Ivana le savait pourtant. Rien n'échappait au regard intense du mafieux et pourtant elle fut prise de petits tremblements qu'il remarqua très vite. Elle n'avait pas peur. Elle redoutait seulement qu'il puisse creuser son âme meurtrie un peu plus et l'oblige à faire face à la dure et pénible réalité. Ivana se sentait coupable. Coupable d'avoir perdu la bataille contre les voix qui n'avaient eu de cesse de lui murmurer à quel point la mort serait plus douce que la vie. Cette pensée l'avait transcendé au moment où son corps s'était mis à faiblir et depuis elle ne voulait plus le regarder dans la glace.

Ivana fut ramenée au moment présent lorsqu'il prit ses cheveux dans sa main pour les mettre sur le côté, le long de sa nuque engourdie par les frissons qu'il lui envoyait chaque fois que ses doigts l'effleuraient.

— Tu es incroyablement belle, n'en doute jamais, chuchota-t-il dans ses cheveux avant de faire descendre sa bouche un peu plus bas dans le creux exposé de sa nuque.

Ivana inspira profondément quand elle sentit ses mains passer sur le devant pour défaire un à un les boutons de sa chemise. Ses mains s'employaient à faire durer l'instant avant que très vite, le mafieux ôte sa chemise qu'il fit glisser le long de ses épaules. Ivana exhala un soupir en plongeant son regard dans le miroir. Elle leva les yeux sur l'homme juste derrière elle et vit que son regard n'avait d'yeux que pour ses seins. Un son rauque émergea dans sa gorge puis ce fut à son tour d'être prise par un hoquet lorsqu'il les prit dans ses mains. Une sensation brûlante menaçait déjà de s'étendre partout en elle.

— Ouvre les yeux, regarde-toi, ordonna-t-il d'une voix implacable au son rauque.

Ivana ouvrit les yeux et crut que ses jambes allaient céder en voyant le reflet de cette scène si intense. Les mains du mafieux glissèrent sur son ventre pour mieux lui ôter le dernier rempart. La tenant fermement d'un bras solide il lui retira son pantalon puis sa culotte tout en murmurant des mots en russe.

Complètement nue devant lui, Ivana sentit son pouls s'affoler mais il ne lui laissa pas le temps de réagir. Il lui laissa seulement quelques secondes pour se regarder dans le miroir plus l'obligea à se retourner. Dès qu'elle sonda son regard dans le sien Ivana vit dans ses prunelles sombres un vorace et impitoyable désir.

Il captura sa bouche avec avidité en plaquant ses mains sur son visage qu'il bascula en arrière. Très vite ce baiser devint alors incontrôlable. Il brûlait d'exigence, de passion de sauvagerie. Ivana se consuma entièrement, savourant la férocité des sons qui vibraient dans sa gorge.

— Tu es magnifique, articula-t-il en lui prenant le menton fermement.

Ivana haleta la bouche entrouverte incapable de mettre un mot pour tenter de décrire l'expression de l'homme. Soudain il baissa les yeux, la respiration de plus en plus forte puis se pencha pour saisir avec sa langue la pointe de ses seins. Sergueï la sentit se cambrer en arrière lui donnant la possibilité de savourer chaque centimètre de sa poitrine au galbe dont la rondeur était parfaite. Il passa un bras dans son dos et de sa main libre prit l'un de ses seins en coupe pour le ramener à sa bouche affamée. Elle se tortilla et poussa son premier gémissement qu'elle ne tenta même pas d'étouffer. Sergueï comprit alors qu'il perdait le contrôle et il était trop tard. Son corps refusa de lutter, son esprit aussi. Il voulait cette jeune femme plus que n'importe quelle autre. D'un grondement sourd il la renversa un arrière pour l'allonger sur la moquette douce et retira sa chemise avec hâte.

Les yeux de la jeune femme étaient brouillés d'un voile de désir impossible à dissimuler. Sergueï savait qu'il fallait à tout prix qu'il rétrograde ses pulsions de dominant seulement plus elle haletait plus cela devenait impossible.

De ses mains il lui attrapa les cuisses et les écarta pour exposer son sexe qu'il savait déjà humide.

Il se pencha sans attendre et s'empara de ce qu'il brûlait de goûter. Elle se cambra à nouveau en gémissant. Il se mit à lécher sauvagement chaque replis soyeux de ses chairs. Il grogna en devenant plus féroce, allant caresser son clitoris en lui arrachant un cri de volupté. Sergueï se redressa pour ôter son pantalon alors qu'elle tremblait dangereusement sur le sol emprisonnée dans cette explosion de jouissances qui la menaçaient.

Ivana tenta de reprendre son souffle alors que des ondes incroyables faisaient que son corps tremblaient. Les yeux embués de plaisir elle vit le mafieux dévoiler son sexe et pendant une seconde elle prit peur. Ce dernier tendu à l'extrême était long et épais et lorsqu'il l'approcha de son sexe Ivana ravala un hoquet tout en soutenant le regard de l'homme. Le désir profond et sombre qui couvrait son regard n'avait pas de prix. Ivana se dressa sur les coudes sans le quitter des yeux avant de regarder ses tatouages la respiration saccadée. Mais le mafieux prit entre sa main sa gorge pour qu'elle s'allonge selon sa volonté. Excitée par son regard possessif Ivana se pinça les lèvres puis ouvrit en grand la bouche quand il se glissa en elle au ralenti. Il grogna en rejetant la tête en arrière les mâchoires crispées. Captivée par cette image Ivana sentit une redoutable chaleur l'envahir et saisit avec ses deux mains l'avant-bras de cette main qui encerclait sa gorge. Il se pencha en avant et entama une longue pénétration qu'il figea de longue secondes. Ivana gémit secouée par une vague de plaisir inouïe alors qu'elle sentait ses muscles intimes se serrer autour de son imposant sexe. Il se mit à aller et venir plus vite et lâcha sa gorge pour se redresser en empoignant ses cuisses. Ivana ferma les yeux galvanisée de sensations incontrôlables alors qu'il allait de plus en plus fort en elle. Ses grognements étaient la preuve de son désir pour elle, ses féroces coups de reins interminables l'ultime confirmation qu'elle était la seule qu'il voulait en cet instant précis.

Sergueï serra les dents en baissant les yeux sur son sexe qui possédait celui d'Ivana et se demanda s'il serait capable d'arrêter. Il s'enfonça en elle jusqu'à toucher les profondeurs de son sexe étroit et brûlant et s'immobilisa en lâchant un juron tout en savourant la saveurs des gémissements de sa douce Ivana pantelante sur la moquette les lèvres entrouvertes, le visage enflammé. La jouissance était proche autant pour elle que pour lui alors il se pencha pour saisir ses lèvres entrouvertes et entamant un long et intense ballet incessant de va-et-vient jusqu'à ce que l'orgasme les déchire pratiquement au même instant. Sergueï sentit ses muscles se contacter violement et serra les dents, irradié par un pic de sensations indescriptible. La jeune femme garnissait la pièce de gémissements de plaisir jusqu'à ce que cette puissance inouïe s'affaisse lentement. La respiration erratique elle ferma les yeux et il en profita pour accomplir sur sa bouche un énième baiser avant de plonger sa tête dans son cou tout en glissant sa paume de main sous sa fine nuque.

Ils restèrent ainsi de longues minutes dans lesquelles Sergueï refusa de déloger son sexe du sien, désireux de prolonger l'instant jusqu'à ce qu'il en décide autrement. De sa main libre il fit couler ses doigts le long de sa hanche puis sur sa cuisse bloquée sous les muscles de la sienne et il lui fallut plusieurs secondes pour réaliser qu'à partir de cet instant, la jeune russe au regard de miel était sur le point de devenir le basculement manifeste d'un changement radical dans sa vie de dominant.

Les doigts creusés dans sa cuisse il arrima son regard dans le sien en éprouvant le besoin impératif de poursuivre ce moment de passion.

Sergueï la souleva alors par les fesses puis glissa sa main derrière son dos qu'il caressa alors que les derniers flux de leur jouissance s'estompaient peu à peu. À bout de force la jeune femme se tenait à son cou, le visage contre son épaule alors qu'il traversait le couloir pour rejoindre sa chambre. Il gagna la salle de bains tira la porte en verre et pénétra dans la douche là où il s'empressa d'actionner les jets d'eaux. Délicatement il la déposa sur le sol et de ses mains prit son visage en coupe pour capturer ses lèvres avec toute la douceur qu'il lui restait.

— Tout va bien ? Lui demanda-t-il en passant sa main dans ses cheveux désormais trempés.

— Oui, je vais plus que bien, murmura-t-elle en baissant les yeux sur les tatouages qui recouvraient son corps.

Sergueï dut serrer les dents pour endiguer cette nouvelle vague de désir qui le menaçait et prit le savon entre ses mains. Il s'exerçait dans la douceur prenant soins de savourer chaque seconde et il ne le regretta pas. Pourtant ce n'était pas dans ses habitudes. C'était pour lui une nouveauté à laquelle il prit plaisir tout en jouant avec le feu déjà bien présent en lui.

Soudain Sergueï se raidit et arrêta les jets brusquement.

Alertée par cet arrêt brusque la jeune femme se frotta les yeux avant de le regarder les sourcils froncés.

— Que se pass...

Il posa son index sur sa bouche pour l'interrompre et tendit l'oreille persuadé d'avoir entendu du bruit.

— Reste ici, ordonna-t-il en quittant la cabine.

Il saisit une serviette qu'il enroula autour de ses hanches.

Sur ses gardes il prit l'arme planquée derrière le meuble en acajou vérifia son chargement puis quitta la salle de bains les yeux rivés sur la porte entrouverte de sa chambre.

Il perçut un autre bruit provenant du rez-de-chaussée confirmant ses doutes.

Il descendit l'escalier l'arme pointée vers le bas avant de claquer un juron.

— Putain ! Nikki ! Comment tu as fait pour entrer !

Nikki vida le verre qu'elle venait de se servir qu'elle déposa sur le comptoir sèchement. Au premier coup d'œil cette dernière avait mauvaise mine et ses yeux aux contours marqués d'un fard à paupière noir rendait son regard encore plus sombre qu'il l'était déjà.

— Je suis content de te voir tu n'as pas idée, lui dit-elle en baladant ses yeux sur lui. Bon sang si je n'aimais pas les femmes...

Sergueï posa son arme sur la tablette près de l'escalier.

— Comment as-tu fait pour rentrer ? Insista-t-il alors qu'elle avait le regard levé en l'air en direction de l'étage.

— Et comment aurais-je fait pour nourrir tes poissons ? Lança-t-elle avec nonchalance. Où est-elle ?

— Nikki je n'ai pas de poissons ici, dit-il agacé.

Elle décrocha son regard de l'escalier pour lui lancer un regard faussement innocent.

— Tu es sûr ?

— Certain oui.

— Écoute ton poulain m'a tiré dessus tu as de la chance qu'il m'ait seulement effleuré alors j'ai le droit de la voir avant les autres. Une étudiante Sergueï ! Tu te rends compte que tu as brisé l'une de tes précieuses règles ? Je veux voir pour qui.

— Nikki ce n'est...

Un craquement se fit entendre et l'obligea à se taire. Nikki leva la tête dans la direction de l'étage là où la jeune femme était, vêtue d'un pull à lui.

— Eh bien, je comprends mieux maintenant, commenta Nikki alors qu'elle descendait timidement l'escalier.

— Ivana je te présente Nikki, déclara-t-il n'ayant plus le choix que de faire les présentations.

— Oh je suis enchantée, dit-elle en serrant la main de la mafieuse qui dardait son regard sur elle tout sourire.

— La fameuse Nikki, j'aime les femmes autrement dit tu as plus de soucis à te faire pour toi que pour lui, plaisanta-t-elle.

Sergueï ferma les yeux brièvement en secouant de la tête. La jeune femme émit un petit rire alors que la mafieuse les regardait tour à tour les yeux plissés.

— Aurais-je interrompu une séance de sport intensive ?

— Oh...euh non j'étais enfin...la douche, balbutia la jeune russe les joues empourprées.

Sergueï ne put s'empêcher de sourire en la voyant se démener pour dissimuler l'explosion de plaisir qui avait eu lieu quelques minutes plus tôt.

— Regarde-moi ces cheveux, lança Nikki en prenant une mèche courte. Viens trésor je vais arranger ça et cela va nous permettre de discuter entre filles...rien qu'entre filles, précisa Nikki en l'entraînant avec elle dans l'escalier.

Sergueï resta silencieux en regardant la jeune femme qui s'empressa de lui lancer un regard anxieux. Pour toute réponse il lui décrocha un clin d'œil destiné à la rassurer. Car Nikki était peut-être la seule personne en qui il vouait une confidence absolue et il savait qu'elle était entre de bonnes mains...

Enfin...c'est du moins ce qu'il espérait...