ce n'est que le début mio carino, l'enfer des entraînements n'était rien à côté de la vie que tu vas mener. »

- « Heureusement, il n'y a pas que de mauvais côté. Et puis, la mafia et toute cette histoire m'a permis de te rencontrer, et je ne pourrai être plus comblé. » Mon cœur rata un battement.

- « Ne fais pas ce genre de déclaration Tsuna. Je risque de te sauter dessus pour te faire mien dans l'instant avec un tel discours. » Il rougit de la tête au pied.

- « Non ... Je ne ... je ne suis pas encore prêt. » Je ne pus retenir le sourire sadique qui fleurit sur mon visage.

- « Vraiment ? » Je passais doucement ma main sur son torse en repassant à califourchon sur lui. « Pourtant, tu n'avais pas l'air de penser la même chose lorsque je t'inspectai. » Sa respiration se saccada légèrement. Je déposai de léger baiser dans son cou, puis sur le haut de son torse. Je descendais doucement, sentant son sexe durcir.

- « Reborn ~ » Mon sourire s'accentua.

- « Dommage que tu ne sois pas prêt. Je vais te laisser te reposer. » Je suspendis tout geste. Je me remis à ses côtés et l'enlaça.

- « Reborn ! Tu es un démon ! »

C'était un comportement plus digne de moi. Tsuna se redressa et rapprocha sa bouche de mon oreille.

- « Tu vas vraiment me laisser ainsi, Reborn ? » Sa voix était terriblement excitante. « Vraiment ? » Je n'entendis plus que sa respiration erratique, son souffle contre ma peau, les battements de nos cœurs effrénés. Mais à quel moment était-il devenu ce petit diable désirable ?


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