une journée comme les autres.

Aaron eden Marshall

New-York

8h salle de réunion

Mes yeux se posent sur les personnes qui m'entourent, et à leurs tour ils me regardent, attentifs attendant que je commence la réunion qui nous attend de si bon matin. Marion, ma secrétaire à ma droite un peu en retrait et mon bras droit David Standford est installé à ma gauche tout près de moi.

Ce matin nous faisons un récapitulatif de nos transactions qui nous ont rapporté beaucoup d'argent et beaucoup de nouveaux clients que j'espère fidéliser pour l'avenir.

Je regarde mon démarcheur Franck qui s'occupe des hôtels de luxe que l'ont a racheté à des hommes trop gourmands qui ont vu trop gros par rapport à leurs acquis financiers. Dans leur folie des grandeurs, ils ont tout perdu en misant mal et avec une gérance financière pourrie. 

A sa gauche Suzy qui a la même tâche mais dans un autre domaine,  accompagnée de George pour soutient, qui eux s'occupent des entreprises en faillite en les rachetant à bas prix.

Au regard que je leur lance, ils comprennent tout de suite que j'ai lu leurs rapports sur leurs rachats à eux trois et que je suis fier de leur travail. Les deux hommes Franck et George me rendent le même contentement d'un geste discret, sauf Suzy qui bien sur, me fait ouvertement du gringue dont je ne tiens pas compte. 

J'adore les femmes qu'on s'entende bien, mais pas celles qui travaillent pour moi, j'ai mes limites. D'ailleurs, à propos de ça, il va falloir que j'en trouve une pour ce soir.

Je chasse cette pensée qui n'a rien à faire dans ma tête au milieu d'une réunion et je me racle la gorge pour parler à mes employés.

__  Franck, George et Suzy dont j'évite le regard libidineux, Je suis fier de votre travail, bien joué les gars... Mademoiselle. Vos transactions ont été une réussite pour : 

L'hôtel de la Riviera près de la mer à Miami, l'hôtel Porto Négro (port noir), catalan rasant la plage, le Mexicano au abord du Mexique en plein centre, nous appartiennent. Enfin, l'usine Belfort électronique fabricant de composants électroniques, Les Marmites une usine de fabrication de bouffe pour animaux, Millemaille usine de laine aussi,

__ Je vous félicite tout les trois.

__ Oui  dit Suzy d'une voix suave, Et pour pas grand chose dit-elle en affichant un sourire carnassier.

Cette femme est un vautour couplé d'une arriviste. Même si elle ne travaillait pas pour moi, je ne voudrais pas ce genre de femme, très peu pour moi. Je la laisse volontiers à d'autres Requins comme elle.

__ Il n'y a plus qu'à faire quelques travaux de rafraîchissement dit George en coupant la parole à sa collègue qui le fusille du regard  et qu'il ignore totalement avec un brin de nonchalance.

Son comportement me fait rire car lui aussi sait très bien à qui Il a affaire, et tout comme moi, il l'évite comme la peste. De plus, il est marié et aime énormément femme .

__ Bien bien, on verra ça après quand le trésorier nous fera l'honneur de sa présence… vous pouvez êtes fiers de vous...

J'allais poursuivre, mais je suis interrompu par un coup donné à la porte. C’est notre financier Nathan qui ne perd pas de temps à se montrer et rentre dans la pièce l'air désolé et s'installe en s'excusant platement de son retard.

__ Désolé monsieur Marshall j'ai eu un petit empêchement.

__ J’espère que ce n’est pas trop grave, mais plus jamais ça où prévenez moi avant.

__ Bien monsieur. Sinon tout est réglé dit-il en soufflant soulagé.

__ Parfait ! dis-je pour mettre un terme à cette conversation.

Je n'ai jamais été méchant avec mes employés, j'essaie d'être juste mais je suis quand même intransigeant sur certaines choses. Après tout c'est moi le patron. Une fois que Nathan est installé je n'attends pas et lui pose la question.

__ Faites moi un rapport de notre état financier, ce que l'on a dépensé pour nos biens achetés et ce que l'on va dépenser pour les rénover. Et aussi, ce que ça va nous rapporter.

Nathan se redresse sur sa chaise, ouvre le dossier qui est devant lui et commence  a nous faire un schéma, des dépenses qui seront occasionnées et le retour à la vente de ses biens. Ainsi que les risques d’échecs si l’on ne vend pas au prix escompté, par rapport aux rénovations des hôtels et tout cela pendant 2 heures 30 minutes, pas une de plus.

J'en ressort la tête gonflée comme un ballon, avec tous les chiffres en tête avec plein de zéro en retournant à mon bureau pour me servir un café, car il n’est que 10h30. Trop tôt pour un Scotch à mon sens. Quoi que… cela m’aurait bien remonté le moral.

Je sais sans l'ombre d'un doute que mon bras droit et ma secrétaire me suivent juste derrière, une impression étrange me grignote les nerfs. J’ai une envie 
d

ingue de me retourner.  Mais je n'en fait rien et secoue la tête un sourire en coin et continue de marcher jusqu'à mon bureau que je partage presque avec ces deux là.

Je vous explique, mon bureau à une porte en plus de celle de rentrée. J’en ai une qui mène directement à celui de ma secrétaire et celui de ma secrétaire donne sur le bureau de mon bras droite. En gros, le bureau de Marion est entre nous deux. Pas très intime si je reçois de la visite personnelle, mais très pratique en toute circonstance on ne sait jamais. Si j'ai besoin de m'isoler, j'ai juste à la fermer. De plus, les pièces sont insonorisées afin d’éviter tout fuite d'information.

Au moment où j'atteins mon antre, je demande dans le vide, sachant que tous les deux m'écoutent :

__ Et pour ce que j'ai prévu pour les employés ça avance ?

__ Oui Monsieur Marshall, oui Aaron disent ils en même temps


J'acquiesce dans le vide en appuyant sur la poignée de la porte pour investir mon bureau. Tandis que Marion rejoint son bureau pour me rapporter les avancées de ma surprise cadeau pour mes employés, David s'installe confortablement face à moi au moment où je contourne le bureau pour m'asseoir dans mon confortable fauteuil de bureau pure cuir de vachette retourné et traité pour ne jamais s'user, d'un marron havane comme tout le reste de mon bureau que tout le monde m'envie… Ouais mais il est à moi ! .


__ Tu devrais t'y rendre pour voir de tes propres yeux ce qu'elle a fait, dit David en pleine réflexion, les yeux fixés sur le mur derrière mon épaule droite.


Lassé et j'ai pas envie de m'exprimer, ma tête fatiguée dérive vers la femme d'hier soir à trois pas de moi au bar. Ayant toute les caractéristiques physiques d'une femme de mon passé et que j'ai loupé de peu à cause d'une crétine qui me barrait le passage. Quand j'ai voulu l'accoster c'était trop tard, elle n’était plus là.

Je reviens à moi quand ma secrétaire émet un bruit de gorge avec un dossier entre les mains. Je me reconcentre quand elle me dit d'un ton sérieux.


__ J'ai pris la liberté de prendre des photos.


Je secoue la main en l'air nonchalant et attrape le dossier qu'elle a posé devant moi et David en se penchant exagérément devant. David qui lui, la mate d'un regard faussement désinvolte, alors que je sais très bien que c'est faux. Je connais leur manège.… Ah c'est deux là me cassent la tête à se tourner autour comme deux prédateurs, quand je voie le regard de Marion, alors que lui la dévore des yeux.


Je rigole. Le jour où Ils céderont enfin, j'aurais peut-être la paix. Épuisé

mentalement, je lève les yeux au ciel.


__ Oui oui David, j'irai voir  dis-je l'air de rien en regardant les dizaines de photos, m’épargnant leur petit numéro qui montrent un travail remarquablement bien exécuté. Je remarque ébahi, que cette femme est douée. Elle a fait exactement ce que j'ai demandé.


__ Bien alors puisque ça c'est réglé, passons à autre chose, non deux en vérité.


__ D'accord dit David le front plissé interrogateur.


J'acquiesce.  

__ De un, l'entretien de tous nos nouveaux biens dis-je...


Marion me coupe en levant l'index vers moi.   

__ J'appelle tout de suite les personnes concernées.


__ Bien dis-je à son intention alors que David lui adresse un sourire fier de son initiative.

__ De deux, quand il me regarde à nouveau alors que Marion s'en va

Ce soir ont sort fêter ça et....

__ La chasse au joli papillon dit-il en me coupant, le sourire aux lèvres.

Je souris à mon tour en repensant encore à la nana d'hier, dont je n’ai pas eu le temps de voir le joli minois et déchante quand mes yeux se reportent sur une photo posée sur le haut de mon étagère, remplie de bouquins traitant de code juridique et des lois en vigueur liés à notre activité professionnelle. Mon esprit divague en superposant les deux silhouettes, celle de cette inconnue et la femme de mon passé jamais oublié, en pinçant la poitrine férocement rempli de culpabilité.

Je secoue la tête pour chasser ces images quand David m'apostrophe inquiet,

__ Eh ça va ?

La gorge nouée, je ne peux répondre. Alors j'affiche un sourire factice et hoche la tête pour le rassurer.

__ Ouais ouais dis-je avec un semblant de gaîté, la gorge sèche en faisant mine  d'imaginer notre futur soirée.

Mais il n'en ai rien au contraire, je me sent mal de faire ça souvent. Pour moi David est un ami, enfin ce qui s'en rapproche le plus. De par mon métier, je n'ai le temps de rien et comme le feeling passe bien entre nous, il l'ai devenu.

Par la faute de mes ambitions, j'ai perdu la personne en qui je tenais le plus. J'ai essayé de la retrouver, mais elle n'est nulle part. 

Et j'ai même appris, il y a pas si longtemps que ses parents étaient morts il y a très longtemps déjà. Où peut-elle être… ?

Si on me laissait une chance, je ferais tout le nécessaire pour la récupérer. Oui mais voilà, le destin, la chance et tout se tralala mystique je n'y crois pas. 

Si un jour je la retrouve, est-ce qu'elle va me pardonner ? Et comment se passeraient nos retrouvailles après tant d'années. Car dix ans sont passées déjà, maintenant c'est une femme et je me demande bien ce qu'elle fait ?

Et je suis sûr que maintenant c'est une jolie femme, elle l'était déjà à l'époque quand elle était une simple étudiante.

Quand je reviens à moi, je vois David m’observer en silence un sourire compatissant, quand il devine où mes yeux était posés, puis se lève lentement et me dit.

__ Tu sais....tout ça là, tu n'es obligé dit-il gentiment.

__ Quoi ? Je demande perplexe.

__ Les sorties, les boîtes, les filles et tout le reste... tu n'es pas obligé si tu repenses encore à elle.

Je sourit pour sa compassion et non sa pitié et dit :

__ Si, pour oublier car pour moi il n'y a que ça à faire, maintenant il est trop tard.

Debout à côté du fauteuil, il secoue la tête un peu dépité.

__ Il ne faut jamais dire jamais, parfois la vie nous réserve des surprises. Dit-il sans rien ajouter de plus, car il sait que je ne crois pas à ça.

__ Mouais. dis-je sincèrement.

__  À plus tard.  me dit-il sans rajouter quoi que ce soit, quittant mon bureau sans un regard pour moi.

Il va sans doute rejoindre le sien en passant par celui de Marion, en faisant mine de ne pas y toucher me laissant seul en pleine réflexion.

Edwige te reverrais je un jour ? souffle mes pensés.

Aujourd'hui est un jour à la fois triste et très important.

Éreinté plus que jamais, je passe une main dans mes cheveux en me collant au dossier de mon fauteuil. En les triturant les yeux fermés le souffle lourd, plein d'amertume. Le cœur dans le même état que mon âme qui pleure de ma bêtise, du jeune imbécile au dents longues que j'ai été. Mais que faire ? Je sais pas où chercher.

Edwige tu me manque.



•••

Corriger par marie-laure🌞

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