La rage s'évaporait par chaque pore de ma peau. Je tapai dans l'oreiller pour ne pas faire de bruit. Je déversai toute ma colère sur ce pauvre objet inoffensif. Arrivé à un tel moment était juste ... Inconcevable ! Je sentais que la force de mes coups diminuaient au fur et à mesure que je réussissais à reprendre contenance. Je pris doucement la parole.

- « Il arrive à quelle heure ? »

- « La Mama m'a dit qu'il arrivait à 8h. Tu as un plan ? »

Le voir dès le réveil m'enchantait peu. J'envoyai un message à Bianchi pour leurs demander de partir pendant quelques jours. A vrai dire, je n'avais aucun plan. Je voulais juste que ma famille soit éloignée de lui et en sécurité. Je regardai Reborn toujours dans mes pensées. Que pouvais-je faire pour mon père ? C'était mon père malgré tout ...

- « Il reste mon père, je ne peux le traiter de la même manière. C'est pourquoi je veux m'en occuper moi. Je ne sais pas quoi faire. J'ai besoin de lui parler mais ... »

Il s'installa à mes côtés tandis que j'essayai de garder mon calme. Je posai ma tête sur son épaule cherchant du réconfort auprès de lui. Je soupirai à moitié de désespoir et de satisfaction.

- « J'espère que c'est ton oreiller. »

J'écarquillai des yeux en regardant ce qu'il restait du dit objet. Il y avait des plumes et des boules de je ne sais quoi partout autour du lit et sur le lit. Je l'avais massacré.

- « Ma mère va me tuer ! » Je l'entendis rigolai alors que j'étais paniqué ! « Et ça te fais rire en plus. »

Je n'avais été capable de m'énerver contre lui alors qu'il avait un tel sourire. Mio Dio ! Etait-ce réellement le tueur à gage sadique, alias Reborn, qui se tenait face à moi ? Les battements de mon cœur se firent plus rapides. Il posa ses lèvres sur les miennes alors que je faisais semblant de continuer de me plaindre. Je crois que mon sourire trahissait mes vraies émotions. J'avais soudain besoin de le sentir plus près de moi. Comme si le réconfort de ce tendre baiser était insuffisant. Je posai alors ma main sur sa nuque pour le rapprocher. Le baiser devint plus passionner tandis qu'il m'allonger sous lui. Il posa ses mains sur mon corps et fit de légère caresse sur les endroits à porter de main. Le baiser prit fin, je l'enlaçai et le serrai contre moi. Ce simple baiser m'avait donné tout le soutien dont j'avais besoin, toute la motivation.

- « Tu promets que tu m'aideras, Amore ? » Il m'embrassa le front. C'était un signe de protection il me semble bien. Juste l'idée me réchauffa le cœur. Il inversa nos positions et je me retrouvai ma tête sur son torse.

- « Evidemment bambino. Je t'ai dit que je t'aiderai. »

Le surnom me fit légèrement rire. Je plantai mon regard dans le sien. Je le voyais légèrement flou, étais-ce dut à l'émotion ? Ce dont j'étais sûr, c'est qu'une fois de plus cet homme me rendait dingue. Il me saisit par les hanches et m'apporta à son niveau. Il m'embrassa brièvement mais avec une passion folle. Ses mains commencèrent à aller sous mon haut.

- « Que dirais-tu de te changer les idées ? »

Mon cœur partis dans un rythme endiablé. Sa proposition était terriblement alléchante. N'arrivant à dire un mot pour lui répondre je l'embrassa. Il m'enleva directement mon haut et repris place au-dessus de moi. J'avais tellement besoin de sa présence, tellement envie de l'avoir tout contre moi. Mes pensées me choquer mais c'était si électrisant cette sensation qui parcourait mon corps à chacune de ses gestes. Ses légères mimiques à chacun de mes gestes étaient incroyables. Nous ne faisions pas grand-chose de plus que la dernière fois mais c'était ... Je n'en trouvai pas les mots. Cela faisait peu de temps que l'on était ensemble, et pourtant j'avais le sentiment que rien ne pouvait nous arrêter. Je me laissais emporter par les multitudes de sensations que me procurer ses gestes. Ses mains sur mon corps, sa langue qui jouait avec la mienne, la bosse que je sentais dans son pantalon, toutes ses choses étaient si excitantes ! Je n'arrivai à contenir mes gémissements. Trop pris dans ce capharnaüm de sentiments, je n'arrivai presque plus à laisser mes mains vagabonder sur son corps. Je sentis ça main se rapprochait de mon pantalon et je ne compris pas lorsqu'il suspendit son geste en se crispant. Lorsque moins d'une seconde après la porte s'ouvrit, mes yeux s'écarquillaient alors que ma mère passait l'embrassure de la porte.

- « Oups ! Désolé ! » Elle s'apprêtait à repartir tandis que je prenais conscience de notre situation. Je m'empresser de me jeter sous la couverture en lui disant de rester. Elle n'était pas venue pour rien. « Je ne vais pas te déranger plus, je vois bien que tu es ... Occuper ? » Je rougis d'autant plus gêné. Je ne lui avais pas encore dit pour nous deux, je voulais lui dire ce soir durant le dîner.

- « Euh ... Je ... Je voulais te le dire ... Je ne voulais pas que tu l'apprennes comme ça. Pourrais-tu ... Le dire toi à papa ? » Je vis Reborn étonné alors que ma mère me fit signe de son accord.

- « Ne lui dit pas qu'il s'agit de moi, j'aimerai que l'on s'en occupe nous-même. »

Je fus surpris de sa phrase. Avait-il également quelques choses en tête ? Toutefois dès que ma mère sortit, je me plongeai entièrement sous la couverture. Je ne sais combien de temps je restai ainsi. Mais je dû sortir quand mon père nous fit la surprise d'arriver en avance. Géniale ...

Ma mère était euphorique de le retrouver. On garda le comportement habituel. Ce fut extrêmement difficile pour moi de garder contenance. Mais je savais que je pouvais compter sur Reborn, et puis je faisais cela pour ma mère.

Lorsque vint le moment où okasan lui apprit que j'étais en couple, je fus étrangement impatient. Je savais qu'il serait contre et c'est pour cela que Reborn ne voulait dire qu'il s'agissait de lui. Voir le visage de mon père se décomposer était jouissif. J'eu un grand sourire innocent quand je lui ai dit que j'avais un petit ami. J'en étais à la limite de l'euphorie. Je voyais le dégoût qu'il tentait de cacher. Il semblait également déçu, aurais-je ruiné ses plans en m'empêchant d'avoir une descendance ? Mon Dieu que c'était jouissif ! Ne t'en fais pas très cher Iemitsu, ta trahison sera la chose que tu regretteras le plus après le fait que Reborn m'ai rendu diabolique. Je retins un rire démoniaque. Je crois que je passais trop de temps avec des psychopathes. Je me raccrochai à la conversation, appréciant toujours le teint blafard de mon père alors que j'étais ma mère dire que l'on était mignon avec Reborn. Je crus que j'allais m'étouffer avec mon verre d'eau tant j'étais gêné.

- « Si, si c'est génial. Il faudrait que tu me présente ce con ... Pagnon ! Eheh »

J'avais envie de le tuer alors qu'il avait osé insulter Reborn. Je n'attendais qu'une chose, passais à la prochaine étape.

Le repas prit fin et chacun prit une direction différente. Excepté mon père, qui me suivit. Une fois assez éloigné de ma mère et de son champ de vision, mon père me saisit par le bras et me colla contre le mur. Son expression était dur, je suivis le plan de Reborn et garder un sourire innocent.

- « Oui ? Il y a un problème père ? »

- « Tu te prends pour qui ? Tu crois que je t'ai fait atteindre un tel poste auprès des Vongola pour que tu te mettes avec un mec ? Écoute-moi bien petit con, je ne le répéterai pas. Tu vas larguer cette enfoiré et te mettre avec une gentille fille comme Kyoko, ou plutôt Chrome qui a de la puissance. Tu vas avoir une putain de descendance. C'est bien clair ? Tu ne vas pas ruiner mes plans maintenant. »

Sa voix était acide, pleine de haine. Auparavant, cela m'aurait fait peur. Aujourd'hui, je jubilais. Je regardai chacun de ses traits déformés par la colère. Mon sourire s'accentua alors que je saisissais son poignet pour le faire lâcher prise. Tout en souriant innocemment je rapprochai ma bouche de son oreille afin de chuchoter.

- « Il ne te sers à rien de te cacher des autres. Je ne respecterai jamais ton plan. N'oublie pas que tu n'as pas de force comparé à moi. Et ne t'en fais pas, mon petit-ami aussi. Ne t'avise plus de me menacer. »

Il voulut parler mais des bruits de pas se rapprochèrent. Mon père me dévisagea et s'éclipsa rapidement. Je tournai la tête vers Reborn.

- « Alors ? »

Il m'enlaça en même temps. Je posai ma tête au creux de son cou en fermant les yeux.

- « Première étape commencé. J'avais raison sur le fait qu'il voulait se servir de moi. Il m'en a vaguement parlé. »

Reborn resserra son étreinte en passant sa main dans mes cheveux. Il m'embrassa le front avant de m'emmener dans la chambre. Il s'installa sur le lit en position assisse contre le mur, et me fit signe de m'installer sur ses genoux. Il m'enlaça en me faisant des caresses dans le dos. Je posai ma tête sur son épaule et le regardai. C'était si bien d'être ainsi avec lui. Je ne pensais pas qu'un amour réciproque serait si ... Merveilleux ?

- « Ça t'affecte tout de même, non ? Même si tu dis le détester. » Je resserrai ma prise sur sa chemise et fermer les yeux me laissant submerger par les émotions.

- « Il reste mon père. Il n'a jamais été là pour moi mais ... Avoir la confirmation qu'il ne se rappelait de mon existence uniquement pour ses plans ... »

Ma voix était faible, Reborn me pris le visage et le plaça face au sien. Ses yeux étaient emplis de tendresse. Il essuya des larmes que je n'avais pas conscience d'avoir déversé. Il posa tendrement ses lèvres sur les miennes. J'avais l'impression que c'était la première fois qu'il y avait tant de tendresse et ... D'amour ? Cela m'apaisa instantanément. Il mit fin au baiser et je souris à pleine dent. Il scruta mon visage avant de sourire à son tour. Avait-il voulut vérifier que j'allais vraiment mieux ? Je passai mes bras autour de son cou et l'embrasser à mon tour lorsque la porte s'ouvrit. Je m'y doucement fin au baiser feignant de ne pas avoir entendu la porte.

- « Mi amore, tu voudras bien m'aider à le dire à mon père ? » Reborn rigola légèrement.

- « Je crois bien que tu viens de le faire. »

C'était juste une mise en scène, je savais que mes parents arrivaient. Je n'eus cependant pas besoin de faire semblant de rougir en voyant le regard de ma mère. Je m'étais tourné doucement vers la porte faisant semblant d'avoir peur de voir qu'effectivement je m'étais révélé. Ma mère prit la parole alors que mon père était translucide dans une expression entre la haine, le dégoût et le désespoir. Un mélange fascinant.

- « Désolé les tourtereaux, je n'ai pas encore le réflexe de frapper avant d'entrer. Je vous ferez installer une clé. »

Je rougis d'autant plus sous le commentaire de ma mère. Gêné, je voulus m'éloigner de Reborn mais il me maintenait contre lui. Il regardait mon père avec un sourire en coin. Je vis ma mère donner un coup de coude à mon père. Il fit alors une tentative de sourire.

- « Ahem ... Je voulais m'excuser de mon comportement tout à l'heure. Je t'ai vexé sans le vouloir ... Apprendre que je ne serais pas grand-père a été un choc. Je n'ai rien contre Reborn et je ne vous souhaite que du bonheur. » On sentait que chaque mot lui pesait. Ma haine pour lui ne faisait qu'augmenter. Comment osait-il ? Je ne pus empêcher les mots acides de sortir de ma bouche.

- « Comment peux-tu oser ? Comment peux-tu venir dans ma chambre et sortir une telle excuse à ton comportement déplorable ? Et devant ma mère de surcroît ! Non désolé de te décevoir, je ne sortirai pas avec Kyoko. Non, je ne sortirai pas avec Chrome non plus, et même avec elle tu n'auras pas eu de descendance d'une personne qui n'as pas d'organe ! Tu nous as trahis depuis des années ! Tu as trahi ta femme, ton fils et les Vongola ! »

Je pris conscience de ma bourde lorsque je dis le nom de la fagmilia. Reborn soupira.

- « Nana-san, tu es sur que tu veux rester ici tout le long ? Tu risques de découvrir des choses déplaisantes sur la mafia. Ou du moins sur celle dont fait partie ton mari. » Je regardai Reborn avec des yeux exorbités. Premièrement, sa voix était calme et tendre. Deuxièmement, il parlait de la mafia à ma mère !

- « Je crois qu'il vaut mieux que je reste. »

- « Alors dans ce cas, il vaudrait mieux allé ailleurs. »

J'étais toujours interrogatif mais le suivit tout de même jusqu'au salon. On prit chacun place autour de la table. Mon père éloigné de nous tous. Son regard était haineux. On aurait dit qu'avoir appris que ma mère connaissait la mafia, lui avait permis d'arrêter de faire semblant. Ma mère prit place à ma gauche tandis que Reborn s'installai à ma droite et mon père face à moi. Le silence était pesant, il prit fin lorsque celui qui me sert de père prit la parole.

- « Il faudrait que tu m'expliques à quel moment j'ai trahi vous deux ou encore les Vongola. Je n'accepterai pas que tu dises des informations erronées Tsunayoshi. » Sa voix était acide. Cela changeait du faux ton joyeux habituel. Ma mère sursauta et se rapprocha de moi, il ne fallait pas que je perde le contrôle pour ma mère.

- « Je ne dirai qu'un nom. Estranos. »

Mon père pali, observa ma mère qui semblait ne pas comprendre. Reborn expliqua brièvement à ma mère qui dévisagea mon père.

- « C'était pour ça les questions que tu m'as posées Reborn ? Tu penses que la conversation téléphonique dont je t'ai parlé était avec les Estranos ? » Je regardai incrédule les deux personnes à côté de moi. De quoi parlait-il ?

- « Effectivement. » Ma mère soupira. Mon père. Non. Iemitsu prit la parole, il se plaça au fond de sa chaise, croisa les bras et afficha un visage supérieur.

- « Bravo fils, tu as su servir à quelques choses pour une fois. Tu crois vraiment que maintenant que tu as découvert la vérité, les choses vont se passer autrement ? Tu te trompes tout de même sur une chose. Je n'ai jamais trahi Nana. »

- « Tu m'a menti, et pour moi c'est une trahison. Même si j'ai découvert pour la mafia, je ne disais rien pensant que tu faisais partie des Vongola, et non des ... Estranos. »

C'était la première fois que je voyais ma mère ainsi. Elle avait un ton colérique mais posé, c'était assez perturbant. Iemitsu perdit son assurance. Il soupira avant de nous regarder avec de la haine pure sur le visage.

- « Il faut croire que j'ai tout foiré dans ma vie. Une femme qui ne sait plus rester à sa place. Je pensais que tu étais assez intelligente pour continuer à la fermer. » Ma mère sursauta en écarquillant les yeux devant la férocité de son mari. Je lui saisis délicatement la main lui montrant ma présence. « Un fils ... Parlons-en ? Tu semblais si minable lorsque tu étais enfant, ton seul avantage était d'être mignon. Je t'appréciais bien. Tu n'étais pas emmerdant à l'époque. Tu es même devenu intéressant le jour où tu as montré tes pouvoirs. J'ai été obligé de continuer de supporter durant toutes ses années le Neuvième du nom pour que tu puisses atteindre un tel poste. Et maintenant, alors que tu me servais enfin à quelques choses fallait que tu deviennes ... Gay. Tu me dégoutes, et Reborn aussi. Je t'envoie le meilleur tueur à gage pour te former, et tu arrives à le rendre aussi con que toi, à devenir juste une petite pédale de merde. »

J'étais choqué devant les propos de mon père. Je savais qu'il aurait été contre mon homosexualité, mais j'avais tellement l'habitude de voir sa façade avec ma mère que je ne me serais jamais attendu à une telle chose. Je sentais l'aura meurtrière que dégageait l'un des sept hommes faisant partis des plus puissants au monde. Ma mère c'était mise à pleurer en silence, elle était certes déçue de son mari, mais elle l'aimait et c'était trop pour elle. Je me retenais de le taper. Reborn me regardai cherchant un signe qui l'autoriserai à réagir. Mais je refusais de céder. Je m'occuperai moi-même de mon père, j'attendais juste qu'il se rende compte qu'il venait de détruire sa vrai famille.

- « Tu sais mon fils, tu as ruiné tous mes plans. Tu aurais pu te contenter d'avoir des gosses. On aurait pu faire des tests sur toi et ta descendance pour rendre aux Estranos une vraie puissance. Mais il a fallu que tu gâche tout. Alors nous nous contenteront de toi. »

Il se saisit d'un petit spray et nous en vaporisa dessus. Je n'arrivais plus à bouger à pars le visage. Je vis que Reborn subissait le même sort tout comme ma mère.

- « Je suis désolé Nana, tu aurais continué à jouer la naïve, tout comme ton fils, rien de tout cela ne serrait arriver. Ou du moins pas si tôt. »

Il se saisit d'un couteau et se rapprocha de nouveau de moi. Je vis le visage de Reborn blêmirent alors que mon père s'apprêtai à me planter.