Chapitre 20




Lorsqu'elle sentit la bouche du mafieux s'écraser sur la sienne Ivana faillit perdre pied. Le cœur battant à la chamade elle tenta de se rattraper à son épaule pour regagner un peu d'équilibre mais elle réalisa ensuite qu'il la tenait fermement contre lui. Son baiser était si vorace que tout son être surchauffa en température. Elle sentit ses doigts faire pression sur ses mâchoires qu'il tenait à sa merci. Sa langue experte n'éprouvait aucune retenue caressant la sienne avec ardeur. Ivana n'avait jamais connu de telles sensations l'envahir chaque seconde un peu plus, la rendant prisonnière d'un plaisir qu'elle voulait explorer dans toutes ces profondeurs. Il s'écarta soudain, tenant entre ses doigts ses cheveux. Elle ouvrit les yeux, la respiration haletante, et découvrit dans le regard de l'homme un profond désir, une volonté d'asseoir sa voracité. Ses yeux rivés dans les siens portaient des nuances enflammées. Quant à sa respiration, il respirait avec difficulté comme pris dans les tourments d'un contrôle qu'il perdait peu à peu. Ivana se pinça les lèvres et sentit à quel point elles avaient été soumises à la force d'un baiser féroce. Rictus aux lèvres qui représentaient le côté âpre de sa retenue, il desserra ses doigts de ses mâchoires puis reprit ses lèvres avec une ardeur redoublée. Ivana sentit son corps et son esprit ne faire plus qu'un...guidés par les précipices ininterrompu que lui procurait le mafieux.

Soudain il relâcha ses lèvres et d'une pression l'invita à rejeter davantage sa tête en arrière. Sensible au son rauque qui rugissait dans sa gorge, elle ouvrit les yeux pour décrire l'expression sur son visage.

Il luttait...encore.

Était-elle à l'origine de cette lutte ou bien essayait-il de fermer le dominant qui voulait s'exprimer.

— Je n'ai jamais ressenti de telles sensations, murmura-t-elle d'une voix tremblante.

Pour toute réponse il détacha ses doigts de ses cheveux et se mit à les caresser doucement. Ivana ferma les yeux et se laissa aller contre lui, sensible à la douceur qu'il mettait dans ses caresses.

— La première chose importante à savoir c'est que tu ne crains rien avec moi, déclara le mafieux d'une voix extrêmement grave.

Ivana baissa alors la tête, intimidé par les cordes métalliques de sa voix. En faisant un pas sur le côté Ivana sentit entre ses cuisses une chaleur se répandre sans qu'elle puisse l'arrêter. Le baiser en était la cause.

— La deuxième chose ? Demanda-t-elle en lui relevant la tête.

Il passa un bras autour de sa taille qu'il n'eut aucun mal à l'entourer complètement et d'un mouvement vif la place contre le mur faisant barrage avec son bras afin que son dos ne souffre d'aucune façon.

Ivana inspira brusquement en dévisageant le mafieux qui affichait un sérieux redoutable.

— J'ai soif de prendre ton plaisir, de le faire vivre, Je veux qu'il m'appartienne.

Ivana faillit perdre sa respiration et une vague redoutable rafla ses peurs les faisant taire une à une pour laisser place à une seule et même sensation.

Il souleva sa jupe sans la quitter des yeux et sans perdre une seconde fit coulisser le long de ses hanches sa culotte. Sa main remonta lentement le long de sa cuisse puis vint se glisser entre ses jambes.

Ivana ouvrit la bouche déjà conquise par ses caresses. Sergueï venait de la rendre prisonnière et lorsqu'elle commença à respirer de plus en plus fort il posa ses doigts sur son intimité sans jamais y poser un regard. Ce qu'il voulait c'est la découvrir par le touché et plus il caressait son intimité plus Sergueï sentait son sexe réagir violemment. Mais le plus fantastique à ses yeux c'était de voir la jeune femme être confrontée à son plaisir qui semblait être pour elle la naissance d'une découverte. Il alla à la rencontre de sa fente humide et commença lentement à taquiner chaque repli de son intimité. Elle ferma les yeux, serra ses doigts sur son épaule en esquissant des petits gémissements qui bientôt se transformeront en un seul et unique plaisir divins.

Ivana serra les dents en essayant de ravaler les cris qui voulaient sortir pressant ses doigts sur l'épaule du mafieux. Une vague de plaisir commençait à se propager en elle, l'obligeant à se confronter à des sensations méconnues et incontrôlables.

Les doigts épais du mafieux caressait son sexe avec un désir malsain de prendre tout son temps. Bientôt elle sentit ses jambes la lâcher mais il la tenait si fermement qu'elle comprit qu'elle ne risquait pas de tomber.

Soudain le rythme accéléra et Ivana perdit pied. Il pressa ses doigts sur son bouton de chaire et sans pitié le caressa à une vitesse indescriptible.

Les joues enflammées elle gémit secouée par une vague de jouissance qu'elle maîtrisait plus. Soudain il captura sa bouche avec avidité. Le monde sombra alors autour d'elle. Les doigts du mafieux recueillirent son orgasme et c'est fièrement qu'il relâcha ses lèvres pour déclarer :

— Tu es si belle quand tu laisses le plaisir envahir ton corps.

— Sergueï je...

Incapable de parler elle avala sa salive en sentant la main du mafieux se retirer lentement de son sexe.

— Oui ma douce ? Demanda-t-il d'une voix rauque.

Au timbre de sa voix Ivana comprit qu'il se jouait subtilement de son état second. En d'autre terme il semblait ravi de lui avoir fait perdre la tête, de l'avoir soumise à ce plaisir indescriptible et qui semblait en cacher d'autres bien plus extrêmes.

Péniblement, encore envahie par des sensations méconnues elle leva les yeux vers lui et s'aperçut qu'il arborait un sourire qu'il ne cherchait même plus à dissimuler.

— Rassure-toi ma douce, ce n'était qu'un amuse-bouche, précisa le mafieux en attrapant les rebords de sa culotte pour la remonter.

— Pourquoi devrais-je être rassurée ? S'enquit Ivana alors qu'elle regagnait peu à peu son esprit.

Ce qu'il venait de lui faire était loin de lui avoir fait peur, bien au contraire. Alors pour quelle raison devrait-elle être rassurée ?

— Chaque chose en son temps, décréta-t-il d'un murmure rassurant dans ses cheveux.

Ses doigts chauds prirent les siens et il l'entraîna avec lui à l'extérieur de la pièce.

— Dire qu'il y a encore deux semaines j'avais crû que je finirai ma vie sans exercer quelques sensations fortes, lança-t-elle tout haut alors qu'elle voulait juste le penser.

— Eh bien je suis ravi d'être celui qui te les fera connaître mais pour l'heure place aux questions dérangeantes pendant que je te prépare à manger, il faut que tu manges.

Il lâcha sa main pour s'enfoncer dans sa cuisine design et moderne, ouverte sur le reste du salon.

Ivana se pinça les lèvres encore secouée par les caresses qui l'avaient emporté dans une spirale de sensations inouïes.

— Aussi difficile à croire j'ai déjà lu des livres sur ce thème assez particulier et je dois reconnaître que je n'ai jamais compris certains détails, lui dit-elle en grimpant sur l'un des tabourets.

— Tu es vierge ? Demanda-t-il sans ambages.

Au moins la question avait le mérite d'être franche et directe.

— Non, je ne suis pas vierge.

Il referma le frigidaire sans lui masquer la surprise sur son visage.

— Je ne te cache pas mon étonnement, tu as l'air si novice, si timide.

— On va dire que ce n'était pas l'expérience la plus merveilleuse de ma vie.

— Explique-moi, c'est important pour moi, s'enquit-il en posant ses mains sur le plan de travail le regard très sérieux.

Ivana se sentit alors gênée et il le remarqua puisqu'il rajouta aussitôt :

— N'ai aucune gêne Ivana, sois sans crainte, je ne suis pas dans le jugement, je veux seulement comprendre.

— Ça remonte maintenant à plus de quatre ans, c'était avec mon petit-ami de l'époque. J'avais peur qu'il me quitte, j'avais l'impression d'avoir une énorme pression sur les épaules parce qu'il me comparait souvent avec les filles de ses amis.

Ivana sentit alors un goût amer couler dans sa gorge.

— Alors j'ai cédé et trois jours plus tard j'étais célibataire.

— Il t'a quittée ? Demanda-t-il en fronçant des sourcils le visage rembrunit.

— Non c'est moi, et je ne veux pas en parler plus longtemps, se précipita-t-elle de dire en inspirant profondément.

Par respect il a acquiesça en gardant le silence plusieurs secondes.

— Merci ma douce pour cette confidence.

Ivana esquissa un léger...très léger sourire tandis que sa paire d'yeux était profondément ancré dans la sienne.

Se confier à lui n'était pas chose aisée surtout lorsqu'on connaissait le parcours de cet homme.

— À présent c'est à ton tour de me poser des questions, n'ai pas peur, je suis ouvert à tout.

Il ouvrit un sachet de pain de mie et sortit deux tranches. Ivana ne savait même pas par où commencer.

— Comment es-tu devenu un dominant ? Enfin je veux dire, il y a bien eu un commencement.

— J'ai toujours été de nature autoritaire, un trait de caractère qui me vient de mon père, cette autorité a fini par devenir plus forte sexuellement. Puis lorsque la relève de la mafia s'est formée, Vladimir est devenu l'un des propriétaires d'un club coupé en deux. L'une des deux partie abrite des salles conçues pour assouvir la soumission et la domination. J'ai fini par réaliser peu à peu que c'était ce que j'étais et ce que je voulais être.

— Et maintenant tu es pour ces femmes leur professeur ?

— Je n'ai jamais réellement voulu entretenir une relation de longue durée. Certaines s'accrochent à l'idée de devenir officiellement ma soumise et plus encore.

— Mais tu ne le veux pas ?

Il haussa des épaules.

— J'ai toujours été très limpide avec ces femmes. Je me contente des les former, de leur apprendre mais ça s'arrête là, je refuse tout attachement.

— Mais elles s'attachent quand même ? S'enquit Ivana en essayant tant bien que mal de dissimuler la jalousie qu'elle ressentait.

Il déposa le couteau sur le plan de travail et releva la tête pour braquer son regard dans le sien.

— Oui ma douce elles s'attachent et à l'heure où je te parle elles sont une bonne dizaines à pester sur mon départ. Cependant je les ai prévenues elles sont prévenues dès lors qu'elles rentrent dans une pièce.

Ivana baissa les yeux puis les releva en inspirant imperceptiblement.

— Alors qu'est-ce qu'il y a de diff...

— Tu n'as pas éprouvé jusqu'ici l'envie d'être une soumise avant que je te relève ce secret, de plus toutes les femmes que j'ai rencontré dans ma vie étaient issue de ce club. Tu es donc la première que je rencontre en dehors de ce monde auquel j'appartiens.

Ivana ne put s'empêcher de rougir.

— C'est l'une des nombreuses raisons qui m'ont poussé à vouloir partir. Parce que lorsque je suis avec toi, je ne peux pas étouffer cette partie de moi et c'est mal très mal.

— Parce que je ne fais pas partie de ton monde, conclut-elle.

Il fit le tour du plan de travail pour la rejoindre.

— Parce que je ne peux pas lutter contre les pulsions qui m'habitent Ivana et je redoute que tu en aies peur tôt ou tard. Ajouté à cela, tu as été fragilisé par ton passé et ce médecin.

Ivana déglutit amèrement en songeant à ce médecin en particulier.

— Je suis bien avec toi, je me sens différente et enfin comprise, je n'ai pas envie que ça disparaisse parce que je suis l'opposé de ton monde. Je crois que ça serait pire qui si tu me demandais de me mettre à genoux devant toi.

Il tiqua, visiblement mécontent de l'entendre parler d'elle ainsi.

— Ne dis pas ça, chuchota-t-il en glissant son index sous son menton.

— Peut-être que si...nous laissons les choses se produire d'elles-mêmes...

— C'est exactement ce que j'ai l'intention de faire, confirma-t-il en lui souriant. Laisser l'avenir faire ce qu'il a décidé pour nous.

Ivana ne put réprimer son soulagement.

— Est-ce que je peux te poser d'autres questions ?

Il se pencha pour capturer ses lèvres furtivement puis reprit position derrière le plan de travail. Ivana prit soudain conscience qu'il faisait ça pour résister sans doute contre cette nature redoutable qui menaçait de s'éveiller à tout moment.

Et secrètement, Ivana voulait que cette nature se réveille...

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