l épilogue

1 an déjà :


Après cette nuit magique il s'est passé beaucoup de choses entre nous.

On dit souvent vivre d'amour et d'eau fraîche. À une époque révolue, je vous aurai ri au nez mais plus maintenant non.

Le lendemain et les jours qui ont suivi ont été particulièrement difficiles pour moi (et pas que). En vérité ça a duré très longtemps avant qu'elle ne me pardonne vraiment. Hé oui, Edwige la tendre et naïve a disparu au profit d'une guerrière qui sait ce qu'elle veut. Et franchement sans être ironique elle m'en a fait baver, j'en ai vu de toutes les couleurs et je peux vous dire que ça a été compliqué de retenir ma frustration. Mais à côté de ça, j'y ai gagné tellement plus et tellement mieux que je ne regrette pas ces mois de souffrance.

Ne vous y trompez pas, elle a cru à toutes mes paroles, à toutes mes vérités, mais elle avait besoin pour la jeune femme de l'époque de se venger de toute la tristesse que mon ancien moi lui a causé. Alors j'ai fermé ma gueule. Entre nous sa roule comme sur des roulettes. Mais je resterais quand même toujours ce patron intransigeant avec mes employés, je sais faire la part des choses entre  le côté professionnel et le côté privé.

J'ai quand même remarqué beaucoup de changements et puis, mon bras droit David il m'a dit une fois en déjeunant avec moi lors de ma pose, que malgré mon intransigeance, j'avais beaucoup changé au contact d’Edwige.

Je résume ses paroles en disant que « J'étais moins sur la défensive, plus souple avec ceux qui le méritaient, en gros plus humain » et ça, il m'a dit que c'était une bonne chose pour fidéliser mes employés. Je ne peux que le croire car j'ai une confiance absolu envers lui, il ne m'a jamais lâché depuis que je l'ai embauché. Maintenant il faut que je continue sur cette voie qui apparemment m’apporte que du bien.

Maintenant, parlons devinez de qui ? "Suzy"... Elle savait que j'étais en couple puisque j'ai présenté ma compagne à mes employés lors d’une réunion exceptionnelle.

Cette conne n'a rien trouvé de mieux que de me faire du rentre dedans devant ses yeux (Edwige n'a rien dit par respect, mais je sais qu'elle n'a pas apprécié du tout. Croyez-moi, je la comprends car par moi aussi je suis jaloux. Mais ça c'est une autre histoire) la première fois que je l'ai convoquée dans mon bureau.

J'ai appris par la suite que George et Franck avaient essayé de la raisonner (car ils sont venus me voir pour me convaincre de ne pas la licencier parce que malgré tout elle faisait très bien son job).

Alors ce jour-là je lui ai laissé une chance de se reprendre, en lui disant clairement qu'elle n'avait aucune chance avec moi. Je ne baise pas avec mes employées, même si je n'étais pas en couple c'est une barrière que je me suis toujours fixée. En plus, je n'aime pas les filles vénales et s'en est clairement une. Tout chez elle le montre, cette fille est attirée par l'argent et rien d'autre.

Mais encore une fois, elle n’en a fait qu’à sa tête George et Franck sont revenus à la charge, mais cette fois j'ai pas cédé après ce qu'elle avait fait pour que je ne cède. Ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase... Je vous raconte rapidement :

Un jour où je devais avoir un entretien avec un client, j'ai failli tout perdre ce jour-là, à cause d'elle car elle était assise sur mon bureau à m'attendre dans une pause subjective, parée de tous ses atouts dans une lingerie extrêmement sexy.

Quand elle m'a vu elle a commencé à minauder et heureusement pour moi, ce jour là mon client avait un peu de retard. J'ai juste eu le temps d'appeler la sécurité pour qu’on la sorte de là et j'ai demandé à ma secrétaire Marion de lui faire une lettre de licenciement.

À l'avenir, je choisirais plus soigneusement mes employées féminines, je ne veux plus jamais que ça recommence.

Comme Edwige et moi nous nous disons toujours la vérité, le soir même je lui ai raconté avec la copie de la lettre de licenciement pour preuve. Heureusement pour moi elle m’a cru, ne me faisant pas l'affront de venir vérifier par elle-même ça m'a énormément ému, cela prouve qu’elle a confiance en moi.

Le reste de la journée s’est passé super bien, surtout depuis que Suzy n'est plus là. Beaucoup de choses ont changé l'atmosphère déjà, les autres employés ont l'air plus détendus.

Ne demandez pas, mais j'ai l'impression de savoir pourquoi ils semblent si détendus.

♡..…

Edwige


20h le 23 décembre

Comme à l’accoutumée, nous avons préparé une salle pour ses employés car maintenant, depuis un an il a pris l'habitude d'offrir une soirée à ses employés pour les remercier de leur travail tout au long de l'année.

Aujourd’hui je suis à la maison n'ayant pas été travailler et ai prévenu mon équipe à qui j'ai délégué 2,3 jours de taf mais ça, Aaron ne le sait pas. Je l'attends de pieds fermes complètement malade et perturbée. Ça fait 1 heure que je tourne en rond dans notre salle de bain, complètement en panique par la nouvelle que je viens d'apprendre à laquelle je m'attendais pas.

J'ai dans mes mains un truc auquel je m'accroche comme une moule à son rocher. Un petit bâton blanc que je tripote dans tout les sens.

Et oui, nous allons avoir un bébé mais le problème c'est que lui et moi n’en avons jamais parlé. Pourtant je sais qu'il aime les enfants et qu'il n'a aucun problème avec eux. Mais nous n'avons jamais discuté sur le fait d'en avoir un et ça me fait flipper comme jamais.

__ BÉBÉ ! Cri t-il

À peine j'entends ses pas dans le couloir qui mène à notre chambre après avoir monté les escaliers. Plus il avance, plus mon cœur fou, tambourine fort. Une sueur froide me gagne… Que dois-je faire ?

__ Bébé tu es là ? dit-il d'une voix interrogative

Je baisse les yeux au niveau de la porte et voit son ombre juste au niveau de la fente de la porte. Inquiète, j'avale ma salive de travers et souffle.

__ Ou..oui. je bégaie

Aaron frappe sur le panneau de bois et tente d'ouvrir la porte qui est fermée à clé.

__ Pourquoi la porte est fermée ? Ouvre-moi s'il te plaît et dis-moi ce qui ne va pas.

Terrorisée, je décide de la laisser fermée et de lui annoncer à travers la porte. Je sais c'est pas très courageux, mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour garder mon courage. Je serai incapable de lui dire en le regardant dans les yeux, j’aurais trop peur de sa réaction.

__ Non.... J'ai quelque chose à te dire.

__ OK pas de soucis, mais ouvre la porte pour qu'on puisse se parler.

__ No..non, je préfère la laisser fermée. En réponse suis un silence angoissant de ma part

Il me dit d'une voix tranquille :

__ Attends une seconde avant de me dire ce que tu as à me dire, j'arrive tout de suite.

Sans me laisser le temps de répondre, je vois son nombre disparaître, puis revenir.

__ Très bien ma puce je t'écoute.

J'entends un frottement, comme quelqu'un qui s'appuie sur une porte. Après un léger temps d'adaptation s’installe le temps que je retrouve mes capacités.

Je me secoue et lâche cash la nouvelle essayant de garder une voix à peu près détendue. Malgré moi mon corps fait ce qu'il veut et je commence à tourner en rond en triturant mes doigts comme une dingue.

__ Voilà voilà... je ne sais pas comment te l'annoncer alors je vais y aller cash et ne me coupe pas la parole, même si ce que je dis ne te plaît pas ; alors s'il te plaît tais-toi.

__ Vas-y ma puce,  je suis tout ouïe. me coupe t-il d'un ton plus fort

__ Calme toi respire et lance toi.

Merde il a senti mon hésitation

__ Tu es sûr tu veux entendre?

__ Rien ne me fera partir quoi que tu dises ou quoi que tu fasses


Je souffle encore une fois bien fort

__ Voilà euh oui… Bon, je suis ENCEINTE !!

__ Oui et ? dit-il

Perplexe, je cligne des yeux, égarée par sa réponse.

__ Tu n'est pas en colère ? C'est pas trop tôt pour toi ? Ça te dérange pas ? Tu sais dis-le moi, je comprendrais je m'en occuperais toute seule si vraiment ça te gêne avec ton travail, tes responsabilités. Je peux comprendre. menti- je

Si jamais il rejette ce bébé, je m'écroulerais mais je ferais avec. Je n'ai pas l'intention d'avorter. Ce bébé, je l'aime déjà et même si je j'aime Aaron, le bébé passera avant.

J'étais tellement prise dans mon discours et mes réflexions internes, que je n'ai pas vu tout de suite que la porte était ouverte sur un Aaron à la fois narquois et attendri. Ma réaction doit être drôle parce qu'il rit à gorge déployée.


Dépourvu de filtre verbal il se moque :

__ Désolé, j'ai oublié de te prévenir qu'il y avait une deuxième clef.

Face à moi se tient un Aaron légèrement débraillé, ce qui n'enlève rien de son charme et sa prestance. Sa chemise blanche sans cravate à moitié déboutonnée, les manches enroulées et remontées sur ses avant-bras. Ça fait très sexy, sauvage et j'adore ça. Mais il ne peut décidément pas aller bosser dans cet accoutrement. Je m’en rends bien compte quand je le regarde. Non, cet accoutrement est surtout dû à l'anxiété que je lui procure. Je m'en veux maintenant de l'inquiéter.

C'est l'anarchie dans ma tête quand je le regarde, ça se produit à chaque fois qu'on est dans la même pièce.

__ Mais, mais... est la seule chose qui sorti de ma bouche coite devant lui. Je me reprends très vite et loge mes poings sur mes hanches, irritée par le trouble

__ Tu devais rester derrière la porte ! m'agaçais-je

__ Et Pourquoi ?

__ Parce que parce que… Oh puis merde ! C'est plus facile là ! je râle rouge de honte

Me voyant m'énerver sans raison il s'approche de moi rapidement et m'entoure de ses bras puissants pour me coller à lui pour m'apporter du réconfort, puis il met sa tête dans mon cou et dépose des petits bisous en murmurant :

__ Répète ce que tu m'as dis quand il y avait une porte entre nous-deux. dit-il pince sans rire.

Je soupire mal à l'aise en me dandinant et finalement défaitiste lui dit :

__ J'attends un bébé.

Je sens son corps fondre contre le mien et me resserrer un peu plus fort contre lui, les battement de son cœur raisonnent contre le mien, battant à l'unisson. Émue, des larmes coulent sur mes joues sans que je puisse y faire quelque chose, je renifle pour tenter de les retenir un minimum, mais ça ne marche pas.

Comprenant mon émoi, il dit :

__ N'est-ce pas merveilleux ? Un petit bout de nous vit là. dit-il ému toujours caché dans mon cou en posant une main sur mon ventre.

__ Tu n'es pas fâché d'apprendre ça ?

__ Pourquoi je serais fâché ? me questionne-t-il

__ Je sais pas, peut-être parce que nous n'en avons jamais parlé.

__ Eh bah tu te trompes. Pour moi ça complète ce que nous sommes, Il n'y a pas plus beau cadeau de Noël. Tu ne peux pas savoir quel point je suis heureux.

__ C'est vrai ?

__ Oh oui ma belle.

__ Alors je suis soulagéeje ne pensais pas que tu accepterais. C'est vrai, après tout tu as beaucoup de travail tu es tout le temps occupé.

_Rassure-moi, tu as remarqué quand même que j'ai allégé mes heures depuis que nous sommes ensembles ?

J'avoue honteuse n'avoir jamais remarqué ce détail, pas parce que je m'en fous non, mais parce que je ne savais pas à quel rythme il travaillait avant qu'on ne soit ensembles. Je ne m'en préoccupais pas vraiment en fait. Mais Maverick m'avait dit que c'était un forcené du travail, limite s’il ne dormait pas dans son bureau.

J'acquiesce à ses paroles sans conviction en fuyant lâchement son regard. Heureusement il n'en tient pas compte.

__ Je ne veux pas que tu te désintéresses de ton entreprise pour nous. dis-je en triturant sa chemise.

__ Non, mais je ferais le nécessaire pour être le plus souvent à tes côtés et suivre cette grossesse avec toi pour ne rien rater ; voir tout les moments importants.

Aaron s'écarte de moi en soupirant comme détendu que l'on ai eu cette conversation, non pas dans l'endroit le plus approprié, je vous l'accorde mais au moins c'est dit.

__ Et si on sortait de cette salle de bain ? me demande-t-il.

__ Oui. dis-je gênée d'avoir fait tout un plat d’une chose aussi une naturelle que l'annonce d'une grossesse.

__ C'est pas grave, au moins maintenant je vais pouvoir te chouchouter, te gâter comme tu le mérites et surtout prendre soin de vous. dit-il en caressant encore une fois mon ventre les yeux braqués dessus.

Tout en longeant le couloir qui mène au salon et la cuisine, je lui demande de nouveau pour me rassurer sans doute :

__ Tu es vraiment sûr ?

En m'entendant demander ça il rigole puis acquiesce le sourire aux lèvres. Et je me rends compte en regardant son profil, que c'est la première fois que je vois ce sourire comme ça sur ses lèvres. Je ne veux pas dire qu'il n'ait jamais souri avec moi, mais pas ce genre-là. Le genre de sourire ébloui, il rend ses traits de visage plus magnifiques, comme si un rayon de lumière les exposait en les mettant en avant pour que l'on ne voie qu'eux. Ça le rend d'autant plus magnifique, je savais qu'il était beau mais là, le bonheur le rend en plus sublime.

Bon, faut que j'arrête sinon on va me prendre pour une psychopathe. Sans rire je pourrais passer des heures à le regarder.

__ Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai un truc sur le nez ? dit-il en tâtant son visage hilare.

Je me renfrogne en secouant la tête.

__ Je crois que tes hormones jouent sur tes humeurs ma puce

Je hausse des épaules en évitant son regard où flotte sa joie, je sens ma peau prendre feu.

Il se racle la gorge

__ As-tu été voir un médecin ?

Sans un mot je lui fais voir le petit bâton

__ OK alors il faudra programmer ça. J'appellerai l'hôpital tout à l'heure pour un rendez-vous.

Pendant qu'il me sort une bouteille du frigidaire, je lui demande :

__ Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ?

__ On va fêter Noël et cette bonne nouvelle comme il se doit. Rien que toi et moi. Est-ce que ça te va ??

Que demander de plus, j'ai retrouvé l'homme que j'aime depuis des années et vais avoir un bébé. La vie ne peut pas être plus belle pour moi.

Ça ne sera pas : « et ils vécurent heureux... avec des milliers d'enfants » mais c'est tout comme...

Fin

~~~

J'espère que cette histoire vous a plu. j'avais prévenu quelle était courte.

Bonne Année à tous. Que Vos vœux se réalisent.


•°•°•

Corriger par Marie Laure 🩵

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