Je voudrais que tu me pardonnes
Aaron Eden Marshall
21h55
Le lendemain dans la salle des fêtes avec tout le personnel.
Ils sont tous venus sans exception avec leur famille pour certains.
Et moi j'ai passé la nuit de la veille dans une atmosphère étrange, à ressasser mon passé, mon présent.
Pour l'avenir je sais pas c'est pas encore arrivé.
🌲....🌟
__ Alors qu'en penses tu ? me demande Maverick l'œil brillant, à la fois émerveillé par la décoration de Noël et plein de malice, ne pouvant s'empêcher de me regarder de biais.
__ Oui, comment tu trouves la déco ? demande David lui aussi taquin.
Ils sont comme ça maintenant, mais ce matin j'étais à deux doigts de les zigouiller. Ces cons se sont foutus de ma gueule, quand je leur ai expliqué ce que j'ai découvert hier soir. Plus je les menaçais plus ils étaient morts de rire nullement impressionnés... J'ai lâché l'affaire.
Mais là, mes yeux n'ont de cesse de voyager partout, ébahis par le travail d'Edwige depuis que j'y ai mis les pieds. Elle a réussi à rendre cette pièce qui me semblait si froide au départ, bien plus vivante très conviviale et chaleureuse, pour moi elle a réussi un tour de force, que je pensais improbable.
- Bravo poupée.
Je n'ai entendu que des éloges de la part des gens.
L'engouement de mon personnel, le visage émerveillé par les décorations fait vraiment plaisir à voir. Il y en a même qui m'ont félicité pour le travail accompli par l'entreprise... ton entreprise Edwige. Les guirlandes illuminent la pièce de couleurs à la fois douces et gaies, je dirais même euphoriques dans un ton or et rouge vif qui parent les murs, gonflent mon cœur de fierté en voyant toutes ces lumières. Je suis content qu'ils soient envoûtés par tant de beauté qui paraît vraiment leur convenir à eux aussi, car moi sans hésiter j'adore.
Je suis vraiment satisfait de son travail en voyant des cheveux d'ange compléter le tableau, en regardant les trois lustres faits de verre et d'acier où sont accrochées des boules brillantes, projetant leur lumière se réverbérant sur les murs, envoyant les couleurs sur les convives. Mais pour une raison que j'ignore, je ne leur dirais jamais à ces deux « zigotos » que je suis heureux et impatient. Je sais c'est mesquin, mais c'est pas grave j'assume.
Une immense piste de danse, des tables partout aussi rondes que grandes, d'autres carrées longent tout un pan de mur, avec des boissons et de la nourriture de qualité à foison.
Un énorme et immense sapin bien décoré de boules encore et de guirlandes, de petites figurines trône au milieu de la pièce, je doit dire qu'il en impose. Je ne sais pas comment Edwige a réussi à le faire entrer dans la pièce, parce qu'il est gigantesque sans rire.
__ Apparemment ça plaît au personnel qui est là ce soir. dis-je impassible en inspectant le parquet qui lui aussi a fait peau neuve, d'un brun naturel. Bon j'avoue qu'avec tous ces jeux de lumières on a du mal à le distinguer.
Ah j'oubliais... Elle a même réservé les talents d'un DJ pour la soirée, qui est remplacé par un matériel hi-fi pour le soulager de temps en temps.
Je savais qu'elle réussirait, elle a toujours tout réussi c'est inné chez elle. Quand Edwige a un projet en tête, elle ne lâche rien avant d'y arriver et elle ne s'en écarte jamais, ne baisse jamais les bras et va jusqu'au bout de son projet avec une détermination incroyable.
Cette fille est une force de la nature, tout ce qu'elle touche se transforme en quelque chose de beau et ça a toujours été comme ça et depuis toujours. Elle m'a toujours subjugué, mais comme un con je n'ai jamais su lui dire à quel point j'étais fasciné et fier.
Maverick qui me connaît bien mieux que tous ces gens, a qui j'ai un jour croisé la route pour un bout de chemin éphémère, n'est pas dupe de mon baratin, par contre David tique un peu avant d’acquiescer. Lui et moi ça fait moins longtemps que nous nous connaissons, il ne connaît pas tout de moi.
__ Tu l’a vue ? me demande Maverick curieux, son regard sondant la salle me ramène au présent, la gorge nouée je secoue la tête un peu déçu.
__ Tiens, c'est pas elle là-bas avec son équipe ? Apparemment ils ont emmené leurs partenaires. dit David en nous indiquant la direction du menton.
D'abord stoïque, je me demande s’il ne s’est pas trompé, puis mon cœur s'emballe et mes mains deviennent moites quand mon meilleur ami confirme. Il confirme même qu'elle n'est pas venue seule, ça par contre il n'était pas obligé de le dire, m'envoyant une pique de jalousie quand mes yeux se portent sur elle et la personne qui l'accompagne, en plus des quelques personnes qui sont avec elle.
__ Aaron. on m'appelle
Mais mes yeux sont aimantés sur elle, j'arrive pas à décrocher la détaillant et bon sang ce qu'elle a changé. Hier il faisait trop nuit et j'étais trop loin pour que je la vois nettement. Là, je suis plus près, et malgré toutes ces lumières j'arrive quand même à la voir et je suis sûr qu'en pleine lumière elle est encore plus envoûtante, pour moi c'est la plus belle femme au monde.
Ses cheveux châtain foncé virant sur l'or mi-longs, les yeux noisette tirant sur le vert aux beaux jours ; ses pupilles m’ont toujours hypnotisé de par leur expression si intense qu'on se laisserait emporter dans un monde où rien d'autre qu'elle n’existe.
À cette époque je ne voyais qu’Edwige.
On dit que les yeux sont les miroirs de l'âme et moi je peux vous confirmer que c'est vrai. Plus je la regarde évoluer, plus je retrouve les sensations d'autrefois. Elles ne sont jamais parties. Quand le simple fait d'être dans la même pièce tous les deux, je me sentais invincible, cette fille arrivait à me faire faire n'importe quoi. Mes potes dont Maverick me traitaient de canard, mais j'étais jeune avec un caractère un peu malléable et surtout très amoureux.
J'ai bien grandi et mon caractère aussi a forgé mon mental, étant patron d'une entreprise reconnue, en l'affirmant année après année et mon ego avec. Mais là, j'ai l'impression de faire un bon dans le temps, quand je la vois interagir avec son accompagnant et ceux qui sont avec eux.
Elle est lumineuse et moi jaloux de la main qui est posée sur le bas de son dos.
__ Aaron ! s'exclame une voix féminine que je désire éviter
Je reviens à moi immédiatement en entendant un joli son mélodieux, redescendant de mon nuage. Je tourne vivement la tête vers elle et mes yeux plongent immédiatement dans les siens qui affichent la surprise et non la colère.
__ Edwige. je souffle désarçonné en déglutissant douloureusement, alors que je vois ses lèvres mimer mon nom en rougissant.
Hypnotisé par sa présence, mon corps et mon cœur brûlent d'envie, de désir face à elle plus rien n'existe, je ne sens pas mon corps agir à la place de mon cerveau. Je ne le remarque que quand je la rejoins face à face, mon cœur pleure l'amour que j'ai bêtement laisser filer.
__ Tu peux me lâcher les mains. dit-elle avec douceur, un sourire tendre orne sa bouche si tentante.
Je baisse la tête mes yeux les fixant, effectivement je lui tiens les mains.
__ Non ! je réponds du tac au tac en relevant la tête.
Et sans réfléchir plus longtemps, je la tire vers moi et cours hors de la pièce sous les regards étonnés de toutes les personnes présentes dans la salle. Mais je m'en fous, mon esprit se referme dans une bulle d'amour et d'envie, ne se préoccupant de rien d'autre qu'elle.
__ Viens. lui dis-je en la regardant par dessus mon épaule pour être sûr quelle est toujours avec moi.
__ Mais où ça ? dit-elle la voix inquiète
__ Là où personne ne nous embêtera.
Nous continuons à courir et bientôt nous arrivons à l'entrée d'un long couloir qui mène à des loges et un vestiaire. Tout en continuant de courir je m’écrie :
__ Je veux absolument que tu m'écoutes, car il faut que je te parle. Ça fait tellement longtemps que j'attends ça que tu ne sortiras pas de la pièce tant que tu ne m’auras pas écouté. Après, à toi de voir.
Quand nous arrivons au fond du couloir, devant une porte close elle me dit :
__ Pour quelles raisons, tu veux me parler, tu as été clair il y a quelques années pourtant. dit-elle ironique
__ Tout ce que je te demande c'est de m'écouter, je t'en supplie.
Au moment où je finis ma phrase, je referme la porte derrière nous et la laisse avancer seule dans la pièce alors j'allume la lumière. Je la regarde évoluer en silence et détaille avec envie ce superbe corps, j'ai toujours été attiré par Edwige et ce sera toujours comme ça jusqu'à mon dernier souffle.
__ Est-ce que tu veux bien m'écouter ? je lui demande terrorisé alors que je suis adossé à la porte, le corps tendu.
Un silence refroidis l’atmosphère. Alors qu'elle se promène dans toute la pièce, semblant réfléchir à ma supplication elle se tourne vers moi, inspire un bon coup et plante ses yeux dans les miens qui ne l'ont pas quitté depuis qu'on est entré dans cette pièce.
Et elle me dit d'une voix ferme :
__ Comme je suis très curieuse…
__ Je sais.
__ Ne m’interromps pas s'il te plaît, dit-elle agacée sinon je m'en vais et tu n’auras pas l'occasion que tu cherches pour t'expliquer.
J'acquiesce en silence en me pinçant les lèvres. Elle reprend en croisant les bras, le menton levé. Rien que cette posture, me donne envie de la croquer.
__ Donc, je disais avant que tu me coupes la parole : essaye de me convaincre vas-y, fais en sorte que ton plaidoyer soit bon.
__ Ah mais j'ai combien ? dis-je en m'approchant légèrement
__ Alors je t'écoute. dit-elle me défiant l'œil pétillant de malice.
Si des êtres sont fais pour être ensemble même les années n'y changeront rien.
•••••
🌌🍵
Corriger par Marie Laure
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