Chapitre 1
- Tiens, ils sont là. Les Potter. Tu vois Scorpius, la petite fille, là, c'est...
- Rose Granger-Weasley. Je sais, papa.
Je savais, en effet. Je n'avais cessé de penser à elle depuis que j'étais revenu. J'aperçu son frère, tenant la main de Ron Weasley, et mon coeur se serra. Ils ne se souvenaient pas. Je m'approchais discrètement d'eux, mon père me suivant, sa main sur mon épaule gauche. J'avais la très désagréable impression qu'il reproduisait exactement ce qu'avait fait son père sur le même quai, vingt-deux ans plus tôt.
- Tiens, c'est le petit Scorpius ! Arrange-toi pour être toujours lus forte que lui en cours, Rose. Dieu merci, tu as hérité de l'intelligence de ta mère.
- Ron ! Ne les laisse pas se détester avant même qu'ils se soient rencontrés !
Oui, ne la laissez pas me détester, je vous en prie. Si seulement elle se souvenait... j'avais du chemin à faire. Un très long chemin. J'apercevais Albus, dans la fumée que dégageait le Poudlard Express. À cet instant, je compris que jamais je ne parviendrais à être son ami. Il s'arrêtait, prétextant un dénouement de ses lacets. Son père le rejoignait. Harry Potter. Même en le connaissant assez bien, je ne pouvais m'empêcher de l'admirer un peu. Lui, au moins, avait su garder ses amis auprès de lui. Enfin, à quoi bon penser à cela, si l'on peut admirer la magie du quai neuf trois-quart... Les joueurs de Gryffondor, déjà en tenue de Quiditch, saluaient leurs amis et adressaient des gestes obscènes aux Serpentard qui les regardaient en se moquant d'eux. L'ambiance entre les maisons s'était plutôt améliorée depuis la guerre, mais certains continuaient à se moquer des autres élèves. Les Serdaigle discutaient en petits groupes, mêlés aux Poufsouffle. Certains d'entre eux étaient plongés dans des livres, continuant ainsi d'alimenter les clichés. Mon père adressa un signe de la main aux Granger-Weasley, puis m'entraîna à l'écart. Il paraissait gêné.
- Scorpius ?
- Oui ?
- Je voulais que tu saches que... c'est important que tu comprennes... je t'aimes, Scorpius. Vraiment. Je sais à quel point l'amour de ses parents est important, mon fils. Et je voulais aussi que tu saches que... l'amour que nous te donnons n'est pas divisé en deux. Je t'aimerai toujours autant, et... ta mère aussi. Même si elle... meurt. Elle continuera à t'aimer, dans tes souvenirs. Ne montre pas de haine envers eux, ajouta-t-il en désignant les enfants de ses anciens ennemis. C'est très important. Même si je sais que tu es un garçon intelligent et gentil, Scorp'.
- Merci, papa. Je t'aime aussi beaucoup. Sincèrement.
Je vis que mes paroles avait rendu le regard de mon père plus joyeux. Ses yeux se posèrent ensuite sur Albus et Harry, qui semblaient avoir une discussion sérieuse. Le train siffla et je fis un pas vers la porte.
- Ah, et... ne vas pas à Serpentard si tu n'en a pas envie. Vraiment. Ne fais pas comme moi.
Je me retournais vers lui et plongeait mes yeux dans les siens, levant un peu le menton pour le pouvoir.
- Au revoir, Scorpius.
Je le serrais dans mes bras. Il était celui qui m'avait élevé, aimé, protégé et je l'aimais en retour. Même si certains prétendaient qu'il n'était pas mon père, je m'en fichais. Je n'étais pas le fils de Voldemort, et j'allais le prouver. Me repoussant enfin, il me pressa l'épaule et me poussa un peu vers le train. J'empoignais ma baguette et passait machinalement ma main dans mes cheveux. Sans me retourner, je murmurai :
- Merci.
Et je montais sur le marchepied, trainant ma valise et mon hiboux grand duc. Si je ne faisais pas comme dans le Livre, ma vie m'appartiendrait. Et nos vie seraient réellement écrites par la belle plume à papote de J.K.Rowling.
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